Kilo-drames TOME II

By MohamedLMClt

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La perte est une peste, va-t-elle la surmonter ou s'enfoncer ? More

Partie 1 - « La mort n'arrête pas l'amour. »
Partie 2 - « Comment vivre ? »
Partie 4 - « Une pilule dure à avaler »
Partie 5 - « Se comprendre »
Partie 6 - « Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. »
Partie 7 - « L'amour est sensé nous enrichir »
Partie 8 - « Le temps d'un instant »
Partie 9 - « Boum... Boum... Tachychardie »
Partie 10 - « Parce que tu m'aimes. »
Partie 11 - « L'Amour des maux. »
Partie 12 - « Devenir sa femme »
Partie 13 - « Une rencontre »
Partie 14 - « Les jeunes mariés »
Partie 15 : « Le coeur supplicié »
Partie 16 - « L'ombre brisée »
Partie 17 - « Nid à problème »
Partie 18 : « Son coeur dur s'immole »
Partie 19 - « Le premier amour... »
KILO-DRAMES PARTIES FANTÔMES
KD #3 ALTERNATIVE // Partie 20 // Les souvenirs.
Partie 21 : « Désir ou désillusion »
Partie 22 : « Les battements de son coeur »

Partie 3 - « Un janvier different. »

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By MohamedLMClt

Trois mois sont passés. Nous sommes au moins de janvier. L'hiver s'est ramené dans notre quartier tranquillement sans faire de ravage. Il a déposé bagage et passe sa vie a nous donné du vent glacé. Il n'a pas neigé une seule fois depuis qu'il s'est présenté. Il fait juste froid.

Voilà trois mois que ma vie a changé. Je ne suis plus la même femme : je n'ai plus les mêmes centres d'intérêts, ni la même envie de sortir. Il y a un an j'étais sur un toit à guetter la neige.

Actuellement, ma vie se résume au métro-boulot-dodo. Quand je ne suis pas au travail, je passe la plupart de mon temps avec la mère de Mamadou, ou bien mes parents ou Riad et Serena.

Le point positif est que je ne suis plus recroquevillé sur moi-même. Je m'ouvre aux autres à ma manière... en fait, je les écoute le plus souvent parlé. J'essaie tant bien que mal de ne pas être dans mon coin. J'essaie tant bien que mal de guérir mes absences. C'est dur... mais je me fais violence.

Je ne veux inquiéter personne.

À la maison, l'ambiance est au rendez-vous. Mes parents font tout pour ne pas me laisser redevenir le zombie que j'étais. On mange tous les jours que Dieu fait ensemble. Très souvent, on a la visite de mon frère et ma belle-sœur. Ces deux-là respire la joie de vivre et surtout l'amour. À certains moments, je les envie. J'envie leur bonheur et leur amour. Je me dis que j'aurais peut-être pu vivre ça, moi aussi. Et, quand mon frère se rapproche de moi, je me rappelle qu'il est sur un fauteuil roulant à cause de lui... et là tout s'enchaîne. Les souvenirs reviennent me fracasser le crâne.

Je fais énormément d'efforts pour que personne ne contracte ma tristesse. Je m'efforce de sourire. Je ne veux plus qu'ils s'inquiètent. D'autant plus qu'il en va de la santé de ma mère. Quand j'étais mal, elle l'était également. Je veux pas qu'il lui arrive quelque chose par ma faute donc je me fais violence.

Par contre, quand je suis seule dans ma chambre, je me laisse surprendre par tous Le surplus d'émotions que j'ai enfouis dans la journée. À chaque fois que je pense à lui, mon cœur se comprime d'une manière indescriptible. Dans le processus, vient s'enchaîner les regrets.

Au fil des mois, j'ai tissé un lien avec Assa, sa mère. Je passe souvent la voir. On discute. Elle m'oblige à manger. On fait mêmes les courses ensemble. Elle me change les idées. Et puis, je me suis rendue compte que je fréquentais une guerrière. Une vraie de vraie. Depuis la mort de son fils, elle ne perd pas pied et fait tout pour se reconstruire.

Aujourd'hui, je la considère comme un membre de ma famille. À vrai dire, je la vois comme ma belle-mère. C'est sûrement malsain mais je n'arrive pas à faire autrement... J'achète des choses avant d'arriver chez elle. J'achète des jouets aux enfants. J'ai l'impression que c'est ma manière à moi de me déculpabiliser.

Voilà trois mois que j'ai rejoins l'entreprise de la famille Diagne. Les jours passent et ne se ressemblent pas ; oui je fais les mêmes tâches mais elles deviennent différentes en fonction du client. Et puis avec Erica les journées ont un autre goût. Sa bonne humeur surplombe notre pièce. Il y a aussi Djibril : une boule d'énergie que j'ai constaté très professionnel malgré son côté je m'en foutiste. Il continue à venir en jogging. Et je crois que ça ne changeras jamais. Rares sont les fois où je l'ai vu en costume.

Il continue à nous inviter à manger. Au bout de la troisième fois ça m'a gêné mais il a réussi je ne sais comment à me convaincre.

Je rentre du travail. Comme d'habitude, je prends les transports en commun. Les écouteurs dans les oreilles, une musique triste en fond, je plonge le cœur le premier dans mes pensées. Instinctivement, ma main se porte à mon cou. En ne sentant pas mon collier, la panique me prend aux tripes. Je fouille dans mon sac. Peut-être que je l'ai mise dedans... mais je l'enlève jamais. Même pour prendre une douche, je ne l'enlève pas donc. Je réfléchis. Je me retourne le cerveau dans tous les sens. Où est-ce que je l'ai vu la dernière fois ? Je l'avais au travail, j'en suis sûr...

J'arrive chez moi en panique.

Dans le doute, je commence à le chercher partout. J'ai retourné l'appartement puis la salle de bain.

- Tu cherches quelque chose ma fille ? me demande ma mère.

- Mon collier.

- Quel collier ?

- Celui que j'ai toujours autour du cou ! dis-je en continuant de fouiller dans les tiroirs de la salle de bain.

- Il peut pas être ici, j'ai fais le ménage ce matin, il n'y avait rien. Peut-être dans ta chambre ?

- Je sais pas ! répondis-je avec un semblant de colère.

- Je vais t'aider.

- Pardon Mama, je voulais pas...

- C'est rien. Je regarde au salon peut-être que...

- Non te dérange pas. Je vais chercher dans ma chambre, merci.

- T'es sûr ?

- Oui wAllah.

Elle m'arrête sur le pas de la porte.

- Tu vas le retrouver In sha Allah.

- Oui, je sais. Il doit pas être loin.

Je sourie et lui fait un bisou sur le front. Je rentre dans ma chambre. Je recommence mes recherches quelques secondes mais les nerfs sont plus fort que tout. Je tombe sur mon lit et je commence à pleurer. Je peux pas me permettre de perdre le dernier vrai souvenir que j'ai de lui ! Mes larmes me rappellent à quel point il me manque.

Je me lève avec détermination et reprends mes recherches. Je renifle. Je suis pathétique. Je continue toute la nuit sans succès. J'ai même pas manger. Je finis par m'endormir.

Le matin je me réveille en retard. Ma chambre est en dessus dessous. Je cours dans la salle de bain prendre une douche. En 5 minutes top chrono j'ai fini. Je m'habille rapidement. J'ai même pas le temps de prendre de petit dej'. J'embrasse mes parents et je file. En descendant les escaliers, j'attache mes cheveux du mieux que je peux. Si je rate le prochain bus, je vais définitivement arriver à la bourre dans le métro et je vais finir plus d'une heure en retard ! Jamais depuis que j'ai commencé ce taf, je me suis permise d'arriver en retard.

Dans le bus j'envoie un message à Erica pour la prévenir. Dans le métro, j'arrête pas de scruter l'heure. Il est 10h. J'ai définitivement une heure de retard. J'arrive enfin devant le bâtiment. Je salue tout le monde et cours prendre l'ascenseur pour monter à mon bureau.

Au moment où l'ascenseur allait se fermer, quelqu'un met sa main devant. Abdallah. Je le salue et j'appuie sur le bouton. Mon cœur bat à mille à l'heure. Il a le nez sur son téléphone, il prête même pas attention à mon retard.

Quand j'arrive à mon étage, je prends mes jambes à mon cou. Je m'assois au mon bureau.

- On dirait que t'as couru le marathon.

- Si tu savais !

- Tu t'es pas réveillée je suppose !

- Ouais. J'ai rien compris à ma vie ! Et pour compléter le tout j'étais dans l'ascenseur avec Abdallah.

- Il t'a rien dit ?

- Non hamdullillah !

- Tranquille alors, dit-elle en me souriant.

Je remarque que ça ne sent pas le petit dej'. Tous les vendredi Djibril ramène de quoi manger.

- Il est pas là Djibril ?

- Il est parti hier pour tous le week-end. Un rendez-vous pour le taf.

- Il vit bien lui !

- À qui le dis-tu ? Il est dans le sud le con ! Il revient dimanche normalement.

- Tant mieux au moins on l'entendra pas !

- J'avoue !

On rigole et puis on reprend le travaille.

- Erica ?

- Mmh ?

- T'as pas vu un collier avec un pendentif bleu ?

- Euh non pourquoi ?

- J'ai perdu mon collier mais je sais pas où... et il est important pour moi donc voilà.

- T'as cherché dans le bureau ?

- Non...

- Franchement j'ai rien vu et si la femme de ménage aurait vu quelque chose elle l'aurait laissé à l'accueil.

En voyant sûrement ma tête se décomposer, elle s'est levée et m'a motivé à chercher. La voir investi m'a touché... on se connaît depuis peu et elle est là pour moi.

À vrai dire, depuis que je travaille ici, je n'ai jamais vraiment parlé de moi. Je suis très évasive. Je fuis les questions. Je me protège du mieux que je peux. Erica et Djibril remarquent mes absences mais ne cherchent pas plus à savoir le pourquoi du comment. Ils sont pas dans l'intrusion et c'est ce que j'apprécie chez eux. Sous le ton de la blague, ils essaient de m'extirper de mon état... et ça marche la plupart du temps. Avoir une vie sociable m'aide énormément à ne pas sombrer à nouveau.

Malheureusement, on a pas retrouvé mon collier. Je suis rentrée chez moi bredouille. Ma fin de semaine de travaille s'est bien passée malgré que je passais la plupart de mes soirées à me refaire la dernière fois où j'avais mon collier au cou. J'ai encore et encore fouillé partout. Sans succès.

Dimanche.

- Tu peux aller ouvrir Reha ?

- Oui maman.

Quelqu'un sonne avec insistance à la porte. En ouvrant je tombe sur Yanis. Un petit du quartier. Il doit avoir onze ans.

- Salam y a un monsieur qui te cherche et les jumeaux m'ont dit de venir t'appeler, me débite-t-il rapidement.

- Salam mon grand... attends, qui me cherche ?

- Un monsieur. Je le connais pas. Mais il a une grande voiture... non une grosse voiture trop belle !

- Hein ?... euh... Jessim et Kassim sont avec lui là ?

- Oui.

- Où ?

- Sur le parking à côté du parc.

Je comprends pas trop mais je lui dis de m'attendre pour qu'on y aille ensemble. Je suis en survêtement qui frôle le pyjama ; j'ai la flemme de me changer et je pense qu'il faut que je me dépêche ! Je vais chercher ma grosse doudoune et des baskets. Je préviens ma mère avant de descendre. Je me demande comment les jumeaux peuvent être autant irresponsables ! Certes on est dans la cité mais si c'est un psychopathe ?

- Tu l'as jamais vu ici le monsieur Yanis ? demandai-je en descendant les escaliers.

- Non jamais.

Je m'interroge. Pourquoi un inconnu me cherche ? Et déjà comment il connaît mon prénom ? Toutes les questions possibles et inimaginables fusent. En marchant, je discute avec Yanis. Il me parle de sa rentrée en sixième jusqu'à ce que je n'entende plus sa voix en voyant la personne.

Djibril.

Il donne un billet de 5€ à chaque petit. Ah c'est pour ça qu'ils sont restés les imbéciles ! J'arrive à leur hauteur et leur tire les oreilles.

- Tu me fais mal Reha ! me dit Kassim.

- Depuis quand on parle aux inconnus hein ?

- Mais c'est pas un inconnu s'il te connaît !

