Toi et Moi pour l'éternité (E...

By Kelly51000

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Edward et Jacob sont Ame-sœur comme Seth et Jasper More

chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 20
chapitre 21
chapitre 22
chapitre 23
chapitre 24
chapitre 25
chapitre 26
chapitre 27
chapitre 28
chapitre 29
chapitre 30
chapitre 31
chapitre 32
chapitre 33
chapitre 34
chapitre 35
chapitre 36

chapitre 19

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By Kelly51000

Pov Bella

Je faisais les cent pas dans ma chambre, repassant encore et encore les derniers événements dans mon esprit. Je ne pouvais pas croire que les choses puissent être devenues si compliquées.

Une partie de moi se haïssait pour avoir osé demander à Jacob de disparaître, mais l'autre, prédominante, était furieuse de le savoir encore en vie, dans la maison des Cullen. Je le haïssais pour ce qui était arrivé, même en sachant qu'il n'y était pour rien, qu'il n'avait pas choisi de s'imprégner sur Edward. La situation aurait pu paraître comique, depuis qu'il m'avait parlé de l'imprégnation, je m'étais toujours demandé si cette magie finirait par nous lier lui et moi, au fond, j'espérais presque que ça arrive dans l'espoir de pouvoir le garder auprès de moi avec une raison suffisamment valable pour qu'Edward fasse l'effort de l'accepter. Mais qui aurait pu imaginer qu'il allait s'imprégner sur mon petit ami, un ennemi mortel ? Apparemment personne puisque même les membres de sa meute ne semblaient pas vouloir y croire.

Il n'était pas question pour moi de devenir comme Leah, celle qu'on abandonne sur le chemin et qui finit par devenir amer et malheureuse. La seule chose qui me rassurait été de savoir qu'Edward n'était pas gay, au moins ils ne risquaient pas de se mettre en couple, cependant, je n'aimais pas l'idée que celui qui m'appartenait laisse Jacob gagner du terrain dans son cœur, quelle que soit la place qu'il était prêt à lui donner. Edward m'avait habituée à m'offrir toute son attention, sans partage, aucun et je voyais bien que les choses avaient changé. Non seulement j'étais loin d'avoir l'attention que je méritais, mais en plus il semblait s'éloigner de moi.

Lorsqu'il m'avait dit l'année dernière qu'il était né à une époque ou il n'était pas concevable d'imaginer avoir des relations sexuelles sans être marié, cela m'avait irritée. Je n'avais jamais envisagé de me marier, je ne voulais pas, d'ailleurs même aujourd'hui, je trouvais l'idée stupide, je n'avais utilisé cela uniquement pour rassurer mes craintes et m'attacher plus sûrement à la famille Cullen. Quoi de mieux que de porter leur nom ? Seulement, je n'avais pas prévu un refus de sa part, j'avais été si sûre qu'il serait ravi de constater que j'avais changé d'opinion sur le sujet.

À présent que pouvais-je faire ? Il voulait reculer la date de ma transformation, il ne voulait pas m'épouser... je ne le comprenais plus.

Non, autant j'aimais toujours Jacob, il n'était pas question de le laisser tout détruire, je ne savais pas encore comment, mais j'allais obtenir ce pourquoi je m'étais battue, d'une façon ou d'une autre.

- Est-ce que ça va ? Entendis-je brusquement

Je sursautai en plaquant une main sur ma poitrine, heureuse que son pouvoir ne lui permette pas de pénétrer mes pensées, puis je me tournai vers la fenêtre en essayant d'étirer un sourire qui devait certainement ressembler à une grimace.

- Edward... j'ai peur, murmurais-je en baissant les yeux sur le plancher

La seconde d'après, il me tenait dans ses bras et j'avais presque l'impression que rien n'avait changé, que j'étais toujours sa priorité, son amour.

- De quoi ?

Je soupirai en me reculant de son étreinte pour m'asseoir sur mon lit.

- De te perdre, je ne comprends pas ton comportement. Je pensais que tu m'aimais, je pensais que tu me voulais... je ne peux pas vivre sans toi, Edward

Il se tut un long moment, ce qui fut loin d'être rassurant, l'ancien Edward se serait empressé de me rassurer, de me dire qu'il ne me quitterait jamais, de me narrer à quel point j'étais importante pour lui.

- Bella, tu dois comprendre que Jacob est devenu important pour moi, il va faire partit de ma vie

- Je sais, grommelais-je

Je le vis serrer les poings à mon ton, alors je décidai de jouer différemment.

- Tu sais que j'ai toujours voulu Jacob dans ma vie, Edward, rajoutais-je rapidement. En fin de compte, ce n'est peut-être pas plus mal, il pourra enfin faire partie de ma vie, de notre vie... comme un ami proche

- Bella...

Je me levai pour plaquer mon corps contre le sien

- Je t'en prie, Edward, le coupais-je. Nous pourrions être heureux tous les trois. Jacob t'aura dans sa vie, il ira bien et il pourra aussi me garder, tout le monde sera heureux. Je suis sûre que nous pourrions aller parler à Sam, lui expliquer que tu veux être son ami, que nous voulons qu'il puisse te rendre visite chaque semaine et puis si possible, nous pourrions aussi aller à la réserve de temps en temps ?

- Bella... n'as-tu pas entendu Sam bannir Jacob de la réserve ? Me demanda-t-il d'une voix irritée.

- Sam deviendra raisonnable, c'est quelqu'un de bien, je suis sûre qu'il a juste besoin d'un peu de temps pour refroidir. Il pardonnera à Jacob comme je l'ai fait et tout ira bien, plaidais-je doucement.

Edward secoua la tête comme s'il ne partageait pas mon avis. Il se recula légèrement et se laissa tomber sur le lit en enterrant son visage dans ses mains.

- Tu n'as pas entendu les pensées de la meute, Bella. Crois-moi, il n'y a pas de retour possible, de toute façon, nous avons déjà décidé de laisser Jacob et Seth vivre avec nous

Choqué, je restai silencieuse durant quelques secondes, essayant tant bien que mal de comprendre ce qu'il venait de dire

- Quoi ? M'écriais-je. Il... il va vivre dans ta maison... attends... qu'est-ce que Seth fait dans cette histoire ?

- Ce n'est pas à moi de te parler de ça, mais oui, Seth va également vivre avec nous, m'expliqua-t-il alors qu'une vague de douleur passa sur son visage.

Je m'installai à côté de lui en essayant de réfléchir à la raison pour laquelle Seth aurait besoin de vivre avec les Cullen. Peut-être avait-il soutenu Jacob, peut-être que la meute n'avait pas apprécié ? Connaissant le gamin, il ne pouvait pas s'empêcher d'être compatissant...

- Alors quoi maintenant ? Est-ce que la famille est d'accord avec ça ? Ils ont accepté de vivre avec l'odeur de chien en permanence dans leur maison ?

- Ils n'ont plus la même odeur

- Pardon ? Comment est-ce possible ?

- Je ne sais pas, répondit-il en souriant faiblement. Leur odeur n'est plus désagréable, nous pensons que l'imprégnation est en cause.

De mieux en mieux, pensais-je en tentant de ravaler la boule dans ma gorge

- Tu ne vas pas m'abandonner, n'est-ce pas ? Demandais-je en retenant mes sanglots

- Non, Bella, je ne vais pas t'abandonner, répondit-il fermement

Je n'étais pas sûre de devoir me sentir soulagée par ces mots, mais je les laissai glisser dans mon esprit pour panser ma peur de perdre celui qui faisait tourner mon monde. Je voulais le croire, j'avais besoin de le croire. Il m'aimait, il avait voulu mourir pour moi. Non, il ne m'abandonnerait pas. Jamais.

- Je pense que nous devrions parler à Jacob, lui dire que nous avons convenu de l'accepter, de lui laisser une place entre nous, dis-je doucement

Je sentis son corps de marbre se raidir à mes paroles et je pivotai la tête pour découvrir une expression étrange marquant son visage, mais un masque d'indifférence réapparut presque aussitôt, il ouvrit la bouche pour me parler mais fut interrompu par la sonnerie de son téléphone.

- Oui ? Grogna-t-il

- Tu sais... oui

Il raccrocha si violemment que je crus qu'il allait broyer le téléphone dans ses mains.

- Je dois y aller, Bella

- Tu reviens ce soir ?

Il se leva pour se planter devant moi et déposa un léger baiser sur mes lèvres avant de me gratifier de l'un de ses fameux sourires auquel je ne pouvais résister.

