Hades Legacy (Trilogie Hadès...

By winchestered_author

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Ellie est comme toutes les autres filles de dix-huit ans dans le monde, excepté pour une grande différence. ... More

TEXTE DE PRÉSENTATION
Prologue
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt-et-un
Chapitre vingt-deux
Chapitre vingt-trois
Chapitre vingt-quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt six
Chapitre vingt-sept
Chapitre vingt huit
Chapitre vingt-neuf
Epilogue
FAQ
Bonus de Noël

Chapitre cinq

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By winchestered_author

Chapitre cinq

J'arrive à l'arrêt du bus juste à temps pour voir le bus s'arrêter et je réussis à monter à l'intérieur avec seulement quelques difficultés ; la conductrice me regarde bizarrement quand je lui dit que je ne sais pas comment payer et que je pousse pratiquement l'argent vers elle, mais heureusement elle ne me pose aucune questions. Elle pense probablement que je suis une adolescente timbrée ; je peux le voir dans ses yeux quand elle me dévisage d'un air suspicieux quand je m'éloigne. Ceci ne me dérange pas tellement, parce que je suis déjà trop captivée par l'ambiance rustique du bus.

Je choisis un siège à l'arrière, où je peux observer les gens entrer du bus mais aussi le paysage défiler par la fenêtre avec une perspective parfaite. Depuis que je suis assise, mon attention est complètement focalisée sur la scène devant moi et je ne peux pas empêcher la fascination et mon admiration se démontrer sur mon visage. Même si les interminables arbres, personnes et maisons peuvent paraître anodins et ennuyeux pour ceux qui me rejoint dans le bus, pour moi c'est un montage kaléidoscopique qui explose de paysages rares et uniques, et j'ai peur de perdre de rater quelque chose d'important si je cligne des yeux. C'est un nouveau monde extraordinaire et je suis complètement fascinée.

—Quelqu'un est assit ici ? une petite voix me brise soudainement de l'enchantement qui m'entoure.

Soupirant doucement, je détourne mon attention de la fenêtre à contrecœur et lève les yeux.  Ma respiration se coupe ; une simple réaction qui me surprend jusqu'aux tréfonds de moi-même. J'ai lu d'innombrables livres dans lesquels le protagoniste est bouche-bée, mais j'ai toujours imaginé cela comme un cliché exagéré de la part de l'auteur et je n'avais jamais considéré que c'était une vraie réaction.

Mais, je n'avais jamais imaginé que je rencontrerais de si ravissant que le garçon dans l'allée devant moi.

Je m'arrête, laissant mon regard flotter sur son apparence aussi discrètement que je peux. Un sourire élégant monte à ses lèvres alors qu'il me regarde aussi et il ne fait aucune tentative pour me dépêcher de lui répondre ; c'est comme s'il appréciait le fait que j'étudie son apparence. Ses yeux brillent de malice, comme des émeraudes vert étaient posé sur un visage ont la mâchoire est finement ciselé et ses pommettes sont si pointues que je pourrais me couper avec. Ses cheveux sont d'un marron chocolat et il les a levé dans une position qui permet que la lumière clisse gentiment sur sa chevelure et l'éclaire comme un doux caramel. Sa peau est de la même couleur que le miel légèrement brûlé, comme si le soleil l'avait béni de doux baisers, agrémenté d'une magnifique veste en cuir sur ses larges épaules. Il ne ressemble à personne que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui et ceci suffit de faire biller ma curiosité.

Je regarde aux alentours quand je me rends compte de nombreuses places libres autour de moi. En fait, il y a quatre personnes en tout dans le bus, moi et le garçon inclut. 

—Pourquoi veux-tu t'asseoir près de moi ? demandé-je avec confusion.

—Pourquoi pas ? hausse-t-il légèrement des épaules. Aux dernières nouvelles c'est pas illégal de s'asseoir à côté d'une personne dans un bus.

—Ça déjà été illégal ? froncé-je des sourcils.

Il rigole, sa gaieté illumine ses beaux traits, mais s'arrête quand il voit que ma confusion est véritable. Je commence à remarquer que beaucoup font ceci quand je suis là ; apparemment la franchise de mes questions est plus amusante que je le pensais.

—Oh attends, t'es sérieuse ?

—Oui ?

—Alors non, ça l'a jamais été. Autant que je le sache, en tout cas, répond-il et ses yeux brillent tandis qu'il me regarde de haut en bas. Vas-tu me laisser m'asseoir à côté de toi ou je vais rester debout pendant tout le trajet ?

—Oh. Um. Bien sûr.

J'attrape le petit sac que Jasmine m'a proposé qui était sur le siège près de moi et le pose sur mes genoux. Il sourit en murmurant un "merci" en prenant place sur la place nouvellement vacante. Mon regard voyage entre lui et la fenêtre. Qu'est-ce que je suis supposée faire maintenant ? Continuer d'explorer le monde extérieur ou démarrer une conversation avec cet étranger ? Mes recherches ne m'ont jamais préparés pour une situation telle que celle-ci.

—T'es pas d'ici, non ? demande-t-il en m'observant curieusement.

La conversation a commencé. Je ne réponds pas au début, m'occupant de jouer avec la chaîne de mon collier pour trouver une explication logique. Qu'est-ce qu'une humaine qui n'est pas d'ici répondrait ; qu'elle est en fait la Princesse des Enfers, un lieu où l'humanité a toujours relié à de la mythologie mais qui est en fait réel ?

—C'est si évident ? décidé-je enfin de répliquer en lui lançant une autre question dans l'espoir de le distraire.

—Juste un peu, rétorque-t-il et sa voix douce est taquine. Tu as ces gros yeux de biche, comme si t'essayais de tout voir d'un seul coup.

—De biche ? froncé-je des sourcils. Je suis pas une biche.

—Non, bien sûr que non, dit-il avec un petit sourire qui courbe les coins de sa bouche. C'est une expression.

—Pour quoi ?

—Pour une personne qui fait les yeux aussi gros que toi en ce moment, ricane-t-il. Alors Bambi, tu as un prénom ?

—Ellie.

—Ellie ? C'est le raccourci ?

—Pourquoi tu veux le savoir !?

—Je suis curieux.

Je tords mes lèvres sur le coté, plissant des yeux d'un air suspect. Je l'ai rencontré il y a trois minutes, mais je suis certaine à quatre-vint-dix-neuf qu'il me ment déjà.

—C'est le raccourci pour Elliana.

—Elliana ? J'ai déjà entendu ce prénom auparavant, fredonne-t-il en réfléchissant, mais hausse des sourcils avec un clin d'œil. Peu importe. C'est un magnifique prénom pour une magnifique fille.

—Merci ? réponds-je doucement en ne sachant pas quoi dire d'autre.

Pour être honnête, personne ne m'a complimenté ; mes parents l'ont fait, évidemment, et Dorian aussi, mais à chaque que Dorian me complimentait je savais qu'il rigolait et cela se finissait par un coup sur son épaule qui le contraignait à reprendre son compliment précédent pour insulter mes coups pathétiques.

Je ne pense pas que que ce genre d'attitude fonctionne avec cet étranger.

—Tu parles pas beaucoup, pas vrai ? demande-t-il, ses yeux brillent alors qu'il me scrute et je hausse des épaules. Pourquoi.

—Je ressens pas le besoin de remplir le silence avec des conversations inutiles, réponds-je simplement.

—Poétique, hoche-t-il de la tête avant de se pencher avec un scintillement dans l'œil et il continue, mais ses mots me glacent sur le champ. Je sais que tu es une super.

—Une quoi ? me figé-j en levant instantanément mes murs de défense.

Ça y'est ; la véritable raison pour laquelle il s'est assit à côté de moi est enfin révélée. Pendant qu'il cherche à me répondre, j'analyse le bus, cherchant toutes possibilités d'échappatoires. Je ne veux pas particulièrement révéler mes dons aux humains lors de ma première journée, mais cette conversation continue de glisser sur un dangereux terrain, je n'aurais pas le choix. Je dois me protéger.

—Tu sais exactement ce que je veux dire. Mais la vraie question est qui es-tu ? continue-t-il en m'étudiant de son regard vert perçant. Car je n'en ai aucune idée et crois-moi, ça ne m'est jamais arrivé. Je me souviendrais d'avoir rencontré une déesse aussi canon que toi.

—Je crois pas te comprendre, continué-je en prétendant la confusion.

—Tu sais pas qui je suis ? ses yeux s'écarquillent en comprenant.

—J'aurais pensé que mon air confus et mon regard inexpressif auraient répondu à ta question, réponds-je calmement en m'éloignant soigneusement de lui. Pourquoi devrais-je te connaître ? Je viens de te rencontrer.

—Oh Bambi, tu es vraiment pas d'ici, secoue-t-il de la tête avec un petit rire en tendant sa main. Je suis connu sous de nombreux prénoms ; Min si t'es égyptienne, Éros si t'es grecque, Cupidon si t'es romaine. De nos jours, je préfère être appelé Eric.

—Eric ? le fixé-je en secouant sa main.

Ma mère m'a parlé de lui ; le fils d'Aphrodite et le dieu de l'amour. Elle ne l'a pas rencontré, alors elle n'avait pas d'histoires personnelles dont il était un personnage, mais j'ai vu des centaines de films dans lesquels il y a de nombreuses incarnations de lui. Je ne vais pas mentir, je suis un peu ravie qu'il ne soit pas un petit bébé ailé qui vole en couche en jetant des flèches infusées de désires sexuels sur les gens avec une petite arc ; j'ai toujours pensé que c'était une histoire prétentieuse que les humains romantisés, sans mentionner que ce n'est pas très réaliste. Quelle personne saine laisserait un bébé diriger quelque chose d'aussi important qu'est l'amour ? Cela ne m'a jamais paru logique et depuis mon jeune âge, mon père m'a toujours apprit l'importance de la logique dans une situation.

—C'est moi, me fait-il un clin d'œil. Alors qui es-tu ?

—Je te l'ai déjà dit.

—Tu m'as dit ton prénom, mais un prénom ne fait pas une personne, j'arque mes sourcils à sa réponse énigmatique et Eric sourit. C'es ça Ellie, t'es pas la seule personne au monde à savoir jouer avec les mots pour qu'ils soient poétiques et distrayantes.

—Qu'est-ce qui te fais penser que je tente de te distraire ? demandé-je en serrant mon sac plus près de ma poitrine. 

Cette conservation devient de plus en plus inconfortable et je n'ai aucune idée de comment y échapper. En fait non ; je sais pas comment fuir.

Il me bloque littéralement le passage.

—T'es la première divinité que j'ai rencontré qui me reconnaît pas immédiatement ou qui ne m'a pas dit ton identité directement, ricane Eric et je plisse des yeux à son attitude prétentieuse. Je le sais, tu utilises le silence pour me distraire et je peux compter que quelques personnes qui font ça aussi, soudainement il claque des doigts et en me pointant, ses yeux s'illuminent. Ça y'est ! Je sais exactement qui tu es ! 

—Ah oui ? demandé-je nerveusement.

—Oui. Je savais que je connaissais ton prénom, se penche-t-il pour chuchoter dans mon oreille d'un air conspirateur. Tu es la fille d'Hadès.

—Comment... mes yeux s'écarquillent. Comment tu le sais ?

—Tout le monde sait qui tu es. Tu es un peu un conte de fées dans un monde de dieux Bambi et c'est ce qui te rends célèbre, Eric s'adosse sur son siège en croisant ses bras sur son torse. Puis, Jasmine ne sait pas se la fermer ; c'est une commère.

—Pourquoi suis-je un conte de fées ?

—T'es sérieuse ? rigole-t-il. Ton père, le Seigneur des Enfers et tous ses trucs louches a enfin un enfant après des milliers d'années de célibat, pour ensuite l'enfermer dans sa tour aux Enfers pour que personne l'atteigne ? Et soudainement, quand personne ne s'y attend, Jasmine commence à propager la rumeur de ta sortie de ta tour pour rester chez elle pendant un mois ? Je peux facilement dire que tu as l'attention de tout le monde surnaturel Ellie ; quelque chose qui n'est pas arrivé depuis que tes parents ont envoyé Poséidon en rééducation.

—C'était pas mon intention.

—Si t'es comme tes parents, ça me surprend pas, Eric lève le regard alors que le bus s'arrête et baisse de ton quand un groupe de fille papotant entre et s'assied à quelques rangées de nous. Alors qu'est-ce qui t'a fait émerger de ta tour ?

—Eh bien... fais-je une pause en haussant des sourcils. Je voulais expérimenter la vie à la surface.

—Et t'as décidé que prendre le bus était une bonne manière ?

—Oui ? réponds-je comme si c'était une question. J'ai toujours voulu monter dans un bus.

—Sérieusement ?

—C'est bizarre ?

—J'aimerais dire oui, mais t'as été enfermée dans une tour toute ta vie. J'ai le sentiment que beaucoup de choses seront bizarres pour toi, dit-il avec amusement.

Je cille de choc. Il dit ceci comme si nous allions être de grands amis, comme s'il planifié de passer du temps avec moi alors qu'il vient juste de me rencontrer. Pourquoi cela ?

—Pourquoi Jas t'a pas accompagné ?

—Elle avait des engagements, réponds-je en le regardant prudemment.

Je commence à me rendre compte qu'il ne va pas me laisser tranquille, mais son attitude fureteur me rend mal à l'aise. Je remonte mes manches sur mes doigts, décidant de détourner le sujet de la conversation vers lui ; si c'est le genre de personne que je pense qu'il est, cela suffira à le distraire pour qu'il cesse de m'interroger.

—Pourquoi es-tu ici ?

—Comment ça ? hausse-t-il des sourcils.

—Si tu es ce que dis être-

—Oh je le suis. Il y a personne comme moi, répond-il avec arrogance en bombant le torse comme un paon qui se fait beau. Et personne peut commencer à se mesurer à moi. Je suis unique.

—Alors pourquoi tu prends le bus aussi, l'ignoré-je.

—Ma moto est cassée, dit-il avec un petit sourire.

—Une moto ? Comme une motocyclette ? questionné-je et il hoche de la tête.

Cette information ne me surprend pas ; il est comme chaque cliché du bad boy que j'ai rencontré dans mes libres et films. Il réunit tous les stéréotypes ; la veste en cuire noire, le regard pensif et menaçant et maintenant la motocyclette. J'ai simplement passé dix minutes avec lui, mais je pense que c'est suffisant pour dire qu'il me surprend complètement et ceci ne m'est jamais arrivé. 

—Pourquoi tu n'as pas prit une voiture alors ? 

—J'aime observer les gens, c'est un peu plus dur quand t'es au volant d'une voiture, répond Eric et je ne réussis pas à conserver l'incrédulité en moi. Pourquoi, c'est une surprise pour toi ?

—Oui, dis-je simplement. Pourquoi ?

—Pourquoi tu poses tant de questions ? questionne-t-il en me retournant ma tactique. Je viens de te rencontrer et pour une personne qui préfère le silence à la parole, tu es bizarrement inquisitrice.

Je cligne des yeux, prise de court. Wow, il est hypocrite. Et apparemment grincheux aussi. 

—J'aime aussi observer les gens. Parfois cette observation parvient avec inquisition et d'autre fois avec du silence.

Il ne répond pas, un regard indéchiffrable dans ses yeux. Je fronce des sourcils et regarde mon sac sur mes genoux. L'ai-je vraiment offensé avec mon ton autoritaire ? Suis-je censée présenter mes excuse pour être curieuse quand il a été aussi interrogateur que moi ?

Le bus s'arrête finalement à un arrêt et quand je regarde par la fenêtre, je suis saluée par une vue austère de l'ancienne université. Ma respiration cesse et j'en oublie le garçon à mes côtés et fixe le bâtiment avec fascination. Je ne sais pas e que je sais, mais il y a quelque chose dans l'ancien bâtiment sévère qui le rend si magnifique. L'architecture est captivante me frappe en plein fouet par sa vulnérabilité antique est séduisante. Et cela fonctionne ; je peux déjà ressentir une obsession insatiable pour tout ce qui est à la surface que j'ai envie de courir hors du bus, désespérée à découvrir les secrets cachés derrière la structure.

Je me tourne vers Eric et il ricane à mon ait. Ma partie logique en est elle-même perdue pendant quelques secondes ; apparemment il a oublié qu'il a été acerbe avec moi. 

—Bambi, je pense que t'es la première personne qui est aussi excitée de venir à l'université.

—Cesse de m'appeler Bambi. Je suis pas une biche.

—Quand tu me montreras la preuve du contraire, je te croirai, sourit-il en se levant et me propose sa main que je fixe pendant plusieurs secondes avant de comprendre que 'est pour m'aider à me lever. Que fais-tu après l'université aujourd'hui ?

—Rien.

—Faux, affirme-t-il et je fronce des sourcils, confuse. Tu viens avec moi.

—Pourquoi ? Je viens juste de te rencontrer.

—Tu veux expérimenter la vie à la surface ? demande-t-il en sortant du bus et se tourne vers moi en levant ses mains en l'air. tu viens de rencontrer le meilleur guide touristique du monde.

—Pourquoi tu es le meilleur ? questionné-je en levant des sourcils dubitativement.

—Car je suis Cupidon, Bambi, me fait-il un clin d'œil en partant. Et je sais exactement comment te faire passer du bon temps.

Pour la première fois de ma vie, je suis rendue complètement sans mots.

———

—Ellie ! 

Je suis assise seule dans la cour, écoutant les voix dans ma tête quand j'entends quelqu'un dire mon prénom. Je reconnais immédiatement sa voix, mais ne réponds pas. J'ai enfin trouver de la paix et du calme depuis la première fois que mes parents m'ont laissé monter ici et j'ai l'intention d'en prendre pleinement l'avantage ; c'est seulement à ces moments là que j'autorise Dorian me surnommer "marcheuse de rêve". C'est une des capacités que j'ai en tant que déesse du suicide ; j'ai la possibilité d'entrer dans les rêves des voix qui occupent constamment ma tête et si une des voix devient plus bruyante que le reste, j'essaie de la calmer, de la rassurer en lui disant qu'elle n'est pas seule. Pour moi, c'est totalement conscient et je peux me souvenir de chaque personne à qui je parle, mais pas eux, je suis une étrange dans leur cerveau quand ils sont le plus vulnérable. La plupart du temps cela fonctionne et je peux convaincre la voix qu'elle n'est pas aussi seule qu'elle le pense, mais quand je ne réussis pas je fois trouver d'autres méthodes plus désespérées.

En ce moment, j'essaie de rassurer un cas particulièrement difficile et si je la laisse maintenant, cela finirait de la pire des manières. Ceci est arrivé beaucoup trop de fois et cela me laisse le sentiment de perdre quelqu'un quand je sais que j'aurais pu l'en empêcher.

Samara, écoute moi, tenté-je de nouveau en m'assurant que ma voix soit calme et douce. Ceci n'est pas la réponse que tu cherches. Tu es tellement plus que cela et si tu deviens la victime de tes peurs, alors tu les laisses gagner.

Ses lèvres tremblent en levant ses genoux vers sa poitrine. Dans son rêve, nous sommes assises sur le sol de sa chambre, mais en réalité, je suis adossée contre un arbre dans la cour de l'université, les yeux fermés et mes écouteurs dans mes oreilles en prétendant que je suis endormie en écoutant de la musique.

Mais je me sens si seule. Personne ne me comprend ; à quoi bon rester si personne ne me comprend ?

Je te comprends, dis-je gentiment. Sincèrement, je te comprends. Parfois, je sens que j'ai été seule tout ma vie.

Alors pourquoi continuer de vivre ? chuchote-t-elle. Pourquoi tu continues de vivre si tu es si seule ?

Car la solitude est une illusion transparente qui-

—Ellie ! hurle une personne en m'arrachant mes écouteur et brisant ma conversation et la fille s'évanouit dans mon inconscience.

De la fureur bouillie en moi et j'ouvre un oeil pour voir Jasmine devant moi en tenant mes écouteurs dans une main. Elle hausse des sourcils à mon air acerbe.

