Sirius se dépêcha d'aller dans son dortoir, se sentant humilié. Remus le suivit immédiatement en lui courant après dans les escaliers.
— Sirius! Sirius! Attends moi! criait-il derrière le pas furieux de Sirius sans réponse.
— Je ne veux pas parler, Remus, répondit sèchement Sirius.
— Explique moi ce qui ne va pas, Sirius tu es mon ami et je te connais très bien, répondit Remus d'une voix apaisante.
— Remus, j'aime une fille.
— Heureusement, c'est ta petite amie... répondit Remus perplexe.
— Tu ne comprends pas Remus... Je n'aime pas Astrid, je ne l'ai jamais aimé, je la déteste! Elle m'insupporte. C'est le genre de fille que je ne peux pas voir, elle est superficielle et comme petite amie c'est une plaie... mais tout le monde nous voit comme le couple de Poudlard. Je n'en peux plus, Remus... confessa Sirius à son ami.
Remus restait muet, choqué.
— Mais dans ce cas... Qui aimes-tu?
— J'peux pas le dire, Remus.
Remus n'en revenait pas, c'était la première fois que Sirius était aussi froid et aussi mal. Sirius, assis avec la tête entre les mains commençait à laisser paraître quelques sanglots en essayant de les cacher.
— Sirius, tu es un si mauvais menteur... Dis-moi qui tu aimes! insista Remus, Tu sais bien que je ne te jugerai jamais.
— Je peux te faire confiance? demanda Sirius, anxieux.
— Sirius, tu me poses vraiment la question? s'indigna Remus.
— J'aime une fille... Comment dire... Ce n'est pas le genre de fille auquel on s'attend, ici... commença Sirius, hésitant.
— Vas-tu te décider à me le dire? s'impatienta Remus.
— Elle n'est pas de Gryffondor... répondit Sirius.
— Très bien, de quelle maison vient-elle?
Il y eut un silence de quelques secondes.
— Elle est de Serpentard, lâcha Sirius désemparé, Jamais il n'y aura quoi que ce soit, c'est impossible... Imagine comment on me regarderait!
Remus était choqué mais était heureusement d'une grande ouverture d'esprit.
— Et bien... Une personne est une personne, pas sa Maison... Les sentiments ne se contrôlent pas. Je ne pensais pas qu'un jour j'aurais de forts sentiments pour Lysie et regarde où on en est, réconforta Remus.
— Je ne parle pas de sentiments... Mais que penseraient James, Peter, Astrid, Martina, tout le monde, s'ils apprenaient ça...
Remus le regardait avec empathie et compassion, sans vraiment savoir quoi faire.
— Pour l'instant, garde ça secret de tous, sauf de moi évidemment, lança Remus.
— Remus, tu es vraiment un ami en or... J'suis si chanceux de t'avoir dans mon entourage... répondit Sirius en essuyant discrètement les petites larmes presque séchées sur ses joues lisses, Je vais aller me coucher, je n'ai plus envie de descendre.
— Bien, repose toi, répondit Remus avec tendresse, Je rejoins les autres, à demain.
Une fois Remus descendu, Sirius alla se mettre dans son pyjama et s'installa dans son lit sous sa chaude couverture rouge.
Le lendemain, Stacey, Johnattan et toute la bande d'amis de Serpentard étaient au bord du lit d'Aria, toujours inconsciente.
— Qu'est-ce qui s'est passé? demanda Jackie.
Mya, elle, restait silencieuse en regardant Stacey en levant un sourcil.
— Astrid m'a mise au défi de me battre en duel avec elle. Aria a voulu me défendre mais un sort qui m'était destiné à touché Aria... répondit Stacey avec culpabilité.
— Quel genre de sort? C'était grave? Quelle plaie, cette fille... demanda Mya.
— Elle a lancé un Bombarda... Ce n'est pas rien... reprit Johnattan en tenant la main de sa petite amie.
— Quelle peste... ajouta Mya exaspérée.
Tout le monde regardait Aria, immobile. Le seul signe de vie qu'elle pouvait dégager était le fait qu'elle respirait. Johnattan, lui, serrait la main d'Aria si fort que Stacey dû le calmer à cause de sa carrure, comparée à celle d'Aria qui était toute frêle.
