Peut-on remonter le temps avec la magie ? La réponse est non. Si cela avait été le cas, je serais revenue au moment précis où mes parents ont eu la stupide idée de se prendre pour les espions qu'ils ne sont pas. Refermant les yeux, j'espère ainsi – comme l'enfant que je ne suis plus depuis bien longtemps – repousser l'échéance. Mais, cela m'est d'autant plus utile que mon incapacité à remonter le temps. Alors, je repousse ma couverture et m'installe contre la tête de lit.
Mes parents partent aujourd'hui pour leur mission d'espionnage. Conscient des risques qu'ils encourent, je n'ai pas envie qu'ils partent. Mais ils ont fait leur choix. Impuissant face à cela, je ne peux que les laisser faire. Mais cela ne veut pas dire que je vais les laisser partir sans rien qui puisse atténuer mon anxiété à ce sujet. Et le seul moyen, est que je sache en permanence comment ils vont et où ils sont.
Comment faire...et surtout sans qu'ils le sachent ? Créer une balise de géolocalisation magique. Pour se faire il me faut une photo récente de nous trois, une bougie et une carte vierge. Contrairement à la carte de la ville que j'ai ensorcelée, celle-ci couvrira un espace beaucoup plus vaste. Je pourrais ainsi savoir en temps réel ou ils se trouve à chaque étape de leur mission.
M'entaillant la main – et cette fois sans Keith pour me soigner – je presse mes doigts contre ma paume et laisse tomber quelques goûte de mon sang sur mes trois ingrédients. Notre lien de parenté se représentant dans mon sang, couplé à la photo de nous trois servira de lien ou plus précisément de signal à suivre.
D'un claquement de doigt, je mets le feu à notre photo, les cendres se mêlant à mon sang sur la bougie et la carte. Tout en fermant les yeux, je puise en moi toutes les émotions que m'ont un jour fait ressentir mes parents. Que ce soit de la colère, de la tristesse ou encore de l'amour, je les canalise toutes et les diffusent de façon à ce qu'elles imprègnent la bougie et la moindre fibre de la carte. Le léger courant électrique dans mes doigts m'indique que ma balise est prête à l'emploi. La cire de cette bougie tracera leur route, et une fois que je l'aurais allumée, temps que sa flamme brûlera, j'aurais la certitude que mes parents sont encore « en vie ».
Le soleil est à peine levé, lorsque je me décide enfin à sortir de ma chambre. En descendant au salon, je trouve mes parents sur la terrasse. Ils semblent si sereins, comme s'ils s'apprêtent à partir en vacances dans un pays exotique.
Hier, ils ont eu droit à leur dernier briefing au manoir. Encore légèrement en rogne, j'y ai quand même assisté. Rakel m'a assuré qu'ils étaient prêts. Que leur mission ne nécessite pas ses innombrable siècles d'expérience.
- Cesse de te faire du mouron pour nous, fils.
Ils vont se jeter la tête la première dans la tanière d'une vampire sanguinaire, mais je ne dois pas m'en faire ?
- Facile à dire...ce n'est pas vous qui devez me laisser partir pour une mission suicide !
- Ais confiance en nous, mon lapin. De par notre récent passé de vampire illégaux, nous savons très bien comment vivre dans ce monde. Nous reprendrons très vite nos repères, ne t'inquiète pas.
Encore une fois, plus facile à dire qu'a faire. M'entraînant avec elle au salon, maman nous fait asseoir sur le canapé. Mes yeux parcourant les photos éparpiller sur la table basse, j'évite son regard.
- Tu es un fils incroyable Lincoln. Nous n'aurions pas pu être plus fière de toi. Malgré le poids des responsabilités liés à ton statut, tu garde la tête haute et ne te plain pas...ou du moins plus, sourit-elle. Nous savons que notre précédant départ t'a fait beaucoup de peine. C'est pour cette raison que nous avons souhaitez t'avoir pour nous seuls ce matin. Ce n'est qu'un au revoir. Nous reviendrons...nous avons manquer trop de choses durant notre folle cavale...nous en manquerons d'autres, durant cette mission. Mais nous savons que c'est pour la bonne cause.
- La bonne cause ? Celle de qui ?
Impossible pour eux, ou n'importe qui, de ne pas s'être rendu compte de notre prise de bec à Keith et moi. Je ne lui ai pas ouvert l'accès à mon esprit depuis la dernière fois. Et les fois ou nous nous voyons, je n'ai pas pu être plus froid à son encontre. Il a bien essayé de m'amadouer – j'appuie bien sur le mot amadouer – en faisant venir Rakel chez moi, me faire l'honneur de partager ses précieuses informations, ainsi que d'autre me concernant si on veut. Sentant surement le vent tourné, Rubens a mis les voiles. Les espions de Rakel, disséminés sur tout le globe n'ont pas pu mettre la main sur lui. Donc, nous soupçonnons qu'il a posé ses valises le seul endroit ou Rakel n'a pas d'yeux ni d'oreille, du moins pour l'instant.
- L'amour n'est pas parfait, mon lapin. A coup sur tu as pour Keith des secrets qui ne te semble pas en être...mais qui le sont. Malgré l'intensité des sentiments que vous avez l'un pour l'autre, il y a une ombre au-dessus de vous. Cette ombre, est un mélange de vos doutes et insécurité vis-à-vis de l'autre. Comme toi tu penses devoir faire ta place entre Keith et sa dévotion pour son peuple. Lui, il doit en faire de même avec l'amour que tu diffuse autour de toi. De la place que tu accorde à tout ce monde qui constitue ta famille. Il doit concurrencer la place de Corey dans ton cœur. Parce que pour Corey, il est évident pour nous tous que tu braverais les flammes de l'enfer. Ce n'est pas le même amour, mais il a assurément la même intensité.
Corey et Keith...les deux parties de mon cœur.
- Je comprends les raisons qui l'ont poussé à ne pas te le dire. Tu t'es lancé à la recherche d'Ethel pour guérir Corey. Quand cela le touche de près ou de loin, tu es sur le pied de guerre. Pour Keith il en est de même pour toi. Tu nous sérines depuis un bout de temps avec notre décision inconsidérée d'aller sur cette île. Mais tu le sais aussi bien que nous, que tu y serais aller afin de découvrir les secrets qui s'y cachent. Et juste pour ça, je suis bien content que Keith ait gardé cela pour lui. Parle lui, et ne lui en veux pas trop à cause de ses secrets par omission, parce que tu en as toi aussi.
Le regard qu'elle me lance me fait comprendre que ce n'est pas seulement une parole dite comme ça. Moi avoir des secrets par omission ? Peut-être bien. L'un d'eux pouvant être la soirée que j'ai passé avec Jensen dans les souterrains clandestin. Baissant la tête, je me flagelle de mon hypocrisie flagrante.
- J'avoue y avoir mis un peu de mauvaise foi.
- C'est un bon début, m'accorde-t-elle une main sur ma joue. Ces derniers jours vous ont autant fait souffrir l'un que l'autre. Je veux partir en ayant la certitude de te savoir heureux, mon lapin. Et malgré le fait que vous devez encore trouvez vos marques l'un avec l'autre, je sais que Keith en est capable...à condition que tu le laisse faire. Alors promet moi de mettre fin à tout cela.
- Je te le promets, maman.
- Je lui ai fait comprendre, que lui confions notre joyau, et qu'il n'a pas intérêt à merder ! Intervient mon père une main sur l'épaule de maman.
- Papa, tu te rends compte que Keith est votre Roi, et qu'il est beaucoup plus vieux que toi ? Je ne crois pas que toute ta maîtrise aux arts de combat fasse l'affaire contre lui.
- Peut-être pas, mais je lui botterais le cul s'il te fait souffrir...c'est compris ?
Les yeux humides, je hoche la tête. Et très vite, au bout de pas assez longue embrassade, la porte de mon appartement se referme sur mes parents. Je reste un moment à fixer la couleur jaune de la porte d'entrée. La première fois que je l'ai vu, elle m'a amusée...mais aujourd'hui, c'est tout le contraire.
Je me détourne de la porte et monte à l'étage. Dépassant ma chambre, j'entre dans celle de Corey encore endormi du fait de l'heure très matinale. Je me glisse dans son lit, et au bout d'une minute il se tourne et me prend dans ses bras. Alourdit par le sommeil, ses paupières peinent à s'ouvrir.
- Ils sont partit ?
Je hoche la tête contre son torse.
- Tout va bien se passer.
- Tout va bien se passer, je répète en fermant les yeux.
Callant ma respiration sur les battements régulier du cœur de Corey, je laisse mon esprit s'engourdir afin qu'il s'ouvre de nouveau. Cela a pour effet d'alléger la tension que je ressens depuis quelques jours. Je ne pensais pas pouvoir éprouver le manque de ne pas le sentir frôler mon esprit. Presque timidement, je le sens tenter une approche. Comme si, depuis ce jour, il n'a cessé d'essayer, espérant retrouver la connexion.
- Il parait que mon père t'a fait la leçon.
- Il était très effrayant.
- Vraiment ? Toi le grand Roi des vampires a été impressionné par mon père ?
- Il n'était pas question de roi et de sujet. Mais simplement de deux hommes qui ont à cœur ton bonheur.
- Mon bonheur. Keith, je...
- Je suis désolé Lincoln. Je ne t'ai pas caché ces informations pour les raisons que tu crois.
- Je sais. J'ai été aveuglé par ce secret, mais aussi parce que ça touche Corey.
- Je préfère être honnête avec toi et te dire que je ne me sens pas tout à fait à l'aise avec votre amitié.
- Ça, je l'ai bien compris. Mais tu dois comprendre que Corey est mon frère, il n'a jamais été autre chose. Toi, tu es cette autre chose.
- Mais tu es dans ses bras à lui, et non dans les miens.
- Keith, cela te mènera nulle part d'être jaloux de Corey. Et si tu n'es pas capable d'avoir confiance en mes sentiments pour toi, nous non plus nous n'irons nulle part. J'ai agi bêtement ces derniers jours. J'aurais dû nous laisser une chance de discuter, et je le regrette sincèrement. Je ne veux plus ressentir cette impression de manquer d'air lorsque je ne te vois pas. Lorsque je ne te sens plus dans ma tête. Je suis désolé.
- Je peux être chez toi en moins de temps qu'il te faudra pour descendre m'ouvrir.
- Tu n'aura qu'a me rejoindre dans ma chambre, je n'ai pas verrouillé la porte d'entrée.
Faisant attention pour ne pas troubler de nouveau le sommeil de Corey, j'écarte délicatement ses bras.
- Merci, je souffle en lui embrassant le front.
Il marmonne une phrase inintelligible avant de sombrer complément dans le pays des songes.
Je m'étais habitué à l'effervescence de la maison. Quand nous étions tous réunis, le calme ne planait entre ces murs uniquement que lorsque dormions. Allumant ma bougie, j'entend les pas de Keith dans l'escalier. Il a été très rapide. Il pousse la porte au moment ou je laisse tomber mon t-shirt sur le sol. L'intensité de son regard me percute de plein fouet. Mon corps sentant le sien à proximité se tend d'impatience.
Son regard se braquant sur le bandage dans ma main, j'ai à peine cligné des yeux qu'il est devant moi, ma main dans le sienne. Sentant la question au quelle je n'ai pas envie de répondre pour le moment, je secoue la tête. Il l'accepte, mais me colle son poignet sur les lèvres afin que je m'abreuve de son sang. Comme à chaque fois, ma plaie se referme automatiquement. Je peux le constater lorsqu'il m'enlève le bandage et embrasse ma paume. Un frisson me traverse des pieds à la tête.
Me débarrassant de mon pantalon de pyjama, je me glisse dans mon lit, l'invitant du regard à me rejoindre.
M'attirant dans ses bras, nos deux corps s'emboîtant pour n'en former qu'un, Keith m'embrasse la tempe. Ses bras formant un cocon autour de nous, je me laisse aller contre son torse, désireux de me fondre en lui. Il m'a manqué.
- Cet insécurité que tu ressens vis-à-vis de Corey, est la raison pour laquelle tu n'as pas encore statué sur sa demande de devenir vampire ?
- En quelque sorte. Il y aussi le fait qu'en ne lui donnant pas ce qu'il veut, je le punis de t'avoir fait de la peine.
- Nous avons dépasser cela, tu devrais en faire de même.
- Tu souhaite que je le lui accorde ?
Je me retourne de façon à plonger mon regard dans le sien.
- Ce jour-là, lors de son audience, j'ai dit tout ce j'avais à en dire. La décision te revient, Keith.
- Très bien. J'ai une dernière question.
- Pour moi ?
- Oui, pour toi. Après ça, je range le vampire jaloux au placard...
- Et tu le ferme à double tour ? Je le taquine.
- Tout ce que tu voudras, m'accorde-t-il en m'embrassant chastement.
- Quel est ta question ?
- Tu m'as dit que Corey n'a jamais été plus qu'un frère pour toi...as-tu un jour voulus qu'il ne soit pas se frère que tu n'as jamais eu, mais autre chose ?
En sondant son regard, je peux voir à quel point ma relation avec Corey l'incommode. Lui le grand Roi des vampires, se sent démuni face à mes sentiments fraternels vis à vis de Corey.
- Quand j'ai compris que je ne m'émouvrais jamais devant « une belle paire de seins », j'ai eu peur pour ma relation avec Corey. Contrairement à tout nos potes, j'était excité par les hommes, et il m'arrivait assez souvent de dormir avec l'un d'entre eux presque nu – selon le point de vu de certain – dans le même lit. J'ai d'abord mis de la distance entre nous. Je n'avais pas de sentiment pour lui, mais je ne voulais pas qu'il croit le contraire, lorsqu'il saurait. Alors, j'avais pris l'habitude de fermer la porte de ma chambre à clef le soir, pour qu'il ne vienne pas me rejoindre dans mon lit. D'enfiler un t-shirt lorsque mon père nous entraînait. De m'écarter systématiquement lorsque nous étions « trop proche » l'un de l'autre. Mais un jours Corey en a eu marre et m'a plaqué contre un mur en plein dans le couloir de notre lycée. Des gars – des cons comme en trouve partout – ont fait la seule blague dans leur répertoire, et ils nous ont étiquetés « gay». J'ai eu de la peine pour Corey. Mais il s'en foutait. Il m'a pris par la main, et nous avons traversés le couloir ainsi, sous les railleries, les regards ou ont pouvait y trouver du dégoût, ou de l'encouragement. A l'abris de tous, il m'a supplié de lui dire ce qui n'allais pas. S'il avait fait quelque chose qui m'a fait de la peine. Mon regard dans le sien, je lui ai fait mon coming-out. Je pensais que lui, l'hétéro de première catégorie avec une liste de conquête qui en ferais pâlir de jalousie plus d'un, aurait eu un mouvement de recul. Mais ça a été tout autre. Prit d'un fou rire, il a posé sa tête sur mon épaule et m'a soufflé une fois calme, qu'il serait honoré d'être mon premier. Les yeux écarquillés, j'ai eu un léger bug, avant de comprendre qu'il se foutait de moi. J'était son frère et il s'en foutait royalement du sexe de la personne dont j'étais susceptible de tomber amoureux. Donc pour répondre à ta question, non, je n'ai jamais voulu que Corey soit plus que le frère qu'il est pour moi.
- Très bien, j'annoncerais aujourd'hui même à ton frère que j'accède à sa demande.
Keith et moi sommes resté allongé ainsi toute la matinée. Égoïstement, je ne lui ai pas demandé s'il avait à faire au manoir. S'il n'y avait pas une réunion, une audience qui nécessite sa présence. Non, j'ai préféré profiter de ce temps ou nous pouvions avoir l'illusion d'être un couple tout à fait banal, qui profite du moment calme après une dispute.
***
J'ai bien cru que cette seconde réunion du conseil équitable n'allait jamais avoir lieu. Mais ma détermination ayant payée, nous voilà à nouveau presque tous – Keith, retenue par une audience traînant en longueur, manque à l'appel – réunis autour de cette même table. Taylor et moi avons finit de mettre en forme notre contre-attaque. Et même si cela peut s'avérer être un effort colossal, elle arrive à ignorer les sournois regards de Damien.
Je lui fais un sourire qu'elle me rend. Jamais je n'aurais cru lors de notre première rencontre, que Taylor et moi serions aujourd'hui amis. Il lui arrive de passer à la maison, prétextant vouloir parler du conseil équitable, et finir avec nous – lorsque Corey et Shalia nous rejoignent – sur la terrasse à boire quelques bières. Le passé de sorcière de Shalia, la rendant plus à l'aise dans leurs échanges. Et c'est ce même passé qui nous unies parfois tard le soir lorsque Shalia nous compte ses années « d'apprentie sorcière ».
Lors de l'une de ces soirées, j'ai eu l'idée folle de faire une soirée cinéma sur le thème de la magie. L'incontournable à bien évidement été la célèbre saga de J.K Rowling. Taylor et moi, nous amusant à faire léviter, un coussin pour ma part, et une poignée de pop-corn pour Taylor, en articulant comme Hermione le fait si bien « LeviOsa » et non « LeviosAA ». Durant ces moments ou il n'est question que de rire et gentille chamaillerie, je ne pense pas à mes parents. Tous, s'employant à me changer les idées. Et ils y arrivent, les moments où j'y pense, est lorsque je fixe la haute flamme de ma bougie, un sourire aux lèvres.
L'arrivée de Keith monopolise tout de suite mon attention. Ne pouvant s'empêcher de me toucher, il fait glisser sa main le long de mon bras, en s'assaillant.
- Veuillez m'excuser pour ce léger contre-temps...
- Maintenant que tout le monde est là, pouvons-nous enfin commencé ? S'impatiente Andreï.
Keith se cale dans sa chaise, et me lance un regard d'encouragement. J'expire un bon coup, et fait glisser à chacun un petit feuillet de ma composition. Damien le récupère du bout des doigts, et le feuillette comme s'il s'agissait d'une revue promouvant une secte.
- Dans ce livret, vous y trouvez les principaux problèmes sur lesquels nous devrons nous axer.
- Le premier sur la liste étant le don de sang, met en évidence Damien.
- Oui c'est bien cela. En consultant l'analyse sur la page suivante, vous constaterez que les réserves actuelles de sang, peuvent très bien contenter une population de vampire de la taille de la capitale. De plus, certains humains, bien plus nombreux que ceux qui désire l'arrêt complet de ces « dons », sont prêts à le faire de leur propre chef. Cela reste une source de sang non négligeable !
- Cela ne passera jamais le conseil royal, avance avec aplomb Damien.
- J'ai donné mon approbation, dit simplement Keith.
Malgré la crispation des ses épaules, Damien ne se risque pas à le contredire. Il repousse le livret et me jette un regard dans lequel je peux lire tout le ressentiment qu'il éprouve à mon égard. Soutenant son regard, je lui retourne l'un de ses nombreux sourires narquois.
- Lors de la précédente réunion, je reprends, j'avais soumis l'idée d'une avancée médical aidé par le sang des vampires. Ce sang possède des capacités régénératrices qui peuvent être d'une grande aide lors de situation critique. Mettez-vous juste dans le contexte. Un accident de la route, la victime dans un état grave ne risque pas de tenir jusqu'à l'arrivé des secours. Une gorgée de sang de vampire, et le drame est évité. Qui sait ce que la magie, allié à tout cela peut faire. Nous avons en notre procession de quoi révolution le monde médical. Changer la qualité de vie de tous. Pourquoi s'en priver ?
Tous sont étonnamment silencieux, alors je poursuis avec le troisième point.
- La magie. Elle est innée, mais comme toute compétence, elle se cultive. Mais dans les conditions de vie actuelle, l'apprentissage est compliqué. Donc, ce que nous proposons, c'est d'ajouter au programme scolaire le pratique de la magie.
- C'est complètement insensé ! S'emporte Damien.
- En quoi ? Je l'interroge. A la fac, j'ai pu assister au cours d'un historien vampire. Dans plusieurs établissements universitaires, j'ai pu recenser un grand nombre d'enseignant de la caste vampire. Alors pourquoi, des sorciers enseignant la magie, serait insensé ?
Comme s'il s'agissait d'uniquement un match entre nous deux, personne autour de la table n'intervient. Pas même Taylor qui s'est donné un mal fou pour convaincre nos potentiels professeurs.
- Ce que nous visons, est un mode de vie à part égale ! Chacun va devoir apprendre à composer avec les autres. Nous devons être une nation et non un groupe d'individu. Je ne suis pas la voix de l'autorité. Je ne considère pas avoir toutes les réponses...vous avez chacun le droit à la parole.
- C'est sûr que nous n'allons pas changer le monde en seulement deux rencontres, dit Andreï. Mais, tes propositions tiennent la route...nous sommes partant.
Je souris et nous – Damien mis à part – conjuguons nos idées afin de mettre en place un plan d'action pouvant ravir tout le monde.
Contrairement à la précédente réunion, avec celle-là nous faisons est une avancé majeur. Lorsque nous clôturons la rencontre, j'ai la certitude que nous sommes sur la bonne voie.
✯✯ Chapitre en attente de correction ✯ ✯