—Désolée, je t'ai réveillé ?

—Non, rétorqué-je sèchement. Je travaillais.

—Tu travaillais ? Tu travaillais sur quoi ? Tes yeux étaient fermés.

—Mon travail, réponds-je farouchement et elle me fixe avec confusion alors je me répète avec plus d'empathie. Mon travail.

—Oh, ses yeux s'écarquillent. Oh ! Je suis navrée !

—Ce n'est pas grave. J'espère en avoir dit assez, me levé-je en essuyant la poussière de mon pantalon et me fais une note mentale de garder une oreille grande ouverte pour la voix de Samara, je dois être certaine qu'elle m'ait comprise. Ne m'interromps pas la prochaine fois, s'il te plaît.

—D'accord, promis de plus t'interrompre si tu promets de ne pas faire ton.. fait-elle un geste autour de l'air autour de moi. Ça au milieu de la cour.

—Pourquoi ?

—Tu as l'air bizarre, me dit-elle franchement. En fait non, j'ai menti. T'as l'air d'une folle.

—C'est mauvais ?

—D'habitude oui, car les gens remarquent toujours une folle ; surtout si la folle est aussi canon que toi. Mais cette fois, tu t'en sors bien car ta folie m'a aidé à te trouver, ce qui est génial ! Alors, heureusement pour toi, je te pardonne cette fois ! dit-il joyeusement en me souriant.

—Pourquoi c'est génial ?

—Car j'ai enfin gagné contre Eric dans l'un de ses paris stupides ! 

—Tu as parié sur moi ? demandé-je ne rigolant avec incrédulité.

—Ellie, quand c'est un pari facile comme celui-là, bien sûr que oui. Y avait aucune chance que je perde, répond Jasmine d'un air présomptueux en passe ses cheveux derrière son épaule.

—Quel était ce pari ?

—Que je te trouverais avant lui, et soyons honnêtes il n'avait aucune chance de gagner. Il sait pas à quoi tu ressembles.

Je retiens un sourire. J'ai une très grande sensation de savoir où cela mène.

—Quand as-tu fais un pari avec lui ?

—Au déjeuner, pourquoi ? me scrute-t-elle avec méfiance. Pourquoi tu as ce sourire amusé sur ton visage.

—Car je l'ai rencontré ce matin, répond une nouvelle voix avant que j'en ai la chance et Eric apparaît derrière elle, me souriant. Salut Bambi.

—Arrête de m'appeler ainsi.

—Quoi ? Non ! Jasmine frappe du pied comme une enfant et de l'indignation tord ses traits délicats. T'as triché ?

—T'as pas spécifié les conditions, hausse-t-il des épaules. Alors techniquement, j'ai gagné au moment où t'as fais l'arrangement. Désolé Jas.

—Non t'es pas désole, marmonne-t-elle en le regardant d'un air maussade. Pourquoi je fais des arrangements avec des gens du monde surnaturel ? Vous trichez toujours.

—Non, je n'ai jamais triché, secoue-t-il un doigt vers elle. J'ai trouvé les failles dans les termes et les conditions.

—T'as triché, réplique-t-elle et il hausse des sourcils. Ne me sors pas ces conneries Eric, je sais reconnaître la tricherie quand j'en vois. J'ai grandi avec Spencer comme beau-père.

—Oh, Spencer triche tout le temps. Il est tristement célèbre pour cela. Mais pas moi, répond Eric pompeusement en levant sa main. Allez, donne.

Jasmine plisse des yeux et pose cinquante dollars dans sa main.

—T'es un con, Eric.

—Vous avez parié cinquante dollars sur moi ? m'exclamé-je, les yeux écarquillés. Je sais pas si je devrais être impressionnée ou offensée.

—Oh, tu devrais vraiment être offensée. Jasmine n'a pas parié assez sur toi, fait-il un clin d'œil. T'es prête pour partir, Bambi ? 

—C'est Ellie, corrigé-je mon prénom en le regardant et il ricane. Et aller où ?

