taiyō • 𝐧𝐞𝐤𝐟𝐞𝐮

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Août 2010. Grèce.

La liberté des mois d'août.

Elle se trouvait dans ce lit. Dans son lit. Plus exactement dans l'appartement qu'elle partageait avec son nouvel ami prénommé Akram, depuis maintenant deux mois. La jeune femme avait décidé de s'installer en Grèce sur un coup de tête, à la suite de vacances, accompagnée de sa famille.

Elle avait ressentie le besoin d'avoir du changement dans sa vie, à ce moment là. Et ça avait été la meilleure décision qu'elle ait pu prendre depuis des lustres.

Elle avait donc fait les démarches nécessaires à son soudain déménagement. Dans un premier temps elle avait recherché un appartement et était tombé sur ce jeune homme pétillant et plein de vie.

La blonde s'était très vite attaché à ce petit bout de soleil. C'était son seul repaire dans un pays quasiment inconnu pour elle. Au fil des jours il était devenu son confident et elle le remerciait du mieux qu'elle le pouvait.

Elle avait ensuite posté quelques cv par ci par là, afin d'avoir un revenu convenable pour vivre. C'est comme ça qu'elle s'était retrouvée à travailler dans un petit bar, pas mal fréquenté. Elle se débrouillait seule et à seulement vingt ans, elle était consciente de la chance qu'elle avait d'être pratiquement indépendante. Ce n'était pas donné à tout le monde et elle le savait.

Ses horaires faisaient qu'elle pouvait dormir le matin et sortir le soir après avoir débauchée de son service. Léonie était plutôt fêtarde et de ce qu'elle avait pu constater jusqu'à présent, les gens du pays n'étaient pas aussi casse-pieds qu'en france.

Mais ce matin-là, elle se retrouvait dans ce lit. Dans son lit et elle n'était pas seule. Ce n'était pas dans ses habitudes de dormir accompagné, si ce n'était avec son frère lorsqu'elle habitait encore chez ses parents ou bien sa meilleure amie, lors de soirées trop arrosées.

Et pourtant lorsqu'elle tourna la tête sur sa droite, elle y découvrit un inconnu. Elle savait qui il était, elle l'avait rencontré pas plus tard que cette nuit, lorsqu'elle était sortit dans cette boîte de nuit, à la devanture douteuse. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle l'avait invité chez elle, mise à part le fait qu'elle avait très envie de lui, sur le moment.

Ça lui avait plu. Ce sentiment de n'en avoir rien à foutre de rien, le temps d'un court instant, qui ne serait plus qu'un lointain souvenir dans quelques heures. Pourtant, ce qu'elle avait ressentit avec lui était indescriptible.

En croisant ses prunelles elle avait sentit cette douleur, celle qui broie le ventre et qui donne chaud aux joues. Elle était comme hypnotisée par ce jeune inconnu, elle avait le sentiment d'avoir vécu quelque chose à la fois bizarre et spécial.

Mais la bulle dans laquelle ils étaient, allait bientôt éclater. Car le jeune homme allait se réveiller et elle ne savait absolument pas comment agir face à lui.

Elle prit son téléphone en main, qui était posé sur sa table de nuit et regarda l'heure. L'horloge avoisinait les onze heures trente, elle constata qu'elle avait suffisamment le temps pour se réveiller correctement, se doucher, s'habiller et partir en direction de son travail. Le tout en espérant que son bel inconnu arrive à se réveiller avant qu'elle ne parte.

C'est ce qu'elle décida donc de faire. Son corps étant emprisonné dans les bras du brun, elle se défit comme elle le pu de lui et l'entendît légèrement grogner, ce qui eut le don de lui arracher un petit sourire.

Une fois prête, elle prit le soin de se préparer un café et en fit couler un deuxième au cas où le jeune homme qui se trouvait dans sa chambre, voudrait en boire un. Elle retourna dans cette dernière et posa la tasse fumante sur la table de nuit qui se trouvait à coté de lui. C'est à ce moment là qu'il se décida pour émerger de son profond sommeil.

« - Salut, il afficha un sourire qui la fit craquer.
- Bien dormit?, elle lui demanda.
- Cette nuit était parfaite putain. Sur ma vie, j'aurais pas pu mieux tomber. »

Il l'a faisait rire. Elle se sentait flattée.

« - Ça n'a pas du t'arriver beaucoup de fois, ça doit être pour ça, elle lui fit un clin d'œil.
- Sans vouloir me vanter, pas mal de fois quand même, il marqua une pause et ricana légèrement, je dis pas ça pour faire le mec, j'avoue que ça fait grave prétentieux mais j'suis juste sincère, pour autant avec toi, c'était.., il hésite, différent?
- T'es mignon. C'est vrai que c'était le feu. »

Sa phrase le fit rire. Elle ne comprenait pas trop pourquoi mais ne s'attarda pas dessus.

« - Toi aussi tu l'as ressentis, pas vrai? »

Il n'eut pas besoin d'en dire plus pour qu'elle comprenne cette fois-ci, de quoi il parlait. C'était évident. Même une personne atteinte d'apractognosie algique aurait pu ressentir ce qu'ils avaient ressentis ensemble. Elle hocha donc la tête. Le jeune homme la remercia pour le café et s'empressa de le boire avant de se rhabiller.

« - Bref faut que je décale bella, quand tu veux on remet ça, vas-y passe ton tel. »

L'idée d'avoir à disposition une personne pour pratiquer une activité sexuelle, ici, ne l'émerveillait pas mais cela ne lui déplaisait pas forcément non plus. Elle nota tout de même son numéro dans le cellulaire de son interlocuteur.

Un sourire charmeur s'affichait sur le visage du brun, un de ces sourires qui pourrait en faire tomber plus d'une. Il lui embrassa délicatement le front avant de sortir de sa chambre. Puis par la même occasion, de sa vie.

Leur bulle avait éclatée.