- Je vais essayer, me promit-il avant de sauter par la fenêtre

Je vais essayer ? Répétais-je silencieusement. Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Pourquoi ne pourrait-il pas être là ? Il venait pourtant de me promettre de ne pas m'abandonner !

Prise par une colère soudaine, j'attrapai la chaise de mon bureau pour la balancer contre le mur. Je ne pouvais pas croire qu'il ose me laisser derrière lui de la sorte, encore une fois après la conversation que nous venions d'avoir. Encore tremblante de rage, j'attrapai mon téléphone pour appeler Alice, j'avais besoin de soutien, j'avais besoin de mon amie.

Pov Edward

J'avais été à deux doigts de lui dire. Encore une fois Alice n'avait pas pu s'empêcher de me couper l'herbe sous le pied. Je n'avais effectivement pas l'intention d'abandonner Bella, mais je ne voulais pas pour autant qu'elle prenne mes paroles de travers, je voulais lui dire que nous ne pouvions qu'être amis. Mais Alice s'empressa de m'assurer que si je laissais les mots sortir de ma bouche, Bella finirait par attenter à sa vie.

Je pestais sur le chemin du retour, déchiré à l'idée de continuer à mentir à Bella et inquiet de me confronter à Jacob. Qu'allait-il penser ? Qu'allais-je faire ?

Je ne pouvais pas vivre avec la mort de Bella sur la conscience, pas alors que j'avais tout fait pour être avec elle, pas alors qu'elle m'avait sauvé en courant dans un nid de vampires, j'étais responsable de ce bordel, ma conscience m'interdisait de la laisser se faire du mal.

Alice m'avait assuré qu'il y avait un moyen de faire les choses en douceur, j'avais hâte de savoir ce qu'elle avait en tête, comment dire à Bella que je ne l'aimais plus, que toute mon affection s'était tournée vers son ami, celui-là même pour lequel elle m'avait avoué avoir de forts sentiments ?

En arrivant à la maison, je fus surpris de ne pas voir ma chère sœur m'attendant sur le perron. Je scannai les pensées autour de moi pour essayer de la trouver, mais elle ne semblait nulle part.

Avec une seconde d'hésitation, je montai à l'étage pour aller voir Jacob, me demandant s'il serait content de me voir ou s'il allait me demander de rester loin de lui. Je ne voulais pas lui faire de peine, je ne voulais pas non plus qu'il soit en colère contre moi, mais allait-il comprendre mon dilemme et même s'il le faisait, comment pourrait-il accepter la situation ?

Je restai immobile un moment en scrutant la porte de la chambre qui serait la sienne, incapable de contenir le sourire stupide se propageant sur mon visage. Même si je regrettais le fait qu'il est été banni de la réserve, je ne pouvais pas nier que sa présence dans la maison était pour moi un vrai réconfort. Je me sentais heureux de le savoir ici, avec moi.

Je savais qu'il dormait, de l'extérieur de la pièce, je pouvais entendre sa respiration et pour mon plus grand bonheur, je pouvais également avoir accès à son rêve dans lequel je voyais mon visage. Lui et moi dans une position plus que confortable de mon point de vue, cela ne fit qu'étirer davantage mon sourire alors que j'ouvrais la porte sans faire de bruit.

Je restai stupéfié par la vue devant moi durant quelques secondes. Il était allongé sur le ventre, les jambes enchevêtrées dans les draps, l'une pliée sur le côté, mise à nu. Le fameux drap blanc avait glissé jusqu'au bas de ses reins, me laissant une vue parfaite sur son dos musclé. Je me mordis la lèvre en tentant de ne pas gémir devant la perfection de son corps, caressant du regard chacune des lignes de ses muscles saillants, me demandant comment il était possible d'être aussi beau.

Il ressemblait à un dieu grec de la mythologie.

Si je ne pouvais littéralement pas baver à la vue, je pouvais encore sécréter suffisamment de venin pour être obligé de ravaler plusieurs gorgées de celui-ci. Il me fallut faire un effort considérable pour reprendre le contrôle de mon esprit.