—Quoi, t'as déjà oublié notre conversation ? Je suis honnêtement blessé, boude-t-il et je roule des yeux. J'ai promis de te faire passer du bon temps et je suis là pour accomplir ma promesse.

—Oh, si je pouvais compter toutes les filles à qui j'ai entendu que t'as dit ceci... soupire Jasmine en regardant au loin de façon fantaisiste.

—T'es seulement aigre car t'as jamais fait parti de ces filles.

—Eric, presse-t-elle ses lèvres et le mate de façon exagéré, je dis ça le plus gentiment que possible ; t'es pas mon type.

—Je suis le type de tout le monde.

—Attention Eric, si tu continues ton ego va envahir le Tchécoslovaquie.

—Comment ça pas "ton type" ? plisse-t-il des yeux.

—T'es trop immortel, répond-elle simplement en me faisant rire ce qui attire l'attention d'Eric.

—Et toi Ellie ? Je suis ton type ?

—Um... me figé-je comme une biche sous les radars.

—Oh allez Eric, ce n'est pas juste, s'esclaffe Jasmine en posant son bras autour de mes épaules. Elle vient de te rencontrer aujourd'hui, ne la mets pas aussi mal à l'aise. Laisse lui une semaine pour se préparer avant d'activer le charme Eros.

—C'est pas quelque chose que je peux activer Jasmine ; c'est ce que je suis, balbutie-t-il en prétendant d'être offensé provoquant un ricanement de la part de Jasmine et il détourne son regard vers moi. Alors qu'est-ce que t'en dis ?

—T'as répondu à ma question.

—Et quelle était cette question ?

—Où allons-nous ?

—Chez moi, agite-t-il ses sourcils.

—Excuse-moi, rougis-je en le fixant.

Eric ! siffle Jasmine et ses yeux sortent pratiquement de ses orbites.

—Je rigole, je rigole, ricane-t-il en levant ses mains en l'air. Je voulais voir vos réactions.

—Eh bien on part où alors ? le presse Jasmine en lui souriant avec contrition quand il hausse des sourcils. Ne me regard pas ainsi, je viens avec vous. Je te fais pas confiance.

—Tu me fais confiance, répond-il amusé en croisant ses bras contre son torse.

—Pas du tout, lui tient-elle tête et il grogne.

—D'accord, alors techniquement on va chez moi, mais seulement parce que je vais présenter Bambi aux locaux.

—Tu vas voir la bande ? le visage de Jasmine s'illumine. Maintenant, c'est sûr que je viens.

—Je crois pas que je veux que tu viennes.

—Non, mais Ellie si. Pas vrai Ellie ? me regarde-t-elle et je hausse des épaules la faisant sourire. Parfait. De plus, vous avez besoin que quelqu'un vous y amène, car ta moto est encore cassée depuis que t'a roulé par-dessus cette cascade. Par conséquent, tu as besoin que je vienne, tourne-t-elle ses clés entre ses doigts et nous sourit. Alors allez ; Eric, arrête de bouder et Ellie, souris pour une fois. Sérieusement on dirait que t'as envie d'assassiner un chat.

Avant qu'Eric et moi puisons formuler une réponse, elle se tourne et avance.

—S'attend-elle qu'on la suit ? cligné-je des yeux en regardant Eric du coin de l'œil.

—Oh, oui, hoche-t-il de la tête sérieusement. Elle fera demi-tour et nous traînera par nos oreilles sinon. Elle fichtrement forte pour une humaine.

Je soupire et abandonne, avançant à côté de lui avec réticence. Un silence tangible suit. Normalement, je suis à l'aise avec cela, laissant le silence m'envelopper comme une couverture, mais cette fois, ma curiosité me ronge. 

—Tu as roulé au-dessus d'une cascade ?

—Je me demandais combien de temps il te faudrait pour que tu me questionne, ricane-t-il.

—Tu penses vraiment me connaître déjà ? haussé-je des sourcils. Tu viens de me rencontrer.

—Que veux-tu ? Je suis un mec observateur. Puis, je dois être aveugle pour pas déceler ta curiosité, c'est écrit sur ton visage, hausse-t-il des épaules et je cille, surprise par son attention. Je m'ennuyais un peu.

