La foule est en délire. Les fans crient à s'en briser les cordes vocales.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine tandis que la salle entière est plongée dans l'obscurité.
Je suis alors attaquée par une bande de sauvages dégoulinants de sueur pour un "...
"But now that I'm broken, now that you know it, Caught up in a moment, can you see inside"
La porte au sommet de l'escalier menait sur le toit de la villa.
Je la refermais délicatement derrière moi après avoir regardé l'escalier, comme par peur que quelqu'un me suive. Je ne sais pas du tout pourquoi. Qui pourrait me suivre ? Et puis si quelqu'un le faisait, qu'est-ce qu'il pourrait me faire de mal ?
Je pense que Chris commence déjà à avoir une très mauvaise influence sur moi. Il m'a rendu parano avec ses histoires de sérial killer.
Lorsque je me retournais, les guirlandes lumineuses furent la première chose qui capta mon attention.
Dressées entre des poteaux, leurs différentes couleurs éclairaient la nuit noire australienne. Cela donnait un beau rendu. Je m'imaginais déjà revenir ici pour y lire un livre, éclairée par cette lumière chaleureuse.
Je levais la tête pour observer le ciel.
Il était noir mais peuplé de nombreuses étoiles.
C'était étrange sachant que nous étions proche d'un aéroport et que la pollution était donc assez importante.
Peu importe, les étoiles étaient présentes et c'était tout ce qui comptait.
Je pourrais me perdre dans la contemplation de ce ciel étoilé. Les étoiles m'ont toujours rassuré.
Lorsque j'étais petite, j'avais un velux dans ma chambre de ma première maison.
Mon père m'avait expliqué que lorsque je faisais des cauchemars, je ne devais pas avoir peur car les étoiles veillaient sur moi et qu'elles me protégeraient toujours. J'avais passé des nuits à les contempler, inlassablement. Je savais désormais reconnaître la plupart des constellations.
Encore maintenant, regarder les étoiles me rassure. Cela peut paraître enfantin mais les étoiles m'aident vraiment à aller mieux. Elles m'apaisent.
Au bout de quelques secondes, je baissais le regard pour avancer vers le rebord du toit. Je me demandais comment pouvait être la vue depuis ici.
J'avançais doucement, regardant rapidement devant moi puis le sol pour ne pas trébucher sur quelque chose.
En relevant la tête, je m'aperçus alors que je n'étais pas seule.
Je me stoppais net dans mon élan.
Quelqu'un était déjà là. Une personne était appuyée contre le muret du toit. Quelques centimètres la séparaient du vide.
Je songeais alors qu'une chute de cette hauteur pourrait faire très mal.
Alors que je m'approchais un peu plus, silencieusement, -pour ne pas lui faire peur-, je pu deviner à ses traits qui se dessinaient progressivement, qu'il s'agissait d'un garçon.
Cependant, je n'arrivais pas à discerner assez bien son visage pour pouvoir l'identifier. Il était dans l'ombre.
Je ne l'avais peut-être encore jamais rencontré.
Une odeur familière se faufila alors jusque dans mes narines. Je frissonnais.
Le tabac.
Il était donc en train de fumer.
J'observais la fumée s'échapper du petit cylindre qu'il tenait entre son index et son majeur. Elle s'envolait au-dessus de sa tête, comme si elle voulait rejoindre le ciel étoilé.
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