Dès que je pus couper le contact visuel avec son corps, ce fut pour fermer la porte derrière moi. J'hésitai un moment à me coucher à ses côtés, mais je savais qu'il ne me serait pas possible de me retenir de le toucher en étant si proche, alors à contre cœur, j'allai m'installer sur le fauteuil face au lit, violant sans vergogne l'œuvre d'art de mes yeux avant d'être trop pris par son rêve pour les garder ouverts.

Il était étrange de voir ses songes, étrangement merveilleux, j'étais sûr qu'en me concentrant suffisamment sur lui, j'aurais pu avoir la sensation de dormir, cependant les images étaient trop criantes pour me voir capable d'autre chose qu'être excité.

Je restai ainsi plusieurs minutes et puis, incapable de me retenir, je me relevai pour m'accroupir devant le lit et glisser légèrement les draps de son corps en prenant soin de ne pas le réveiller. Lorsque ses fesses furent enfin libérées du fin morceau de tissu, je retournai sagement m'asseoir sur le fauteuil.

Le venin inondait littéralement ma bouche et j'avais la sensation que mon pantalon n'allait pas tarder à exploser sous la pression de mon érection. Son cul paraissait délicieux et mes yeux se baladaient sur la ligne de ses muscles alors que j'imaginais la sensation de mes mains le caressant. Je sentais mes yeux s'assombrir aussi sûrement que le durcissement dans mon jean.

Son cul était un tableau qui semblait avoir été créé pour me pervertir. Ferme et rebondi, cette couleur de caramel mou me donnait envie d'y passer la langue, le lécher en me délectant des sons que moi seul pourrait provoquer. J'aimais le savoir à moi, j'aimais l'idée d'être le seul à pouvoir le toucher, le seul à pouvoir lui procurer du plaisir, le seul qu'il pouvait aimer.

Sans même m'en rendre compte de suite, ma main atterrit d'elle-même sur mon entrejambe, me caressant lentement à travers mon jean et dès que j'en pris conscience, je perdis la raison. Incapable de tenir plus longtemps, j'étais au dessus de son corps l'instant d'après. Mon corps soulevé au dessus du sien, je n'eus aucun mal à éviter le contact, seul mon souffle se baladait sur sa nuque. Je fermai les yeux, me regardant gémir dans son rêve en réponse au plaisir qu'il me procurait.

Baissant légèrement la tête, je tendis la langue pour atteindre l'arrière de son cou, il gémit doucement, mais parut trop prit par son rêve pour revenir à la réalité. Mes lèvres atteignirent à leur tour sa peau que j'aspirais avec autant de douceur que possible, puis je les fis glisser sur son dos, pâturant tout ce que je pouvais atteindre.

Lorsque ma langue parvint jusqu'à son épaule, je me sentis perdre davantage le contrôle, me fichant brusquement de le réveiller ou plutôt espérant qu'il finisse enfin par ouvrir les yeux. J'ouvris un peu plus la bouche et mordis légèrement sa clavicule, le besoin de le marquer comme mien se faisant plus pressant.

Mais je ne pouvais pas. Malgré le besoin et l'envie, je ne pouvais pas risquer de lui faire du mal. Je tirai donc mes dents avant de faire quelque chose de regrettable. La chaleur qui rayonnait de son corps semblait pourtant me retenir à lui, même sans le toucher, je sentais comme de l'électricité statique entre nous, différente cependant, puisque cette divine sensation semblait m'attirer à lui comme une force étrange me suppliant de plaquer mon corps contre le sien.

Au moment où enfin je parvins à reculer, je sentis sa main s'accrocher fermement à mon poignet.

Ne pars pas

J'étirai un sourire, un peu perturbé de prendre conscience qu'il s'était réveillé sans même que je ne m'en rende compte tant j'étais pris par ma propre guerre intérieure.

Mes lèvres attaquèrent de nouveau sa peau tandis que l'une de mes mains glissa jusqu'à son cul, le pétrissant avec force. De nouveau, je ne pus me retenir de le mordre en prenant soin de ne pas percer sa peau, il était si difficile de ne pas succomber à mes instincts.

Fais-le

Je m'immobilisai, les dents toujours fermement scellées à sa clavicule. Après une bonne minute, je parvins enfin à le relâcher et pris un peu de recul.