La journée passait jusqu'au cours de Défense contre les Forces du Mal dans lequel Stacey était dans le même groupe que Sirius. Les deux se regardaient maladroitement et Stacey lui adressa un léger sourire en coin. Sirius, lui, obsédé par la beauté de Stacey, n'écoutait même pas le cours. Le professeur enseignait ce jour là un cours sur les épouvantards et remarqua le visage inattentif de Sirius.
— Monsieur Black? s'impatientait le professeur.
— Oh, oui professeur? répondit Sirius en bondissant.
— Qu'est-ce qu'un épouvantard par définition?
— Hum... Ça fait peur...? hésita bêtement Sirius sous le regard moqueur de James et Peter tandis que Remus et Lily les regardaient sévèrement.
— Rien d'autre? On voit bien que les blagues et la tête dans les nuages sont plus importants et divertissants que mon cours, selon vous.
James et Peter voulaient éclater de rire mais ne pouvaient quasiment pas se retenir. Stacey, elle, se mit a laisser échapper un petit rire qui fut communicatif à Johnattan, et Astrid riait « gentiment » de Sirius en regardant de haut Stacey et Johnattan comme pour leur rappeler la victoire de la veille.
— Pour la peine, je vous donne un devoir. Je veux dans deux semaines trois parchemins sur la définition d'un épouvantard et la rédaction parfaite de la façon de les reconnaître! Vous avez de la chance que j'aie beaucoup de travail, sinon vous l'auriez eu pour après demain. Cela vaudra même pour ceux qui rient. Je note, M. Black, Potter, Pettigrow, McFinn, Warmd et Graham. Je les veux sans faute à la date prévue! Autrement, vous gagnerez un mois de retenue. Vous pouvez remercier votre camarade Mr Black, continua le professeur agacé, vous ferez ceci en binôme. Potter et McFinn, ensemble, Pettigrow et Warmd, ensemble et Black et Graham, ensemble.
Les élèves se regardèrent et regrettèrent largement de s'être laissé s'embarquer en riant. À la fin du cours, en se dirigeant vers la salle commune, James s'indigna.
— C'est une blague? Non mais regardez avec qui je dois faire équipe! REGARDEZ ! Vous vous rendez compte? Non mais quel était le pourcentage de fichues chances sur ça arrive!
— Pour ma part ça va, je suis avec Astrid, répondit Peter.
— Quel dommage, je ne suis pas avec elle... commenta Sirius ironiquement.
— Sirius, tu aurais pu écouter le cours! Qu'est-ce qui te distrayait autant! cria Remus.
— Hum... laissa s'échapper Sirius en regardant Remus avec insistance pendant que James se plaignait.
Remus ne répondit pas et cette absence de réponse passa inaperçue pendant les plaintes de James.
— Tu vas arrêter de te plaindre, oui? lança Lily, agacée.
— Pardon, mon chou... répondit James avec un sourire provocateur, qui fit s'énerver Lily.
Lorsqu'ils passèrent dans les couloirs du rez-de-chaussée, Sirius remarqua Stacey, accompagnée de Jackie et Mya sur le rebord d'un mur et la regarda avec insistance, ce que Stacey remarqua rapidement. Elle ne le lâchait pas des yeux mais chaque fois qu'elle l'apercevait, elle se rappelait que Sirius avait eu beaucoup de petites conquêtes depuis le début de la scolarité, ce qui lui déplaisait fortement. Or, elle sentait une réelle détresse dans son regard.
— Où est Johnattan? demanda-t-elle à Jackie, inquiète.
— Il est à l'infirmerie, toujours auprès d'Aria... répondit-elle avec compassion, et Marcus l'a rejoint.
— Et si on la rejoignait? Je m'inquiète pour elle, répondit Stacey.
Alors qu'elles se rendaient à l'infirmerie, Johnattan ne lâchait pas la main d'Aria et Marcus écoutait les explications de ce dernier. Quand les filles arrivèrent dans l'infirmerie, Stacey remarqua que Lola était toujours là accompagnée de Severus,et que son bandage, même après avoir été changé maintes et maintes fois,. En passant, elle l'ignora sous le regard haineux de la jeune fille.
— Alors, toujours rien? s'inquiéta Stacey en posant sa main sur l'autre bras d'Aria.
Johnattan avait toujours la tête basse sans rien dire, ce qui laissa comprendre la réponse péjorative . Tous se regardaient tristement au vu de la situation. Soudain, Johnattan sentit un mouvement dans sa main. Ses yeux se levèrent et il fixa Aria qui ouvrit doucement les yeux.
