15|Ciel

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Adrien a regardé le ciel. C'était un bleu clair qui lui rappelait les yeux de Marinette. C'était beau, mais c'était aussi un rappel déchirant. Le ciel était vivant, il était vivant, mais Marinette ne l'était pas.

Il était tenté d'aller à la boulangerie Dupain-Cheng pour voir comment allait Sabine, mais son corps était comme une pierre. Adrien perdait du poids, mais il se sentait tout le temps lourd. Il supposait que c'était le poids du monde ou l'écrasante culpabilité qu'il ressentait de vivre.

Pourquoi devrait-il vivre alors qu'il n'en avait pas envie ? Pourquoi Marinette est-elle morte si tout ce qu'elle voulait était de vivre ?

Le goût amer de la culpabilité résidait sur sa langue et était pire que le café froid dont il se nourrissait. Peu importe combien de fois il se brossait les dents, il pouvait encore le goûter, même si ce goût affreux était étouffé par la menthe. Son dentiste serait impressionné, les dents d'Adrien n'ont jamais été aussi propres.

Il aspira une grande bouffée d'air dans ses poumons et la retint jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Il accueillit sa prochaine respiration avec de grandes bouffées.

Respirer était si simple. C'était facile et banal. On n'y pensait même pas.

Mais c'est ce qui a causé la perte de Marinette. Vers la fin de sa vie, elle ne serait plus capable d'effectuer cette simple tâche toute seule. Les tubes et les machines respireraient pour elle et sa poitrine bougerait mécaniquement à un rythme qui n'était pas tout à fait celui de Marinette. Ses poumons refusaient d'absorber de l'oxygène, même si son cerveau le réclamait. Son corps se battait contre elle. C'était son propre corps qui la tuait. Marinette est finalement devenue trop faible pour respirer toute seule, ce qu'elle faisait depuis sa naissance.

C'était effrayant.

Une minute, vous respirez et la suivante, vous ne respirez plus. Adrien retient sa respiration et des pensées d'elle lui traversent l'esprit. Quand il a cru qu'il allait s'évanouir, il a pris une respiration reconnaissante. Une respiration qu'il ne voulait pas et qu'il ne pensait pas mériter. Quand sa respiration s'est stabilisée, il a arrêté de penser et a commencé à agir. Il essayait de se distraire des pensées d'elle, des pensées de la seule fille qu'il ait jamais aimée, Marinette.

Il se leva de son lit et s'habilla comme il le faisait habituellement. Adrien a éteint sa lampe. Il a préparé son sac et a laissé son journal intime sur son bureau. Il a fermé la porte de sa chambre et a descendu les escaliers. Il a dit au revoir en silence aux gens de sa maison et est sorti. Adrien a cessé de penser à Marinette et a continué sa journée bien remplie.

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Petite note au lecteur :

Bonjour, je m'appelle Mara, je passais juste pour vous dire que ce serait une grande aide si vous votiez à chaque chapitre, puisque cela me profiterait ainsi qu'à l'auteur de l'histoire pour que plus de gens connaissent son merveilleux travail.

Je laisse ici le nom d'utilisateur de l'auteur (evertea) pour que vous puissiez la suivre et trouver d'autres belles histoires comme celle-ci. 

Et au fait, suivez-moi, je vous aime et je continue à apprécier la lecture. ❤

❝ Always, Marinette ❞ || « au adrinette »  (Traduction En Français) ©Where stories live. Discover now