Chapitre 14

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- Rentrons, Ezra. L'appela Frédérick.

- J'arrive, pars devant.

Sans se poser de question, le chevalier avait rejoint son cheval pour retrouver la famille qu'il avait juré de protéger.

Le stratège lui, avait pris son temps. Il était lentement sortit du ravin, des vertiges l'assaillants. Si les mages avaient connu une fin terrible dans leur cachette, il craignait de ne vivre la même chose. Il savait qu'aucun soin ne l'aiderait, voilà pourquoi il n'avait rien dit à Frédérick.

Il se contentait donc de se hisser jusqu'à la plaine où la bataille avait fait rage quelques instants auparavant. Il fut soulagé de voir que ces monstres avaient bel et bien disparus, seules restaient les malheureuses pertes Ylissienne.

Il n'y avait eu aucun habitant blessé, et déjà, c'était un exploit en soit. Cette attaque préméditée visait un moment de faiblesse de la capitale, elle aurait dû tomber. Ezra était seulement soulagé d'être parvenu à la défendre.

Mais il était à présent à bout de force. Ses propres invocations l'avaient épuisé, il ne pouvait plus mettre un pied devant l'autre.

Il se laissa tomber au sol, allongé sur le dos. Il pouvait, de sa position, observer le ciel si bleu. Perdu dans ses pensées, il laissait le temps passer sans s'en rendre compte. Peu à peu, il se sentait perdre conscience.

Il avait cette fois aussi, trop puisé dans ses pouvoirs malsains.

- Ezra !

Plusieurs personnes l'appelaient, mais le stratège en avait marre. Il voulait un moment de calme, se reposer quelques temps.

Il roula sur le côté pour se redresser durement. Il venait de se souvenir qu'il n'avait pas le droit à de tels caprices.

En grognant, il forçait sur ses muscles endoloris et se remit sur pieds. Juste à cet instant, Chrom et Sthal le rejoignaient.

- Où étais-tu ?! S'énerva ce dernier.

Le prince restait muet face à l'état du chevalier. Jamais il n'avait vu Sthal entrer dans une telle colère.

- Tu as disparu du champ de bataille, puis on m'apprend que tu as exterminé les mages ennemis ?! Mais ça va pas ?!

- Sthal, je pense qu-

- Non, Chrom ! Laisse-moi finir !

Soudain, le chevalier se rendit compte qu'il venait de couper son roi. Honteux, il se confondit en excuse sous le regard amusé d'Ezra. Ce dernier pouvait au moins se rassurer de n'avoir perdu aucun proche.

Il s'attarda pourtant sur la blessure de Sthal.

- Tu devrais voir un guérisseur. Souffla-t-il.

Les deux tournèrent alors toute leur attention vers lui.

- C'est toi qui parle ? Lâcha Chrom. Tu es épuisé...

Il semblait se blâmer de quelques chose.

- Chrom... qu'y a-t-il ?

Remarquant la difficulté avec laquelle son ami s'exprimait, le roi préférait ne rien dire.

- Va te reposer, nous en discuterons plus tard.

- Mais il faut-

- Ezra, c'est un ordre.

L'air grave de son ami le fit plier.

- Je ne te perdrais pas, toi aussi. Souffla Chrom. Vas te reposer.

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