partie 32

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Partie 32

De nouveau ce silence. Alors que je m'apprête à ouvrir la bouche pour le rompre, Niall commence à fredonner. Son murmure ne me rappelle aucune chanson connue mais il semble pourtant suivre un certain schéma. Ses doigts bougent sur mon bras, tapotant en rythme, accompagnant l'air qu'il est en train de créer. Il compose. Tout à coup, il s'arrête.

- pourquoi t'arrêter ?

- Hmm... je ne sais pas. Ça semblait juste.

- Tu n'as pas encore les paroles ?

- Pardon ?

- on aurait dit l'air d'une nouvelle chanson...

Il abaisse son regard sur mon visage.

- oh.

Je lui sourie.

- Oui. Alors, pas de paroles ?

- pas pour le moment non... mais si j'ai l'air, tout ira bien. Je pourrais peut-être...

Je me laisse aller contre lui, fermant les yeux.

- Oui ?

- Je pourrais le faire écouter aux garçons, ils pourraient l'écrire.

- bonne idée. Enregistre ça, avant d'oublier.

- je n'oublierai pas. Je n'oublie jamais ce genre de choses. Mais il va falloir l'améliorer avant de leur faire écouter.

Il recommence à fredonner, ajoutant quelques battements de doigts ici et là.

Mes yeux se ferment seuls tandis qu'il réajuste sa création.

Mon départ de l'hôpital est l'un des pires embarras de ma vie. Lorsque Louis a dit qu'il allait chercher des vêtements pour que je sois plus à l'aise, il ne m'avait pas traversé l'esprit qu'il puisse choisir dans les nouveaux vêtements que j'avais. Je me retrouve donc avec une jupe, une JUPE !, sous prétexte que c'est plus facile à enfiler vu l'état de mes jambes, qui ne cache rien du bas, bandé, de mes jambes, un débardeur au dessus et pour compléter le tout, un sweet à fermeture de Niall, suffisamment grand sur moi pour contenir mon plâtre. Ma sortie se déroule en chaise roulante, puisqu'ils n'ont pas voulu me laisser sortir debout « au regard de l'état de vos jambes ». Le tout sous les caméras et appareils photos des paparazzis. Le trajet jusqu'à l'ambulance (ils ont loués une ambulance pour ça !) me semble durer des heures. Apparemment, la précipitation du groupe aux urgences à mon arrivée mercredi a soulevé des questions et pas mal de rumeurs. Les voir tous sortir sur leurs deux jambes semble enflammer les journalistes (peut-on seulement les appeler comme cela ?). Les garçons partent devant tandis que Zayn reste auprès de moi, me tenant l'épaule, tandis que les autres tachent d'attirer l'attention. Le nombre de gardes du corps présent est inimaginable. Quand enfin, après avoir endurée les photos et les commentaires plus ou moins désobligeants et déplacés, je suis dans l'ambulance, mon premier réflexe est d'attraper la main de Zayn. Je tremble tellement que j'en claque des dents.

- Je suis là, je suis là... Tout va bien. Tu es en sécurité. Je suis là. On va à la maison. Tout va bien.

Une fois ma terreur passée, je desserre un peu mes doigts et vois Zayn bouger un peu les siens, j'ai du lui couper la circulation.

- désol...

- Nop. Tu n'as pas besoin de t'excuser.

- d'accord. Vous.... C'est toujours comme ça ?

Il s'assoit plus confortablement tandis que l'ambulance démarre.

- Oui. Mais là ce n'était rien. Quand nous sommes au milieu des fans, c'est pire. Quelques uns sont d'ailleurs venus attendre à l'extérieur de l'hôpital. Regarde !

Sauvée!Where stories live. Discover now