16. Chapitre 16 #Mike

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— Encore ! hurle le coach

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— Encore ! hurle le coach. Allez terreur !

Pour la énième fois, je donne un coup de genou dans une des palettes qu'il tient à la main, puis un coup de pied sauté dans l'autre. Et je recommence. Mon corps endolori se plie aux efforts demandés et en réclame même davantage. Je suis en sueur, j'ai faim et je crève de chaud, mais putain, qu'est-ce que c'est bon de reprendre ces éreintantes heures d'entraînement intensif! Ça me change les idées et me rappelle que la compét' approche. Ça m'avait manqué.

Hurricane, mon pote de cellule, a vraiment du mal à suivre. Il est appuyé contre le mur du fond, penché en avant, les mains sur les genoux, et inspire profondément. Il semble manquer d'air. J'ai comme l'impression qu'il s'est bien laissé aller ces derniers temps... Tu m'étonnes qu'il déguste ! Maître Rhee ne nous épargne pas. Il nous pousse toujours à bout, nous oblige à repousser nos limites, autant que faire se peut.

— Super Mike, approuve-t-il. Mais je veux que tu restes au taquet. OK ?

— Ouais. Aucun souci.

— Tu en es certain ? gronde-t-il.

Je lève les yeux vers lui. Nous nous connaissons depuis de trop longues années pour que la tension qui émane de moi ne lui échappe. J'y peux rien ! J'ai beau essayer de me vider la tête, j'en reviens toujours au même point. La provocante Lily. Qui m'embrasse. Qui me met au défi. Qui se met en travers de mon chemin. Con-sta-mment.

— Ça va aller, Maître, je vous assure.

— Très bien. Mets-toi en tenue qu'on recommence !

— Sérieux ? demandé-je, exténué.

Nous nous entraînons depuis l'aurore, avec pour seule et unique pause un-quart d'heure pour déjeuner et une demi-heure pour digérer. C'est quoi l'objectif là ? Me laminer le corps, pour que ma tête n'ait même plus l'énergie pour penser à...

— Tu as beau être présent physiquement, tu as l'esprit ailleurs les trois-quart du temps, me réprimande-t-il avec sévérité.

— Mais j'ai fait un zéro faute, rappelé-je, en espérant que ça joue en ma faveur.

— C'est vrai, mais ça ne suffit pas. Tu oublies que lors du tournoi, tu auras un adversaire en face de toi, qui sera au max de sa forme et prêt à te botter le cul. Ce qu'il fera sans mal parce que tu manques de concentration. Alors vas-tu me dire ce qui se passe ?

— Rien d'insurmontable, réponds-je en allant dans le vestiaire pour prendre mon do-bok.

Je déteste mettre l'uniforme alors que je sue comme un bœuf. C'est dégueulasse. Néanmoins, je doute que le coach soit d'humeur à me laisser le temps de prendre une douche. Je m'essuie consciencieusement puis je passe l'ample pantalon, avant d'enfiler la veste et de nouer ma ceinture noire. Maintenant, place aux protections, les protèges avant-bras, les protèges tibia, le protège-dent et le plastron.

Lust Kick, Love Punch [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant