Chapitre 10 : Goodbye Daddy...

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Kycie Houghton

J'essuyais les larmes qui coulaient encore sur mes joues. Mais cela ne servait à rien, ses dernières étaient toujours inondées par les perles d'eau salées. J'avais mal. Très mal.
Pourquoi ? Qu'avais-je encore fait pour mériter ça ?
Je pleurais encore et encore pendant des heures. Je m'apitoyais sur le sort qui s'acharnait contre moi. Je ne devrais peut-être pas le relire mais je le fis encore une fois. Ce message... Voilà un mois que je l'avait reçu...

"Kycie, tu ne répond pas à mes appels. J'aimerais entendre ta voix et pouvoir te dire de vive voix la nouvelle. La mauvais nouvelle. Trois mois que nous n'avons pas de tes nouvelles, mon amour et la vie est de plus en plus difficile... Oh mon dieu mon cœur si tu savais comme c'est dur de devoir t'apprendre une chose pareille par message. S'il te plait Kycie répond à mes appels. C'est très important. Nous t'aimons, bisous."

Je criais de rage et jetais mon téléphone contre le mur. J'étais une pauvre idiote ! J'avais cru que ma vie serait meilleure maintenant mais j'avais tord ! J'avais tout faux putain !
Je me plantais devant le miroir fixé sur le mur en face de mon lit. Je regardais mon visage et l'inspectais. Ce n'était pas moi. Non ce n'était pas Kycie Houghton qui se trouvait là !
Je sanglotais encore. Comment avais je pu devenir ce monstre ? Devenir indifférente à la souffrance des autres ?
Je mettais un coup sur mon miroir et m'écroulais sur le sol. Je criais de douleur et de rage.
Pourquoi avais je fais ça ? J'aurais pu entendre sa voix une dernière fois si j'avais obéis... Mais je n'en avait fait qu'à ma tête. J'avais perdu mon père, celui qui avait fait de ma vie un bonheur et qui m'avait appris à être celle que j'étais il y a quatre mois.

"Kycie !"

Je ne faisais pas attention aux cris de Kendall et continuais à pleurer à chaude larmes.
Je repensais encore aux paroles de maman au téléphone.

"Kycie..."
"Qu'est-ce que tu veux ?"

J'étais froide. Je n'avais pas vraiment l'envie de lui parler.

"Chérie..."

Elle éclata alors brutalement en sanglot. Je m'inquiétais alors instantanément.

"Maman qu'est-ce qui se passe ?"
"Oh mon dieu Kycie je suis tellement désolée... Tout ça c'est de ma faute..."
"Mais de quoi est-ce que tu parles ?"
"C'est ton père.. Il... Il est..."

Elle éclata une seconde fois en sanglot. Puis je compris enfin. Il était arrivé quelque chose à papa. Je lâchais subitement mon téléphone qui tomba sur le carrelage de la terrasse.

Je pleurais encore, me souvenant le ton que j'avais employée avec maman cette après-midi là. Je pleurais et pleurais et pleurais... Mon stock de larmes était inépuisable et ce n'étais pas fini...
Des bras m'entourèrent les épaules et je sentais de l'eau sur mon cou. Non, ce n'était pas de l'eau, c'était les larmes de Kendall... Je n'arrivais même pas à me tournais et à la prendre dans mes bras, j'étais trop malheureuse pour ça. Je continuais à pleurer pendant encore des heures, toujours dans la même position avec ma sœur aînée qui me caressait les cheveux.
L'obscurité commençait à apparaître dans ma chambre et cette dernière n'était plus qu'une pièce sombre et sans vie. Seul mes pleurs provoquaient du bruit et rien d'autre.
Au bout de ce qu'il me sembla une éternité, je réussi enfin à reprendre ma respiration et mes pleurs se calmaient tandis que mes yeux se fermaient doucement, fatigués d'être autant utiliser.

Je clignais plusieurs fois des yeux pour les habitués à la lumière du jour émanant de la fenêtre. Je regardais autour de moi avant de constater que je n'étais pas dans ma chambre mais dans celle de ma sœur, Kendall. Je ne savais comment j'avais atterri là mais qu'importe, ce n'étais pas important. Je ne cherchais pas à regarder l'heure mais observais simplement le ciel du lit où j'étais allongée. Le bleu clair avait laissé place au gris et aux gouttes de pluies, comme si le temps se référençait à mon humeur.
J'imaginais encore papa dans nos moments de bonheur.
Je fermais les yeux et me remettais à pleurer en imaginant son sourire. Son sourire qui me montrait toujours que j'étais la plus importante. Cette époque où il m'encourageait pour chacune de mes actions en disant que sa princesse avait le pouvoir de toujours bien accomplir les choses qu'elle entreprenait.
Il me répétait qu'il serait toujours là pour écarter les obstacles qui me barreraient la route pour avancer... Mais il avait menti.. Il ne pourrait plus jamais écarter ces mauvaises choses... Plus jamais... Non, plus jamais...

Switched Twin JennerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant