Chapitre 5 :
Une semaine était passé et j'évitai Akashi comme la peste et je dois avouer que j'étais douée pour ça. Mes conversations avec les autres étaient un peu impacter mais je deviens avouer qu'ils me laissaient beaucoup plus de liberté qu'avant à cause de mes ... « soucis » mentaux.
Je continuais donc à vivre chez Haizaki.
Nous avions d'ailleurs beaucoup parler lui et moi. J'ai appris et me suis souvenue grâce à lui que je n'avais jamais baisser les bras à son sujet. Lorsqu'il a été renvoyé de l'équipe, j'ai cherché à maintes reprises de communiquer avec lui mais il n'a jamais daigné m'accorder la moindre seconde.
À la fin de son match avec Ryota, je me suis dirigée vers la sortie joueur évitant Kise pour pouvoir enfin reprendre de ces nouvelles étant données que je ne l'avais jamais revu même en ayant traînée bien trop de temps dans les alentours du domicile affiché dans son dossier.
Je ne l'ai pas trouvé tout de suite. J'ai donc pris pour projet de courir faire un bilan des personnes encore sur les lieux et je l'ai trouvé peu de temps après qu'il se soit relevé du coup de poing que Daiki lui avait allongé.
Je l'ai vu tendre ses chaussures de basket au-dessus de la poubelle. J'eus envie de lui hurler de ne pas le faire mais étrangement, comme si j'avais pressenti qu'il ne le ferait pas, je m'approchai doucement de lui.
Mitsu : Tu as bien fait.
Haizaki : Putain ! Fait chier ! Tu m'as fait peur ! Vous faites chier !
Mitsu : Qu'est-il arrivé à ta joue ?! Mon dieu ! Suit-moi ! (Lui prend la main et le tirant) Je connais un petit restaurant qui doit être ouvert, vu ce que l'on dépense là-bas avec At'chi, il ne devrait pas dire grand chose si je lui demande quelques glaçons et un torchons propres pour ta joue ! Tu verras, c'est un endroit très .... !
Haizaki : (stoppant Mitsu, la poussant à le regarder) T'as pas changé, hein ?
Mitsu : Pourquoi je changerai ?
Haizaki : J'ai été viré, Mitsu !
Mitsu : J'ai voté contre. Mais je n'ai aucun pouvoir face à lui. (Plantant son regard dans le sien, sincère )
Haizaki : Tu es stupide alors ! Moi qui te croyais intelligente ! Il a beaucoup d'emprise sur les adultes mais toi, tu as les joueurs ! Ils iraient en enfer pour toi ! (Exaspéré)
Mitsu : Tu es plus idiot que moi si tu crois ça. Je ne suis pas aussi exceptionnelle que tu le penses. (Lui prenant la main)
Haizaki : J'y serais allé. (Regardant le sol, gêné)
Mitsu : Et bien, pour le moment, tu iras dans un restaurant avec moi. C'est plus enthousiasmant, non ? (Le tirant doucement)
Haizaki : Ouais...
On est allé dans ce restaurant, le patron était vraiment sympathique. Il nous a tendu ce qu'il fallait pour la joue de Shogo avant même que nous l'ayons demandé.
Mitsu : Chef, Deux cocas, s'il vous plait ! (Ayant placé la glace sur la joue du plus grand)
Chef : C'est parti ! Deux cocas pour la demoiselle !
Haizaki : Mitsu, je peux... ! (Inquiet)
Mitsu : C'est moi qui invite ! Crois-moi que sortir avec Murasakibara, demande un budget nourriture conséquent ! J'ai suffisamment économisé pour deux pauvres cocas ! Haha !
Haizaki : Murasakibara, hein ? Où sont passés les petits surnoms ?
Mitsu : Ah ? (Faussement vexé) Dit-moi, tu te remets enfin de ton coup de poing ? Voilà, que ton sale caractère ressort !
Haizaki : Hey ! Tu vas voir mon sale caractère si ...
Chef : Voilà, vos boissons. Passez le bonjour à votre ami de ma part.
Mitsu : Ce sera fait ! (Blanc) Shogo... qui t'as fait ça ?
Haizaki : Figure-toi qu'un poteau électrique aimait pas ma gueule et m'en a collé une !
Mitsu : Shogo ... (Le fixant)
Haizaki : Me fait pas ces yeux-là ... Je ... Tu le sais déjà, non ? Tu sais même pourquoi, pas vrai ?
Mitsu : Daiki...
Haizaki : Quel autre connard !
Mitsu : Vraiment ? C'est entièrement sa faute ? Sa conduite n'est pas bonne mais n'avait-il aucune raison de venir te voir ? Tu sais bien que Daiki est toujours sensible qu'en il s'agit de Ryota, non ?
Haizaki : Ouais ! Lui et l'autre fillette, c'est pour bientôt, non ? Vous faites comment pour tenir avec toutes cette guimauves dégueulasses qui...
Mitsu : Haizaki ! Non !
Haizaki : Quoi ?! C'est vrai !
Mitsu : Sho... Il s'est passé quoi ?
Haizaki : Mitsu, je...
Mitsu : Tu veux vraiment écarter tout le monde ? Je te demande pas de faire ami-ami avec la GM à nouveau mais... Nijimura et moi, on s'est beaucoup inquiété... on t'a cherché... je... je voulais juste que tu saches que lui et moi étions là pour toi... voilà, tu es libre de faire choix en fonction de ce qui te semble être le mieux pour toi.
Je souviens de la lueur qui a illuminé son visage à l'entente du nom de l'ancien capitaine de Teiko. Je me souviens le long silence qui a saisi la conversation, la façon dont il a englouti son verre de coca. Je me souviens la douleur dans son regard alors qu'il annonçait d'une voix tremblante la question qui dévora mon âme pendant des mois durant.
Haizaki : Comment tu as fait pour t'en sortir à la mort de tes parents ?
Mitsu : Ta maman...?
Son regard larmoyant fut mon unique réponse.
Mitsu : S'en sortir ? Shogo... C'est jamais vraiment fini, tu sais... mais le temps amenuise la douleur. Elle s'encre dans notre âme et on s'y habitue...
Haizaki : Mais comment tu fais pour rester... toi ! ... Je veux dire,... tu es toujours la même, gentille, aimable, prête à tout pour les autres au risque d'y laisser ta peau ! Tu es...
Mitsu : Je suis pas aussi aimable que tu le dis. C'est un bien trop beau portrait. Shogo, Le gens trop biens sont souvent des gens qui font justes attentions. Je l'ai senti moi aussi, ce désespoir, cette colère immense contre celui qui à causer leurs morts et à défaut contre tout ce qui a la chance de vivre sur cette planète. Shogo, il y a seulement deux choses qui t'aideront et crois-moi, c'est ni l'alcool ni tout ce que tu as essayé pour le moment.
Haizaki : C'est si évident ?
Mitsu : Je te connais, Shogo. Je t'apprécie. Alors oui, je les vois les signes. La clef, c'est toi et tes proches.
Haizaki : Comment ça ?
Mitsu : C'est évident, non ? La clef, c'est de réfléchir à toi, tes actions, aux personnes que tu aimes et qui sont encore là, à ceux qui seront là pour t'aider, te porter, le temps que la douleur et la colère retombe et si ça ne va pas mieux après ça... c'est les spécialistes.
Haizaki : Et merde... pourquoi je sens que t'as raison ?...
Mitsu : Car tu le sens en moi, ce même vide, l'abysse sans fond de la perte des êtres aimés et parce que en parler avec moi, t'as fait du bien. Par forcément parce que c'est moi, mais parce que ça te soulage d'un poids. Tu es sur la bonne voie.
Les sujets lourds ayant étant évoqués, nous avions décidé de parler de sujet plus joyeux par la suite et nous, nous étions quittés sur le quai de nos trains respectifs avec pour simple réconfort la promesse d'un nouvel entrevu peut-être même si j'arrivais à le convaincre avec un ancien capitaine brun qui ne laisse pas de marbre notre mauvais garnement.
Et avec un peu d'huile de coude et d'amitié sincère, de notre part à Nijimura et moi, les choses avaient fini par changer avec Haizaki que ce soit son comportement conflictuel ou sa coiffure qui fut rapidement sujet à des critiques, il faut dire que Nijimura-sempai a toujours aimé sa belle chevelure blanche. C'est pourquoi après quelques semaines Shogo sonna à ma porte avec une moue gênée demandant de l'aide pour retrouver son ancien style capillaire.
Kise : Mitsu ? Tout va bien ? Tu es pensive.
Oups ! Voilà qu'à trop ressasser le passé, j'ai oublié que nous étions en pause déjeuné. Kise a l'air inquiet.
... : C'est vrai ça, tout va bien ? Cela fait plus d'une semaine que tu n'es pas rentrée chez toi.
Et voilà, tout ce que je ne voulais pas. La bombe est lâchée. A trop réfléchir, Akashi est arrivée et j'ai pas encore d'idée au sujet de comment leur cacher...
Leur cacher ?
Pourquoi le faire ? Je ne fais rien de mal.
Mitsu : Figure-vous que comme monseigneur Akashi ne peut accepter l'idée que mon empathie pour mes joueurs est autre chose qu'un « attachement inutile » et qu'il a menacé de me reprendre ce qui m'a été offert, bien que je sois légalement un employé de cette maison, j'ai trouvé un autre système d'hébergement. On est jamais trop prudent.
Aomine : Connard ! Tu n'avais pas le droit de la menacer de la sorte !
Kise : C'est une qualité qu'à Mitsu de pouvoir se mettre autant à la place des autres ! Elle est un grand soutien !
Kuroko : Akashi-kun, pourquoi fais-tu ça ?
Midorima : J'avoue ne pas saisir l'ampleur de tout ça...
Takao : Mais c'est évident ! C'est comme si je te disais que je trouvais que tu étais inutilement rigoureux ! Ce qui je te l'assure n'est pas vrai ! C'est dénier un aspect de la personnalité d'une personne ! C'est ...
Momoi : Heureusement que Mukkun la loge !
Mitsu : Euh...
Murasakibara : Elle n'est pas chez moi. (Agacé)
Midorima : Ni chez moi, ni chez Takao et visiblement pas chez Momoi.
Kise : Attendez, elle est pas chez moi non plus ! Aominecchi ?
Aomine : Tetsu ?
Kuroko : Pas chez moi non plus.
Mitsu : Mes connaissance ne s'arrête pas à la GM.
Akashi : Et chez qui loges-Tu ? (Jubilant)
Mitsu : (Regardant Atsuchi) Shogo... Haizaki...
Murasakibara se lève d'un coup et s'en va hors de lui. Je mords vivement ma lèvres, comme prise en flagrant délit de tromperie.
Aomine : Tu te fous de ma gueule ? Ce connard a blessé Kise à vie ! Il lui aurait cassé la gueule si j'avais pas été là !
Kise : Aominecchi, tu as... pour moi ? (Ému)
Mitsu : Tu veux dire quand tu l'as cloué au sol d'un coup de poing à la sortie de son match sans essayer de le comprendre ?! Oui. Je parle de ce Haizaki là mais moi, j'ai enfin réussi à le comprendre et à l'aider ! Et il a changé ! Et je suis pas la seule à m'occuper de lui si ça vous intéresse ! On est deux à s'être inquiété ! On est deux à avoir tout fait pour l'aider ! On est deux du collège à avoir un minimum de sympathie pour les autres êtres humains !
Je ne jette un dernier regard leurs visages perdus et je sors prenant bien soin de faire claquer la porte.
Merde...
J'ai encore blessé tout le monde...
si j'ai des problèmes avec tout le monde alors... le problème, c'est moi ?
Merde...
J'arrive plus retenir mes larmes !
Merde ! Merde !
Mitsu : MERDE !! Qu'est-ce que je fous ?!
Soudain deux bras m'entourent. Je ne vois plus rien. Je ne sais même plus où je suis.
... : Chuuuut... Je suis là...
Cette voix, je la connais. Tout va bien. S'il le dit alors pourquoi pas.
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Et voilà un nouveau chapitre !
M'a-t-on déjà vu aussi rapide ?
Je profite un maximum du temps que j'ai avant de ne plus en avoir !
J'espère que ce chapitre vous a plus bien que un peu plus tourner sur la relation entre Mitsu et Haizaki. Cela permet d'amener la suite des événements promis !
N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous avez aimé ou ce qui vous a déplu.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire.