10- La Conscience

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Louis cligna des yeux deux à trois fois avant de réellement se remettre de ses émotions.
Il n'avait pas trop de souvenirs, sauf quelques uns plutôt vagues. Louis avait l'impression que ces derniers jours avaient été trop mouvementés. Il était arrivé tellement d'évènements que son cerveau avait de la difficulté à assimiler le vrai du faux. Ce qui était par contre des plus véridique, c'est que Louis n'avait rien à faire ici et que cette chose qui le suivait pouvait aller se faire foutre.

La porte s'ouvrit sur une infirmière un peu troublée, apeurée par les récents événements. Elle pénétra dans la pièce, mal à l'aise, et se pencha vers Louis.

- Bonjour, bienvenue à l'hôpital. Si je comprend bien votre cas, monsieur Tomlinson, vous avez été victime de trouble psychologiques graves. On parle ici de « démon manipulateurs et de bête à torture ». Confirmez-vous cette information ? Dit-elle en replaçant ses lunettes.

Louis secoua la tête et passa sa main sur son visage moite. Il ne se rappelait pas avoir mentionné ces informations à qui que ce soit, mais s'il voulait sortir d'ici, il allait devoir se faire passer pour un innocent. D'ailleurs, il ne savait pas ce qu'il faisait encore dans ce lit.

- Désolé, mais je n'ai absolument rien dit à ce sujet. Je crois seulement avoir fait une chute de pression. Puis-je partir maintenant ? Vous me donnez le tournis, souffla Louis exaspéré.

L'infirmière le regarda, choquée, et se mit à relire rapidement le resumé de son cas sur son cartable avant de lui adresser la parole à nouveau.

- Je devrais ajouter « trouble de la mémoire ». Dit-elle en ricanant le sourire aux lèvres.

Louis fronça les sourcils en regardant la dame pour lui faire comprendre qu'il aimerait avoir plus d'explications.

- Monsieur Tomlinson, selon mon rapport, vous vous êtes enfuit dans le couloir de votre école en courant et en criant. Vous avez par la suite tombé dans les pommes pendant un certain temps avant de vous relever. Vous avez ensuite commencé à parler avec un « démon » comme vous le disiez et vous lui reprochiez de vous gâcher la vie dans des mots beaucoup plus... gore. Vous vous êtes ensuite évanoui de nouveau. Vous ne vous souvenez de rien ? Vraiment ? C'est pourtant ce qu'un surveillant nous affirme.

Louis indiqua à l'infirmière que c'était que des histoires, qu'il allait super bien. Très bien même.

Pourtant, Louis avait des flashbacks des évènements passés. Son t-shirt qui lui collait à la peau comme si on lui avait jeté un sort.Il se souvenait aussi qu'il lui avait parlé, cette chose qui le suivait depuis très peu et qui lui donnait l'impression d'être sa poupée. Louis n'était qu'un être humain sans défense. La créature devait rire de lui tellement il était minable.

- Très bien. Nous allons vous donner des médicaments temporaires afin de faire sur que ça n'arrive plus. Vous pourrez sortir par la suite. N'hésitez pas à nous contacter si jamais vous ressentez des symptômes d'hallucinations tout autres problèmes.

Louis la regarda quitter la chambre aussi furtivement qu'elle n'était arrivée. Des hallucinations? Lui qui croyait pouvoir garder son petit secret caché encore un peu.

- Nous voilà enfin seuls, lui chuchota sa voix beaucoup trop réelle pour être une hallucination.

Un frisson parcouru l'entièreté de son corps, occasionnant un rire indiscret de la part de la créature. Louis déglutit, encore lui.

- Je ne savais pas que je te faisait autant d'effet. Qu'est-ce qui me retient de te sauter dessus ?

Lui sauter dessus? C'était quoi cette histoire?

- Pour te torturer évidement. Petit coquin.

Il était définitivement de plus en plus étrange. Louis se demandait même des fois si cette créature avait un but à atteindre dans tour ça. À un moment il avait envie de le tuer et à un autre il le défend. C'est à n'y rien comprendre. Toute cette situation est complètement incensée.

- As-tu un prénom ? Louis lui demanda sans attendre de réponse.

- Maintenant on fait connaissance? Je suis si intéressant à tes yeux ? Tu ne m'as même pas encore vu que tu craque déjà. Chuchota sa conscience d'un ton rauque en riant.

- Je t'ai posé une question... Je t'ai pas demandé, hé, baise moi !? Lança Louis d'un rire jaune.

Louis souffla d'exaspération. Il a beau être un espèce de monstre manipulateur, son égo arrivait a prendre possession de lui-même.

- Je vais te le dire parce que j'en ai envie. C'est quand même moi qui pose les questions ici. Tu peux m'appeler Styles. Mon prénom, on s'en moque.

Styles.

If I Could Be Human [ L.S ]Where stories live. Discover now