Appréhension.

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«-MAIS HARRYYYYYYYYYYYYYYYYYY! Louis s'assit, dos à moi, l'air boudeur. Il était tellement mignon quand il faisait cette petite tête. JE VEUX PAS MANGER MES LÉGUMES. POINT C'EST TOUT. Et il croisa les bras, soufflant bruyamment.

Cela faisait deux jours qu'il était réveillé et il allait ostensiblement mieux. Il devait sortir demain et il était hors de question que je le laisse seul chez lui donc, nous allions vivre ensemble pendant deux semaines, le temps qu'il se remette totalement. Présentement, Louis était en train de me faire une crise de nerfs parce qu'il n'aimait pas les brocolis qu'il devait manger.

Je m'approchai de lui furtivement et enroulai mes bras autour de ses hanches, chatouillant son cou avec mon nez. Il sourit et posa ses fines mains sur mes bras.

J'approchai mes lèvres de son oreille et lui chuchotai:

«-Il faut que tu manges tes brocolis. Sinon, ça veut dire que tu es un mauvais garçon Louis, et je vais devoir te punir..

Je sentis sa respiration s'accélérer et lui mordillai le lobe de l'oreille, satisfait.

-Je.. je.. ok. Je les mange, juste parce que t'es super sexy quand tu fais ça.

-Yay!»

Je me retournai et pris l'assiette remplie de brocolis, j'attrapai la fourchette et piquai un légume. Louis fit une moue dégoûtée mais approcha sa bouche de la fourchette et mangea son brocoli. Il faisait une tête mémorable.

«-Rappelle-moi ton âge, Lou?

-19 ans, qu'est-ce qu'il y a avec ça?

-Il y a que j'ai 17 ans et que je donne à manger à mon gros bébé de 19 ans.

Il regarda son ventre puis s'écria:

-Mais je suis pas gros! Tu trouves que je suis gros Harry? Il pencha la tête de côté et écarquilla les yeux, ce qui eut le don de le rendre plus mignon encore. Il portait un t-shirt ample et un baggy, ce qui l'amincissait plus que grossissait tant il était frêle.

Je déposai l'assiette sur le matelas et me passai la main dans les cheveux, anxieusement.

-Tu n'es pas gros du tout Lou. Dis-je en me rapprochant de lui, sérieux. Tu es simplement le garçon le mieux foutu du monde.»

Je pris son visage entre mes mains et lui caressait le bout du nez avec le mien. Son regard bleu perçant me glaça tant il débordait de haine envers lui. Il souffla fortement et me dit:

«-Mais je veux être aussi parfait que toi.. sinon ce n'est pas juste..

-Mais.. ça va pas Louis? Tu es l'exemple même de la perfection!

-Non.. je ne suis pas parfait.. Ses yeux se remplirent de larmes et il renifla, baissant le regard.

-Louis, tu l'es!

-Non. Et puis je te merite pas. T'es trop bien pour moi. Je vois pas ce que-»

Je le coupai en pleine phrase en l'embrassant. Je ne supportais pas qu'il se sente aussi peu confiant envers lui-même. Il fallait que je lui montre à quel point il était magnifique.

Au début, il ne s'y attendait tellement pas qu'il n'y répondit pas. Mais peu de temps après il pressa doucement ses lèvres contre les miennes.

Je capturai sa lèvre inférieure entre mes dents, lui arrachant au passage un grognement sourd. Sa main droite se fit une place entre mes boucles qu'il caressa délicatement tandis qu'avec l'autre il s'accrochait à ma hanche. Son toucher envoyait des décharges dans mon corps, me faisant frissoner de désir.

À ma plus grande surprise, Louis prit le contrôle de la situation en nous allongeant sur le lit, lui sur le dessus. Il s'appuya sur le coudes, mettant fin à notre baiser. Un petit geignement plaintif s'échappa de mes lèvres lorsque le contact se stoppa, provoquant un sourire en coin de Louis.

«-Je vais te montrer à quel point tu es plus parfait que moi, bébé.»

Ma respiration s'accéléra brutalement à l'entente de cette phrase, sa voix plus rauque en alourdissant le sens, alors que j'hochais la tête timidement.

Son sourire s'approfondit lorsqu'il plongea sa tête dans mon cou, le marquant de baisers. Il s'arrêta un peu en dessous de mon oreille et commença à sucer ma peau. Mon souffle se coupa. Et au moment où il me mordit le bout de chair sensibilisé je ne pus retenir mon gémissement de plaisir. Il déplaça ses lippes expertes vers ma bouche et m'embrassa avidement, faisant valser nos langues de manière endiablée, une fine couche de sueur se déposant sur nos corps.

Je posai mes mains sur ses fesses, le collant un peu plus à moi et sentis une bosse au travers de son jogging qui me fit rougir. J'avais provoqué ça, et pas un autre. À vrai dire, j'en étais plutôt fier.

Je levai le bassin, me frottant contre son membre, augmentant encore plus la température de nos corps, quand la porte s'ouvrit, découvrant une infirmière ébahie, la bouche ouverte jusqu'à ses pieds.

«-Euh.. je.. tu.. euh.. vous.. enfin.. voilà mais.. je crois que.. plutôt.. au revoir!»

Et elle se précipita dehors en claquant la porte.

Louis se leva de sur moi et nous nous regardâmes un moment avant d'exploser de rire. Dieu savait à quel point j'aimais cette joyeuse mélodie.

Je lui souris et lui dis:

«Au final, tu n'auras pas mangé tes brocolis mon gros petit bébé.»

Fall - Larry Stylinson (AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant