09 décembre

387 96 25
                                    

Bonsoir tout le monde ! 

Le chapitre du jour est un peu court mais, promis, je me rattraperai demain. 

Bonne lecture. 

---

— Comment avez-vous osé ? C'est MA CHAMBRE !

Les hurlements se répercutaient contre les murs de toute la maison, ils les ébranlaient. Les tableaux frémirent, les vitres vibrèrent, tout dans la demeure répondait au cri émis.

Ereyne ouvrit les yeux, effrayée par ce bruit. Elle était allongée dans le lit de Zelyan, le dos couché contre lui, la tête sur son bras. Son corps absorbait sa chaleur délicate de mâle. Dans ses bras nus, rien n'avait d'importance, le danger était loin.

— Je vais le tuer, maugréa Zelyan en se retournant contre elle. Il va mourir de la douloureuse des manières, et crois-moi je m'y connais en torture.

— Qui est-ce ? murmura Ereyne en se recroquevillant un peu plus sous les couettes.

— Un futur banni.

« C'est MA CHAMBRE ! » entendait-on toujours dans toutes les pièces. Des bruits de pas lourds résonnèrent dans l'escalier et bientôt on tambourina à la porte de la chambre.

— Zelyan ! Je sais que tu es là ! C'est ma chambre tu entends ? C'est MA CHAMBRE !

— Grands dieux, gémit Ereyne en se redressant. Mais de qui as-tu pris la chambre ?

Zelyan rétorqua qu'ils étaient chez lui, par conséquent toutes les pièces lui appartenaient. En l'occurrence, celle dans laquelle ils se trouvaient n'était pas en cause.

— Il râle à cause de tes affaires, dans la chambre d'amis que je t'ai attribuée.

Etait-ce réellement de sa faute ? Ereyne en fut déroutée. Elle désira quitter le lit mais Zelyan l'en empêcha. Que l'intrus hurle encore un peu.

— Je suis chez moi, je prête les pièce qu'il me sied. Ce cancrelat peut attendre, et je refuse que tu t'excuses.

— Il semble bien troublé, si cette pièce est si importante je devrais le lui laisser, je ne me suis que trop incrustée chez toi.

— Non-sens.

Ereyne observa son compagnon de nuit se redresser dans le lit qu'ils partageaient. Zelyan n'était pas du matin, il se frottait les yeux et paraissait éprouver quelques difficultés à émerger. De l'autre côté de la porte, l'intrus était toujours aussi excité. Il hurlait à qui voulait l'entendre et même à ceux qui ne voulaient pas l'entendre qu'il était spolié, dépouillé, privé des ses droits les plus fondamentaux. Zelyan se leva, furieux, bondit jusqu'à la porte et l'ouvrit brutalement. Sans crier gare, il arma son poing et décocha son meilleur crochet du gauche dans la mâchoire de l'intrus.

—Mais tu vas te taire oui ou non ?

L'homme, dans un costume ivoire impeccablement taillé, s'effondra au sol.

— Aïeuh !

Choquée par cette scène, Ereyne sortit également du lit et rejoignit les deux personnages. L'intrus était toujours à terre, couvert de jurons par Zelyan que rien ni personne ne semblait pouvoir stopper. Elle tenta de capter son attention.

— Zelyan...

Elle l'appela plusieurs fois mais il était trop concentré sur sa colère si bien qu'il ne réagit qu'à l'instant où elle posa une main sur son bras. Alors seulement il délaissa le squatteur pour refocaliser son attention sur elle. Ici, ce matin, dans la lumière du soleil hivernal, elle était rayonnante. Les cheveux emmêlés par une nuit à se tourner et retourner contre lui, la marque de son bras encore imprégné sur sa joue, il la trouva belle, ainsi ébouriffée. Ce sentiment fut encore accentué lorsqu'elle lui sourit. Il craquait, tout simplement.

— Qui est-ce ?

— Un futur macchabé.

— Plus précisément ?

Zelyan inspira profondément, bloqua son thorax un instant, puis expira.

— Ereyne, je te présente Zeus.

---

Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.  

A Christmas Zelyan TaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant