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Cassy

Six jours.

Six jours que je me tourne les pouces en attendant d'avoir un message, un appel ou même une visite de Cameron mais rien. C'est comme-ci il avait disparu de la circulation.

Chase est parti la moitié de la semaine me laissant seule dans l'appartement avec les enfants.

Je n'ai aucune motivation pour aller à l'université mais je me lève et me prépare quand même, je n'ai pas le choix.

Le ciel semble dégagé alors j'opte pour une tenue légère.

Je finis rapidement de préparer les affaires des enfants car au vu de l'heure, Jay devrait arriver d'une minute à l'autre.

— Maman ! Tonton Jay est à la porte, s'exclame Tommy.

Qu'est-ce que je disais ...

Je me dépêche, attrape les trois sacs et le lui donne.

— Ça va toi ? Demande-t-il.

— J'ai connu des jours meilleurs mais ça va, répondé-je en aidant Tommy avec son manteau.

— Si tu as besoin de moi, tu sais que je suis là.

Sans lui, je ne sais pas comment j'aurais tenu. Il est tellement présent pour nous.

— Je crois que j'ai besoin ... de Cameron.

Dès la mention de son nom, Tommy relève la tête.

— Je sais, et il a besoin de toi. Nous ne l'avons pas vu de la semaine, je pense qu'il dort au repère. Il lui faut du temps. Il doit digérer tout ça ...

Il me fait un bisou et attrape la poussette des jumeaux, j'enfile mes chaussures avant de sortir de l'appartement à mon tour et d'aller à l'université.

*

— Et tu vois le lendemain, il m'a demandé de sortir avec lui, mais ce n'est pas possible ... m'explique mon amie.

— Tu lui as répondu quoi ? Demandé-je intéressé.

— Je suis parti en courant !

J'éclate de rire.

Les journées à l'université sont beaucoup plus amusantes depuis que j'ai fait sa connaissance.

Nous allions passer le portail quand j'aperçois la voiture de Cameron.

Sa vitre est baissée et il semble fumer vu la fumée qui se dégage. La tête plongée dans son téléphone, il ne me voit pas encore.

— On se voit plus tard, je dois y aller, dis-je.

Mon amie me salue avant de me laisser seule.

Je m'approche de la voiture et m'installe aux côtés de Cameron qui lève enfin les yeux vers moi.

— On doit parler, dit-il.

J'acquiesce et il démarre.

Un silence de plomb se fait ressentir.

— Sache que je suis vraiment, vraiment désolé ... murmuré-je.

— Je n'arrive pas à comprendre. Dis-moi pourquoi tu as fait ça.

Il me parle mais ne me regarde pas.

— J'avais peur ! Notre relation est ... ce qu'elle est ! Nous ne sommes rien de stable.

Il ne répond rien et continue de rouler.

— Où va-t-on ? Demandé-je.

— Dans un endroit que j'aime.

Tell me whyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant