Hades Legacy (Trilogie Hadès...

winchestered_author tarafından

12.5K 710 1.1K

Ellie est comme toutes les autres filles de dix-huit ans dans le monde, excepté pour une grande différence. ... Daha Fazla

TEXTE DE PRÉSENTATION
Prologue
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt-et-un
Chapitre vingt-deux
Chapitre vingt-trois
Chapitre vingt-quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt six
Chapitre vingt-sept
Chapitre vingt huit
Chapitre vingt-neuf
Epilogue
FAQ
Bonus de Noël

Chapitre trois

559 35 52
winchestered_author tarafından

Chapitre trois

—Alors, tu as enfin réussi à les convaincre.

Je m'arrête d'emballer mes affaires, tenant encore des vêtements entre mes mains. Dorian se trouve à l'encadrement de la porte de ma chambre, ses bras croisés contre son torse est une expression neutre tire ses traits.

—Hey, empaqueté-je les vêtements et les lance sur mon lit, en directement du sac que j'ai presque rempli complètement.

Je lève la tête en poussant les manches de mon chandail à tricot marron foncé au-dessus de mes doigts. Il m'observe silencieusement, son visage ne trahissant rien.

—Où étais-tu ? Je t'ai pas vu depuis hier après-midi.

S'il remarque que j'esquive clairement sa question, alors il ne le montre pas du tout.

—J'étais occupé.

—À faire quoi ? Froncé-je des sourcils. Ma mère t'a encore envoyé faire des commissions ? Elle l'a pas fait depuis des mois.

—Non, j'ai pas fait des commissions. Mon ego de gaufre personnel de la Reine des Enfers en a assez.

—Alors à faire quoi ? Le questionné-je en croisant des bras. Car on dirait que tu m'ignorais.

—Je t'ignorais, répond-il sècgement.

—Pourquoi ? Demandé-je doucement. Qu'est-ce qui va pas chez toi ; tu es toujours fâché que j'ai écouté la conversation de mes parents ? Car ils m'ont déjà tout dit.

—T'en es sûre ?

—Quoi ? Oui, j'en suis sûre. Pourquoi ils me diront pas tout ? froncé-je encore plus des sourcils avec confusion alors que je l'étudie. Qu'est-ce qu'il y a, Dori ? T'as jamais été si... lunatique.

—Lunatique ? Arque-t-il d'un sourcil.

—Oui, lunatique ! Tu as toujours ce sourire espiègle sur le visage, pas un air renfrogné et abattu. C'est flippant ; je suis censée être la lunatique dans notre amitié.

—Un air renfrogné et abattu ? Ricane-t-il. Tu utilises jamais de mots normaux dans une conversation, princesse ?

—Si. C'est un mot normal. Tu vois ? Je les utilise, m'avancé-je vers lui en le regardant d'un air suspicieux. Tu t'abstiens de réponds à ma question, Dorian.

—Ton attention sur les détails est limite agaçant, on te l'a déjà dit ? Roule-t-il des yeux.

—Oui. Toi. Constamment, lui dis-je sarcastiquement. Mais mes parents m'ont toujours loué pour cela. Maintenant, cesse de tourner autour du sujet. Réponds.

—Monter à la surface... n'est pas une bonne idée, El, soupire Dorian.

—Quoi ? Penché-je ma tête sur le côté en fronçant des sourcils. Encore ? Tu as toujours été de mon côté pour convaincre mes parents de me laisser monter à la surface, alors qu'est-ce qu'ils t'ont exactement dit pour que tu changes d'avis si drastiquement ?

Il hésite, passant durement sa main dans ses cheveux.

—Ils m'ont dit la même chose qu'à toi. Je pense que c'est une mauvaise idée.

—Pourquoi ? Même mon père est d'accord et il change durement d'opinion.

—Ton père, qui aime penser qu'il est un je-sais-tout, n'a aucune idée à quoi ressemble la surface, lève-t-il sa main en l'air quand j'ouvre ma bouche, me faisant taire avant que je parle. Et ta mère non plus. Elle y a vécu pendant dix-neuf ans et elle savait pas que le monde surnaturel existait jusqu'à ce qu'elle fasse un pacte avec Satan. Aucun d'eux ne sait vraiment comment c'est.

—Et qu'est-ce qui te fait penser que je vais expérimenter des mauvaises choses ? Demandé-je.

—Princesse, ricane-t-il, t'es une déesse, qui va vivre sous le toit de Dionysos et sa femme dryade. Fais-moi confiance, tu vas en faire l'expérience.

—Ça va aller, Dorian. Je peux prendre soin de moi, le rassuré-je. J'ai mes pouvoirs et au pire, je deviendrais invisible et filerais.

—Non du tout, me fixe-t-il. T'es comme ta mère ; tu as une curiosité insatiable.

—Et c'est mal ?

—Oui.

—Dorian ! Frappé-je son épaule.

—Tu frappes comme un oisillon, m'informe-t-il en souriant quand je le frappe de nouveau. Sérieusement, tu peux pas frapper plus fort ? Tu vas jamais réussir à te défendre si tu sais pas comment frapper correctement : tu devrais plutôt courir en restant invisible.

—C'est une bonne chose car je n'aurais pas à me défendre, pas vrai ? Mes lèvres se lèvent en un sourire alors qu'il s'esclaffe non convaincu. Mon dieu, on dirait que je vais aller au front, Dorian.

—Je sais que tu vas pas au front, grogne-t-il. Mais je fais pas confiance au reste du monde.

—Arrête ! Le frappé-je encore. Arrête de t'inquiéter pour moi ! C'est trop bizarre venant de toi ; sans parler de l'inquiétude de mes parents.

—D'accord, d'accord ! Sursaute-t-il en frottant l'épaule que j'ai frappé. Bon dieu, t'es comme ta mère. Vous êtes violentes. Je reprends ce que j'ai dit ; tu pourras te défendre si tu frappes incessamment la personne.

Je le fusille du regard et croise mes bras contre ma poitrine.

—Combien de fois dois-je te dire que j'aurais pas à me défendre Dorian ? Ça va aller. J'arrive pas à croire que je dois continuer à te rassurer ; t'es celui qui tente constamment de me convaincre que je suis secrètement une dure à cuire.

Il soupire et plaque un sourire élégant sur son visage qui n'est pas le reflet de ses yeux.

—Ouais, t'as raison. Tout ira bien.

Je le scrute, disséquant attentivement chaque détail de son visage dans une tentative de découvrir ce qu'il se trame dans sa tête.

—C'est du sarcasme ?

—Non, dit-il et je hausse des sourcils avec défi. C'est pas du sarcasme ! Je m'inquiète, c'est tout. Il y a certaines personnes à la surface en qui je n'aurais jamais confiance. Et par certaines personnes, je veux dire quatre-vingt-dix pourcent de la population.

—Tu dis toujours cela. Arrête, réitéré-je en tournant mes talons pour continuer à emballer mon sac. C'est flippant et cela entrave à mon excitation.

Entrave ? S'esclaffe-t-il en ayant l'air comme le Dorian impétueux que je connais. Qu'est-ce que t'es un dictionnaire sur pattes ?

—Non. Je suis éduquée, réponds-je dans la voix la plus hautaine que possible.

—Oh oui princesse, tellement éduquée. Je me sens tel un manant face à ta présence accablante d'éducation, ricane-t-il. C'était du sarcasme, au cas où t'avais pas compris.

Je me tourne, plissant des yeux.

—Je sais ce qu'est le sarcasme, Dorian. Ma mère le parle couramment.

Il fait la moue en écarquillant ses yeux bleus d'un air contrit.

—Uh, et moi donc ! Comment oses-tu oublier mes manières sarcastiques ?

—Je pense pas que ce soit possible, Dorian. Je pense pas que ton ego me laisse faire, secoué-je la tête avec exaspération et pointe la chaise du doigt. Tu peux me passer mon chandail ?

