Chapitre 10

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Très bonne nouvelle ! J'ai réussi à trouver de quoi publier le chapitre 10 et je vais peut-être même pouvoir publier le chapitre 11. 😆

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Ma chambre était très simple. Le mobilier se résumait à un lit et une armoire. Comme je n'avais aucune affaire à ranger, l'immense armoire vide prenait un peu trop de place à mon goût.

Je m'allongeai sur mon lit et fermai les yeux. Il y a trois jours de cela, j'étais enfermée dans une cellule à craindre la mort à chaque seconde qui passait. J'avais tué un homme et en avait blessé plus d'un. Et maintenant, j'en étais à refuser d'aider les gens qui m'avaient sauver la vie. J'étais peut-être horriblement égoïste, mais je ne pouvais pas aider tous ces gens à détruire l'agence qui  m'avait tant apportée.

Ma vie avait un prit un tournant que je n'aurai jamais pu imaginer. J'étais devenue une meurtrière doublée d'une horrible égoïste.

Je ne sais pas combien de temps je passai à me morfondre, mais je dus finir par m'endormir car lorsque j'émergeai, Loren était penché sur moi, visiblement mécontent.

- Ça fait cinq minutes que j'essaye de te réveiller. Lèves-toi, il est l'heure de manger.

Son ton était sec et hostile. Visiblement, il m'en voulait toujours pour ce que j'avais dis tout à l'heure. Je me levai péniblement, et lissai avec mes mains ma robe que j'avais froissé lors de ma petite sieste.

Je le suivis en silence à travers les couloirs, retraçant le même chemin que celui que nous avions empruntés seulement quelques heures plus tôt. Je sus que nous n'étions plus loin lorsque des voix me parvinrent.

Nous entrâmes dans le réfectoire, et je restai un instant tétanisée. Visiblement, les personnes que nous avion vus dans l'après-midi n'étaient qu'une petite partie de la population entière de cet... endroit. D'ailleurs, où étions-nous, au juste ? Ici non plus, je n'avais vu aucune fenêtre. Mais qu'avaient-ils tous à emménager sous terre ?

Je suivis Loren qui se dirigeai vers une petite queue de gens. Je compris quelques instants plus tard qu'ils attendaient pour avoir leur repas. Nous patientâmes quelques minutes avant d'être servis. Une fois fait, nous rejoignîmes Cora et Magie qui étaient attablés dans le fond de la salle.

Il s'assit en face de sa sur et je m'installai à côté de lui, en face de Maggie.

- Une équipe est en ce moment même en route pour aller chercher ton ami. Tâches de t'en souvenir.

Son ton était toujours aussi acerbe que lorsqu'il était venu me réveiller. Cora et Maggie froncèrent les sourcils d'un air interrogateur, mais ne posèrent aucune question. Heureusement car je me voyais mal en train de leur expliquer que je n'avais pas l'intention de leur venir en aide.

Le repas se déroula dans une atmosphère tendue et gênée. Cora et Maggie me posaient parfois quelques questions auxquelles je répondais par quelques mots, puis notre tablée était replongée dans le silence. Il commençait à devenir pesant lorsque Loren lança:

- Je vais raccompagner Anna jusqu'à sa chambre et je vous rejoindrai dans la salle principale après.

Elles me saluèrent toutes les deux puis je suivis de nouveau Loren.

- L'équipe reviendra probablement en fin d'après-midi si tout se passe bien. D'ici là, je te conseille de te reposer et de revoir ta décision.

Il me laissa seule à l'autre bout du couloir qui menait à ma chambre. Je soupirai. Si la seule personne que je connaissais ici se mettait à m'en vouloir, je risquai d'avoir du mal à supporter tout ça. Bizarrement, le fait de savoir que Loren pouvait me détester me donnait mal au cur.

Je pénétrai dans ma chambre et, sans même allumer la lumière, m'effondrai dans mon lit. Quelques minutes plus tard, je dormais à point fermés.

***

En me réveillant le lendemain matin, j'avais une horrible boule au ventre. Aujourd'hui, j'allais revoir Luc. Cette idée me rendait anxieuse. Je ne savais pas exactement ce qu'il avait subi, mais je savais que certaines personnes changeaient à cause de la torture. Ils ne tenaient pas le coup.

Lorsque je pénétrai dans le réfectoire, l'atmosphère était tendue. Personnes ne parlaient vraiment, et tout le mode se contentait de regarder son assiette. J'aperçus Cora assise seule à une table et comme je ne savais pas vraiment où m'asseoir, je la rejoignis. Elle me servit un faible sourire avant de replonger dans le magasine qu'elle lisait.

J'étais assise depuis quelques minutes déjà lorsque des chuchotements se firent entendre. Je me retournai et vit Steve entrer dans la salle. Il salua quelques personnes puis se dirigea vers notre table. Il s'arrêta devant moi et salua Cora.

- Melle Drecquet, pourriez-vous me suivre quelques instants ?

J'acquiesçai et le suivis à l'extérieur de la salle.

- Nous avons envoyé une équipe chercher votre ami, mais lorsqu'ils sont arrivés, il n'y avait plus personnes sur les lieux. Nous n'avons aucune indication sur l'endroit où ils pourraient se trouver. Je suis désolé.

Je crus que j'allais manquer d'air. C'était impossible. L'avaient-ils tué ? J'aurai dû me douter qu'ils n'étaient pas rester au même endroit. Ils ne prendraient pas le risque de se faire attraper.

- Malheureusement, lorsqu'ils sont sortis, des hommes armés les attendaient. Ils ont tué trois de nos hommes et blessé grièvement les quatre autres. On ne peut pas se permettre de perdre d'autres hommes, il n'y aura donc aucune autre opération dans ce genre.

Je hochai la tête. Apres tout, ils n'avaient aucune obligation de me rendre service alors que j'avais clairement refusé de leur venir en aide. Malgré tout, à l'intérieur de moi, j'avais espéré revoir Luc en bonne santé. J'aurais peut-être même changer d'avis pour les plans.

- Tu devrai te rendre à l'aile médicale tout à l'heure. M. Kern fait parti des blessés.

Sur le moment, je ne compris pas de qui il voulait parler. Je n'avais jamais entendu personne l'appeler par son nom de famille, sauf peut-être Sam. Lorsque je me rendis compte qu'il parlait de Lorren, mon coeur se serra. Pourquoi y était-il aller ? Il les connaissait mieux que personne. Il aurait dû savoir qu'il se passerait quelque chose.

- Je ne connais pas le chemin. Vous pourriez m'y emmenez ?

Il acquiesça et me fit signe de le suivre.

PrisonnièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant