Pansy et Blaise finirent par partir dîner. Amber ne sortit que lorsque Pomfresh lui dit qu'elle allait éteindre les lumières. N'ayant aucune envie de manger elle revint directement dans la tour Gryffondor. Hermione, Ron et surtout Harry n'étaient pas encore partis se coucher. Hermione se leva en voyant qu'elle se dirigeait vers Harry.
Amber : Je te passe ma baguette si tu veux, mais franchement si j'avais vraiment envie de l'étrangler j'en aurais pas besoin. Je veux juste savoir où tu as trouvé cette formule Harry.
Harry : Dans le livre du Prince de Sang-Mêlé.
Elle leva un sourcil.
Amber : Où est le livre ?
Harry : Je l'ai caché dans la salle sur Demande. Rogue est entré dans ma tête et il savait que je l'avais trouvé là-dedans. J'ai pas voulu qu'il le prenne donc je l'ai caché.
Amber : Parfait. Et j'espère bien que tu ne tenteras jamais de le reprendre. C'était peut-être un génie des potions mais je pense surtout que c'était un Mangemort à présent.
Harry : Je ne pense pas. Il a juste noté ça pour lui-même. C'est pas comme s'il avait marqué « Essayez donc ça, c'est très efficace ! ».
Amber : Je m'en fous Harry. La seule fois de ma vie où j'ai entendu ce sort c'est quand je me le suis pris. Parfois j'en fais encore des cauchemars. Et te voir toi l'utiliser et voir Drago en train de se vider de son sang... Ça me fait assez de cauchemars pour toute une vie.
Harry baissa la tête et n'ajouta rien.
Amber : Bon, je suis pas du genre à remuer le couteau dans la plaie mais je suis curieuse : t'as eu quoi comme punition ?
Harry : C'est des retenues avec Rogue tous les samedis à dix heures jusqu'à la fin de l'année.
Amber : Ah ouais dur quand même. Attends... ça veut dire que tu joueras pas le match ?!
Harry : C'est exact, alors si tu...
Amber : Non.
Harry : Alors Ginny prendra mon poste et Dean remplacera Ginny. C'est pas grave.
Ron : A part que toute l'équipe et toute notre maison va t'en vouloir.
Harry haussa les épaules. Il y était résigné.
Samedi donc, le match de Quidditch se déroula sans Harry. Après un match des plus stressants Ginny parvint finalement à attraper le vif d'or de tel sorte que leur équipe gagna avec trois cents points d'écart. Ils avaient donc gagné la coupe et fêtèrent leur victoire dans la salle commune. La star de la soirée était Ginny. Dès que Harry revint de sa retenue Ron courut lui annoncer qu'ils avaient gagné. Ginny aussi courut vers lui. Un silence s'installa soudain lorsqu'ils s'embrassèrent devant les cinquante personnes présentes. Hermione était toute sourire mais elle regarda tout du même du côté d'Amber. Celle-ci souriait aussi elle fut donc heureuse que ce qu'elle lui avait dit était bien vraie. Mais malgré qu'Amber était extrêmement heureuse pour son ami, elle n'en ressentait pas moins une petite gêne en les voyant ainsi, mais c'était normal après tout, elle n'avait jamais vu Harry embrasser une fille. Enfin, elle espérait que c'était pour ça qu'elle était gênée...
On aurait dit que Harry et Ginny étaient faits l'un pour l'autre depuis le début. Ils rigolaient ensemble et faisaient souvent des promenades à l'extérieur du château.
La situation d'Amber avec Justin s'étaient légèrement arrangés grâce à ce nouveau couple. Il était à présent enclin à penser que c'était vraiment un « accident », malgré tout ils ne se remirent pas ensemble et c'était mieux ainsi pour tout le monde. On pouvait dire qu'ils étaient redevenus amis.
Un jour Hermione crut avoir trouvé l'identité du Prince de Sang-Mêlé. En effet, dans une vieille édition de La Gazette trouvée à la bibliothèque il était fait mention d'une certaine Eileen Prince qui était capitaine de l'équipe de Bavboules de Poudlard. Mais Harry était sûr en son for intérieur qu'il s'agissait d'un homme. Hermione n'était pas très heureuse de son obstination.
Hermione : La vérité, c'est que pour toi, une fille ne pourrait pas être aussi intelligente.
Harry : Tu crois vraiment qu'après t'avoir fréquentée toi et Amber pendant cinq ans, je pourrais encore penser que les filles ne sont pas intelligentes ? C'est simplement la façon dont il écrit qui me fait dire ça. Je sais que le Prince était un garçon, je le vois bien.
Amber : Pour une fois je suis d'accord avec Harry. Je connais un garçon, je ne me rappelle plus lequel, qui écrit avec cette même écriture de pattes de mouches.
Harry : Voilà, cette fille n'a rien à voir dans l'histoire. Et d'abord, tu l'as trouvée où, cette coupure ?
Hermione : À la bibliothèque. Il y a toute une collection d'anciens numéros de La Gazette, là-bas. Je vais essayer d'en savoir plus sur cette Eileen Prince, si je peux.
Harry : Amuse-toi bien.
Hermione : Compte sur moi. Et la première chose que je vais faire c'est consulter les listes des anciens élèves qui ont eu des prix en potions !
Et elle partit.
Amber : Elle aurait pu me demander j'en connais pas mal vu que j'ai cherché là dedans en premier. Mais bon, si ça lui fait plaisir de chercher je vais pas la couper dans son élan.
Quelques minutes plus tard Jimmy Peakes vint apporter un mot à Harry.
Harry : Merci, Jimmy... Hé, c'est de Dumbledore ! Il veut que j'aille dans son bureau le plus vite possible !
Il échangea un regard avec Ron et Amber.
Ron : Tu crois que... Il aurait trouvé...
Harry : Le mieux, c'est d'aller voir, non ?
Il se leva d'un bond et il partit. Amber grogna de mécontentement. Elle était toujours fâchée contre son père de la mettre continuellement sur la touche. Ron ne dit rien pour ne pas qu'elle s'énerve. Harry revint dix minutes plus tard, Hermione était déjà revenue aussi.
Harry : Je n'ai pas beaucoup de temps. Dumbledore pense que je suis venu chercher ma cape d'invisibilité. Écoutez...
Il leur expliqua qu'en passant devant la salle sur Demande il avait croisé le professeur Trelawney qui avait tenté d'entrer dans la salle mais elle était aussitôt ressortie en entendant des hurlements de joie. Harry était sûr qu'ils provenaient de Drago, il avait sûrement réussi à réparer l'objet qu'il était venu chercher chez Barjow et Beurk. Mais il apprit aussi de la part de Trelawney que c'était Rogue qui avait entendu la prophétie et qui l'avait rapportée à Voldemort. C'était donc de sa faute si ses parents étaient morts. Il leur raconta ensuite en quelques mots où il allait et pourquoi, sans tenir compte des exclamations horrifiées d'Hermione ni des questions précipitées de Ron.
Harry : Vous comprenez ce que ça signifie ? Dumbledore ne sera pas là cette nuit, donc Malefoy aura à nouveau le champ libre pour agir. Non, écoutez- moi ! Je sais que c'était Malefoy qui poussait des cris de joie dans la Salle sur Demande. Tiens (il fourra la carte du Maraudeur dans la main d'Hermione), il faut le surveiller et surveiller Rogue, aussi. Prenez avec vous tous les membres de l'A.D. que vous pourrez rassembler. Hermione, tes faux Gallions qui servaient à se donner rendez-vous doivent toujours marcher, non ? Dumbledore dit qu'il a pris des mesures de protection supplémentaires mais si Rogue est dans le coup, il les connaît et sait comment les déjouer — seulement, il ne s'attendra pas à ce que vous soyez tous en alerte.
Hermione était terrifiée.
Hermione : Harry...
Harry : Je n'ai pas le temps de discuter. Prends aussi ça.
Il mit une chaussette dans la main d'Amber. Elle sentit à travers la forme du flacon de Felix Felicis.
Amber : Le Felix Felicis ? Mais pourquoi ?
Harry : Vous vous le partagerez, donnez-en aussi à Ginny. Dites-lui au revoir de ma part. Il faut que j'y aille, maintenant, Dumbledore m'attend...
Hermione : Non ! Nous n'en voulons pas, garde-le, qui sait ce que tu devras affronter ?
Harry : Je n'ai rien à craindre, je serai avec Dumbledore. Je veux être sûr que ça se passe bien pour vous... Ne fais pas cette tête-là, Hermione. À plus tard...
Il partit en courant. Les trois amis se regardèrent.
Amber : Je veux bien pour Drago... Mais pour Rogue ? Je mettrai ma vie entre ses mains ! Je lui fais autant confiance qu'à mon père ! Il n'a entendu que la première partie de la prophétie, et je suis sûre que s'il avait su de qui elle parlait il n'aurait rien dit à Voldemort ! Il s'est repenti ! Il a rejoint l'Ordre après ça !
Ron : C'est pas le moment de discuter de ça. Harry est un peu parano sur les bords c'est vrai, mais il n'a jamais été aussi sérieux que ça. On doit faire ce qu'il a dit. Hermione, tu t'occupes des pièces ?
Hermione : Je leur dis de se retrouver devant le portrait de la Grosse Dame d'ici trente minutes.
Ron : Parfait. Amber tu peux aller chercher Ginny ?
Elle hocha la tête, monta dans son dortoir et la réveilla discrètement. En bas ils lui expliquèrent la situation et ensuite ils burent tous le reste de la potion.
Bien que le couvre-feu était en vigueur ils attendirent devant le portrait de la Grosse Dame. A l'heure indiquée seuls Neville et Luna avaient répondu à l'appel. Ils décidèrent de faire deux équipes. Ginny, Ron et Neville allaient attendre devant la salle sur Demande tandis que le reste des filles allaient surveiller la porte du bureau de Rogue.
Hermione, Luna et Amber surveillaient donc la porte de Rogue. Cela faisait une heure qu'elles étaient devant la porte.
Amber : Je vais voir comment ça se passe en haut.
Hermione : T'es sûre ?
Amber : Mais oui, je reviens dans dix minutes.
Elle remonta donc les escaliers du cachot puis les sept étages. Elle y était presque arrivée quand elle entendit des cris de surprise. Elle regarda du côté du couloir du septième étage et vit qu'il était plongé dans la poudre d'Obscurité du Pérou. Elle sortit sa baguette. Grand bien lui en prit.
Devant elle surgirent de l'obscurité Drago accompagné de cinq Mangemorts, dont Alecto et Amycus. Elle ne chercha même pas à comprendre, elle se jeta la tête la première dans la pièce la plus proche, esquivant au passage tous les sortilèges de mort.
Alecto : Continuez ! J'ai un compte à régler avec cette gamine !
Amycus : Ne fais pas l'idiote ! On a plus important que ça à faire !
Alecto : J'en ai pour deux secondes.
Elle ouvrit la porte mais en fut projetée à l'opposée à peine lorsqu'elle fut grande ouverte. Cette fois-ci Amber ne s'était pas laissée faire comme un petit lapin. Elle referma une nouvelle fois la porte. Elle entendit alors une voix qui ressemblait plus à un aboiement. Elle ne le savait pas mais il s'agissait de Fenrir Greyback, le loup-garou.
Greyback : Laissons-la, on a autre chose à faire.
Amycus : Viens Alecto, tu auras ta revanche plus tard.
Ils partirent et Amber attendit trente secondes avant de sortir de la salle. Elle ne savait pas où ils étaient censés aller mais en tout cas elle devait retrouver ses amis et les en empêcher. Mais au lieu de trouver ses amis elle tomba sur Lupin et Tonks.
Amber : Il y a cinq Mangemorts à Poudlard !
Comme par miracle ses amis apparurent de la poudre d'Obscurité.
Ron : Drago les guide ! Il a la Main de la Gloire !
Amber : Il y a Alecto et Amycus pour sûr et trois autres que je ne connais pas !
Les deux adultes se regardèrent puis Tonks envoya son Patronus prévenir tous les autres Aurors et professeurs qui patrouillaient eux aussi.
Lupin : Rentrez dans vos dortoirs et allez vous mettre à l'abri.
Ginny : Sauf votre respect professeur je pense que vous aurez besoin de toutes les mains disponibles et volontaires pour la bataille qui va se livrer.
Neville : Et vous ne nous forcerez pas à rentrer.
Lupin les regarda d'un air sévère puis abandonna la partie.
Lupin : D'accord, mais restez à côté de nous.
Ils hochèrent la tête.
Ils retrouvèrent bien vite leur trace au niveau du chemin menant à la tour d'Astronomie. Un combat s'engagea alors. L'un d'entre eux monta dans la tour pour y redescendre quelques minutes plus tard. Il fut tué par l'un de ses coéquipiers qui visait Lupin. Bill fut griffé au visage par Fenrir et Drago enjamba son corps pour courir dans les escaliers de la tour d'Astronomie. Amber tenta de le suivre, mais au moment où elle essaya de s'engager dans les escaliers un mur invisible la retint. D'un seul coup elle eut mal à son épaule et elle entendit une voix :
Accepte et je te protégerai à sa place...
C'était la voix de son cauchemar. Elle ne savait pas d'où lui venait cette certitude, mais elle ne devait pas accepter la proposition. Elle devait résister, elle ne devait pas céder...
Amber fut donc repoussée par le mur invisible mais elle savait qu'elle devait absolument monter. D'un seul coup, et certainement grâce à l'effet du Felix Felicis, elle se souvint de l'une des fois où son père avait vanté ses mérites. Lorsqu'elle était petite elle avait trouvé un passage secret reliant son bureau à la tour d'Astronomie, elle se souvenait exactement de comment.
Elle se précipita dans le bureau du directeur en évitant par miracle tous les sortilèges qu'on essaya de lui lancer. C'était un véritable champ de combats mais elle se disait qu'elle pouvait laisser ses amis se débrouillaient avec les professeurs car ils étaient en supériorité numérique. Elle prit donc le passage secret et atterrit au milieu des escaliers de la tour d'Astronomie. Elle monta le reste et elle trébucha sur elle ne savait quoi mais elle n'en porta pas plus d'attention que ça. Elle était à présent au sommet et ce qu'elle vit la glaça d'effroi.
Son père désarmé était tenu en joue par son meilleur ami.
Dumbledore : Il ne reste plus beaucoup de temps, quoi qu'il arrive. Alors, examinons tes options, Drago.
Drago : Mes options ! Je suis là avec ma baguette à la main... Je m'apprête à vous tuer...
Dumbledore : Mon cher ami, cessons de jouer à ce jeu. Si tu avais dû me tuer, tu l'aurais fait dès que tu m'as désarmé, tu n'aurais pas perdu de temps à bavarder agréablement sur les moyens mis en œuvre.
Drago : Je n'ai aucune option ! Je dois aller jusqu'au bout ! Sinon, il me tuera ! Et il tuera toute ma famille !
Amber : J-je suis sûre qu'il y a une autre solution Drago...
Il se retourna effrayé de la voir ici.
Dumbledore : Tu n'es pas censée être ici ma chérie...
Elle regarda son père. Il était livide et avait beaucoup de mal à se tenir debout. Elle regarda Drago droit dans les yeux.
Amber : Rejoins le bon camp, Drago... Je suis sûre que les membres de l'Ordre pourront te protéger toi et ta famille.
Dumbledore : Dès ce soir nous pourrions aller chercher ta mère et la mettre à l'abri. Ton père ne risque rien à Azkaban mais le moment venu nous le protégerons à son tour. Tu n'es pas un tueur Drago...
Il regarda successivement Amber puis Dumbledore. Ne supportant pas de regarder les yeux verts d'Amber il se reporta sur ceux bleus de Dumbledore.
Drago : Je suis arrivé jusqu'ici, non ? Ils pensaient que je ne sortirais pas vivant de ma tentative, mais je suis là... et vous êtes en mon pouvoir... C'est moi qui ai une baguette à la main... vous, vous êtes à ma merci...
Dumbledore : Non, Drago. C'est ma merci qui compte à présent, pas la tienne.
Amber : C'est mon père Dray... C'est la seule famille que j'ai jamais eu...
Malefoy resta silencieux. Il avait la bouche ouverte, sa main toujours tremblante. Mais Amber le vit abaisser sa baguette.
Malheureusement, quelques secondes plus tard apparurent quatre Mangemorts dont Greyback. Amber n'eut pas le temps de réagir, Amycus l'attrapa physiquement et passa un bras autour de son cou.
Drago : Ne lui faites pas de mal !
Amycus : Ne t'inquiète pas, c'est juste pour qu'elle ne bouge pas...
Effectivement Amber ne pouvait pas bouger, mais elle avait aussi beaucoup de mal à avoir une respiration normale. Les Mangemorts jubilaient.
Amycus : Dumbledore sans baguette, Dumbledore seul ! Bravo, Drago, bien joué !
Dumbledore : Bonsoir, Amycus. Tu es venu avec Alecto... C'est charmant...
La femme eut un petit rire courroucé.
Alecto : Tu crois que tes fines plaisanteries vont t'aider sur ton lit de mort ?
Dumbledore : Des plaisanteries ? Oh, non. C'est ce qu'on appelle les bonnes manières.
Comment arrivait-il à rester aussi calme ? Amber était sur le point de péter un câble.
Greyback : Vas-y donc.
Dumbledore : C'est toi, Fenrir ?
Greyback : En effet. Ça te fait plaisir de me voir, Dumbledore ?
Dumbledore : Non, pas vraiment...
Fenrir Greyback sourit, montrant des dents pointues. Du sang coulait sur son menton et il se léchait lentement les babines, avec une expression obscène.
Greyback : Tu sais à quel point j'aime les enfants, Dumbledore.
Dumbledore : Dois-je en conclure que tu n'attends même plus la pleine lune pour attaquer, désormais ? C'est très inhabituel... Tu as donc un tel goût pour la chair humaine qu'il ne lui suffit plus d'être satisfait une fois par mois ?
Greyback : Exactement. Ça te choque, n'est-ce pas, Dumbledore ? Ça te fait peur ?
Dumbledore : Je ne peux pas prétendre en tout cas que ça ne me dégoûte pas. Et en effet, je suis un peu choqué que Drago t'ait amené dans cette école où habitent tous ses amis...
Drago : Ce n'est pas moi qui l'ai fait venir.
Il ne regardait pas Greyback, il ne voulait même pas lui jeter un coup d'œil.
Drago : Je ne savais pas qu'il serait ici...
Greyback : Je ne manquerais pour rien au monde une visite à Poudlard, Dumbledore. Il y a ici tant de gorges à lacérer... Délicieux, délicieux... Celle de ta fille a l'air si succulente...
Drago : Tout le monde mais pas elle !
Il était terrifié à l'idée qu'il morde Amber. Fenrir le regarda en fronçant les sourcils.
Greyback : D'accord petit, même si je ne comprends pas pourquoi. Je vais m'occuper de son père en guise de dessert alors...
Yaxley : Non. Nous avons des ordres. C'est Drago qui doit le faire. Vas-y, Drago, dépêche-toi.
Amber regarda Drago d'un air suppliant. Mais celui-ci n'avait aucune envie d'accomplir sa mission. Elle regarda son père qui était encore plus pâle et qui s'était encore plus affaissé au mur de la tour. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait.
