The Ghost Shooter [Avengers Fanfiction]

[1] Chapitre 5

Steve resta quelques secondes sur place, hébété, avant de tourner sur lui-même. Mais il dût rapidement se rendre à l'évidence : le tireur avait disparu.
Il avait échoué, il était pourtant à sa portée mais il n'avait pu lui faire de mal. Quelque chose en lui l'en avait empêché, une fragilité, une sensation de déjà vu. Il n'aurait su le dire.

Il redescendît en hâte du toit de l'immeuble et se dirigea au pas de course vers sa moto qu'il enfourcha avant de démarrer en trombe. Il devait se rendre de toute urgence au Triskell, rendre compte de tout ce qui venait de se produire. Il commençait seulement à en saisir les dimensions. En à peine quelques minutes, il avait eu le temps de se faire tirer dessus, de se battre et de se faire projeter à terre par un champ de force. Ce détail, pourrait finalement ne pas en être un. Il avait, avant de partir récupéré la douille que le tireur avait laissée derrière lui au fond de son vase et avait du admettre qu'à vue d'œil il s'agissait bien de la même que celle retrouvée dans le corps de Fury.

Il roulait dans les rues de Washington, ses cheveux encore humides déposant quelques gouttes d'eau sur la chaussée à son passage. Son allure était si soutenue qu'il atteint après seulement quelques minutes le bâtiment escompté.
Il monta les escaliers quatre à quatre et entra en trombe dans le bureau de Fury.

Toutes les personnes présentes tournèrent alors la tête vers lui avec étonnement mais également avec colère pour certains d'entre eux.
Steve venait visiblement de troubler une conversation fort intéressante.
Bien heureusement, l'ensemble des Avengers était présent et ils pourraient par conséquent entendre la révélation que Steve s'apprêtait à leur faire.

Un court silence suivit son entrée, sa durée n'entravant en aucun point la gêne éprouvée par les membres présents et qui fut bientôt brisé par Tony qui avait, visiblement recouvré toute sa joie de vivre. La conversation précédente avait certainement été très animée pour le mettre dans un état d'euphorie tel que celui qu'il affichait lorsqu'il lança :

-Captain ! Que nous vaut le plaisir ? Quelqu'un a décongelé un autre Capsicle ? Parce que si c'est le cas, recongelez-le ! Un dans l'équipe ça nous suffit !

Bruce lui lança un regard réprobateur mais le milliardaire arrogant n'en tint pas compte. Steve fit comme s'il n'avait rien étendu et déclara, s'adressant au reste de l'équipe :

-J'ai eu la visite du Ghost Shooter.

Tous le regardèrent avec de grands yeux, réalisant ce qu'il venait de leur confier, mais ne comprenaient toujours pas de quoi il retournait. Il entreprit donc de leur conter chaque détail de l'heure qui avait précédé, prenant grand soin de n'en omettre aucun.

Un fois qu'il eu fini son discours, Bruce lui demanda avec intérêt :

-Il a généré un champ de force ?

Steve se contenta de hocher la tête.

-On sait maintenant qu'il a bien des pouvoirs. Mais ça ne nous aidera pas à trouver qui il est. Tu n'as rien remarqué d'autre ? Comment était il physiquement ? demanda Natasha.

-Environ 1m75, c'est tout ce que je peux vous dire, il portait une cape.

-Ce que je ne comprend pas, continua Barton, c'est pourquoi il a manqué sa cible ? Ne te méprend pas, je suis heureux qu'il l'ai fait, mais il n'en a jamais manqué aucune de toute sa carrière. Est-on certains que c'était bien lui ?

-D'après la douille que nous a rapporté Steve, il est clair que c'est The Ghost Shooter, ses balles sont faites d'un alliage extrêmement rare. C'est sa signature, expliqua Bruce.

-Sûrement une fille qui a le béguin pour toi, plaisanta Stark.

Après plus de deux heures d'une discussion qui ne les menait nulle part, Steve rentra chez lui, véritablement exténué par cette longue journée qui s'était avérée beaucoup plus longue que prévu et qui, malheureusement était encore loin d'être terminée. Il n'osait plus passer devant les fenêtres de son appartement sans, au préalable s'être saisi de son bouclier et contemplait la fenêtre toutes les cinq secondes, de peur de se faire de nouveau tirer dessus.

Non pas que le grand Steve Rogers avait peur, seulement après une année passée dans ce nouveau monde étrange, il avait de nouveau trouvé quelque chose pour lequel se battre. Il avait quelque chose à perdre désormais : ses amis.
La mort de Nick Fury l'avait affecté bien plus qu'il ne pourrait l'admettre. Bien qu'il ne le considérait pas comme l'un de ses amis, tous deux avaient su installer une relation basée sur un respect mutuel.
Sa mort l'avait profondément choqué mais il ne parvenait pas à en vouloir à cet illustre inconnu qui l'avait assassiné.

Il s'assit sur son fauteuil, songeant à tous les événements de la nuit passée, cherchant un détail, des manières chez le tireur qui auraient pu le marquer, qui auraient pu lui donner une piste, quelque chose sur lequel travailler. il avait besoin de s'occuper l'esprit. Il se remémora alors tous ses gestes mais ne parvenait même pas à établir le sexe de ce dernier.

Soudain, un coup de feu le sortit de ses réflexions. Songeant de nouveau au tireur, il se saisit de son bouclier et se précipita vers la fenêtre. Rien. Le coup de feu avait été tiré d'un autre angle.
C'est alors que tout devint clair dans son esprit. Le coup de feu n'avait pas été tiré dans son appartement mais dans celui d'à côté.

-Margaux ! s'écria-t-il alors.

Il se précipita hors de la pièce et se dirigea à toute allure jusqu'à la porte de sa voisine. Il tapa à la porte une première fois.

-Margaux ? Est-ce-que tout va bien ?

Aucune réponse.
D'autres voisins commençaient à s'entasser dans la cage d'escalier, jetant des regards inquiets et curieux à la fois.
Elle devait certainement être sortie, songea Steve, cependant, il devait en être sûre. En un coup de pied, la porte sortit de ses gonds et tomba sur le sol dans un bruit sourd.
Il se précipita à l'intérieur et regarda rapidement ce qui s'étalait devant ses yeux. L'appartement était extrêmement sombre et vraiment petit. La décoration était très impersonnelle, aucun effet personnel n'était dispose. Le studio était très simplement meublé avec des meubles de bois sombre. Un effet davantage accentué par le parquet vraiment foncé.

C'est alors que ses yeux trouvèrent ce qu'ils cherchaient sous la fenêtre et cela lui fendît le cœur. Margaux était la, un téléphone à la main, gisant sur le sol, une auréole de sang dont la taille ne cessait de s'accroître entourant son buste.

Steve s'agenouilla à ses côtés, se dévêtant de sa chemise afin de compresser la blessure qui s'étalait sous ses yeux. Elle avait été touchée en plein dans l'abdomen et perdait beaucoup trop de sang. Steve prit son pouls et pria pour qu'il y en ait encore un. Il constata avec soulagement que de très faibles battements venaient chatouiller ses doigts.

Des voisins curieux passèrent la tête dans l'encadrement de la porte certainement pour voir si leur voisine était décédée. Steve leur lança un regard assassin avant de leur lancer, la rage faisant trembler sa voix :

-Appelez une ambulance !