A Christmas Zelyan Tale

By Axelanderya

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Calendrier de l'avent 2019. A la suite du décès d'une lointaine parente, Ereyne quitte New York pour le char... More

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By Axelanderya

Bonne lecture ! 

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Zeus se releva péniblement et rectifia sa tenue. La lèvre en sang, il redressa la tête et toisa le regard de Zelyan.

— Tu m'as frappé ! s'indigna l'homme.

— Veux-tu que je recommence ou bien vas-tu enfin te décider à stopper ces hurlements ?

Soucieuse d'apaiser la situation, Ereyne entreprit de réorienter la conversation sur un autre sujet. Elle questionna Zeus sur l'origine de son nom. Il venait effectivement de Grèce, ses parents eurent la grandiose idée de lui donner le nom du roi des dieux local.

— J'arrive par ailleurs d'Athènes, exténué par mon vol, précisa-t-il. Voilà pourquoi j'aurais grandement apprécié de retrouver ma chambre libre.

— J'ai bien peur que cela soit ma faute, avoua Ereyne à mi-mot.

Ses doigts couraient nerveusement dans ses cheveux dorés, formaient une longue tresse ondulée aussitôt défaite à mesure qu'elle essayait de trouver les mots justes pour calmer le nouveau-venu.

— Je vais ranger mes affaires et essayer de trouver un hôtel ou bien dépasser mon dégoût et entrer dans la maison de ma grande tante.

— Parfait ! s'exclama Zeus. Rien ne vaut la famille !

Il vit le signe de main de Zelyan, un éloquent aller-retour sous le menton, mais trop tard, il avait déjà commencé à vanter les bénéfices d'un séjour chez la grande tante. Il insista sur la joie des vieilles personnes qui retrouvaient avec un plaisir sincère les plus jeunes membres de la famille.

— Et puis c'est Noël, elle sera ravie de te voir.

— Elle est morte, coupa court Zelyan. Alors au lieu d'enfoncer le couteau dans la plaie, si tu montais tes affaires dans le grenier ? Il y reste un lit.

Zeus refusa tout net. Il était hors de question qu'il couche avec les araignées. Ereyne se proposa mais sa suggestion fut rejetée, d'autres invités étaient déjà prévus tout là-haut.

— Je vais te laisser ma chambre, je dormirai en bas sur le canapé.

Zeus en fut exalté, il s'en fut déballer ses affaires dans ce qui était redevenu sa chambre. Ereyne fut moins ravie. Elle en discuta quelques minutes avec Zelyan mais ce-dernier fut intransigeant. Elle était ici par sa faute et il se devait donc de bien la recevoir. Ereyne protesta mais il la coupa d'un baiser.

— Si tu tiens tant à mon confort, je serai enchanté de partager à nouveau mon lit avec toi.

Ereyne sourit, et lui renvoya son baiser.

— Pancakes ? offrit l'hôte. Une journée chargée nous attend, il est important de prendre des forces.

— Le sapin ? demanda Ereyne alors qu'elle le suivait dans le couloir.

Zelyan manqua de trébucher sur l'une des valises de la jeune femme, arrivée mystérieusement en plein milieu du chemin.

— Celui-là je te jure, c'est le pire de la bande.

Nul besoin d'être devin pour comprendre qu'il parlait de Zeus. L'homme chantonnait à présent joyeusement un petit air traitant de la meilleure manière d'ordonner des vêtements dans une armoire. La version, enjouée et rappelant les hymnes de Noël, était audible dans tout l'étage.

Les deux jeunes gens pénétrèrent dans la cuisine pour l'heure vide. Une multitude de plats, ustensiles et ingrédients étaient disposés avec élégance sur les plans de travail. Tout était prêt pour l'opération pancakes.

— Comment as-tu fait pour préparer tout cela ? Et quand ? demanda Ereyne, émerveillée, et affamée par tant d'opulence.

— Magie... Et les pancakes sont une tradition de Noël donc mon majordome a mis tout cela en place ce matin.

— Fitz est vraiment le meilleur, assura Caron, déboulant dans la pièce. C'est Zeus le hurleur ?

Zelyan acquiesça.

— On l'entend depuis l'autre bout du jardin. J'étais en train de couper du bois et c'était comme s'il était à côté de moi.

L'autre grommela une réponse sans intérêt puis le trio s'attela à une tâche bien plus importante : le repas.

