chapitre 8

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Le match débute.

Et je ne vais pas mentir, je ne comprends absolument rien à ce qui est en train de se passer sur ce stade.

- Tu as vu le joueur 7 de l'équipe de Kyoto ?

- Celui avec les cheveux rouges et blancs ? Il a fait quelque chose de particulier ?

- Je pense que c'est l'un des meilleurs joueurs, les deux équipes confondues. Mais Katsuki se débrouille pas mal non plus.

- Kacchan est le meilleur joueur.

- Ton avis n'est pas du tout objectif, elle me dit en riant.

Je souris alors que mon regard se reporte automatiquement sur Kacchan. Peu importe l'avis des autres, pour moi il est celui qui joue le mieux. Et si les autres ne peuvent pas voir à quel point il est talentueux, c'est qu'ils le font exprès.

Il reste un peu moins de dix minutes de jeu et les deux équipes sont à égalité. C'est incroyable de voir tous les efforts que les joueurs mettent pour marquer un panier de plus et ainsi, gagner ce match.

Une dizaine de minutes plus tard, le match se termine. Laissant voir le score final, "79 - 80", l'équipe de Kacchan a gagné avec un point d'avance.

Les deux équipes se replacent en ligne au milieu du stade et se remercient mutuellement pour ce match. Puis ils partent tous dans les vestiaires.

Nous nous levons et allons attendre Kacchan à la sortie du stade.

- Ce match était vraiment incroyable, me dit Ochaco des étoiles dans les yeux. Il faudra que je me renseigne sur le joueur aux cheveux rouges et blancs, je vais suivre son évolution de près.

- Il me semble avoir lu "Todoroki" sur son maillot.

Elle me remercie de cette information et va directement sur son téléphone pour sûrement l'écrire pour s'en rappeler.

Nous attendons une dizaine de minutes et Kacchan fini par arriver.

Il marche vers la sortie et semble nous chercher du regard, une fois qu'il nous a remarqué, il accélère le pas et s'approche de nous.

- Félicitations ! Je lui dis tout sourire alors qu'il prend ma main dans la sienne.

- Vous étiez incroyables ! Dit à son tour la petite brune, les étoiles ne quittant toujours pas ses yeux.

- Merci, il nous répond avec un léger sourire. J'ai la dalle, allons manger un truc quelque part.

J'acquiesce et tourne la tête vers Ochaco pour savoir si elle vient avec nous.

- Désolée, ma tante m'attend pour manger, mais mangez bien, elle nous sourit avant de prendre le chemin pour rentrer chez elle.

- Tu veux manger dehors ou chez toi ? Je lui demande.

Il ne me répond pas tout de suite et se contente de me regarder de haut en bas, avec un sourire que je ne connais que trop bien.

- Chez moi.

- K-Kacchan n'es-tu pas fatigué de ton match ?

- Si, mais j'ai suffisamment de forces pour m'occuper de toi, il me répond, son sourire toujours collé à ses lèvres.

Je détourne le regard, sachant très bien ce qu'il sous-entend.

°

- Tu es impossible, tu le sais ça ? Je lui demande alors qu'il prend la couverture pour la poser sur nos deux corps.

- Et c'est comme ça que tu m'aimes, il me répond en passant son bras autour de ma taille.

- P-Peut-être.

Je rougis quand soudain un truc me revient en mémoire.

- Au fait, tu m'as dit que tu avais quelque chose à me dire après le match. De quoi s'agit-il ?

Il semble reprendre ses esprits et fixe son regard dans le mien.

- C'est vrai. C'était hum...je...tu vas accepter, hein...?

- Accepter quoi ? Je lui demande alors qu'il semble hésiter.

- Pourquoi je stresse alors que c'est à toi que je m'adresse ?

La réponse est dans la question, Kacchan. Il semble en arriver à la même conclusion alors qu'il s'apprête à continuer de parler.

- Je...je voulais te demander si...si après ce foutu bac tu...tu voudrais bien...hum...habiter avec moi...?

Mon corps se fige, croyant avoir mal entendu.

- Si tu pouvais me répondre avant que je ne sois retraité, tu serais gentil. J'ai porté mon courage à deux mains et c'était certainement pas dans le but de te voir te transformer en statue.

- J-Je je suis d'accord. Habitons ensemble une fois que nous aurons notre bac, je lui souris et viens poser mon visage dans son cou.

- M-Merci.

Il resserre ses bras autour de moi, semblant enfin apaisé. Nous finissons par nous endormir ainsi.

°

Nous sommes lundi....encore.

Je me retrouve, comme tous les jours de cours, devant ma salle à attendre mes deux amis.

Ochaco ne tarde pas à me rejoindre.

- Tenya m'a envoyé un message ce matin pour me dire qu'il serait pas là aujourd'hui, il est tombé malade ce weekend.

- Oh... j'espère que ce n'est rien de grave, je lui dis, inquiet pour mon ami.

Nous attendons devant la salle en parlant en attendant le prof.

- Izuku c'est quoi ça ?

- Où ça ?

- Là, me répond Ochaco en pointant mon cou du doigt.

Je sors mon téléphone et clique sur l'appareil photo, je mets la caméra frontale et regarde mon cou.

J'écarquille les yeux en comprenant ce que c'est.

- Kacchan...je chuchote pour moi même en regardant au loin.

- Oh je vois, elle me dit, ayant entendu ce que je viens de dire. Connaissant l'explosif ça veut certainement dire un truc du genre "propriété privée, approche et je te crève".

Elle rigole en l'imaginant certainement faire ça. Et plus j'y pense, plus je me dis que ce n'est pas impossible qu'il ait pensé ça en faisant ces marques.

Comment j'ai fait pour ne pas les remarquer avant ? Alors que si ça se trouve, tout le monde les a vu. Sainte Marie mère de Dieu.

- Ne panique pas comme ça, elle me dit avec un sourire bienveillant. Beaucoup de gens ici savent que tu sors avec quelqu'un depuis longtemps.

- Ça reste gênant. Pourquoi ne pense-t-il jamais au fait que je vais au lycée, et que dans ce lycée se trouvent d'autres lycéens. Et que ces lycéens peuvent clairement remarquer les marques qu'il me laisse.

- Je pense que c'est parce qu'il en est conscient qu'il le fait. Tu sais, Katsuki est quelqu'un de plutôt jaloux et possessif, et ne pas savoir ce qui se passe autour de toi alors qu'il n'est pas ici doit l'inquiéter. Même si, personnellement, je ne comprends pas qu'il soit inquiet, ça crève les yeux que tu n'en as que pour lui.

Elle s'arrête quelques instants et reprend la parole.

- Je pense donc qu'il te fait des marques, plutôt visibles, justement pour s'aider lui-même à être moins inquiet. Car ces marques montrent bien que tu es toujours en couple avec lui et que vous vous entendez toujours aussi bien, tu vois ?

Elle s'arrête pour regarder ma réaction et reprend.

- Ça fait longtemps que vous êtes ensemble tous les deux, il doit avoir peur que tu te lasses.

Tout ce qu'elle vient de dire est vrai.

My childhood sweetheartWhere stories live. Discover now