Tata Nafi savait bien s'occuper de ma petite princesses, cette dernière se calmait dès qu'elle se retrouvait dans ses bras, et ça me faisait un peu des vacances car parfois je perdais complètement le contrôle à cause de ses cries et pleurs incessants. Son père était presque obsédé, il ne supportait pas tout comme moi voir sa fille en larmes ou perturbée. Parfois il lui chantait des berceuses avec sa voix rouillée je ne pouvais plus retenir mes éclats de rire. Il me lançais juste un regard noir agacée et allait se réfugier dans la cours avec elle dans ses bras pour se passer de mes moqueries.
Puisqu'hier je n'ai pas pu remplir mes tâches à cause de bébé Anne qui soudain faisait encore ses crises pleurant sans arrêt, tata Noguoy ne m'a pas du tout laissé me reposer aujourd'hui. Le moment de traire la vache arrive après avoir piler le mile dans le désordre, Bachir profite que la petite soit endormie pour venir me prêter main forte. On ne communique toujours pas comme un couple normal et cela depuis notre petite dispute d'hier alors qu'avant ça c'était bien partie. J'ignore s'il est juste jaloux, possessif ou bipolaire mais son attitude par rapport à la manière dont je m'habille est chelou d'autant plus qu'il m'a toujours connu ainsi.
* tu dois toujours faire attention à ne pas recevoir de coup de patte ! Tu t'accroupie comme il faut, ensuite attrappe les mamelons puis tire du haut en bas en appuyant un peu plus sur le bout.
Il fait une démonstration, ça a l'air fastoche lorsqu'on observe mais je ne sais pas ce que ça donnera une fois la pratique.
* à mon tour à présent !
Je m'accroupie en face de la bête, celle-ci s'agite un peu mais Bachir le maitrise.
* oh mon Dieu, ça risque d'être très difficile !
* n'hésite pas, tu dois rester calme sinon l'animal risque de s'agiter.
C'est avec les doigts qui tremblent que j'attrape les mamelons, c'est bizarre en plus j'ai des frissons partout...dégoûtant !
* bonjour cousin Bachir, puis je te voir un instant ?
Je dirige mes yeux vers cette voix qui venait de retentir et découvre la même femme avec qui mon mari discutait hier. Je ne comprends pas ce qu'elle venait de lui dire mais je ne la sens pas du tout celle là. Je reçois la queue de l'animal en pleine face puis hurle de terreur pensant qu'il s'agissait de sa patte.
* OH MON DIEU !!!
* sois plus prudente voyons ! Concentre toi puis exécute toi, fais comme je t'ai montré. Je reviens dans quelques instants.
Il s'éloigne avec elle, ma rage monte d'un cran, je ne devrais pas être jalouse d'une femme de ce genre, Bachir m'aime éperdument mais refuse de l'admettre alors pas besion de m'emporter pour un rien du tout. Après maintes tentations et craintes je réussie à non pas traire la vache comme une professionnel mais plutôt tirer juste une petite goutte. Adam me rejoint vu que Bachir n'est toujours pas de retour, elle me guide jusqu'à ce que j'en recueille une bonne quantité puis nous rejoignons sa mère dans la cuisine.
****************
Vivre dans ce village n'est finalement pas du tout comme je l'avais imaginé du genre "l'enfer" mais je constate que les quelques jours que j'y ai passé m'ont montrée une autre facette de moi. Malgré le fait que tata Noguoy cherchait toujours à me torturer du mieux qu'elle pouvait, je lui montrais que j'en étais capable. Mais ce genre de vie n'est pas fait pour moi, ma famille me manque surtout mon castor d'amour, j'ai l'impression d'être une moins que rien en menant une vie pareille. Nettoyer, faire le linge, préparer, traire les vaches, m'occuper de ma fille ainsi que des gens d'ici....
* ioe do khôl lingay def !! " mais fais attention à ce que tu fais !!"
* euh...balma deh bayiwou massi wone khel " excuse moi j'y ai pas prêté attention"
* nossiy baayeh xel ya ngi ko yobou lakhira !" Comment pourrais tu y prêter attention si ton esprit est ailleurs ?"
Elle me lance un gros tshuip puis récupère la marmite avant de ramasser les légumes par terre.
* tchim ! Dara, touss khamouloko, topato sa dom sakh nimou wareh meunouloko" rien absolument rien du tout, tu ne sais rien faire ni même prendre soin de ta fille comme il faut."
* sama dom loumou ci ta Noguoy, maa ngui def louma meune !" En quoi ma fille est concernée ta Noguoy ? Je fais ce que je peux !"
* reuy laamign tekssi " en plus tu fais la grande gueule" !