- Qu'est-ce... qu'est-ce que tu racontes ? Soufflais-je honteux d'avoir été si facilement découvert

Fais-le, répéta-t-il

Le monstre en moi jubilait à la demande de mon compagnon, mais mon humanité se sentait horrifiée à l'idée de lui montrer ce côté de moi, je ne voulais pas qu'il me voit de la sorte.

- Je ne peux pas, murmurais-je en collant mon front contre sa nuque. Je ne te ferai jamais ça

Même si je le veux ?

- Tu sais très bien ce que te ferait le venin ! Grognais-je soudainement hors de moi. Comment tu peux suggérer une chose pareille ?

Il ne m'arrivera rien, m'assura-t-il en se déplaçant pour me faire face

Ses yeux paraissaient toujours à demi endormis, mais il souriait légèrement. J'étais un peu vexé qu'il ne m'autorise qu'à entendre les pensées qu'il voulait bien partager avec moi, je voulais entendre plus, je voulais connaître ses doutes, ses peurs, même si cela était douloureux, j'étais prêt à prendre ma part de souffrance.

Sa main chaude me tira de mes pensées et je me noyai dans ses iris sombres. Il y avait une étrange douceur dans son regard, une tendresse ne s'adressant qu'à moi.

- Il ne m'arrivera rien, souffla-t-il en se penchant contre mes lèvres. Fais-le

Je restai silencieux, torturé entre ma raison et mon besoin.

- Tu sais très bien ce que te fera le venin, répétais-je pitoyablement

Un sourire apparut sur ses lèvres que je lorgnais sans vergogne me demandant ce qu'il attendait pour m'embrasser. Mais il se contenta de les effleurer sans me lâcher des yeux.

Pourquoi ne peux-tu pas me faire confiance ? Fais-le

Sans attendre une réponse de ma part, l'une de ses mains atteignit ma nuque pour me faire dévier sur son cou près duquel il me maintenait fermement.

Fais-le, m'ordonna-t-il de nouveau. Quoi qu'il arrive, même si nous ne pouvons pas être ensemble, je serai toujours à toi. Laisse-moi au moins ça, s'il te plaît

J'hésitai entre répondre à ses craintes pour le rassurer et enfoncer mes dents en me promettant de trouver les bons mots dès que j'en aurais fini. C'est la pression de sa main sur ma nuque qui répondit pour moi. Je mis donc mes dents à nu pour percer sa peau avec facilité. Le liquide bouillant inonda ma bouche et je me perdis dans la sensation. Il était délicieux et je me délectai de lui avec un plaisir qu'aucune de mes chasses passées à courir les humains ne m'avait jamais permis de ressentir. Cependant je ne pris pas la peine d'aspirer son sang, d'une part parce que je voulais que ce moment dure autant que possible, je voulais prendre mon temps, mais aussi parce que même si je profitais de son goût, le but n'était pas de me nourrir, mais de le marquer.

Je me sentais heureux, mais aussi frustré. Je n'étais pas sûr que son pouvoir de guérison n'allait pas effacer ce que j'étais en train de faire et même si la marque du venin restait visible, seuls les vampires reconnaîtraient la chose et resteraient à l'écart, ce qui n'était pas le cas des humains, aucun ne comprendraient qu'ils avaient tout intérêt à garder leurs distances.

Jacob poussa un léger gémissement et je tentai de reculer de peur de lui avoir fait mal ou d'avoir trop bu, mais il utilisa sa force pour m'empêcher de me détacher.

N'arrête pas encore, c'est tellement bon... je vais bien, je vais très bien

Je me laissai donc aller à la sensation, les yeux mi-clos, des frissons voyageant à travers chaque parcelle de mon corps, en sentant son érection contre moi, je compris que ses pensées ne reflétaient que la vérité, il aimait ça et pas qu'un peu.

En souriant à moi-même, je passai une main entre nous pour l'atteindre, il était si dur que je fus certain qu'il n'était pas loin d'éjaculer. Sa respiration était saccadée et dès que ma main empoigna son membre, il arqua le dos, me prouvant à nouveau qu'il n'était pas dans la douleur. Je m'activai à le caresser alors que mes dents étaient toujours enfoncées dans son cou et son plaisir ne fit que redoubler le mien.

Ho, putain... je vais...Edw... je vais venir...

Je ne pus m'empêcher de sourire largement contre sa peau lorsque sa semence explosa dans ma main. Il poussa un grognement sauvage tandis que son corps se tortillait sous le mien. Je détachai enfin mes dents et passai ma langue pour ramasser le sang gisant autour alors que la blessure commençait déjà à se refermer, puis je portai la main à ma bouche, désireux de ne pas gaspiller le nectar que m'avait offert sa jouissance.

Il me regardait lécher consciencieusement ma main les yeux verrouillés avec les miens, puis je me penchai à son oreille.

- Ce mélange est la chose la plus délicieuse que je n'ai jamais gouté, susurrais-je d'une voix séduisante

La seconde d'après, j'étais sur le dos et il était à cheval sur moi, ses cuisses puissantes contre mes hanches alors que ses mains se baladaient un peu partout sur mon corps.

J'ai besoin de toi

- C'est une bonne chose parce que je te veux, souriais-je

Mes vêtements disparurent rapidement, me laissant totalement nu sous lui, offert. Il se mordit la lèvre comme s'il réfléchissait un instant à ce qu'il devait faire

- Ouvre-moi ton esprit ! Grognais-je frustré

Il obéit de suite et je ne fus pas déçu, il se souvenait parfaitement le rêve qu'il avait fait avant que je ne le réveille et essayait de se garder sous contrôle plaidant avec son loup de le laisser faire.

- Laisse-le faire !

Il doit me laisser le temps de te préparer, m'expliqua-t-il silencieusement

Je roulai des yeux, si j'avais pu imaginer que de nous deux ce serait lui qui ferait preuve de douceur, j'en aurais ri. Je passai un bras sur son épaule pour le serrer contre moi tandis que de l'autre main je m'emparai de son érection pour la coller à mon entrée.

- Prends-moi maintenant, chiot ! Ordonnais-je

Un instant d'hésitation de sa part et je perdis la tête, d'un coup sec, je poussai mes hanches contre lui, le prenant entièrement en moi dans un grognement satisfait. Je sentais à peine la douleur et le plaisir était trop fort pour qu'elle ne me dérange.

Enfin soulagé et complet.

Je l'entendis se demander comment un être aussi dur que moi pouvait l'accueillir en lui aussi facilement. Je souris contre son épaule et glissai ma main sur son dos pour y passer mes ongles alors qu'il restait totalement immobile.

Bon... si bon... merde, tu es si serré, bébé...

- Et tu es si chaud, soufflais-je en extase. Baise-moi, Jake.

Il aboya un rire en secouant la tête.

Merde Edward Cullen, je ne te savais pas capable de parler comme ça ! Me taquina-t-il en se penchant sur moi.

Il commença à se déplacer à une lenteur accablante, c'était bon, mais mon besoin immédiat était plus sauvage, instinctif, j'avais besoin de sa force, j'avais besoin de lui appartenir de la façon la plus primaire possible, d'autant que ses pensées ne faisaient qu'accentuer mon désir.

- S'il te plaît, j'ai besoin de plus

Ses yeux atteignirent les miens, il semblait plaider avec moi d'arrêter de le tenter

Promets-moi de m'arrêter si je te fais mal, me supplia-t-il

Bien que je savais cela inutile, je savais aussi que son instinct de protection pour moi était plus fort que tout, il avait peur, malgré ses propres besoins, ses propres désirs, il préférait mille fois arrêter que de risquer de me faire mal.

- Je promets, m'empressais-je de lui assurer.

Il nicha son visage dans mon cou et commença à accélérer tout en me mordillant la peau, plus il gagnait en vitesse et plus il me mordait fort. Je grognais mon plaisir tandis qu'il glissa l'une de ses mains pour soulever ma jambe et s'enfoncer plus profondément en moi. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais le plaisir redoubla brusquement d'intensité et je me mis à crier sans vergogne.

- Oui... comme ça... n'arrête pas, s'il te plaît ! Hurlais-je me fichant bien d'être entendu par les membres de ma famille

Je n'arrête pas bébé, tant que tu veux de moi, je n'arrêterai pas... c'est si bon d'être en toi

Une sensation enivrante s'empara de moi et tout ce que je voulais c'est plus, plus fort, plus vite

- Merde, Jake... plus fort, plus vite... je me sens.. je vais... mords-moi plus fort ! Grognais-je en accompagnant ses coups.

J'empoignai ses cheveux d'une main tandis que l'autre griffait toujours son dos et puis ce fut l'extase, le plaisir comme jamais je n'aurais pu en rêver, une sensation dont je ne connaissais même pas l'existence alors que j'explosais entre nos deux corps. Quelques secondes plus tard, je sentis la semence de Jacob me remplir et ses dents s'enfoncèrent violemment dans ma peau, redoublant agréablement la sensation.

J'avais l'impression de flotter, j'étais enfin au ciel, un lieu qui était censé m'être interdit. Il m'y avait mené, conduit de la plus merveilleuse des façons, illustrant le moment avec ses pensées tout aussi merveilleuses.

Je t'aime... je t'aime tant. Tu es parfait... merci de m'avoir offert ça... dieu, je pourrais mourir là tout de suite...

- Ne dis pas ça, murmurais-je en tentant de reprendre un souffle inutile. Je ne veux pas que tu meures, ni maintenant, ni jamais...

Il ne répondit pas, se contentant de frotter doucement sa joue contre la mienne dans un geste affectueux que j'avais remarqué chez les loups.

Je voudrais que ça ne s'arrête pas, pria-t-il doucement

Je le pris dans mes bras et lorsqu'il commença à sortir de moi, je le retins en entourant mes jambes autour de lui et fus soudainement choqué en constatant qu'il pleurait, choqué et horrifié. Je pris doucement son visage entre mes mains, mais il refusa d'ouvrir les yeux.

- Jake, murmurais-je en caressant sa joue du pouce

S'il te plaît, juste quelques minutes de plus

- Jake...

- S'il te plaît, répéta-t-il

- Jake, ouvre les yeux, insistais-je

Il poussa un soupir, mais s'exécuta et je n'aimais pas le regard torturé qu'il portait sur moi. Je passai lentement ma main sur sa joue en étirant un sourire que j'espérais rassurant.

- Jake, je t'aime

Ses yeux s'écarquillant étaient presque comiques, mais je fus surpris de remarquer que la tristesse n'avait pas disparut pour autant.

Il est cruel de me faire espérer pour rien, pensa-t-il en refermant les yeux. Juste, ne bouge pas quelques minutes

- Non ! Grognais-je. Ouvre les yeux !

Il obéit à contre cœur et me permit de lire ses doutes avant de bloquer de nouveau son esprit

- Je suis sérieux ! Sifflais-je vexé par sa réaction. Je t'aime et je ne veux pas que ça s'arrête. Je ne veux pas te perdre, Jake, pas maintenant, ni jamais. Je sais que la situation est compliquée, mais nous allons trouver une solution pour être ensemble tout en évitant que Bella ne se fasse du mal...

Je scrutai son visage avec minutie, n'appréciant guère le silence qu'il m'imposait, il ne disait rien et ne me permettait plus d'atteindre son esprit.

- Tu me demandes de te faire confiance, je le fais, alors pourquoi ne pas essayer d'en faire autant ? Je ne suis plus amoureux de Bella, d'ailleurs depuis toi, j'en viens à me demander si j'ai déjà été amoureux d'elle...

- Mais tu l'aimes

- Plus de la même manière, lui assurais-je en souriant. C'est tellement différent de ce que je ressens pour toi, j'ai toujours le besoin de m'assurer qu'elle va bien et je tiens à elle, mais c'est toi mon compagnon.

Enfin son visage parut se détendre et il étira un léger sourire.

- Vraiment ? Me demanda-t-il timidement

Jacob Black timide ? Pensais-je en laissant mon sourire se rependre.

- Vraiment. Maintenant, j'aimerais que tu arrêtes de me bloquer quelle qu'en soit la raison.

Il secoua la tête en signe de protestation, alors je tentai une technique différente pour essayer de le convaincre en mordillant doucement le lobe de son oreille.

- S'il te plaît, amour, fais ça pour moi, ronronnais-je.

- D'accord, répondit-il aussitôt en gémissant.

Je n'aurais pas pensé que ce serait si facile, mais mon charme semblait être plus qu'efficace sur lui et je ne pouvais qu'en être ravi. En riant, je le repoussai sur le côté pour me lever et l'entraînai avec moi jusqu'à la salle de bain pour prendre une douche, heureux que ce jour marque le début de ma nouvelle vie avec mon compagnon.

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