Sensitive Love I : Émergence

By lacunairee

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𝐓𝐎𝐌𝐄 𝐔𝐍: Émergence À la suite d'un accident de voiture dévastateur qui a brisé son monde à quatorze ans... More

Bande-Annonce
Playlist
Prologue
01. Un Nouveau Départ
02. Mauvaises Impressions
03. Mise au Point
04. Visite de Seattle
05. Sucreries à Volonté
06. Nouveau Venu
07. Secrets entre Frères
08. Attirance Inévitable
09. Le Premier Jour
10. Hantises du Passé
11. Séance de Basketball
12. Réveil Parfumé
13. Bagarre Générale
14. Verdict Faussé
15. Moment à Deux
16. Renier ses Sentiments
17. Mauvaise Surprise
18. Explications Confuses
19. Face Cachée
20. South Park
21. Rétrospection Impossible
22. Les Blood Avengers
23. Suspicions Émergentes
24. Mal au Point
25. Multiples Doutes
26. Arrivant Indésiré
27. La Grande Cérémonie
28. Plannification
29. Sauver Takeshi
30. La Fin d'une Ère
31. Noyée par ses Emotions
32. Jalousie Mal Cachée
33. Sous les Chandelles
34. Réveil en Douceur
35. Les Bras d'un Autre
36. Les Beavers
37. Nouvelles Trouvailles
38. Belles Cicatrices
39. Retour Imprévu
40. Pas Tout Seul
41. Regain Émotionnel
42. Rudes Épreuves
43. Réaliser un Rêve
44. Brutale Confession
45. Pizza Party
45,5. Nos Vies Comptent
46. La Ville de l'Amour
48. Excursion Nocturne
49. Entre Amis
50. Visite Surprise
51. Le Bal Masqué
52. Une Soirée Mémorable
Remerciements
TOME DEUX

47. Tension Incoercible

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By lacunairee

ALISON

Les jambes incapables de soutenir mon poids plus longtemps, je me laisse tomber sur mon lit après avoir accumulé toute la fatigue du monde.

En acceptant de sortir avec Aaron, jamais je n'ai imaginé que je pourrais finir aussi épuisée, mais me voilà de retour avec ma mission accomplie : celle d'enfin pouvoir dormir.

En me glissant sous ma couverture, je retrouve la chaleur perdue et me sens tout de suite incroyablement bien, comme si cette promenade dans Paris était tout ce qui me fallait.

Je dois dire qu'Aaron a aussi mis le paquet pour me montrer la ville du point de vue nocturne, passant même par la tour Eiffel que nous sommes censés visiter seulement dans deux jours.

Je dois dire qu'elle semble bien différente de la nuit et je n'ai pas pu m'empêcher de prendre un millier de photos – même si Aaron m'a dit que c'était comme illégal. Je pense qu'il a juste essayé de me faire peur parce que pourquoi la prendre en photo de nuit serait illégal ?

Me mordant les lèvres, je repasse dans mon esprit les dernières heures comme si elles se produisaient sous mes yeux. À la limite du sommeil, un frappement me fait ouvrir les yeux d'un coup, faisant également battre mon cœur un peu trop rapidement dans ma poitrine.

Je ne crois pas que les autres filles l'aient entendu, alors je me lève moi-même, récupérant mon téléphone pour éclairer ma route. Le bruit venait de la porte d'entrée, ce qui me pousse à m'avancer vers elle.

Incertaine, je place mon oreille contre celle-ci pour vérifier si quelqu'un se trouve derrière ; quelqu'un y frappe de nouveau, m'amenant à reculer d'un pas.

Je me trouve dans un pays dont je ne connais pas la langue, alors je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de répondre à la porte à tout juste une heure du matin. Et si c'était pour m'enlever ? Je recule cette idée de mon esprit en me rappelant la sécurité de l'hôtel.

Inspirant profondément, je pose ma main sur la poignée et ouvre lentement la porte. Le couloir est noir, mais il y a bien une personne présente devant, ce qui me fait perdre une dizaine de battement à cause de la peur provoquée.

Lorsque la silhouette fait rencontrer ses yeux aux miens, c'est là que je me retrouve rassurée avant de tout de suite froncer les sourcils de choc.

— Aaron ?

J'ouvre un peu plus la porte et l'invite à entrer avant d'allumer une lumière, la plus faible de la chambre pour ne pas me brûler les rétines.

Aaron contemple un moment notre chambre avant d'en revenir à moi tout en s'humidifiant les lèvres.

Nous nous sommes quittés il y a à peine une minute et le voilà, tout juste devant moi, à me regarder avec une chaleur dans les pupilles qui me fait douter.

— Je, euh... Je voulais te voir.

Croisant les bras contre moi, je ne sais pas quoi faire d'autre que plisser les sourcils.

— On vient juste de se voir, je... Je ne comprends pas.

— Oui, je sais, c'est juste que...

Je n'arrive pas bien à saisir ce qui se passe quand il s'assoit sur la chaise la plus proche qu'il peut trouver, comme pour se contenir.

Il y a encore quelques minutes, il semblait aussi fatigué que moi et tout de suite, c'est comme s'il venait d'avoir la révélation du siècle qui le tient soudainement éveillé.

Moi aussi, je suis soudainement entièrement revivifiée depuis qu'il est arrivé ici.

— Écoute, je... je ne sais pas vraiment comment sortir tout ça, mais ça fait pas mal de temps que j'éprouve quelque chose pour toi.

Quoi ?

— Quoi ?

— Je n'avais pas l'intention de dire quoi que ce soit à cause de tout ce qu'il y a autour, mais après ce soir, j'ai juste... Je ne peux pas continuer comme ça. J'avais besoin que tu le saches.

Je me secoue la tête, incrédule. De son côté, il se lève simplement, prêt à retrouver sa chambre.

— Je suis désolé de t'avoir dérangée pour ça et je comprendrais si tu ne voulais plus me parler après ça, mais... J'avais vraiment besoin de te le dire.

Je n'arrive pas à faire sens dans mes pensées quand il me regarde de cette manière. Au fur et à mesure qu'il s'éloigne, je suis incapable de voir autre chose que l'intensité dans son regard qui ne fait que me prouver qu'il est sincère dans ce qu'il me dit.

Face à moi, Aaron est entièrement honnête. Il dit la vérité. Non, impossible. Aaron ne peut pas sérieusement être sérieux, il ne peut pas sérieusement m'avouer une chose pareille. Ça ne fait pas sens, il n'a jamais éprouvé ça pour moi, c'est impossible.

Depuis le début, il m'a toujours perçue comme une amie, je le sais bien. Il doit répéter cette confession pour quelqu'un d'autre ; je ne crois pas le contraire.

Ou peut-être qu'Aaron est en train de perdre les pédales et qu'il est complètement ravagé par la fatigue qui lui fait dire des choses aussi atypiques. Je ne peux pas croire la lueur de ses yeux, tout de suite.

Elle ne peut pas être vraie, je suis certaine de ça.

Alors pourquoi continué-je d'avancer quand il continue de se diriger vers la sortie ?

— Aaron ! l'arrêté-je. Tu...

Il se tourne vers moi et je crois perdre ma capacité à respirer.

— Je suis désolé, Alison. Je vais te laisser et–

— Tu le penses vraiment ?

Il fait un pas vers moi et je le laisse faire.

— Bien sûr que je le pense.

— Mais–

— Alison, je suis sincère quand je te dis tout ça. Je suis plus sincère que je ne l'ai jamais été et si tu veux que je te redise, je le ferai encore et encore.

Une nouvelle fois, il efface la distance entre nous d'un pas, avant de glisser ses mains derrière mes oreilles pour lever ma tête vers lui.

De cette manière, il rend impossible pour moi de détourner les pupilles – une chose que je suis déjà incapable de faire. Pendant de longues secondes, nous nous regardons dans les yeux sans que je sache quoi faire.

Je me sens de plus en plus faible face à lui, comme si je perdais un peu plus de moi-même pour prendre du sien. Je n'arrive pas à penser correctement, tout est tellement flou dans ma tête et je ne parviens pas à aligner les signes sous mes yeux.

Je ne peux pas continuer comme ça quand mon cœur me supplie de cesser cette torture à mes poumons. Tous mes membres se bloquent et se serrent en moi, rendant impossible toute fuite.

J'ai du mal à rester droite face à lui quand j'ai juste besoin de m'allonger deux secondes pour reprendre mes esprits, simplement pour assimiler tout ce qui vient de se passer.

— C'est toi, Alison. Ça a toujours été toi.

Son souffle s'abat sur mon visage, faisant vibrer tous mes organes.

— Je...

Je cesse de réfléchir lorsque mes mains agrippent son t-shirt pour rapprocher son corps du mien plus qu'il ne l'est déjà. Mon visage à quelques millimètres du sien, je laisse mon regard entrer en collision avec le sien pour percevoir ce qui s'y trouve.

C'est là que je la retrouve, cette lueur de tout à l'heure. Celle qui me fait perdre les moyens. Celle qui m'empêche de penser avec discernement. Celle qui me pousse à l'embrasser comme je l'ai voulu tellement de fois auparavant.

Je ne retiens pas un seul d'atome de ma personne contre ses lèvres, épousant sa bouche avec furie. Tous ces sensations que je pensais avoir perdues pour lui, elles reviennent d'un coup et par millier, rejoignant leur place dans mon estomac.

Je l'entends grogner d'impatience avant que je ne laisse ma langue rejoindre la sienne dans une soif implacable qui ne me pousse qu'à en vouloir davantage. Pressant mon corps contre le sien, je l'invite à reculer jusqu'à rejoindre le canapé, loin des chambres d'Aria et Lauren.

En sentant le sofa derrière moi, je nous fais tourner pour qu'il tombe sur ce dernier. À présent devant lui, j'observe ses lèvres ravagées par mes baisers impatients. Dès mon arrivée, je savais que cet homme était beau.

Ce soir, il est sexy au point où je ne parviens plus à respirer correctement.

Mon corps pulse à tout-va face à lui. Posant mon genou entre ses jambes, je dépose mes mains sur mes épaules et me penche vers lui.

— On ne devrait pas faire ça, souffle-t-il en attrapant une mèche de cheveux sans jamais quitter mes yeux.

— Je sais, soupiré-je contre ses lèvres.

En un instant, ses mains se retrouvent sur ma taille et me poussent à l'enjamber. Un gémissement s'échappe de ma bouche quand ses lèvres tombent sur mon cou, commençant par ses baisers qui m'obligent à fermer les yeux.

Aaron suçote ce coin derrière mon oreille qui me fait empoigner ses épaules d'une force que je ne me reconnais pas. Je n'arrive pas à contrôler mon corps face aux sensations qu'il m'envoie.

Des picotements parcourent ma colonne vertébrale ; je sens mon corps prendre une température au-delà de ses limites. Comme pour libérer tout ce que j'ai à l'intérieur, j'ondule mon bassin contre le sien.

— Putain..., s'arrête Aaron en empoignant plus fortement mes hanches. Putain. Putain. Putain.

Sa bouche quitte rapidement mon cou pour retrouver mes lèvres qui sont toujours assoiffées de son goût. Embrasser Aaron, c'est comme me retrouver dans un autre monde où rien d'autre ne compte plus.

Je l'embrasse sans même réfléchir parce que c'est un geste tellement naturel, comme si mes lèvres étaient prédestinées à rencontrer les siennes. Elles s'ajustent si parfaitement que ça me tue. Nos bouches n'en finissent plus, n'étant jamais assez satisfaites pour arrêter.

Je veux plus. Je désire plus. J'ai besoin de plus.

Je le veux plus que je n'aie jamais voulu quelqu'un d'autre dans ma vie. Je veux chaque partie de lui. Chaque chose qui le compose est vitale pour ma raison. Je désespère de son toucher parce qu'il m'est nécessaire pour respirer.

Mes mains retrouvent le bout de son t-shirt et se glissent en dessous pour accéder à sa peau qui réagit sous mes doigts.

Riant doucement, je m'écarte de ses lèvres pour reprendre ma respiration.

— Je crois que tu me plais, Aaron.

Il sourit en faisant dévier son regard de mes lèvres à mes yeux. Passant sa main dans mes cheveux, il la laisse contre ma joue.

— Je suis heureux de l'entendre.

— Alison !

Je sursaute en inspirant de surprise, me redressant d'un coup. J'ai du mal à prendre en considération les alentours alors que mes yeux tentent de les incorporer. Tout est confus dans ma tête. Il y a encore deux secondes, il faisait nuit et je me trouvais dans le salon.

Avec Aaron.

Non.

Non. Non. Non.

Je m'appuie contre mes genoux, dissimulant ma tête entre mes mains, repassant les souvenirs que j'ai de la veille dans ma tête. Merde. Je n'arrive pas à le croire. Non, je ne peux pas le croire.

— Ça fait une demi-heure que je t'appelle, intervient soudainement Aria sur le seuil de ma porte. On doit partir dans vingt minutes.

En seule réponse, je hoche la tête.

Non, non, non.

— Pourquoi t'es aussi rouge ? lâche-t-elle en fronçant les sourcils. Attends... Est-ce que tu viens de faire un rêve érotique ?

— Quoi ? Non !

— Oh, mon Dieu. C'est carrément le cas !

D'un coup, je quitte mon lit et me lève.

— Une journée sans Wesley et tu es déjà en train de penser à lui indécemment, chantonne-t-elle lorsque je passe près d'elle. Meuf, t'es totalement accro à lui.

Avec mes affaires portées hier soir dans mes mains, j'accours presque jusqu'à la salle de bain et m'y enferme en essayant de passer outre ce qu'Aria vient de supposer.

Je me déshabille et me jette dans la douche avec l'eau la plus chaude possible. Les mains contre le mur, je baisse la tête en fermant les yeux et en m'insultant de tous les noms.

J'ai fait un rêve. Loin d'un rêve comme celui de Martin Luther King, le mien incluait Aaron. Le frère de mon copain. Qui se confessait. Que j'embrassais. Que je laissais me toucher.

Merde.

Ça ne peut pas le faire. Comment une chose pareille a-t-elle pu même se produire ? Mon corps est encore en feu de ce que j'ai imaginé et j'ai du mal à croire qu'Aaron en soit à l'origine.

Pourtant, lorsque des images de mon rêve me reviennent en tête, je sens ma poitrine se relever, forçant une respiration qui n'est pas la mienne. Je le vois encore devant moi, je sens encore sa peau sous mes doigts, j'ai encore le goût de ses lèvres sur les miennes.

Comment un rêve peut-il sembler aussi réel ?

Et comment puis-je rêver d'Aaron quand je sors avec Wesley ?

Merde.

Je passe un quart d'heure sous la douche en tentant de calmer mes pulsions. Les cinq minutes qui suivent me servent pour m'habiller et pour me servir de l'eau pour hydrater ma gorge sèche.

Dans les vingt minutes que j'avais, je me retrouve devant la porte avant Aria aux côtés de Lauren qui m'observe avec un sourcil levé.

Sans lui dire quoi que ce soit, je sors mon téléphone une nouvelle fois sur le message de Wesley que je retire de mes notifications pour ne plus avoir à lui faire face.

Je me souviens très distinctement de ce rêve ; pas une seule fois Wesley ne m'a effleuré l'esprit et je me sens coupable pour ça. Comment ça se fait ? Comment ai-je pu laisser mon cerveau produire une telle chose ? Comment ne l'ai-je pas stoppé ?

Dans ce rêve, c'est moi qui embrassais Aaron. Je l'embrassais comme si j'en avais envie, comme si je n'étais pas avec son frère, comme si c'était lui qui me plaisait. Je n'arrive pas à croire quoi que ce soit de ça.

Merde, pourquoi ça m'arrive aujourd'hui ?

— C'est parti ! s'exclame Aria en passant son bras par-dessus mes épaules et celles de Lauren.

Cette dernière ouvre la porte et la referme derrière nous en se détachant de l'emprise d'Aria. Je veux faire la même chose, mais la rousse m'en empêche en me retenant.

— Tu sais, tu pourrais utiliser le temps de shopping de cet après-midi pour acheter quelque chose pour Wesley – si tu vois ce que je veux dire. Enfin, il est clair qu'il te manque, alors autant lui faire une surprise quand tu rentreras. Tu trouveras forcément un Victoria's Secret ou un truc du genre à Paris.

Elle m'offre un clin d'œil avant de rattraper Lauren qui se dirige déjà droit vers l'ascenseur. Je reste un moment sur place, prenant en compte ce qu'elle vient de me dire avant de les rejoindre à mon tour.

Je sais très bien ce qu'Aria sous-entend et il est hors de question que je fasse ça après le rêve d'hier soir. La culpabilité me ronge au fur et à mesure que j'avance et je ne parviens plus à penser décemment.

Hier, j'ai seulement passé la soirée avec Aaron. Il n'y avait rien de spécial à cette soirée, rien qui ne sorte réellement de l'ordinaire. Comment se fait-il donc que j'aie rêvé de lui de cette façon ? Pourquoi ça m'est arrivé ?

Ce n'est qu'un rêve, pas vrai ? Ça ne veut rien dire. Ce n'est pas si grave, n'est-ce pas ? Les gens rêvent d'autres personnes toutes les nuits, c'est exactement comme rêver d'une célébrité. Ça ne veut rien dire.

Il y a une explication à tout ça : mon esprit était tellement fatigué quand je suis rentrée qu'il a pris la dernière personne que j'ai vue au lieu de celle que je désire réellement. Ça aurait dû être Wesley à la place d'Aaron, mais mon cerveau s'est perdu dans ses souvenirs.

Est-ce que d'autres personnes ont eu la même chose ? Il faut que je vérifie sur Internet, même si je suis quasiment sûre d'avoir raison.

Dans l'ascenseur, il nous faut quelques minutes avant d'arriver au rez-de-chaussée où le reste de notre groupe y est déjà. Nous avançons ensemble pour les rejoindre et je salue Jayden en m'étonnant de ne pas retrouver Aaron – quoi que, c'est sûrement une bonne chose.

— Où est Aaron ? lui chuchote néanmoins Aria.

— Encore sous la douche. Apparemment, il est sorti hier soir.

Je me mords la lèvre en détournant les yeux du grand brun.

— Tout seul ?

— C'est ce que je pensais, mais j'ai des doutes maintenant. Il semblait étrangement heureux aujourd'hui.

— Heureux ? s'étonne la rousse. Oh, il a totalement couché avec quelqu'un.

Avant qu'ils ne puissent en discuter davantage, les enseignants les interrompent en nous expliquant le programme du jour.

Comme prévu, nous visitons le matin et le début de l'après-midi avant d'avoir un temps pour nous juste après afin que nous puissions profiter de la ville dans nos propres termes.

Je les écoute, mais d'une oreille distraite, étant hypnotisée par l'ascenseur qui s'ouvre et se referme à différentes reprises. Mes doigts tapent contre ma jambe à répétition, échappant complètement à mon contrôle.

J'ai peur de le confronter après hier soir, mais c'est simplement parce que c'est étrange de le croiser après avoir rêvé de lui d'une certaine façon.

Tout ce que je dois faire, c'est me comporter de façon cool auprès de lui et faire comme si de rien n'était – une chose qui ne devrait pas être compliquée puisque bientôt, tout ça ne sera qu'un mauvais souvenir. Plus tôt que prévu, nous en reviendrons au même point qu'avant.

J'en suis persuadée.

— Hey.

Je tressaille en reconnaissant cette voix dans mon oreille, faisant même volte-face pour croiser les yeux amusés d'Aaron.

— Tu penses que les profs m'ont vu ? Je suis passé par les escaliers pour pas me faire repérer.

— Oh, euh... oui. Je veux dire, non.

Il me sourit avant de rejoindre Jayden pour le saluer.

— Alison, me chuchote une voix près de moi, celle d'Aria. Ça va ?

Je tourne la tête vers la rousse qui m'observe, intriguée.

— Oui.

— T'as l'air vraiment stressée. T'es sûre ?

— Certaine.

Déglutissant, je me mets en mode automatique lorsque nous sommes invités à suivre nos enseignants.

Tous ensemble, nous nous dirigeons vers la station de métro la plus proche et je me force à ne pas penser à la veille. Je me force à maintenir mes pensées sur une seule chose : la journée d'aujourd'hui.

Auprès d'Aria, je l'écoute à moitié parler de ce qu'elle compte faire une fois que nous serons libérés. Il est toujours bon de visiter une ville aussi riche en monuments que Paris, mais il est vrai que le faire avec un guide qui tente de tout nous raconter en détail, ça a ses côtés ennuyeux.

Mon sommeil n'a pas été le meilleur, mais il m'a bien reposée et je me sens prête pour aujourd'hui, contrairement à la veille. Avec Montmartre, mon esprit sera exclusivement dirigé vers ce que je pourrai prendre en photo pour ajouter à ma collection déjà bien remplie.

Une excellente journée s'annonce devant moi.

— Tu sais, la nuit dernière m'a vraiment aidé à dormir, s'approche soudainement Aaron, provoquant tout un tas de frémissements en moi. Tu penses qu'on devrait le refaire ?

Je m'efforce de maintenir mon regard devant moi, même si j'ai désespérément envie de le tourner vers lui.

— C'est... C'était amusant.

Merde. Je ne sais vraiment pas quoi dire.

— Ouais... En parlant de ça, j'ai pensé que je pourrais peut-être t'aider pour après. Aria m'a dit que tu voulais offrir quelque chose à Wes.

Je jure de l'intérieur avec une intense violence.

— Elle a dit ça ?

— Oui. Wesley me demande toujours de lui ramener certains trucs quand je viens sur Paris, alors je pourrais te donner quelques indications. T'es partante ?

Je ravale toute la salive présente dans ma bouche, à la recherche d'une excuse à lui donner qui ne soit pas « Désolée, mec, je ne peux pas passer du temps avec toi après nous avoir imaginés sur le point de coucher ensemble ».

Peu importe comment je repense les choses, je tombe toujours sur une parole que je ne pourrais jamais dire. Je n'ai pas d'excuse à lui donner, je suis coincée. Si ce rêve n'était pas arrivé, j'aurais accepté sans aucun souci parce qu'il est évident que je veux faire plaisir à Wesley avec une surprise.

Mais j'ai eu ce rêve et il m'est à présent impossible de regarder Aaron droit dans les yeux sans le voir avec les cheveux ébouriffés et la bouche gonflée par mes baisers. Je suis incapable de toucher mon cou sans penser à la sensation que ses lèvres ont laissée.

Tout ça, je l'ai imaginé, mais c'est encore bien réel dans mon esprit. Je crois que j'ai besoin de temps avant de m'y faire. J'ai besoin de remettre mon esprit en place. Et je sens que pour ça, ce séjour à ses côtés ne va pas m'aider.

Loin de là.

***

ok, ok, ne me haïssez pas ! mais, pour ma défense, vous devriez savoir que je condamne absolument la tromperie et que JAMAIS je ne ferai ça. je déteste d'ailleurs immédiatement des personnages qui commencent dans la tromperie et je suis même tentée de ne pas finir l'histoire parce qu'il n'y a ABSOLUMENT rien qui puisse justifier que tu le fasses aussi volontairement.

enfin, bref. ceci étant dit... was it good? it was good, right? i thought it was good.

LOVE

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