Jamais auparavant j'aurai permis sur terre un mortadel de me parler sur ce ton et me manquer de respect. Mais les choses ont désormais changé et je ne veux pas lui donner l'occasion d'aller se plaindre au près de mon mari qui d'ailleurs fait ses valises car il s'en va ce soir.
Elle me dit d'aller faire du feu, je m'exécute aussitôt, Bachir tenait sa fille et était en compagnie de son oncle sous le manguier. Je les observe un moment puis nos regards se croisent, pour la première fois j'y lis de l'inquiétude. Je me concentre sur ma tâche, au moins j'apprends de nouvelles choses ici et ça a beaucoup changé ma façon de penser car avant si quelqu'un m'avait dit un jour que j'allais faire ce genre de choses je l'aurai fait interner à l'asile.
* tay mom yay def lepp, Adam wanone naleu plat bi nignou kay toggeh " aujourd'hui tu feras seul le déjeuner, Adam t'avais montrée comment préparer ce plat"
Comment ça ? Je ne me rappelle même plus comment elle s'y était prise vu que ce jour là j'étais trop fatiguée et la fumée me dérangeait. De plus oncle Mor m'avait amenée avec lui du coup je n'ai pas pu assister à tout le processus de préparation. Non mais cette femme me déteste à ce point ? J'allais répliquer mais celle-ci s'en va aussitôt, du coup je me retrouve à mon propre sort.
* que faire bon sang !!!...bon Linguère réfléchi et rappelle toi comment cette sotte avait procédé.
Il y'a personne pour m'aider, les autres préparent de leurs côtés pour leurs époux, celles qui n'avaient rien à foutre sont assises dans un coin de la cours entrain de discuter. Adam est allée tressé sa sœur chez elle, et je ne suis pas trop proche de ses demi sœurs du même âge ou un peu plus vu qu'elles sont distantes avec moi.
* Linguère na nga def ?" Linguère comment vas tu ?"
Je lève les yeux puis vois Ismaïla, il est sympa et essaie de noyer une relation avec moi. Cependant je ne devrais pas être trop proche de lui puisque la dernière fois Bachir c'était emporté et je soupçonne que ça soit à cause de lui.
* maa ngi fi, et toi ça va ?
* oui oui, aujourd'hui tu prépares ?
* oui comme tu vois !
* une jolie femme comme toi ne doit pas préparer, tu vas salir tes mains avec ce bois !
* malheureusement c'est pas le cas, mais j'aime plutôt !
Bachir s'approche et me lance un regard sombre, je poursuis ce que j'avais à faire puis les deux cousins discutent un bon moment. Ismaïla s'en va après m'avoir encouragée sur ce que je faisais, je me retrouve seul avec mon mari.
* où est ma tante ?
* partie !
* tu fais la cuisine seul ?
* comme tu peux le voir ! Bébé Anne dort ?
* Oui, je l'ai installée sur le lit. Il fait trop chaud donc..à mon retour à Dakar je vais essayer de trouver là-bas un ventilateur qui fonctionne avec batteries. Histoire que ma fille ait un sommeil plus paisible.
* à ton avis y'en a ?
* je l'ignore mais..je vais me renseigner !
* okey !
Il se tient debout sans bouger alors que j'ai déjà allumé le feu, es que je pourrais lui demander de l'aide ?
* j'espère juste que tu ne vas pas cramer le repas !
C'est de la provocation ou une remarque ? Cherche t_il à me taquiner ?
* ça ne risque pas d'arriver...si tu m'aides !
* tu veux mon aide ?
Ça sonne comme une moquerie qu'une simple demande, toute façon peu importe de quoi il s'agit, discuter avec mon mari est tout ce qui m'intéresse.
* il se trouve que j'ai oublié comment faire ce plat, donc on risque de manger du n'importe quoi et ma réputation au sein de ce village sera plus bas que zéro. Tu veux voir ta femme se faire humilié ?
* ma femme ? Je ne suis pas ton mari très chère, fatté khadioufi" ne l'oublie pas"
Et c'est reparti ! Avec lui il faut s'attendre à tout, un instant il est sympa et puis tout à coup ça change.
* laisse tomber alors !
Le ton de ma voix trahi ma déception, je m'en vais récupérer la marmite dans la cuisine puis en rebroussant chemin je cogne son torse ce qui me fait lâché un cri de surprise.
* qui a t_il ?
* tu..tu m'as fait peur !
* ah bon ?
* oui !
* tu as peur de moi ?
* pas du tout je...
* bref, c'est quoi le nom du plat ? Si ma mémoire est bonne je pourrai t'aider car avec ma mère...
Il s'arrête en évoquant sa mère, je prie Dieu au fond de moi qu'il ne fasse pas le lien avec sa tragédie et change d'humeur.
* j'avais l'habitude de l'assister lorsqu'elle cuisinait.
* ah je vois !
Je lui dis le nom du plat puis il s'exécute me disant quoi faire, je suis ses instructions. Espérons que cette sorcière de Nogoy ne pointe pas son bout de nez rek. Heureusement pour moi il y'avait une longue table qui servait de plan de travail dans la cuisine, je pourrai y écailler tranquillement mes poissons vu que je ne suis pas habituée à m'assoir sur un petit tabouret à terre avec un récipient pour le faire.
Je sens la présence de mon mari derrière moi. Intriguée, j'allais me retourner pour lui demander s'il comptait m'aider à nettoyer les poissons et que ce n'était pas nécessaire mais il m'en empêche.
* ne te retourne pas et continu ce que tu as à faire.
Il colle son torse contre mon dos, mon corps est parcouru par une sensation forte, il faut impérativement qu'il s'éloigne s'il désire me voir en vie.
* mais qu'es..qu'es ce tu..fais ?
* j'ai..disons déjà mit la quantité d'eau qu'il faut dans la marmite...et là..je t'observe nettoyer le poisson, es ce mal ?
* euh..non !
Il dessine mes courbes avec son indexe jusqu'à arriver vers oreilles puis me mord le lobe.
* arrête Bachir je..risque de me couper le doigt.
* tu n'as juste qu'à faire attention !
Il plonge ses mains sous mes habits puis empoigne mes seins.
* noooo
Je dis à voix basse alors que je meurs littéralement, il pince mes tétons je vibre comme une machine en marche.
* alors Linguère, dis moi ce que tu comptes faire une fois que tu auras fini avec les poissons.
Il me fait des suçons sur le cou, puis approche son bassin contre mes fesses.
* je..euh..après ?
Je pers complètement l'esprit ne sentant plus le sol sous mes pieds.
* c'est ce que je viens de dire non ?
Sa voix rauque et super séduisant me donne des arrêts cardiaques, bordel qu'es ce je me sens bien là dans ses bras !!!
* je..ne sais pas !
* tu les plonges dedans et remue lentement !
Ouf ! Il me faut de l'eau fraîche là, je transpire à grosses gouttes, qu'es ce qui lui arrive ? Il est en manque ou quoi ?
* quoi les poissons..dans..dans la marmite ?
Je rejette ma tête en arrière savourant ses caresses, ses baisés, et lorsqu'il palpe mes seins.
* bien sûre ! À quoi tu pensais ?
Il saisit ma mâchoire et dévie ma tête vers son visage avant de capturer mes lèvres, il les mord ensuite plonge sa langue dans ma bouche. Le couteau s'échappe de mes mains, il fait descendre la sienne vers mon bas ventre tandis que l'autre tenait fermement mon menton. Il m'aspirait presque, il me désirait et je pouvais le sentir en moi. Ce dernier plonge sa main dans ma culotte, puis débute sa torture...je veux qu'il me prenne.
* tu sais...
Sa respiration s'accélère, et son baisé était mortel, comme un doux venin.
* je ne..désire aucun homme à proximité de toi, tu comprends ?
* o..oui !
* qu'il s'agisse d'un membre de ma famille ou pas, et même s'il est PD car ça reste un mec quand même !
* je suis tout à toi Bachir !
* ça ne suffit pas...tu..m'appartiens à jamais ! Restes loin d'eux, à part moi aucun homme n'existe pour toi, es ce clair ?
* oui !
* non ce n'est pas encore clair pour toi !
Il enfonce ses doigts en moi, je mords ma lèvre inférieur pour supporter cet excès de plaisir. Il fait des va et viens avec, je gémits fort celui-ci l'étouffe avec sa main qui tenait toujours mon menton.
* doucement madame, il ne faut pas alerter les gens !
* Bachir...es..es ce que tu..m'aimes toujours ?
Je le sens qui défait sa braguette puis soulève mon pagne avant de coller encore plus son bassin vers moi.
* c'est pas important Linguère, l'amour ne rime à rien ! Laisse toi faire seulement et obéis moi, tu veux ?
* dis moi ce que tu veux, même l'impossible je le ferai pour toi !
Mon cœur bat la chamade lorsque je sens sa virilité sur mes cuisses, il l'approche encore et encore puis se frotte à moi.
* je veux..que tu coupe les ponts à jamais avec ce crétin de Hakim, je te veux uniquement pour moi et personne d'autre !
Il me pénètre d'un coup, je lui mord sa main par excès de plaisir. Le sexe je ne l'ai connu que deux fois, la dernière remontait à vingt ans et c'était avec lui.
Ce qu'il me demande est impossible !
* tu m'as entendu...Linguère ?
* oui !
* oui quoi ?
Il y va fort, ses coups de rien rude et puissant me font perdre complètement la tête.
* je ferai tout pour toi !
* comme quoi ?
* couper défini...définitivement les..les ponts avec Hakim !
* c'est sûre ?
* absolument !
J'hallucine, ce mec a le total contrôle sur moi, ce moment est juste explosif et je ne m'y attendais même pas.
***************
* personne ne peux manger ça, dis lui !
* maman dit que tu as raté ton repas.
Je ne fait que rire, surtout lorsque mes yeux croisent ceux de mon mari qui fait genre il n'y est pour rien. Noguoy s'énerve encore plus, elle n'avait qu'à aller déjeuner chez ses filles vu que je ne suis chargée que de préparer la nourriture des aînés et mon mari. Bizarrement le fait d'être humiliée par elle devant tout le monde parce_que j'ai foiré le repas ne me fait ni chaud ni froid car je suis de bonne humeur, Bachir n'a pas touché à la nourriture sachant bien à quoi il s'attendrait. Comme assaisonnement il y'a des spermatozoïdes, accompagné d'une touche de sexe torride et sueurs, lol !
Oncle Mor intervient pour ma cause et demande à son épouse de me foutre la paix. Je rejoins ma chambre après avoir prit mon bain, j'allais récupérer ma crème pour le corps mais ne la retrouve nulpart. Je fouille du fond en comble mais rien à l'horizon puis décourage. Je passe presque toutes mes journées à l'extérieur à cause du tas de boulot qui m'attend, sûrement quelqu'un en a profité pour dérober mes affaires...j'aime pas ça !
Bachir fait ses adieux à tout le monde, il embrasse longuement sa fille dans mes bras. Ensuite il lève sa tête vers moi, on se regarde un long moment puis il rebrousse chemin aussitôt. Ses cousines surtout la plus collante l'accompagnent jusqu'à sa voiture, ça me frustre ! En plus il ne m'a même pas embrasée ou..je ne sais pas moi, me témoigner un peu d'affection vu que l'amour n'a aucune signification pour lui. En tout cas ce séjour m'a rapprochée un peu de mon homme même s'il reste encore distant et froid.
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Que se passe t_il bon sang je dérape là ! Il faut que ça cesse, l'impression de sombrer à nouveau dans ce tourbillon de passion que j'avais avant le hante presque. Es ce que je...
Tu n'es pas capable d'aimer !
Non ! Ou si..ou pfff !! Hakim a raison, mais j'aime quand même ma fille, cette créature merveilleuse qui a déclenché quelque chose en moi..ou réveillé quelque chose en moi. Elle ressemble tellement à sa mère, surtout à l'époque où elle était lycéenne. Linguère a fait de moi un père, elle a tout abandonné pour moi, a subit toute sortes de choses pour...
* arrête Bachir, concentre toi ! Tu ne dois pas avoir pitié d'elle..putain pourquoi as tu baissé les armes comme ça ?
J'arrive chez moi, Sala ouvre la porte puis m'accueil à bras ouverts. Je suis tellement absorbé par mes pensées que je ne la vois même pas ni la sens...au sens figuré
* ah mon amour, tu m'as trop manquée !
Je retire ses bras autour de moi puis récupère ma valise dans le coffre sans la calculer.
* qu'es ce qui se passe, je ne t'ai pas manqué ?
* sisi !
Je rentre à l'intérieur tandis qu'elle est derrière moi entrain de jacasser comme à ses habitudes. Le visage de Linguère ne me quitte pas, pourquoi je ne supporte pas la voir avec un mec..c'est bizarre !
* réponds moi voyons !
* quoi..tu disais quoi ?
* pourquoi je n'arrivais pas à te joindre au téléphone ?
* euh...oui
J'essaie de prêter oreille à ce qu'elle me disait mais n'y arrive pas, ça craint ! L'envie encore de retourner au village au près de ma..ma..famille si je peux le dire comme ça, je parle de ma fille et Linguère bien-sûr et non pas ces gens attirés par l'argent, cette l'envie m'étouffe presque.
* tu ne m'ecoutes pas là !
* Sala dama soneu, je suis crevée de fatigue on parlera demain, d'accord ?
* vraiment Bachir ni nga mel ak mane nekhouma dara ! J'aime pas ton attitude et comportement envers moi, je commence à en avoir marre. Je reste des jours sans avoir de tes nouvelles, tu me laisse seul dans ce château puis tu reviens comme si de rien n'était !
* écoutes ! Tu savais à quoi t'attendre en m'epousant et ne fais pas genre...je sais que ce luxe ne te rends pas indifférent vu que ta mère a toujours voulu cela, vous êtes toutes les deux pareilles, de vraies profiteuses et rien d'autre ! Contente toi de ce que je te donne, c'est à dire, je te baise, te nourrie, et te loge et puis fin ! Okey ?
Je la laisse en plant dans le salon puis monte vers ma chambre me rafraîchir un peu.