—Alors tu as roulé au-dessus d'une cascade ?

—J'ai fait pire.

—Que fais-tu quand tu t'ennuies vraiment ? le scruté-je.

—Tu veux vraiment pas le savoir, sourit-il.

—Oi Cupidon, Diablotin, hurle Jasmine en nous faisant des gestes avec impatience. Arrête de tisser des liens et entrer dans ma bagnole ! Discuter quand je vous attends pas, bon dieu.

Eric et moi partageons un regard et nous nous précipitons sans un autre mot, Eric protège inconsciemment ses oreilles avec ses mains.

Les dix minutes qu'il nous fait pour arriver à la maison d'Eric se déroulent en silence complet, un hasard qui ne me dérange pas du tout. Eric et Jasmine ont tenté de me parler à plusieurs reprises, mais j'étais trop intéressée par les arbres qui défilent par la fenêtre alors que Jasmine roule rapidement dans la ville, ils se sont donc rendus compte que je n'étais pas d'humeur à parler et ont rapidement abandonner.

Je peux facilement dire que je ne suis pas surprise quand nous arrivons enfin devant la maison d'Eric ; c'est la plus grande et la impressionnante. Me mâchoire tombe presque au sol face à cette magnificence. Je ne suis même pas certaine que le mot maison soit la description correcte ; un manoir est probablement plus précis.

—Tu veux toujours me convaincre que tu ne veux pas venir chez moi ? un grand sourire se propage sur les lèvres d'Eric quand il voit ma réaction.

—Oui, dis-je impassiblement et son sourire s'efface. Pourquoi c'est si grand ?

—Je suis un peu une grande personne dans le monde surnaturel, dit Eric en soupirant de façon arrogante en nous guidant vers la maison et Jasmine roule des yeux.

—Pourquoi ?

—Disons que je suis leur chef officieux, sourit-il en faisant un geste au couple assit sur l'herbe devant la maison.

Le couple le salut en retour alors qu'on arrive, ils me fixent d'un air suspicieux et ne tente même pas de cacher leur curiosité.

—Je peux être là quand tu dis ça à Spencer ? ricane Jasmine et Eric lui fait une chiquenaude au front. Mec, c'est quoi ce bordel ?

—Pourquoi es-tu leur chef officieux ? demandé-je doucement à Eric en le regardant bizarrement.

—Car je suis aimé, s'esclaffe-t-il en s'arrêtant devant la porte.

Je peux entendre de la musique jouer d'ici, ainsi que des discussions de plusieurs personnes ce qui me fait reculer. Eric sourit et ouvre la porte en ne prêtant pas gaffe à mon attention.

—Bienvenue à la maison de fous.

Tout le bruit s'arrête au moment où la porte s'ouvre et je me fige sur place quand tous les regards se tournent vers moi. Il doit y avoir plus de cinquante personnes dans l'immense entrée et honnêtement j'ai peur d'imaginer combien d'autre personnes il y a dans la maison. Je recule, luttant contre l'envie de me couvrir de mon invisibilité. Je me sens comme une biche sous des phares et ceci dans le pire des scénarios possibles ; j'ai l'habitude de me cacher dans l'obscurité - je préfère l'obscurité - et je ne pense pas avoir eu tant d'attention de toute ma vie.

Je déteste cela.

—C'est qui ? déclare quelqu'un dans la foule et ceci me rend intrinsèquement furieuse car je ne sais pas qui c'est.

Jasmine vient à côté de moi, m'offrant un sourire rassurant. Apparemment elle a comprit mon mal l'aise.

—C'est Ellie. Elle reste chez moi pendant quelques semaines.

—Ellie ? commence une autre voix à gauche. Comme la fille d'Hadès.

—Oui, réponds-je avec hésitation et des murmures se répandent.

—T'es sérieux Eric ? crie une personne et soudainement un garçon sort du groupe suivis de deux autres filles et un autre garçon. Tu l'as amené ici ?

—Oui, dit Eric en fronçant des sourcils. Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

—T'as as pas entendu ? Elle va tous nous tuer ! dit le garçon en me dévisageant et ses yeux gris s'écarquillent.

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