Le retour des cosmos

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    Nos déclarations dataient désormais de quelques mois. Le paysage automnal reprenait ses droits. Les cosmos envahissaient de nouveau la ville. Cette fleur d'amour était finalement un bon présage.

     On avançait à notre rythme. Il était temps d'habiter ensemble pour parfaire notre relation. On n'avait pas décidé ça, parce que cela paraissait la suite logique dans notre relation, mais parce qu'on en crevait d'envie. Nos amis venaient d'ailleurs nous aider pour ce grand jour.

       Même si Shoto s'en doutait, on avait annoncé notre liaison trois mois après l'épisode de la piscine. Personne ne semblait réellement étonné, mais chacun de nous avait eu besoin de temps pour s'adapter pleinement à ce mode de fonctionnement. Une nouvelle étape de notre relation se déroulait aujourd'hui.

     Je me sentais nostalgique de changer d'habitation et de me lancer dans cette aventure inédite avec ces deux hommes. Je déménageais chez eux, mais je ne vendais pas mon appartement, je le louais. Ce choix avait causé notre première dispute avec Katsuki et Eijiro. Je me retrouvais en difficulté pour leur faire comprendre que ça me rassérénait. Je voulais une échappatoire, si notre relation ne fonctionnait plus. Ils avaient vécu cette action comme un affront. Pour eux, si je gardais mon appartement, je ne croyais pas en notre amour. Je ne pensais pas ça, mais je ne me sentais pas prêt à me lancer dans le vide sans filet de sécurité. Eiji saisissait davantage mes angoisses et essayait de me tranquilliser. L'avoir de mon côté m'aidait à mettre les choses à plat avec Katsuki. Ce dernier avait fini par comprendre et nous voilà plus apaisés pour débuter notre vie commune.

     Ils concevaient que j'appréhendais de venir ici. Cet appartement où leur couple avait prospéré. On avait longuement discuté si on prenait un nouveau logement ou non. Finalement j'adorais cet appartement et eux aussi. Il était témoin de nombreux de nos souvenirs. On devait simplement faire attention de demeurer tous les trois à l'aise et épanoui.

     Être à trois, c'était communiqué beaucoup plus, sur nos envies et nos inquiétudes. On travaillait tous sur nous-mêmes pour que tout se passe pour le mieux. Je sentais véritablement enjoué à leur côté. J'avais l'impression de planer continuellement, d'être sous endorphine en permanence. J'étais heureux tout simplement.

- Tu penses à quoi Izuchan ?

    Eiji me relevait pour me faire s'asseoir sur lui. Il plaquait son visage dans ma nuque. Je m'amusais de cette habitude prise dès le début de notre relation.

- À nous. Je suis vraiment heureux d'être là.

- Moi aussi, tu nous manquais trop quand tu ne pouvais pas venir !

      Je soupirais de manière théâtrale pendant qu'Eiji pouffait dans mon cou. Il s'éloignait légèrement pour pouvoir écartait mon col rouler afin d'apercevoir ma peau parsemait de suçons. Il me regardait avec un énorme sourire. Son visage reflétait clairement la fierté, comme un grand maître devant son œuvre.

- Ne me fais pas de marque cette fois Eijiro.

- Izu, tu aimes ça ! Kats en fait aussi et tu ne lui dis rien.

- Ils sont moins voyants que les tiens. Fais attention, certains pourraient penser que tu marques ton territoire.

- Oh ça va ! On en parle de tes morsures et de tes griffures.

       Je détournais mon visage en rougissant, pendant qu'Eijiro riait à gorge déployée. Il n'y avait vraiment pas un pour rattraper l'autre. Je me sentais réellement bien, on vivait pleinement notre relation sans trop réfléchir. Je reprenais notre échange avec Eijiro quand un éclat de voix sur notre gauche nous faisait tourner la tête.

Le temps des fleursDonde viven las historias. Descúbrelo ahora