Amycus : En tout cas, il n'en a plus pour très longtemps, si vous voulez mon avis ! Regardez-le. Qu'est-ce qui t'arrive, Dumby ?
Dumbledore : Oh, une moindre résistance, des réflexes plus lents, Amycus. Bref, la vieillesse... Peut-être que ça t'arrivera aussi un jour... Si tu as la chance de parvenir jusque-là...
Amycus : Qu'est-ce que ça veut dire ? Hein ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Toujours pareil, avec toi, pas vrai Dumby, tu causes et tu ne fais rien, rien de rien. Je ne comprends même pas pourquoi le Seigneur des Ténèbres se donne la peine de te tuer ! Allez, Drago, vas-y !
Mais à cet instant, d'autres bruits de lutte retentirent un peu plus bas et une voix cria :
— Ils ont bloqué l'escalier ! Reducto ! REDUCTO !
Si seulement elle leur avait dit pour le passage secret... ils seraient là avec elle pour les aider !
Yaxley : Vite, Drago, maintenant !
Mais la main de Drago tremblait toujours tellement il était incapable de viser.
Greyback : Je vais m'en occuper moi-même.
Yaxley : J'ai dit non !
Il y eut un éclair de lumière et le loup-garou fut projeté en arrière. Il heurta les remparts et vacilla, l'air furieux.
Alecto : Drago, vas-y ou alors écarte-toi pour que l'un de nous...
Mais au même instant, la porte s'ouvrit une nouvelle fois et Rogue apparut, la main crispée sur sa baguette. Ses yeux noirs balayèrent la scène, allant de Dumbledore, affalé contre le rempart, jusqu'aux Mangemorts, y compris le loup-garou enragé et Malefoy. Il se figea en voyant Amber.
Amycus : Nous avons un problème, Rogue. Ce garçon ne semble pas capable de...
Mais quelqu'un d'autre avait prononcé le nom de Rogue, d'une voix très faible.
Dumbledore : Severus...
Amber : Je vous en prie aidez-nous !
Amycus : Tais-toi !
Il l'étrangla encore plus. Amber était terrifié. Jamais elle n'avait entendu son père avec un ton aussi suppliant.
Rogue était comme hypnotisé par Amber. Il la fixa pendant dix secondes mais resta silencieux. Il détourna la tête d'un coup sec, s'avança et repoussa brutalement Malefoy. Les Mangemorts reculèrent sans un mot. Même le loup-garou paraissait intimidé. Rogue observa Dumbledore un moment, et l'on voyait la répugnance, la haine creuser les traits rudes de son visage.
Pour la première fois Amber avait peur de la présence de Severus Rogue.
Dumbledore : Severus... S'il vous plaît...
Rogue leva sa baguette et la pointa droit sur Dumbledore.
Rogue : Avada Kedavra !
Un jet de lumière vert jaillit de la baguette de Rogue et frappa Dumbledore en pleine poitrine. Le directeur fut projeté dans les airs comme par une explosion. Pendant une fraction de seconde, il sembla suspendu sous la tête de mort étincelante puis retomba lentement en arrière, par-dessus les remparts, telle une grosse poupée de chiffon, avant de disparaître dans le vide. Le cri d'Amber résonna dans tout le château.
Amber : NOONNNN !!!!!!!
D'une force venue de nulle part elle réussit à se dégager d'Amycus et se jeta sur Rogue. Ils tombèrent à terre tous les deux.
Amber : POURQUOI ?! POURQUOI ?! JE VOUS FAISAIS CONFIANCE !
Amber était incontrôlable.
Amber : JE VAIS VOUS TUER ! JE VAIS LE VENGER !
Elle avait sorti sa baguette mais Alecto lui donna un coup de pied au ventre ce qui la fit rouler à un mètre de lui. Rogue se releva en vitesse.
Rogue : Vite, filons d'ici.
Mais Amber qui était remplie d'une rage destructrice se remit bien plus vite que prévu. Les autres Mangemorts avaient commencé à filer, mais il était encore dans sa ligne de mire.