- Joue pas au plus malin Jessim ! Tout à l'heure je passe chez votre mère et je vais lui en toucher deux mots.

- Non steuplaît !

Yanis rigole.

- Et toi aussi. Donc arrête de rigoler !

- Cheh ! Disent-ils en chœur.

- Allez rentrez !

Je les libère. Ils prennent leur jambe à leur cou en se jetant la faute les uns sur les autres.

Je lève la tête vers Djibril. Il est adossé à sa voiture et me salut de la main avec un grand sourire. J'observe la voiture... c'est pas celle de d'habitude. Il est venu dans mon quartier en 4x4. Il a pas dû passer inaperçu !

- Parles pas à leurs parents, ils ont été sympa les petits.

- Non. Ils parlent à des inconnus.

- Je suis pas un inconnu.

- Pour moi tu l'es pas mais pour eux si.

- Relax.

- Hum.

- Faut vraiment que t'apprenne à respirer parce qu'à force d'être toujours stressée tu vas exploser. 

Mes yeux se baladent une nouvelle fois vers la voiture.

- T'aimes bien mon bébé ? dit-il en tapant contre la voiture.

- C'est pas ta voiture habituelle.

- Celle que j'ai d'habitude, c'est celle que je prends pour venir au taf et celui-là c'est pour les belles occasions.

- T'as deux voitures ? demandai-je intrigué.

- Bah ouais.

- Tu dis ça comme si c'était logique !

Il rigole.

- Pour moi ça l'est !

- Tu vis bien !

- Je gagne bien ma vie autant en profiter non ?

- Ouais.

- Attends on peut parler d'un truc ?... -il me regarde de haut en bas- C'est quoi cette dégaine Rihanna ?

Je me rends compte que j'ai pas posé la bonne question depuis son arrivée donc j'enchaîne du tac au tac.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Tu réponds à ma question par une question ?

- Non mais je comprends pas.

- Je reviens de mon petit séjour.

- Oui... et ?

- Toujours aimable à ce que je vois.

- Non mais je comprends vraiment pas !

- J'ai compris que tu comprenais pas, me dit-il en souriant. J'ai eu Rica au téléphone et elle m'a demandé si j'avais pas vu ça.

Il me montre mon collier. Mon estomac s'est contracté. Mon cœur a failli tomber. Je lui arrache mon collier des mains.

- Il est de valeur si j'interprète bien ton agressivité.

- Excuse-moi.

- Tranquille.

- Merci !

- J'étais le dernier à partir du taf et je suis passée par ton bureau pour te voler ton ciseau et j'suis tombé dessus.

- C'est toi qui vole les ciseaux ?

- Merde ! - en rigolant - Je me suis vendu !

- On se prenait la tête avec Erica à chercher nos ciseaux partout et en fait c'était toi ! dis-je en essayant de remettre mon collier.

- C'est que des ciseaux relax... attends je t'aide.

Sans que je n'ai le temps de répondre, il s'est mis derrière-moi et a essayé de me le mettre.

- Oh merde, j'avais pas vu, il est cassé, me dit-il.

- ...

- T'inquiète c'est réparable. Je pense que c'est comme ça que tu l'as égaré.

- Merci en tout cas.

- C'est un cadeau de qui ?

- Hein ?

- Le collier vient de qui ? me demande-t-il en revenant s'adosser contre sa voiture et en me rendant le collier.

- Personne ! répondis-je en le rangeant dans ma poche.

Je me suis braquée. Qu'il me pose cette question m'a un peu dérouté.

Il a changé de sujet en deux secondes. Il a enchaîné en me parlant de son petit week-end dans le sud.

- C'était pour le travail on dirait que t'étais là bas en croisière !

- Presque hein ! Dommage que le temps n'était pas trop au rendez-vous. J'avais l'impression d'être ici... juste j'avais pas votre sale air pollué.

- Elle a raison Erica t'es chiant.

- Ah ça y est on est devenus intimes, maintenant tu m'insultes ?

- C'est pas une insulte, c'est la vérité. Tout le monde le dit.

- C'est votre vérité !

- Regarde juste là t'es chiant.

- Bref. C'est donc ici que t'habites ? me demande-t-il en regardant autour de lui.

- Ouais. Ça ressemble pas à ton pavillon de luxe ? dis-je en souriant.

- T'as vraiment pris la confiance toi ! Et pour te répondre, j'ai pas toujours habité dans un pavillon de luxe comme tu dis.

- C'est bon on peut rigoler ! D'ailleurs comment t'as trouvé mon adresse ?

- Ton CV.

- T'es tellement intrusif que j'en oublie que t'es mon boss.

- Je vois ça.

- Entre toi et moi tu te comportes pas comme tel.

- Je devrais je crois.

- Ouais bah t...

- Je rêve ou ils sont en train de s'embrouiller les deux là bas ? Faut aller séparer ou bien ?

Il me montre du regard une voiture garée à quelques mètres de nous. Je reconnais le couple : Léna et Serpent. Je ne sais pas la raison pour laquelle ils se prennent la tête mais ça s'apaise très vite parce que Serpent la prend dans ses bras. Mon cœur s'est comprimé en deux secondes. Il lui caresse les cheveux d'une manière...

- Bon je vais rentrer.

- Déjà ?

- On se voit demain je sais pas si t'es au courant.

- Attends ! Y a une mosquée ici ?

- Oui pourquoi ?

- C'est l'heure. Donc est-ce que t'aurais l'amabilité de m'accompagner avant de rentrer ?

- T'accompagner ?

- Bah ouais. On va à la mosquée.

- Je peux pas prier, répondis-je.

- Bah tu me montres l'endroit.

- Euh...

- Tu peux pas dire non à ça. Je t'ai pas demandé la lune.

- On y va.

- Monte.

- Hein ?

- Tu crois vraiment que je vais marcher ? Et puis ça va te faire du bien de bouger même si c'est pour deux secondes.

- T'es vraiment chiant.

Je monte côté passager. Je joue au GPS pendant cinq minutes. Arrivé devant la mosquée, il me regarde et me sourit. Le genre de sourire qui veut dire « c'est pas fini » !

- Tu peux la conduire.

- Quoi ?

- Vu que tout à l'heure tu lui as fais de l'œil, je te laisse les clefs et tu la conduis.

- T'es malade.

- Tranquille ! Tu fais le tour.

- T'as confiance en moi ?

- Non mais je suis ton boss, s'il lui arrive malheur, ton salaire va me servir à repayer la casse.

- ...

- Je rigole ! Détends-toi un peu. En tout cas Rihanna, t'as intérêt à faire un tour avec. On se refuse pas à mon bébé.

- C'est un ordre ?

- Prends-le comme tu veux. J'veux que tu te changes les idées et ça me dérange pas que tu le fasses avec mon bébé.

- Va prier c'est mieux.

Il sort de la voiture en me lançant les clefs. Il sait pas que ça fait un moment que j'ai pas conduis, je risque de tuer son bébé. Quand il se retourne, je décide de m'exécuter. Il a vraiment un pouvoir de persuasion incroyable.

Je pense que c'est son côté espiègle qui donne envie de faire ce qu'il demande.

Je m'installe correctement et mets la clef sur le contact. Je souris. Je débraye et passe la première. Bon bah c'est parti ! Je fais le tour du quartier en roulant à l'allure d'une mamie. Plus sérieusement, je ne dépasse pas la limite autorisée par peur de faire n'importe quoi ! Je passe devant ma cité. J'ai tous les regards sur moi. Qu'est-ce qu'on va dire sur moi après m'avoir vu dans cette voiture ? J'y ai pas pensé !

Arrivée au parking de tout à l'heure, je fais demi-tour. En le faisant, j'aperçois une silhouette et je freine sec. J'ai cru mourir ! J'ai failli écraser quelqu'un à la fin de mon demi-tour.

Quand je me remets de mes émotions, je me rends compte que c'est Junayd. On se regarde pendant un moment. Quand je le vois, j'ai tout un tas d'émotion qui se manifeste. Il avance comme pour partir mais je vois ses lèvres lâchaient un « putain ! », il se recule et donne un coup contre le capot. En une fraction de seconde, son corps s'est retrouvé côté passager.

La neige s'est décidée à me surprendre à ce moment-là.

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