— ARIA! Tu es réveillée! TU M'AS TELLEMENT FAIS PEUR! hurla Johnattan en la prenant dans ses bras en la serrant.
— ARIA ! TU NOUS A TELLEMENT FAIS PEUR! ON A CRU QUE TU NE T'EN SORTIRAIS JAMAIS! s'écria Stacey, raisonnant dans l'infirmerie.
— SILENCE ! cria Madame Pomfresh du fond de l'infirmerie tant ses amis crièrent de joie et de soulagement.
Aria, très fatiguée, avait du mal à s'exprimer et avait encore les yeux à moitié clos.
— Qu'est-ce qui s'est passé...? Pourquoi je suis là...? Depuis quand...? demanda Aria d'une faible voix.
— Astrid a voulu me défier en duel et toi et Johnny avez voulu me défendre et en voulant me blesser moi, elle t'a touché d'un Bombarda et a fuit sans se soucier des dégâts... Cela fait plusieurs jours que tu es dans ce lit et que tu étais endormie... Elle n'est au courant de rien, je crois, expliqua Stacey.
— Nous étions morts de peur! s'écria Jackie suivie de Mya qui acquiesça avec enthousiasme.
— Aria j'ai eu si peur pour toi... déclara Johnattan en la regardant dans les yeux puis l'embrassa sur le front.
— Il était avec toi en permanence! taquina Jackie.
— Il a même raté deux fois le banquet, c'est dire! déclara Stacey en riant, Tu nous as fait une belle peur, tout de même.
— Oh, ça devait être très important alors! ricana faiblement Aria.
Le groupe d'amis se mit à rire tandis que quelques lits plus loin se trouvait Lola, toujours alitée et Severus à son chevet. Lola était là depuis près d'une semaine et son humeur était de plus en plus exécrable.
— J'en ai marre de cette plaie, quand va-t-elle cicatriser? se plaignait-elle.
— Je ne sais pas, mais il faut patienter... C'est très profond! dit Severus avec compassion, Tu sais quoi, je vais te préparer une petite potion pour accélérer la guérison...
— J'ai de la chance d'être l'amie du futur maître des potions de Poudlard, répondit Lola avec un petit sourire malicieux.
— Ça, tu l'as dit, répondit-il en se grattant l'arrière de la tête, Bon, je file préparer tout ça et je reviens ce soir, à toute à l'heure, Lola.
Alors que Severus partait, Lola regardait Aria, entourée de son groupe d'amis. Elle se demandait pourquoi elle n'avait pas la chance d'être aussi entourée et laissait paraître un regard déçu. Bien qu'elle appréciait énormément Severus et sa présence, elle enviait ces élèves qui avaient un groupe d'amis solidaires.
Soudainement, sa plaie lui lança une douleur sur laquelle elle grimaça et posa sa main. Cette blessure l'intriguait et elle se demandait si Severus lui disait vraiment la vérité à propos de cette plaie qui ne cessait de saigner.
Elle n'avait pas encore vu sa blessure sans le bandage et décida de l'enlever pour découvrir à quoi elle ressemblait. En déroulant de plus en plus les couches, le sang se faisait voir de plus en plus noir. Lorsqu'elle eut enlevé son bandage elle vit son bras droit enflé comme il ne l'avait jamais été, puis constata quelque chose qui ne coordonnait pas du tout avec les faits que lui avait raconté Severus.
Selon ses dires, elle était tombée violemment sous le Saule Cogneur. Or, cette blessure ressemblait plutôt à une trace de mâchoire étrangement étendue. Horrifiée et perdue, Lola poussa un cri étouffé dans sa manche qu'elle pensait discret, mais le groupe d'amis l'entendit sans y faire attention sauf Stacey, qui se rappelait de la scène violente et qui aperçut le bras lacéré de Lola, le sang quasiment noir. C'est là que des doutes s'installèrent chez Stacey. Était-elle devenu elle-même lycanthrope? Allait-elle vivre les mêmes nuits de tortures que Remus pour le reste de sa vie?
Quelques semaines passèrent et la St Valentin arrivait. Tous les ans, Poudlard organisait une petite fête pour les petits couples de Poudlard. Johnattan, lui, était aux moindres petits soins d'Aria et l'accompagnait partout pour être sûr qu'il ne lui arrive rien. Il lui avait acheté une jolie petite robe pour l'occasion, qui arrive aux genoux, comme elle aimait, de couleur rose pâle et des petits bijoux qu'Aria faisait semblant d'adorer pour faire plaisir à son amoureux.
Stacey n'avait personne mais savait particulièrement avec qui elle voulait y aller alors que Marcus, lui, la regardait avec détresse ce qui la mit mal à l'aise. Alors qu'ils discutaient dans leur salle commune, Stacey remarqua que Lola n'était toujours pas de retour de l'infirmerie.
— Tiens, Lola n'est toujours pas revenue... Ça va faire plusieurs semaines, voire un mois... dit Stacey.
Severus était derrière, révisant ses cours de potions. Il lui fit signe de la rejoindre en allant dans le couloir.
— Je reviens dans quelques minutes, se précipita Stacey en se dirigeant vers le couloir rejoindre Severus.
— Quelque chose ne va pas? demanda-t-elle.
— Je t'ai entendue parler de Lola, répondit Severus laissant paraître une mine inquiète.
— Ça a un rapport avec l'autre soir?
— Ce soir là, Lola était pleine de sang, tu t'en souviens? continua Severus.
— Oui, ce n'était pas anodin... Tu as des nouvelles? continua Stacey, affichant la même expression que son ami.
— Oui, il ne s'agit pas d'une blessure ordinaire...
Il y eut un moment de silence où Stacey regarda son ami avec insistance, puis Severus continua.
— Ce jour là j'ai remarqué des traces de morsures sur son bras...
Stacey regardait Severus et fit le lien immédiatement.
— Tu crois que...? répondit Stacey, stupéfaite.
Severus la regarda sans répondre en laissant comprendre que sa réponse était en effet le doute.
Stacey en restait bouche bée. Malgré qu'elle ne portait pas Lola dans son coeur, elle avait de l'empathie pour ce genre de situation.
— Qu'est-ce qu'on peut faire...? s'inquiéta la brunette.
— Je ne vois qu'une solution... Attendre la prochaine pleine Lune... répondit Severus, atterré.
Stacey le regarda, sous le choc.
— Elle est toujours à l'infirmerie car sa blessure ne s'arrange pas, la peau ne cicatrise pas. Même Dumbledore se pose des questions.
— Non d'une chouette... répondit Stacey mettant sa main sur sa bouche.
— Stacey, je voulais te...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Stacey compris tout de suite ce qu'il allait dire et le serra dans ses bras.
— Tu m'as manqué, Severus, déclara Stacey.
Severus, bien qu'il ne soit pas d'un naturel affectif, lui rendit son câlin.
— Toi aussi, Stacey...
Quelques jours après, le bal de St Valentin arriva. Dans les dortoirs, Stacey se préparait avec Aria. À l'inverse du bal de Noël, c'est Stacey qui préparait son amie, encore un peu fatiguée de l'accident.
— Du gloss, de l'ombre à paupière, de mascara... et de l'illuminateur! Tout comme tu m'as dit! lança Stacey d'un ton enjoué.
Aria se mit à rire, avec juste avec un peu moins d'entrain qu'avant, se laissant maquiller par Stacey.
— Jackie, avec qui y vas-tu? demanda Aria, curieuse.
— Le même jeune homme avec qui j'ai été au bal de Noël! Je pense qu'il y a quelque chose entre nous, enfin j'espère...
— Jackie, tu connais bien la réputation de ce garçon... Pas très reluisante! lança Mya.
— Le tien est mieux, peut-être? répondit Jackie, frustrée.
— Lui il est... Intelligent... Drôle... Mignon... Sans parler de son petit charme avec ses lunettes! répondit Mya en rêvassant.
— Réveilles toi, coquine, ajouta Aria, Johnattan est de loin le copain idéal.
— Il a du goût en tout cas pour ces... bijoux...? ajouta Stacey en taquinant Aria.
Aria regarda Stacey d'un mauvais œil suite à cette remarque ironique.
— Ça partait d'une bonne intention, c'est le principal! dit-elle en croisant les bras.
Jackie s'était parée d'une jolie petite robe verte avec un collier d'argent que sa mère lui avait envoyée. Mya, elle, s'était contentée d'une petite jupe aubergine et d'un petit chemisier blanc avec des touches dorées. Aria avait la robe évasée courte aux genoux rose pâle et portait les bijoux spéciaux et originaux que Johnattan lui avait achetés.
Quant à Stacey, elle, était restée simple avec un pantalon noir et un t-shirt habillé pour l'occasion quand même. Ils se rejoignirent tous dans la Grande Salle, dont les murs étaient parés de nuances de rouge et de rose, le plafond magique laissait tomber des petits cœurs qui s'estompaient avant de toucher le sol, comme une pluie d'amour.
Le banquet était décoré avec des chandeliers comme pour les repas romantiques, mais les tables étaient dispersées de manière à ce qu'il puisse y avoir une sorte de piste de danse pour les slows prévus.
Le vieux gromophone du bal de Noël était présent également près d'un coin de la pièce, du côté des banquets des professeurs. Les élèves entraient et Stacey accompagnait Johnattan et Aria qui se tenaient par la main. Stacey les regardait avec attendrissement puis aperçut au loin Sirius, habillé d'un humble petit costume à côté d'Astrid, qui en avait fait encore trop. Elle s'était habillée d'une belle robe vermillon, recouverte d'un voile de dentelle doré, et parée de bijoux en or et avait bouclé ses cheveux en ajoutant deux petites tresses avec les mèches de devant pour les joindre derrière sa tête.
Sirius faisait le maximum pour paraître heureux de fêter la Saint Valentin avec sa petite amie qu'il détestait, mais Stacey voyait directement le contraste avec l'amour dans le couple de Lysie et Remus qui, eux, étaient vraiment heureux. En tournant la tête, Sirius aperçut Stacey mais n'afficha pas de réaction, entouré de ses amis qui avaient tous quelqu'un, sauf Peter et Martina qui déprimait toujours de ne pas pouvoir avoir de rancard avec la fille qu'elle aimait.
— Martina, ça ira, il y a plein de jolies filles ici, tu sais? réconforta Sirius.
— Je sais... Mais j'aime Daphné, moi! répliqua-t-elle avec une mauvaise mine, Et comment savoir si elles aiment aussi les filles? Mon costume n'est pas joli?
— Martina, tu es jolie comme un cœur! Je connais une fille comme toi. C'est Georgia Meedy. Regarde, elle est là-bas justement! dit Lysie.
Georgia Meedy était une Serpentard de 7e année qui chantait beaucoup de sa voix envoûtante avec du sang de sirène de part sa grand-mère et grâce à ça, elle attirait beaucoup d'élèves à Poudlard.
— Elle est à Serpentard, répliqua sèchement Martina, Mais c'est vrai qu'elle est vraiment très, très belle... continua-t-elle, comme hypnotisée par la jeune Serpentard aux yeux charmeurs qui n'avait personne a son bras bien que ce n'étaient pas les demandes de cavaliers qui manquaient.
Lily et Lysie se regardèrent, gênées de cette réaction. En effet, les deux jeunes filles de Gryffondor étaient quasiment les seules à ne pas vouloir faire la guerre aux Serpentard. Lily portait une robe couleur parme tombant aux genoux aux épaules un peu bouffantes et Lysie une robe blanc écru habillée. James trouvait magnifique sa dulcinée ainsi que Remus trouvait Lysie splendide.
Les élèves prirent place au banquet, les amoureux face à face tandis que les célibataires s'asseyaient entre amis dans un brouhaha de discussions tant variées les unes les autres.
— Silence, s'il vous plaît! s'écria la professeur McGonagall, Aujourd'hui est un jour spécial pour fêter l'amour entre les présents jeunes couples. Enfin je ne vais pas m'attarder dessus et vous laissez vous amuser. Profitez, sans exagérer! finit elle, enjouée.
Tous les élèves étaient installés et profitaient de ce jour particulier quand vint le moment du premier slow. Johnattan tenait bien Aria pour ne pas qu'elle tombe ou qu'elle se fasse mal et Stacey en riait un peu avec Marcus, sur la table, pas très loin de la scène. Les deux amis discutaient et Stacey en profita pour s'excuser du mal qu'elle lui avait fait en mentant sur ses intentions, mais Marcus passa au dessus de ça et se résolut à garder une relation amicale avec Stacey.
— Enfin, Johnny, tu n'as pas l'impression d'en faire un peu trop? chuchota Aria en souriant.
— Écoute, je ne veux pas qu'il t'arrive encore quelque chose... Je m'en voudrais énormément, je n'aurais pas été à la hauteur, tu...
— Chut, ne dis pas un mot de plus, répondit Aria en regardant son cavalier dans les yeux et posant un doigt sur ses lèvres qu'elle aimait tant, Profitons de cette danse ensemble.
— Aria... Je t'aime, déclara Johnattan.
C'était la première fois qu'un des deux déclarait ses véritables sentiments. Aria n'en revenait pas, elle avait des étoiles plein les yeux et rien ne pouvait la contrarier ce jour ci.
— Johnny... Je t'aime aussi! cria-t-elle, ne se laissant pas discrète.
La soirée passait, les élèves s'amusaient, jusqu'à ce qu'Aria, Stacey et Jackie commencèrent à fatiguer. Johnattan insista pour la ramener en la portant, ce qu'il fit. Aria laissa s'échapper un petit rire en s'accrochant à son petit ami.
En arrivant, il ne voulait même plus la poser.
— Johnny, il va falloir la poser, là, lança Jackie en riant.
— Utilise un sort pour m'ouvrir les escaliers, je veux border ma chérie, insista Johnattan en riant.
— Bon, d'accord, mais c'est la seule fois! C'est interdit! répondit elle.
Johnattan et Aria rirent à deux, elle toujours dans ses bras telle une princesse. Il monta les escaliers en se dirigeant vers le lit de sa dulcinée, pendant qu'elle allait se mettre en pyjama. Johnattan prépara des oreillers sur le lit de la jeune blonde. En arrivant en pyjama, Aria se coucha et Johnattan l'installa bien et lui laissa un baiser sur le front.
— Dors bien, mon ange, à demain, dit Johnattan en embrassant Aria puis partit.
Une fois disparu, Stacey ricana.
— Un peu collant, non? taquina-t-elle.
— Rien qu'un peu! Mais j'aime ces petites intentions... répondit Aria emmitouflée dans son lit.
Toutes se mirent en pyjama et allèrent dormir. Johnattan rejoignit le dortoir des garçons avec Marcus.
— Johnny, je suis ton meilleur ami. En tant que meilleur ami je dois te dire que tu as fait preuve de canardise, répliqua Marcus.
— Pardon? s'indigna Johnattan, intrigué.
— Regarde comment tu étais, ce soir, tu n'as pas l'impression de faire le canard? taquina Marcus avec les cheveux toujours aussi en bataille.
— C'est vrai, quand on y pense... J'ai vraiment été canard. Mais je l'aime, Marc, j'ai jamais été réellement amoureux comme je le suis d'elle. Au début de l'école, c'était Georgia pour qui j'avais un faible mais si j'avais su à quel point Aria me rendrait heureux... répondit le jeune homme amoureux.
Marcus soupira en souriant désespérément.
— Toi, t'as eu la chance d'avoir son cœur, au moins, ajouta Marcus en affichant une mine un peu triste, Allez, on va se coucher, dit-il en baillant.
— Tu sais, il y a plein de filles, à Poudlard, on sait qui Stacey aime... Fais toi une raison, mec, Stacey sera toujours là avec nous, mais pas de cette manière...
— Ouais, j'sais, je passerai bien à autre chose. Peut-être que je vivrai ce que tu vis en ce moment, un jour!
Après cette discussion, les deux jeunes garçons allèrent dormir et la nuit passa paisiblement pour tous.
Le lendemain, il y avait cours et le groupe d'amis commençait à 8h00 du matin. Stacey était, comme d'habitude, réveillée la première.
— HOP HOP HOP, LES FILLES, ON SE RÉVEILLE! LA JOURNÉE S'ANNONCE MERVEILLEUSE!
Jackie faisait la moue et Mya râlait dans son oreiller.
— Mhhhhh... J'ai tellement la flemme d'y aller...
— On a quoi, déjà? Oh non, potions... ajouta Jackie toujours en soupirant.
Stacey ouvrait les rideaux en grand en souriant, tandis que Aria avait encore les paupières fermées.
— Aller, Aria! On se dépêche! dit Stacey pendant que Mya et Jackie se dirigeaient vers la salle de bain, à moitié endormies.
— Aria, arrête ton cinéma maintenant, réveille toi, marmotte! Debout! continua Stacey dorénavant seule dans la pièce en compagnie d'Aria qui laissait paraître un refus total de se lever.
Stacey, voyant qu'Aria ne sortait pas de son lit, s'approcha pour la secouer un peu, mais aucune réaction de la part de la jeune blonde. Stacey commença à s'inquiéter puis observait Aria et remarqua un détail qui la fit paniquer: Aria ne respirait pas. Stacey hurla et Jackie et Mya l'entendirent de loin tant le cri était strident, puis elles s'empressèrent de faire demi tour pour rejoindre Stacey dans leur dortoir.