Amber : AVADA KEDAVRA !
Un jet de lumière vert sortit de sa baguette et percuta la poitrine du professeur. Une lumière aveuglante remplie la pièce et Amber eut extrêmement mal au cœur. Lorsque la lumière disparut Rogue était toujours debout, une main sur sa poitrine. Amber se sentait vider de toutes ses forces.
Rogue : Même si tu le veux, tu ne pourras jamais me tuer Amber...
Il lui jeta un dernier regard puis partit. Amber était toujours au sol, incapable de se relever.
Harry : Je vais m'occuper de lui ne t'en fais pas...
Elle ne savait pas d'où il était sorti et elle ne voulait pas le savoir. Elle avait juste envie de disparaître. Elle n'arrivait même pas à tuer celui qui avait tué son père ? Alors à quoi bon ? Elle ne pouvait pas y croire.
Elle se força à se lever. Elle devait le voir. Il était impossible que cela se soit passé.
Elle descendit avec difficulté les marches de la tour d'Astronomie.
Les combats s'étaient arrêtés, ils avaient battu en retraite. Beaucoup de monde était réveillé et ils se dirigeaient à l'extérieur.
Avec peine elle traversa le hall et sortit du château.
En bas de la tour d'Astronomie un groupe d'élèves comme de professeurs s'étaient formés.
Elle se dirigea vers eux.
Ils voulurent l'arrêter, mais elle les poussa sans en avoir conscience.
En le voyant, ses jambes se dérobèrent sous elle.
Les yeux de Dumbledore étaient clos. Si ses bras et ses jambes n'avaient pas formé cet angle étrange, on aurait pu croire qu'il dormait. Ses lunettes en demi-lune sur son nez aquilin était de travers. Un filet de sang coulait de sa bouche.
A quatre pattes, elle s'approcha de son corps. Sa lèvre inférieure commença à trembler de plus en plus fort. Elle prit son visage entre ses mains.
C'est en ne sentant plus aucun pouls qu'elle explosa en larmes et hurla son désespoir.
Amber : PAPA ! PAPA ! S'il te plaît, s'il te plaît ! Non ! NON ! Je t'aime... je t'aime ! Ne pars pas, ne pars pas... papa s'il te plaît... Ne pars pas, PAS ENCORE !
Absolument rien ni personne ne pouvait consoler le chagrin de cette fille qui pleurait sur le corps de son père.
Au dessus de la tour d'Astronomie se dessinait la marque des Ténèbres, cette marque qui signifiait qu'il y avait eu un mort.
Harry avait poursuivi Rogue mais n'avait pas réussi à l'arrêter. Il était revenu avec Hagrid qui explosa en larmes en voyant le corps de Dumbledore.
C'est alors qu'un chant s'éleva. Une lamentation déchirante d'une terrible beauté : le chant du phénix. Fumseck s'était envolé dans les airs et faisait le tour de cette marque.
C'est alors à la stupéfaction de tous qu'ils virent un oiseau vaporeux, éclatant d'une lumière argentée, qui se dirigeait aussi vers la marque des Ténèbres qui flottait au dessus de Poudlard. C'était aussi un phénix, mais un phénix éblouissant par son éclat argenté. Il éclata l'image en particules de lumière. Ce magnifique oiseau, une fois son devoir accompli, se mit à faire une danse d'honneur avec Fumseck bien au-dessus de leurs têtes.
McGonagall : Ce n'est pas possible... Dumbledore... Son Patronus... comment peut-il... ?
Ils regardèrent alors tous le corps de Dumbledore sur lequel sa fille était plongée dans le désespoir. Ils virent avec surprise qu'elle s'était détachée du corps de son père, toujours en larmes, pour lever sa baguette vers le ciel. Celle-ci dégageait toujours une vapeur argentée. Ils comprirent alors d'où venait ce phénix argenté qui disparut en même temps que Fumseck.
Amber venait d'honorer la promesse faite à son père.