NERD- Larry Stylinson (French Translation)

0-0 Chapter Four 0-0

Louis déteste le bus, mais sa mère lui emprunte sa voiture aujourd'hui, alors pas de chance pour lui, il va devoir faire avec. Il monte dans le bus, de bonne heure, ce qui craint car il a l'habitude de faire la grasse matinée jusqu'à huit heures. Il a mis ses écouteurs et ne prête guère attention à qui que ce soit jusqu'à ce qu'il atteigne le fond du bus. À sa grande surprise (et à sa grande joie), Harry est assis là, en train de lire un livre.

Louis regarde à droite et à gauche pour voir que la place à côté de Harry est la seule disponible. Il sourit en s'asseyant à côté du garçon qui lève les yeux de son livre pour voir qui s'est assis à côté de lui. Il se replonge immédiatement dans son livre, ce qui amène Louis à le regarder avec curiosité. Harry jette un autre regard et répète son geste, ce qui donne à Louis l'envie de poser des questions. Il essaie de se concentrer à nouveau sur son livre, mais il semble étrangement distrait par la présence de Louis. Louis retire un écouteur et choisit de parler à Harry.

"Bien le bonjour à toi." Il salue, souriant quand il voit Harry sourire.

"Bonjour." Harry répond timidement. Il garde son livre ouvert, pensant que Louis ne dirait rien d'autre. Mais Louis n'est pas du genre à écourter la conversation.

"Comment s'est passé ton week-end ?" Harry prend son temps pour répondre à la question. Louis attend patiemment, étudiant Harry qui se tripote les mains. Il semble être extrêmement nerveux et Louis ne comprend pas pourquoi. Peut-être qu'il a été trop intrusif.

"Je hum... et bien je..." Louis décide de lui dire ce qu'il a fait en premier, pour apaiser la tension.

"J'ai passé le week-end à griller des neurones en jouant à des jeux vidéo. J'aime vraiment FIFA."

"Les jeux vidéo ne sont pas si mauvais, ils apprennent à avoir des réflexes rapides et ils peuvent même faciliter la perception des petits détails." Il a peut-être eu l'air d'un intello, mais Louis trouve fascinant tout ce que Harry sait. Il est comme une encyclopédie.

"C'est super à savoir. Je m'assurerai de le dire à ma mère chaque fois qu'elle me reprochera de trop jouer." Harry se détend maintenant, sachant que Louis ne se moque pas de son baratin sur des faits aléatoires. "Et toi, qu'est-ce que tu as fait ce week-end." Il répète.

"Pas grand-chose, j'ai travaillé sur mes devoirs et j'ai skypé avec mes amis."

"Leeroy et Veronica, c'est ça ?" Harry acquiesce. "Depuis combien de temps es-tu ami avec eux ?" Louis se souvient avoir vu Veronica pour la première fois en quatrième. C'était une petite fille coriace, le garçon manqué qu'elle est. Elle portait des vêtements féminins, mais au moindre commentaire sur sa beauté, elle faisait en sorte de vous faire taire. Ensuite, il se souvient avoir vu Leeroy, il était maladroit et gauche, étant l'un des premiers élèves ouvertement gay de l'école.

"Ça fait quatre ans. Je les ai rencontrés tous les deux en quatrième. Nous sommes restés collés ensemble depuis. Ils me comprennent, je les comprends. C'est bien de pouvoir compter sur certaines personnes."

"C'est très vrai. Je connais Niall depuis la maternelle, à l'époque où nous étions trop petits pour comprendre le monde. Il est parfois énervant et il adore manger ma nourriture, mais il faut savoir aimer son meilleur pote." Il rayonne. Il aime Niall comme un frère et il est heureux qu'il fasse partie de sa vie.

Louis se prépare à poser une autre question à Harry lorsque le bus prend un virage serré à droite. Harry perd l'équilibre sur son siège et se retrouve sur les genoux de Louis. Louis fait en sorte de l'entourer de ses bras pour qu'il ne tombe pas. Les yeux de Harry se sont fermés, mais lorsqu'il se rend compte de sa position, ses yeux s'ouvrent et il se réfugie sur son propre siège. Il s'assied en remontant ses lunettes avant de bloquer ses mains et de les laisser tomber sur ses genoux, son livre étant négligemment posé à côté de lui. Il refuse de regarder Louis par embarras.

Louis est sous le choc. Harry était littéralement sur ses genoux et il a peut-être aimé ça plus que prévu. Il garde son propre regard fixé devant lui. Il était conscient qu'il aimait Harry, cela devenait évident, mais waouh, waouh ! Ses sentiments sont complètement chamboulés. Finalement, le silence est devenu insupportable et Louis doit parler.

"Eh bien, c'était imprévu." Il marmonne, la main venant frotter sa nuque de façon malaisée. Harry ne dit rien et continue de fixer le sol du bus. Le bus s'arrête finalement et Louis lève les yeux pour voir qu'ils sont arrivés au lycée. Il se redresse et laisse Harry sortir le premier. Harry s'empresse de partir, sans même dire au revoir. Louis fronce les sourcils en observant Harry qui s'enfuit et disparaît dans le bâtiment.

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"Niall, je crois qu'Harry me déteste." Louis pleure en prenant place à côté de Niall au déjeuner.

"Pourquoi ?"

"Parce qu'il s'est enfui loin de moi ce matin."

"Eh bien tu as dû lui faire quelque chose."

"Je regrette. Je ne lui ai rien fait, mais il y a eu un incident."

"Un incident ?" Niall demande, en levant un sourcil et en sirotant son jus de fruit.

"Oui un incident, le bus a pris un virage serré et il a fini sur mes genoux".

"Je parie que ça t'a plu." Niall l'interrompt et Louis lui lance un regard noir. "Désolé, continue, continue."

"Bref, après s'être rassis à sa place, il n'a même pas voulu me regarder à nouveau." Louis fait la moue.

"Louis, idiot, il ne te déteste pas, il est juste mortifié. Tu ne peux pas lui en vouloir s'il ne t'a pas adressé la parole après ça. Je serais embarrassé si je finissais sur les genoux de quelqu'un qui me plaît."

"Personne n'a dit que je lui plaisais". Louis fait remarquer.

"Personne n'as à le faire. C'est clair comme l'eau de roche mon pote." La conversation s'arrête là quand Niall décide qu'il a besoin des réponses au pop quiz de l'heure suivante.

Louis n'avait jamais pensé qu'Harry pouvait également l'aimer. Bien sûr, il l'avait qualifié de sexy et il était toujours en train de rougir lorsqu'il était en sa présence, mais cela ne voulait pas forcément dire quelque chose, du moins le pensait-il. Mais maintenant, il ne peut pas s'empêcher d'y penser, mais il ne veut pas se laisser abattre, pas encore, il doit être sûr.