J'imagine

4 0 0
                                    



Je suis dans une pièce vide.

Rien ne se passe depuis des heures, et je me retiens de bouger parce que ça ne servirait à rien.

De toute façon, les cours ? La famille ? Le "boulot" ?

Comment tu voulais que je réussisse quand tout m'est interdit par extension ?

-N'est-ce pas, "dieu" ?

Une voix sortit de derrière la porte ;

-Tu vas la fermer, oui ?

C'est comme ça depuis longtemps. J'essaye de trouver un moyen de réussir, et il m'est retiré aussi vite que je l'ai imaginé.

Alors quoi ? Je dois abandonner ? Je dois arrêter de penser et devenir un magnétophone pour retenir de la merde jusqu'au moment où ça deviendra inutile ?

Mais j'ai déjà refusé de prendre ce chemin vers la mort. Je préfère 100 fois crever les veines ouvertes que de devenir l'esclave de quelqu'un.

Donc tout ça va se terminer quand la porte de cette pièce vide se rouvrira.

Quand les dernières secondes de mon futur me tendront le bras.

Quand j'aurais fini de pleurer sur mon sort alors que, bah,

Quand tu te fais kidnapper t'as plus trop le choix.

La porte s'ouvrit vers un ciel dégagé, et je sentit une légère brise rentrer et me refroidir les chevilles. Un homme cagoulé fit son apparition dans la pièce et déclara ;

-Sors, (il cacha un rire)... Vas voir ta "nouvelle famille" (Hihihihi)

Bon. J'imagine que c'est la fin. Choix fait, solution trouvée. Je me mit à courir aussi vite que possible vers l'homme, qui dégaina un pistolet de sa ceinture.

Ce qui, ma foi, me rends la tâche encore plus simple.

-Arrête ! T'as pas à avoir peur, putain !

L'homme lâcha l'arme. Bizarre, mais bon, dans ma situation, on va pas se plaindre d'obtenir un moyen de défense j'imagine. 

Une deuxième personne rentra dans la pièce ;

-Richard qu'est-ce que tu fous ? Les clients attendent !

Je prit la parole :

-Eh les mecs, vous connaissez Giscard-d'estaing ?

-Hein ? Richard, pourquoi elle a ton arme la gamine ?

-Je vous la refais en live (dis-je) "Au revoir"

Je me tire un coup dans la poitrine et un dans la gorge pour être sûr.

Ce que j'avais pas prévu (en dehors de la douleur bien sûr), c'est que derrière Richard et la deuxième personne cagoulée, il y avait mes foutus parents.

Je voulais pas qu'ils le voient... Et dans mon état, je vais même pas essayer d'articuler.

Au moins, j'imagine que j'aurais pas à me sentir coupable de m'être "cachée"...

Rip, j'imagine...

Prose and poetryWhere stories live. Discover now