The Burnt Fire (SDNG Tome 3)

21. Fuego

J'ai pris une douche, et bordel, ça m'a fait un bien fou.

Je suis épuisé physiquement comme mentalement. J'ai les muscles tendus au maximum, mon corps est courbaturé d'avoir passé tant de temps dans cette chaise de merde.

Mon ventre cri famine, parce qu'il assume plus d'être rempli uniquement de café.

Mon cerveau ne supporte plus le manque de sommeil et l'inquiétude. Mon nez crève à chaque fois qu'il sent l'odeur aseptisée, si spécifique aux hôpitaux.

Et mon cœur souffre de voir celle pour qui il bat, au plus mal.

J'ai l'impression de ne rien pouvoir faire, mais Logan m'a montré que c'était pas le cas. Que je pouvais faire quelque chose, simplement, jusqu'à maintenant, je m'y prenais mal.

Elle a besoin d'entendre la vérité. D'être rassurée aussi, mais d'être au courant.

Alors je vais faire de mon mieux.

Mais comme tous les jours, je vais passer un peu de temps à consacrer uniquement mes pensées à Lola.

Parce que j'espère du plus profond de mon âme, que ça l'aidera à s'en sortir... Un peu comme une prière qui déclencherait un miracle.

Ensuite, je vais passer dans les couloirs, y apercevoir mon meilleur ami, et m'excuser silencieusement auprès de lui, avant de rentrer dans la chambre de Morgann.

Alors j'y vais. Je quitte la chambre d'hôtel, monte sur ma moto, et vais en enfer.

C'est comme ça que j'appelle l'hosto maintenant.

La première personne que je vois en me garant, c'est Mene'thil en train de fumer une clope.

Elle à l'air à bout. Vraiment. Pire qu'au bord de la dépression, elle fait peur à voir.

Elle épaule son mari pour ce qui arrive à sa sœur, elle épaule Priya, parce que je suis un connard absent qui n'est pas la pour elle, alors qu'elle a besoin de moi, parce que je suis sa seule famille...

Au final, Mermaid assume les autres, mais ce à quoi ils ne pensent pas, c'est qu'elle doit s'assumer à elle aussi.

Parce que Lola et Morgann sont ses amies. On souffre, mais elle souffre de cette situation elle aussi.

Pourtant elle essaie de prendre la douleur des autres.

On gère vraiment super mal les situations de crise. C'est incroyable.

- Salut Menmen.

- M'appelle pas comme ça.

- Désolé.

Je décide de rester un peu avec elle, et de m'allumer une clope, moi aussi.

- Comment tu vas ?

- On fait aller.

Toujours aussi concise, ça a pas changé.

- Et bébé chauve-souris ?

Elle sourit tendrement.

- Elle va bien. Quand mon père a essayé de la prendre tout à l'heure, pour lui faire faire la sieste, elle s'est mise à hurler et à pleurer. Ça a duré des heures, le temps que Logan et moi allions manger, puis nous reposer un peu.

Pauvre Prez.

- Bref. Quand on est revenus, la petite n'avait toujours pas dormi, et il commençait à péter un câble.
Toutes les personnes de l'étage commençaient à s'énerver, c'est limite si le personnel n'était pas sur le point de le virer.