24. Cameron

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Voilà seulement quatre jours que Mase et Shelly sont rentrés chez eux. Tout le monde à déserté ici. Elena est partit chez ses amies, Tyron avec Aria, et Chad s'envoie en l'aire toute les trois heures avec Thalia, un jour chez elle, un jour chez moi. On peut dire que je suis seul.

Je suis sorti. J'ai été courir cinq kilomètres le matin et le soir, ça m'évite de trop penser à tout ce que j'ai en tête, je suis allé nager quatre heures l'après-midi, j'ai été boire un verre solo dans un bar, j'ai mangé grecs, j'ai fait des crêpes et des gaufres et je me suis fait un marathon Fast and Furious. Et j'ai soupiré en zappant les chaînes !

J'ai passé de bonne vacances, seul. J'aurais peut-être mieux fait de rentrer, comme Mase et Shelly l'ont fait. Je me serais retrouvé autour d'une grande table avec des amis de mes parents, en face de mon beau-père que j'apprécie peut, recevant des coups de pieds de Lise me suppliant de sourire un minimum.

Non, j'ai bien fait de rester ici. Ça m'a permis de réfléchir. Réfléchir à notre histoire avec Shelly, à mes erreurs avec les soeurs de mes amis, au fait que Tyron m'a pardonner, à penser ce que ferait Mase s'il l'apprenait, me faisant des scénarios si au mieux il me pardonnerai ou au pire me tuerai. J'ai même pensé au blague débile que ferait Tyron à mon enterrement. J'ai ensuite pensé à mon père, j'ai songé à nager sérieusement, puis j'ai abandonné l'idée, ensuite je m'en suis voulu alors j'ai appeler Kent, puis je lui ai raccroché au nez, et je l'ai rappelé pour m'excuser.

Résultat : il m'a donné deux rendez-vous que j'ai annulé alors j'en n'ai repris un. Je suis en train de faire demi-tour quand Gérard m'attrape par les épaules pour m'entraîner dans le café.

- J'ai bien cru que tu allais t'enfuir, encore.

- Je l'ai cru aussi.

Il s'assied en face de moi et commande deux cafés. Il pose ses mains sur la table, les doigts entrelacés, ses yeux posés sur moi.

- Je suis content que tu ai appelé.

Je sourie timidement, gêné. Gérard est gentil, et patient, mais je ne sais pas quoi dire. Comme ci tout s'était effacé de ma mémoire. Avec mon père nous avons rencontré des dizaines d'entraîneurs, des dizaines d'athlètes de tout pays, et j'avais la langue bien pendue, il devait me faire taire pour pouvoir parler et pourtant, là, rien ne sort.

- Tu as consulter le programme ?

J'acquiesce.

- J'ai vue tes performances, j'ai appelé ton ancien lycée et j'ai contacté plusieurs entraîneurs qui t'ont rencontré. Tu as toutes tes chances pour les JO. Mais pourquoi as-tu arrêté ?

Mes épaules s'affaissent et je chasse ces souvenirs loin de moi.

- C'est une longue histoire.

- Ça tombe bien, je suis en vacances, j'ai tout mon temps.

Je soupire et une partie de moi regrette de l'avoir appelé alors qu'une autre partie se demande pourquoi je ne l'es pas fait plus tôt.

- C'est mon père qui m'a poussé dans l'eau, puis il est mort et j'ai couler au fond.

- Pour être long, c'est long.

Il me sourie gentiment, toujours avec bienveillance.

- Moi je vais te dire ce que je crois. Ton père était un athlète, un très bon nageur, il s'est blessé l'ors d'une compétition et il ne pouvait plus nager. Alors il t'a poussé à être comme lui, tu y as pris goût, il s'occupait des entretiens et des compétitions et quand il est mort tu as tout arrêté car tu ne voulais pas vivre ta passion sans lui. Puis une fille t'as poussé à recommencer et tu t'es rendu compte que tu aimais toujours ça, que tu voulais continuer car ça te rapproche de ton père.

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