Il me le balance et je l'enfonce dans mon sac. Il m'observe silencieusement alors que je vérifie de nouveau que je n'ai rien oublié et ferme le zip du sac et quand je me retourne pour l'interroger sur son silence peu habituel, je suis surprise de voir de l'inquiétude dans ses traits.

—Tu feras attention, pas vrai El ?

—Non Dorian, je vais me balader sans aucune pensée sur ma sécurité, rétorqué-je sarcastiquement en glissant la bretelle de mon sac sur mon épaule. Bien sûr que je vais faire attention ! Mes parents ont pas élevés une idiote.

—Je sais, répond-il avec un sourire penaud. Je veux juste te dire... de faire attention à qui tu fais confiance, tu me le promets ? Il y a des nymphes avec des intentions douteuses.

—Comme toi ? Demandé-je avec amusement et il geint. Maman m'a raconté tes intentions douteuses avant que je sois née.

—D'accord, pour ma défense, la plupart des choses que j'ai faites c'était pour agacer mon monde. Principalement Spencer et Axel. Agacer ces deux-là était comme avoir le contrôle dans un pays libre et avoir le pouvoir.

—Pas beaucoup de choses ont changé, alors.

—C'est hilarant, El, plisse-t-il des yeux. Ecoute, même si ça me blesse sérieusement de dire ça, je suis comme un doux lapin dont les petits enfants jouent avec comparé aux autres. Alors fais gaffe en qui tu places ta confiance, et si t'as des doutes, fais confiance à une nymphe des eaux.

J'ouvre la bouche pour le questionner, tous les avertissements que ma mère m'a donné sur les nymphes des eaux me reviennent comme des vautours, mais il lève sa main en l'air.

—Je sais ce qu'Evie t'a raconté, mais je connais mon espèce. Fais-moi confiance, si tu gagnes la confiance d'une nymphe des eaux, Elles ne te pervertiront pas.

—Alors c'est qui ton excuse ? Souris-je. J'ai pas gagné ta confiance depuis toutes ces années ?

—Non, je suis jute un enfoiré. Je suis unique, sourit-il avec désinvolture et je rigole en l'enlaçant et il ébouriffe mes cheveux. On se revoit dans un mois, princesse.

—Essaie de pas avoir de problèmes quand je suis pas là, le taquiné-je.

—Tu te fiches de moi ? Avec tes parents s'inquiétant à en mourir pour toi, je dois tripler les opportunités pour faire la pagaille ici, s'exclame-t-il en levant ses mains en l'air alors qu'il commence à sortir de ma chambre. Ils vont même pas me voir venir.

Mes parents choisissent ce moment exact pour rentrer et ma mère sourit méchamment.

—Qui ne va te voir ?

—Bon dieu Evie ! Sursaute Dorian à un kilomètre en l'air en jurant lourdement. Tu sais comment donner une crise cardiaque à un mec !

—Je crois que tu m'as vue venir, cille-t-elle avec innocence.

Il l'observe avec férocité et s'avançant vers la porte en marmonnent des obscénités sous sa barbe en l'appelant de diablesse. Ma mère sourit, en tapant cinq à mon père en restant discrète pour ne pas que Dorian le voit.

—J'attendais ce moment depuis tellement longtemps, marmonne-t-elle en arrachant un rire à mon père.

—Au revoir Dorian ! Ne dis-je en ne cachant pas mon hilarité.

—Au revoir progéniture démoniaque ! Hurle-t-il et mon rire double.

—Tu es prête, me sourit mon père quand je regarde mes parents.

—Comme toujours, hoché-je de la tête en poussant un long soupire.

—Très bien dans ce cas, se tourne-t-il vers ma mère qui s'approche et enveloppe fermement ses bras autour de moi.

—Fais attention, d'accord ? Dit-elle et je hoche de la tête en remarquant que sa voix craque. Et si quelque chose ne va pas, tu sais qu'on est ici, Ellie. Eh bien, techniquement, on sera dans un univers semi-alternatif sous la croûte terrestre, mais tu vois ce que je veux dire.

—Je pars simplement pour un mois, maman. Tout ira bien.

—Je sais, sourit-elle mais son sourire n'atteint pas ses yeux. Et amuse-toi, tu comprends ? Je m'attends à plein d'histoires juteuses quand tu reviendras ; je vais vivre à travers toi pendant un mois par procuration, sache-le.

—Promis, rigolé-je en hochant encore de la tête.

—Bien, relâche-t-elle son emprise sur moi en partageant un regard avec mon père.

Il ne bouge pas et même s'ils ne disent pas un seul mot, je sais qu'ils ont une de leur conversation silencieuse ; grâce à leur lien télépathique. Elle hoche finalement de la tête, marmonnant silencieusement un "d'accord" et se penche pour l'embrasser, je baisse les yeux sur le sol pour leur donner un certain espace privé.

—Je reviens, murmure mon père et elle hoche de la tête en croisant ses bras et frottant ses biceps comme si elle avait froid.

Elle me lance un autre sourire et mon père s'approche de moi en m'offrant son bras, et la dernière que je vois avant de fermer mes yeux et la peur crépitante dans le regard habituellement si optimistes.

Puis, toutes pensées de ma mère et de son inquiétude s'évaporent de mon esprit et sont remplacées par une sensation d'appréhension et d'excitation alors que mon père nous transport enfin hors des Enfers en direction de la surface.

———

Toute la respiration contenue dans mes poumons se relâchent au moment où mes pieds sont connectés au sol solide et honnêtement je ne sais pas si ma respiration est si saccadée à cause de l'atterrissage brusque. Le monde cesse de tourner autour de mon père et moi comme si une tornade avait lieu au moment de notre atterrissage, ma tête continue à tourner comme mes pensées qui fuguent surexcitées comme des lucioles. Je farde les yeux fermés ; je peux sentir la brillante lumière du soleil tapait contre mes paupières avec sa chaleur, mais j'ai trop peu et je suis trop excitée pour les ouvrir.

Mon père ricane et je sais même sans ouvrir mes yeux qu'il se moque de la mine sur mon visage. J(imagine combien j'ai l'air étrange ; avec mon euphorie et me trépidation survolant et combattant une guerre pour avoir le contrôle sur mes traits de visage.

—Vas-tu rester ainsi pendant un mois, Ellie ?

—Non.

—Pourquoi n'ouvres-tu pas tes yeux dans ce cas ?

—J'ai peur.

—Pourquoi ?

—J'ai construit l'image parfait dans ma tête de ce que serait la surface quand j'ouvrirai mes yeux, marmonné-je. Je veux pas que mes attentes soient déçues.

—Fais-moi confiance Ellie, je ne pense pas que tu seras déçue, m'explique-t-il et de l'amusement filtre sa tonalité. Ouvre tes yeux.

Je déglutis durement et prends une garde inspiration, ouvrant mes yeux avec hésitation.

Et mon monde explose soudainement avec des couleurs électrifiées et kaléidoscope.

Je pivote doucement en cercle, ma bouche ouverte couvre à peine mes exclamations. Dans tous mes rêves, toutes les images que j'ai imaginé dans ma tête grâce aux mots filés des histoires de ma mère et Dorian, je n'aurais imaginé la surface exploser de telles couleurs dynamiques et riches. La pelouse est littéralement plus verte ailleurs ; le soleil brille plus lumineusement que toutes les lumières des Enfers même décuplées ; les arbres accessoirisent l(horizon avec leurs feuilles et fleurs vibrantes, avec plus de couleurs que je le croyais possible. A ce moment, même si je cherche dans le dictionnaire de synonymes dans mon cerveau, aussi fébrilement qu'un auteur tentant de décrire le monde parfait, je ne trouve pas un mot, pas un adjectif qui puisse exprimer la beauté de la nature qui m'entoure. Je n'arrive pas non plus à détailler la sensation de la chaleur du soleil qui m'encercle, ou le vent qui touchent gentiment mes cheveux ou encore la douce pelouse sous mes pieds alors que je tourne en rond.

Je me tourne vers mon père, mes yeux s'élargissant de plus en plus à la scène qui m'enchante de seconde en seconde.

—C'est... je secoue doucement la tête en restant muette.

—Qu'ai-je dit ? Sourit-il.

—Tu avais raison. C'est splendide, chuchoté-je. Où sommes-nous ?

—C'est un parc isolé derrière la maison de Spencer, me montre-t-il du doigt devant où je peux entrevoir des toits légèrement marrons par-dessus le doux vert des arbres entourant le parc.

—Oh, déglutis-je en attrapant la lanière de mon sac qui tombe de mon épaule. Pourquoi tu m'as pas transporté directement à la maison ?

—Car les humains sont des êtres très changeants Ellie. S'ils sont témoins de notre atterrissage, ils vont poser des questions que nous ne pourrons pas répondre, répond-il amusé.

—Oh. C'est vrai. Bien sûr, souris-je en poussant mes manches par-dessus mes doigts. Je suis là depuis même pas cinq minutes que je prouve déjà que je sais absolument rien.

—Tu apprends vite Ellie, je suis certain que tu trouveras comment gérer les événements, me rassure-t-il. De plus, tu vas être ici simplement pour un mois. Il ne faut pas s'inquiéter.

—Ouais. J'imagine, dis-je doucement.

—Ellie, dit-il gentiment et quand je le regarde il m'observe d'un air soucieux. Pourquoi es-tu soudainement mélancolique ? Il y a une minute tu pouvais à peine contenir ton excitation.

—Je suis nerveuse, c'est tout, haussé-je des épaules en espérant que mon ton soit nonchalant et que cela satisfait sa curiosité. C'est compliqué de distinguer l'excitation et la terreur d'avoir envie de vivre et faire face à ses rêves.

—Je comprends, dit-il avec douceur et je le regarde avec incrédulité. C'est vrai. Les potentiels inconnus qu'un monde te réserve une fois avoir réalisé ton rêve est intimidant. Mais n'en prend pas garde, faire face à un rêve que tu as construit en toi depuis si longtemps change ta vie pour le mieux ; tu le sais pas encore.

—C'est... exactement ça, froncé-je des sourcils en commençant à chercher le sens derrière ses mots. Quel était ton rêve ?

—Ta mère, me répond simplement mon père en me souriant. Et toi.

—Maman était plus un rêve ou un cauchemar ? Souris-je.

—Parfois, je ne pouvais pas distinguer la différence. Parfois, c'est toujours le cas, soupire-t-il et une expression peinée traverse son visage. Ne lui dis jamais que j'ai dit ça.

—Je ne promets rien, le taquiné-je et il plisse des yeux, je baisse la tête pour ne pas qu'il me voit rigoler. Merci, papa.

—De rien, répond-il. Es-tu prête ?

—Carrément ! Hoché-je de la tête en souriant grandement.

—D'accord, hoche-t-il de la tête et une émotion indéchiffrable traverse ses traits. Allons-y.

Il s'avance vers la maison, son trench-coat traînant derrière lui avec le vent et je me dépêche derrière lui. Il ne dit pas un autre mot, mais je ne m'attends pas à ce qu'il le fasse. Il n'a jamais senti le besoin de remplir le silence avec des conversations inutiles comme ma mère ; une habitude que j'ai héritée de lui. Ma mère s'est toujours moquée de cela, mon père et moi préférons nous asseoir dans une pièce pendant des heures et ne dire aucun mot au lieu interagir avec de vraies personnes.

Aucun de nous n'a le cœur de diverger de son affirmation. Elle ne nous laissera jamais le faire de toute manière.

Quand nous arrivons devant la maison, mon père s'arrête, a main rentrant dans sa poche. Je traque ses mouvements du regard, mon froncement de sourcils s'agrandissant de confusion.

—Pourquoi on s'arrête ?

Il me tend quelque chose, pressant une petite boîte dans ma main. Je baisse les yeux et l'ouvre avec hésitation pour révéler une petite pierre précieuse vert clair qui vrille doucement aux rayons de soleil. Je retire le collier de la boîte en l'attrapant par sa fine chaîne noire et l'étudie pendant quelques secondes.

—Qu'est-ce que c'est ?

—Un présent, dit mon père. De ta mère et moi.

—C'est comme le collier que tu avais donné à maman ? Demandé-je en comprenant.

—D'une manière, oui, hoche-t-il de la tête.

J'avais remarqué les colliers de ma mère de nombreuses fois ; celui en turquoise qui ressemble à une goutte d'eau bleu pâle au-dessus de son sternum et le petit cristal rouge sang qui même si mes parents ne me l'ont jamais dit explicitement permet d'ouvrir le Tartare. Elle m'a toujours dit que ses colliers sont plus spéciaux qu'ils en ont l'air, mais je n'ai jamais compris pourquoi.

—C'est une gaspéite. Si tu sens que ta vie est en danger ou que tu as besoin de notre aide, ce collier nous appellera. Il t'offrira la protection que ta mère et moi ne pouvons te donner.

—Comment ? Demandé-je curieusement.

—Je suis certain que tu découvriras toute seule, répond-il avec amusement.

—Mais pourquoi ma vie serait en danger ?

—Car cet endroit n'est pas gouverné par des divinités, la surface est légèrement différente du royaume des Enfers ou de l'Olympe, explique-t-il.

—Mais il y a des dieux et des déesses qui vivent à la surface, comme Spencer et les jumeaux. Techniquement ils ne gouvernent pas la surface ?

—Nombreux ont essayé, mais le monde à tendance à descendre vers le chaos quand un dieu tente de prendre le contrôle. Au lieu de cela, ils aident le monde surnaturel à s'équilibrer.

—D'accord, mais en quoi être dans un différend royaume est un danger ?

—Car tu peux être plus mortelle à la surface qu'aux Enfers, Ellie, dit-il doucement et mes yeux s'écarquillent. Donc tu dois faire plus attention que d'habitude auprès d'êtres surnaturels, surtout à cause de la prophétie.

—D'accord, réponds-je doucement en posant prudemment le collier dans sa bopite. Mais tu sais que ça va aller, pas vrai ? Même si la prophétie pend au-dessus de ma tête.

—Tu serais peu judicieuse d'ignorer la prophétie des Moires, Ellie, me prévient-il. C'est en faisant cela, tu vas mettre la prophétie en route.

—Je sais papa, je suis pas stupide, réponds-je à voix basse. Mais je comprends pas pourquoi maman et toi êtes si inquiets. Maintenant que je sais pour la prophétie, je ferai plus attention pour ne pas la mettre en marche, promis.

Son regard se plisse très légèrement, mais avant qu'il me réponde, la porte de devant s'ouvre d'un coup en révélant un homme blond qui sourit.

—Hadès ! Salut fortement l'homme et sa voix est chaleureuse et extravagante. Je sais que t'excelles pas dans les bonnes conduites sociales, mais tu dois savoir que rester sur le paillasson d'une personne pendant une certaine période est bizarre, pas vrai ? Avant que mon père puisse répondre, le regard de l'homme tombe sur le mien et ses yeux s'écarquillent pendant une fraction de seconde. Eh bien bonjour à toi, petite femme qui bizarrement ressemble à Satan ; tu dois être Ellie ! Il me tend sa main en me faisant un clin d'œil. Je suis Spencer et je dois dire qu'il était vachement temps qu'on se rencontre !  

Okumaya devam et

Bunları da Beğeneceksin

686K 22.6K 19
Sous contrat d'édition ; paraîtra le 6 mai 2021 chez Nisha et caetera ! Splendide hasard ou coup du destin ? Ella Haver fait tout pour oublier son ex...
177K 6.1K 70
Aïda, une jeune fille de 17 ans comme les autres filles de son âge, vivant en banlieue parisienne va voir sa vie complètement chamboulée face à l'arr...
7.3K 447 26
Un défi perdu peut être la cause de bien des choses. Mais quand Emma Cordier doit, à cause de ça, demander à une personne inconnue une chose assez ét...
68.1K 4.5K 37
Je ne le voulais pas, je ne voulais pas de majordome. Je voulais juste garder ma liberté. Mais non, mes parents en ont décidé ainsi. Un type glacial...