La pâte était légère, les fruits frais, le chocolat fondant, l'instant chaleureux. L'esprit de Noël s'était infiltré dans cette cuisine. Caron, qui s'avéra être un cordon bleu, créait de petites crêpes en forme de sapin et de chaussettes de Noël. Ereyne s'essayait à différentes garnitures et Zelyan recouvrait les siennes de chocolat avant de les dévorer sans plus de cérémonie. Ce fut également un bon moment de partage, Ereyne leur conta sa vie new yorkaise, avec ses journées à rallonge, ses déjeuners sur le pouce et ses soirées dans l'une des innombrables boîtes de nuit de la ville.

— Je sors souvent avec mon frère, Seth. Nous nous cherchons des partenaires mutuels. Mais comme il est introverti, il ne parle pas plus aux hommes qu'aux femmes, toute la responsabilité de la soirée me revient donc. Il enseigne à Columbia et un jour nous avons eu le malheur d'entrer dans un bar où se tenait une soirée organisée par ses élèves. Je ne sais pas ce qui l'a le plus gêné : me voir draguer par ses élèves ou que ses étudiantes veuillent lui payer un verre.

— La relation prof/élève est un fantasme pour beaucoup de gens, répondit Caron avec un sourire en coin, j'ai souvenir d'une prof de mathématiques aux courbes particulièrement harmonieuse. Elle était symétrique, un peu carrée, mais tellement sexy. J'ai volontairement raté quelques contrôles pour avoir des cours de soutien...

— Ce qu'il ne te dira pas, ajouta Zelyan, c'est que les cours de soutien étaient dispensés par un autre prof.

— Faux-frère.

La matinée se déroula au mieux. Il faisait trop froid dehors pour espérer une sortie mais la neige drue offrait un cadre parfait à la seconde activité du jour : la décoration du sapin du salon. Chaque boule, chaque pièce, chaque guirlande avait une histoire que les deux hommes se firent un plaisir de raconter à leur invitée. Cette boule dorée fut offerte par une duchesse à Caron pour « service rendu », telle guirlande provenait d'un voyage en Europe. Tel objet évoquait le doux souvenir d'une valse dans un palais de Vienne.

— Je suis impressionnée par toutes ces anecdotes, déclara Ereyne, charmée.

Elle était au beau milieu d'un conte de Noël, tout y était, le sapin, la ville de province traditionnelle, et même le coup de foudre. Zelyan lui plaisait, beaucoup, et Ereyne était persuadée qu'il le savait, sûr de lui tel qu'il était. Ici ils étaient hors du temps, loin des considérations terrestres habituelles. Pas de dossier à achever, pas d'avocat incapable de s'amuser sans cocaïne, pas d'apparence à conserver. Ereyne était elle-même, et appréciée pour cela. Ici tout était transparent, réel, vrai. Même John, toujours dans fauteuil, se dévoilait largement.

Zeus se joignit à la joyeuse bande et mit sa touche extravagante à l'édifice.

— J'aime passer Noël ici ! C'est toujours une réunion de famille sympa, à chaque édition son scandale, sans oublier la fameuse partie de chasse du réveillon. J'ai tellement hâte que nous soyons tous réunis pour la traque !

— Combien êtes-vous ? demanda Ereyne.

— Trop pour cette maison, ronchonna Caron. Nous allons être entassés.

— Une bonne dizaine non ? demanda Zeus. Presque toute la famille vient. Enfin, cela dépend si les conjoints viennent aussi ou non. Le nombre peut alors doubler.

— Où est Héra d'ailleurs ? demanda Caron. Elle te fait encore la tête ?

— J'ai dit pas de conjoint cette année. Ca nous a valu assez d'ennuis l'année dernière. 

— Héra ? C'est une blague ? sourit Ereyne. Zeus et Héra ? Comme les dieux ?

Zeus acquiesça. Pire encore, Héra était aussi jalouse que la déesse de la mythologie.

— Si j'ai le malheur de coucher avec une autre femme, qui ne me bouderait pas elle, j'en entends parler pendant des semaines.

Ereyne haussa les épaules, dans une situation similaire sa réaction serait identique.

— Tu ne crois pas au grand amour ? Celui qui ne frappe qu'une fois à ta porte et t'unit pour l'éternité à ton âme sœur.

— Tu ne connais pas Héra...

Certes non, et elle n'aurait pas ce plaisir cette année.

Le sapin était presque achevé, elle eut l'honneur de placer l'étoile au sommet de l'arbre. Soutenue par Zelyan, elle se hissa et tendit le bras pour déposer l'ultime décoration.

— Félicitations à tous ! dit-elle tandis qu'elle s'accrochait à Zelyan pour ne pas tomber.

L'arbre, les sourires sur les visages, le bras de Zelyan enroulé autour d'elle. Tout était parfait.

Puis, on sonna à la porte.

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.  

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