Chapitre 17

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Le lendemain matin, Ellie me réveilla à huit heures pétantes. Je grognai mais elle ne me laissa pas discuter. Je me levai avec difficulté et me rendis dans la salle de bain. Je pris une douche rapide et enfilai un pantalon et un débardeur bleu foncé.

Lorsque je fus prête, Ellie et moi rejoignîmes les garçons à la caféteria de l'hôtel. Nous discutâmes du plan pendant quelques minutes avant de nous décider à partir. Aucun de nous n'avait touché aux viennoiseries qui étaient posées sur la table. Steve partit réglé la note tandis que James, Loren et moi nous dirigions vers la voiture. James monta sur le siège passager et je m'apprêtai à monter à l'arrière quand Loren me retint par la taille.

Je me tournai vers lui et avant que j'ai pu comprendre ce qui se passait, il posa ses lèvres contre les miennes. Ce n'était pas un baiser doux, non il était violent et passioné. Comme si Loren cherchait à puiser des forces dans ce baiser. Il m'attira plus près de lui et je passai ma main dans ses cheveux. Je me donnai entièrement à ce baiser, sans penser à ce qu'on devrait faire dans moins d'une heure.

Quelqu'un se racla la gorge derrière moi et je m'écartai de Loren à contrecoeur.

- Dites, vous aviez toute la nuit pour faire vos cochonneries, lança James en ricanant.

- La ferme, grogna Loren en m'attirant de nouveau à lui.

Cette fois, je fus la première à l'embrasser. Tout doucement au début, mais il approfondit rapidement notre baiser. Il effleura mes lèvres de sa langue pour me forcer à ouvrir la bouche. Lorsque ma langue effeura la sienne, je poussai un soupir de satisfaction.

Ses mains carraissaient mon dos tandis que les miennes étaient fourrées dans ses cheveux.

Steve finit par arriver, et nous nous détachâmes l'un de l'autre. Il monta derrière le volant, et Loren et moi nous installâmes à l'arrière. Nous roulâmes près d'une demi-heure. Lorsqu'enfin je reconnus les immenses locaux de l'AGC, je me mis à douter. Comment fairons nous pour entrer dans l'enceinte de l'agence. Je savais que c'était très sécurisé et qu'il était très difficile d'y pénétrer.

Nous nous garâmes près de la forêt, à l'abris des agents de sécurité. Nous nous marchâmes en silence jusqu'à l'entrée sud. Nous étins tous très tendus. Steve se dirigea vers l'agent qui gardait la grande grille de l'entrée sud. Il lui parla quelque seconde puis l'agent ouvrit la grille pour nous laisser passer.

- Vous avez une heure pour revenir jusqu'ici. C'est le temps durant lequel toutes les caméras seront éteintes, nous informa l'agent.

Nous hochâmes tous la tête et nous dirigeâmes vers le batiment sud.

- C'était quoi ça? murmura Loren lorsque nous fûmes dans le bâtiment.

- Tu ne crois tout de même pas que je serai venu ici sans m'assurer que nous pourrions entrer et sortir librement? Mais il faut se dépêcher, dans une heure il sera remplacé.

Il eut à peine finit sa phrase que deux hommes firent irruption dans le couloir. Il ne nous virent pas tout de suite mais lorsqu'ils le firent, ils se mirent à se diriger droit vers nous. Le premier sortit une arme et visa Steve mais il eut juste le temps de se décaler sans être touché. Il fondit alors sur moi mais au dernier moment, James apparut devant moi. Il saisit le bras de mon assaillant et se jeta contr lui. Ils atterrirent tous les deux par terre. Je jetai un coup d'oeil à Loren et Steve. Ils étaient en train de se battre contre le deuxième agent.

- Un peu d'aide ne serait pas de refus, grogna James en lançant son poing dans la figure de son adversaire.

J'avais presque oublié que nous avions affaires à des agents surentraînés. Je me rappelai ce que Loren et Isa m'avaient appris. Mon coup de poing heurta l'estomac de notre adversaire. Il se plia en deux mais se releva beaucoup trop rapidement pour qu'on est le temps de réagir. Heureusement pour nous, Loren et Steve était enfin venu à bout de leur adversaire et accoururent pour nous prêter mains fortes. Sachant qu'il avait perdu la partie, il cessa de se débattre. James lui cogna la tête contre le sol et il perdit connaissance.

- Excellent au combat, hein? lançai-je à James d'un ton moqueur, faisant référence à ce qu'il m'avait dit quelques jours plus tôt.

- J'ai été déstabilisé, se justifia-t-il.

Loren ricanna et Steve secoua la tête.

Nous continuâmes à marcher jusqu'au bout du couloir, où se trouvait la porte accédant aux cellules.

Nous nous stoppâmes tous les quatres devant la porte et Steve déclara:

- Loren et Anna, vous attendez ici. Si des gens arrivent, n'hésitez pas à tirer. On a besoin d'un maximum de temps.

Loren et moi acquiesçâmes et Steve poussa la porte. L'agent censé gardé l'entrée de la cellule se leva d'un bond, mais Steve dégaina son arme et lui tira dessus. L'agent s'effondra et Seve et James se mirent à courrir. Nous savions tous que ce n'était plus qu'une question de temps avant que d'autres agents arrivent. Les coups de feu les avaient sûrement alertés.

Lorsque James et Steve disparurent à l'angle d'un couloir, je soupirai et m'adossai au mur.

- Tu vas bien? me demanda Loren en se rapprochant de moi.

Je hochai la tête et fermai les yeux. J'espérai qu'ils feraient vite et que nous n'aurions pas à rester trop longtemps dans cet endroit.

Un bruit de porte me fit sursauter et j'ouvris brusquement les yeux. Trois personnes firent irruption à l'autre bout du couloir. Sans même réfléchir, Loren sortit son arme et tira dans le tas. L'un d'eux s'effondra dans un bruit sourd. Les deux autres se mirent à courir dans notre direction et je sortis mon arme à mon tour. Un coup de feu retentit et une douleur horrible retentit dans tout mon bras droit. Je lâchai mon arme et poussai un gémissement de douleur. Loren tira de nouveau et un deuxième homme tomba à terre. Le troisième tira, mais ayant été touché au flan par Loren, ne réussit pas son coup. Loren tira une dernière fois et le dernier homme s'effondra à son tour.

Je restai quelques secondes tétanisée. Loren venaient de tuer des hommes. Trois, pour être exacte. Sous mes yeux.

- Annz, tu vas bien? me lança-t-il en attrapant mon bras blessé délicatement.

Son contact me fit sursauter. Reprends-toi, Anna. Ce n'est que Loren, l'homme que tu as embrassé. Il ne te fera jamais de mal. Certes, il a tué des gens, mais il t'a sauvé la vie.

Je lui servis un petit sourire crispé. La porte par laquelle étaient partis James et Steve s'ouvrit à la volée. Je me tournai vivement et restai figée. Là, dans les bras de James, à moitié inconscient, se trouvait Luc. Il avait considérablement maigris. Steve, lui, supportait un homme presque inconscient. Son frère. Je me tournai de nouveau vers Luc et les larmes me montèrent aux yeux.

- Luc, murmurai-je en me précipitant vers lui.

J'aidai James à le soutenir et ce dernier gémit de douleur.

- James, tu es blessé? lui demandai-je en jetant un coup d'oeil à son visage.

- Il s'est pris une balle dans le flan, m'informa Steve. Il faut qu'on se tire d'ici avant que les renforts arrivent.

Je renforçai ma prise sur Luc pour soulager un peu James du poids de mon ami. Lentement, nous réussîmes à atteindre la porte de sortie. Dehors, il pleuvait désormais des cordes. La chance était de notre côté, personne ne s'entrainait dehors. Nous traversâmes aussi vite que nous le pûmes le chemin menant à la grille. Le même agent que tout à l'heure nous fit ressortir.

Nous rejoignîmes la voiture et installâmes Luc et Paul à l'arrière. Steve démarra la voiture et quelques secondes plus tard, James perdit connaissance.

PrisonnièreHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin