« Chéri ! Dépêches toi, on doit récupérer la chambre pour treize heure trente maximum ».
À l'entente de la voix de ma dulcinée, je fermai enfin ma dernière valise et pris la lance de celle-ci après m'être relevé.
Je n'avais qu'une envie, me prélasser avec ma fiancée dans mes bras dans cet hôtel avec spa inspiré du Japon traditionnel. C'était ce dont on avait besoin, en effet avec nos études il était devenu presque impossible de se voir, alors que nous habitions ensemble, nous n'avions plus de moments intimes et notre routine devenait infernal.
C'est donc Historia qui eu l'incroyable idée de nous laisser deux semaines de détente dans un hôtel plus que reposant.
Je descendis les plus grosses valises tandis que ma douce s'occupait des plus légère, bien qu'elle soit sportive elle avait toujours gardé un corps frêle s'alliant parfaitement avec sa minuscule taille, qui n'était pas du tout pratique lorsqu'on s'embrassait.
Se mettre avec une femme qui avait plus de quarante centimètres de moins que moi n'était pas l'idée du siècle, je vous l'accorde, cependant je l'aimais de tout mon cœur et bientôt on se jurera une longue et belle vie dans les bras l'un de l'autre.
Je pris les clés, qui était jusqu'à présent dans ma poche, ouvris la voiture à distance et plaçai enfin nos bagages dans le coffre, Historia se plaça dans le côté passager, tandis que moi je m'installai dans celui du conducteur. Je démarrai enfin notre jolie BMW, qui nous avait quand même coûté la peau du cul, et parti enfin vers cet endroit paradisiaque.
J'avais hâte de pouvoir redécouvrir le corps de ma blondinette, ses gémissements aigus, sa taille frêle qui donnerait à n'importe qui l'envie de vouloir la protéger, ses longs cheveux dorés qui caresse ma peau bronzé, et j'espérais que pendant ces deux semaines, elle me laissera peut-être, être un peu plus brutale durant nos échanges, bien que la douceur ne m'avait jamais dérangé, j'ai toujours été de nature violente et je me retenais énormément lorsque je faisais l'amour à mon petit ange.
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« Bonjour, nous sommes le jeune couple qui avait réservé au nom de Jaeger ».
Alors que Historia nous enregistrait, je prenais le temps de détaillé l'hôtesse qui nous accueillait, elle était tout bonnement magnifique. Elle possédait des cheveux noirs coupés à la garçonne, la peau extrêmement pâle, une taille assez grande pour une femme, les traits fin avec des aires asiatiques et avait un aspect masculin lui donnant beaucoup de charme, une cicatrice solitaire était placé sur sa joue gauche et ses yeux noirs étaient vides d'expression. Tous ces détails me donnait l'impression qu'elle avait dû en baver dans la vie mais qu'elle bénéficiait aussi d'une grande force mentale comme physique.
Elle portait un Kimono pour homme, il était entièrement blanc et avait quelques motifs noirs de fleurs ou de dragon dessus, le haut large lui arrivait jusqu'au coude laissant apparaître ses bras musclés et le bas devait sûrement être tout aussi ample sur elle. Une seule couleur venait cassé ce bel ensemble blanc, une écharpe rouge sang, elle n'allait pas du tout avec le reste de sa tenue pourtant elle avait l'air de beaucoup tenir à ce tissu. Enfin une étiquette trônait sur son habit mettant en évidence son nom, Mikasa Ackerman.
« - Ah oui, la voix froide de l'asiatique résonna dans la pièce, vous avez de la chance, vous aurez notre meilleure chambre, venez, je vais vous y emmener »
On suivit de près la belle hôtesse qui s'était rapidement mise devant nous pour pouvoir nous guider, celle-ci ouvrit une énorme porte coulissante garnit de joli dessin de fleure de cerisier, et laissa nous laissa admirer la vue, c'était époustouflant.
Une piscine trônait au milieu entourée de bambous et de statuts japonaises, plusieurs pierres formaient une petite montagne laissant cascader l'eau chlorée de la piscine, deux longs chemins de pierres blanches entouraient la piscine et deux habitations traditionnelles prenaient place sur le côté, cela semblait être du côté droit le restaurant et du côté gauche le barre.
Nous prîmes l'un des chemins pierreux, j'avais un peu de mal avec mes valises et Historia prenait un malin plaisir à me voir galérer alors que, elle, avait les bras libres puisqu'elle avait donné sa partie des bagages à Mme Ackerman qui de son côté portait le tout avec une facilitée déconcertante.
Ce long chemin nous faisait découvrir un magnifique jardin toujours sur le thème du Japon, il y avait donc des statuts, des cerisiers, des sculptures de mini temples, des minis cascades et surtout une petite rivière qui avait au dessus d'elle un pont adapté à sa taille pour nous laisser passer par dessus d'elle. Je n'avais jamais vue d'aussi beaux paysages et soudainement ces deux semaines me parurent extrêmement courtes, j'aurais voulu vivre ici toute ma vie.
La noiraude s'arrêta brusquement devant une habitation en bois et ouvrit la porte coulissante, laissant place à une chambre traditionnelle, le sol était en bois de bambou, c'était solide mais delicat, nous avions un matelas deux places placé sur le sol même et une petite table basse, sur les quatre coins de la pièce étaient placé des petits spots lumineux et des bonsaïs.
Ma copine et moi étions en pleine contemplation lorsque la voix froide de l'asiatique nous interpella.
« Voici votre chambre, derrière ces portes coulissantes, vous avez un balcon et une magnifique vue sur la forêt et les rivières, vous avez d'ailleurs une baignoire chauffante personnelle à l'extérieur. Elle se retourna et indiqua une autre porte, ici vous avez une salle de bain traditionnelle mais moderne, donc ne vous inquiétez pour l'utilisation, c'est très simple. En ce qui concerne l'hôtel en général, nous n'avons pas énormément de chambre donc peu de client pour favoriser votre bien être, nous avons aussi peu d'employer, c'est une affaire familiale donc nous préférons rester entre nous, je suis d'ailleurs l'une des propriétaires. Je vous conseil de ne pas trop salir votre chambre, l'homme qui nettoie cet endroit est très maniaque et perfectionniste. Vous avez l'interdiction formelle de porter des chaussures dans les chambres afin de ne pas abîmer le sol. Avez vous des questions ? »
Je baissais les yeux vers la plus petite de la pièce et me rendit compte qu'elle était complètement intimidé par l'hôtesse, elle bégayait bêtement et n'osait à peine la regarder dans les yeux. Je ris intérieurement devant le contraste qui se faisait devant moi, la force et la fragilité se faisaient face actuellement et cette vision m'attendrit. Remarquant que ma fiancée commençait à paniquer, je pris alors les devants.
« Non pas pour le moment, mais si nous avons des demandes ou des questions je viendrai personnellement vous les poser à vous ou aux autres employés. Dis-je avec assurance pour calmer ma belle. »
La femme hocha la tête avant de nous souhaiter un bon séjour et de nous laisser en amoureux dans notre chambre. Ma blonde se retourna brusquement vers moi avec les yeux sortant de leurs orbites me faisant pouffer de rire.
« J'ai cru qu'elle allait aspirer mon âme, s'exclame t-elle soudainement, non mais tu l'as vue, cette meuf est vraiment effrayante, c'est pas une hôtesse ça, mais un démon ! Elle n'a même pas sourit une seule fois ».
J'éclatais de rire alors que Historia s'installait sur le matelas épuisé par la confrontation qu'elle avait eu avec la noiraude.
« C'est vrai que je ne l'aurais pas mis en hôtesse, dis-je accompagné d'un ricanement, mais tu abuses vraiment, tu tremblais presque devant elle.
- Tu m'étonne, heureusement que t'étais là, sinon j'allais m'évanouir devant elle, elle me suivit dans mes rires, au moins elle est jolie. »
J'essuyais mes larmes et calmaient mon fou rire pour ne pas mourir bêtement asphyxié, je déposais prudemment nos valises dans un coin de la chambre avant de moi aussi m'étaler sur le lit. Ma blonde vint rapidement se réfugié dans mes bras et sans crier gare, s'endormit sous mes caresses réconfortantes.
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Je m'éloignais délicatement de l'emprise de ma fiancée alors qu'elle dormait toujours à point fermée, je comptais bien visiter ce magnifique endroit qu'elle soit avec moi ou pas. Je ne pouvais pas me permettre de rester sur ce matelas à ne rien faire, c'était tout bonnement inconcevable pour moi.
Je sortis de la chambre avant de reprendre le chemin que nous avait guidé Mme Ackerman, nous étions en plein après-midi et des oiseaux se faisaient entendre, je pris une énorme bouffée d'air pour sentir les odeurs succulentes des plantes parfumées quand une petite bête s'installa dans ma narine. Je me mis à expirer bruyamment afin de faire sortir cette intrusion désagréable de mon nez et me mis à me frapper le visage pour l'aider à s'en aller. C'est après quelques minutes de combats qu'elle sortit me laissant enfin reprendre mes esprits. Je me mis à tourné furtivement la tête pour voir si personne n'avait remarqué mon ridicule combat, et n'ayant vue aucune présence, décide de continuer mon parcours.
Je me pavanais aléatoirement dans ce grand jardin quand je perçu une petite silhouette de loin, ce n'était pas la femme de tout à l'heure puisqu'elle paraissait plus courte, et c'était la première fois que je croisais quelqu'un autre que l'hôtesse ici. Cette personne semblait très occupée et ne remarquait même pas ma présence, elle semblait nourrir les carpes de la mini rivière.
Je m'approchais silencieusement de celle-ci et pu la détailler de plus près, la personne était en effet petite de taille et aussi surprenant soit-il, c'était un homme. Il avait les cheveux tout aussi noirs que la propriétaire, coupées en undercut, mettant en évidence sa nuque. Il portait exactement les mêmes vêtements que Mme Ackerman sans foulard cette fois-ci, et semblait avoir la peau encore plus blanche que celle-ci.
L'homme sentit enfin ma présence et se retourna lentement alors que je restais paralysé à la vue de cet être magnifique, il avaient les yeux orageux qui détenaient une lueur de dureté dans celle-ci, sa peau était effectivement très pâle, semblable à de la porcelaine, il avait les lèvres fines et rosées et son corps semblait musclé bien qu'il avait un aspect fin. Ses yeux étaient petits mais pas bridées, il n'avait pas l'air de posséder de traits asiatiques pourtant il travaillait bien ici en vue de sa tenue et de l'étiquette qui y trônait, Livai Ackerman y était écrit. Il était de la même famille que cette Mikasa.
Contrairement à sa collègue, lui paraissait plus calme bien qu'une aura tout aussi intimidante tournait autour de sa personne, il m'observait la bouche légèrement ouverte et semblait essayer de reprendre lui aussi ses esprits.
« Bonjour, puis-je vous aider ? Dit-il d'une voix rauque qui parut à mes oreilles comme une douce mélodie érotique.
- Non monsieur, je venais juste observé les carpes, elles sont vraiment belles, mes mots me semblaient pour moi-même mensongers, ce n'était en effet pas les carpes que je contemplais, mais bien lui.
- Vous voulez vous aussi les nourrir ? Il me tendit un sachet remplis de bout de pain. Elles aiment beaucoup le pain, si vous les lui en donner elles viendront à vous et vous pourrez les voir de plus près.
- Je veux bien essayer, le remerciant d'un simple sourire. »
Il s'essaya sur l'herbe et je l'accompagnais dans son mouvement, je pris un morceau de pain et le coupa en un assez gros morceau avant de le tendre vers le lac pour le lancer dans l'eau,mais je me fis stopper par le jeune homme qui ne l'entendait pas de la même oreille. Je fronçais les sourcils pour le questionner silencieusement.
« Il faut que tu coupe ton pain comme ça, il prit l'aliment de me doigts et me montra avec délicatesse et calme la façon dont je devrais m'y prendre. »
Je l'observais faire admirant un peu plus sa beauté qui me coupait le souffle, comment un si bel être pouvait-il exister sur Terre ? Ce jeune homme était un chef-d'œuvre à mes yeux et chacun de ses mouvements accompagnaient la prestance qu'il dégageait.
Il se retourna enfin vers moi et m'incita alors de faire de même avec un autre bout de pain, je le fis méticuleusement et pue enfin lancé la nourriture. Les carpes quant à elles, vinrent une à une pour goûter à mon offrande, je souris tendrement devant cette vue plus qu'apaisante et me tournais vers l'employé qui se tenait à mes côtés.
Une rictus avait pris place sur ses lèvres tentatrices, ce Livai était comme le fruit défendu, je ne pouvais pas y toucher. J'avais une fiancée avec qui je me marierai plus tard et vivrai heureux avec elle. Mais lui, sa beauté et sa dureté, m'avait chamboulé en un temps record. Si j'avais pue, j'aurais tout lâcher pour qu'il m'appartienne, lui et sa froideur, alors qu'il n'était qu'un simple inconnu.
C'est donc au côté de sa discrète mais agréable présence que je nourris les poissons de cette rivière, qui après réflexion semblait plus à un long lac, jusqu'à la fin de cet après-midi.