Quand papa et moi arrivons à destination, mon père se précipite à l'intérieur de la villa pour en vérifier le moindre détail avant l'arrivée de nos invités de marque. Pendant des minutes qui me paraissent interminables, lui et moi attendons nos invités devant la porte de la villa en-haut des escaliers. Je tiens précieusement le livre photos contre moi. Nous apercevons enfin la voiture et je sens mon coeur s'accélérer. Saint sort de la voiture en nous regardant et nous sourit chaleureusement. Je ne peux pas m'empêcher de lui rendre son sourire.
Je profite du moment où lui et sa mère parlent à mon père pour le détailler sous toutes les coutures légèrement en retrait. Je peux enfin voir cette lueur dans ses yeux, celle qui montre une profonde gentillesse et un coeur remplit d'amour envers les autres.
C'est aussi à ce moment-là que je remarque que Saint a, comme à son habitude, le haut de sa chemise déboutonnée. Il attrape ses lunettes de soleil pour ne plus être aveuglé par le soleil qui brille déjà.
Saint ne le sait pas mais ce simple geste a fait que mon regard est automatiquement attiré par ses lèvres que je trouve magnifiques mais surtout par le haut de son torse apparent. Franchement qui peut me dire pourquoi Saint Suppapong adore déboutonner le haut de ses chemises ? Je rougis quand j'aperçois que je m'imagine embrasser Saint et toucher cette parcelle de peau nue. Je redescends sur terre dès que j'entends la voix que j'ai écouté si souvent dans les vidéos Twitter et YouTube.
Je sens mon visage viré au rouge tomate et j'essaie de me faire de l'air avec la main. C'est moi où il faut chaud tout à coup ?
Saint le remarque et se dirige vers moi d'un pas rapide. Une fois en face de moi, il pose sa main avec douceur sur mon front. Être à son contact fait battre mon cœur à la chamade, je suis sûre que Saint peut l'entendre.
- As-tu de la fièvre ? me demande-t-il. Je ne veux pas que mon unique minger mauricienne soit malade, ajoute-t-il avec un sourire.
Je recule en attrapant son poignet et le regarde complètement surprise.
- Comment sais-tu que je suis une minger ? dis-je en lâchant son poignet.
Saint sourit à nouveau et m'explique qu'il a remarqué la lueur de joie dans mes yeux.
- Saint je voulais te remercier pour l'autographe que tu as signé pour moi. C'est mon amie Sandia qui l'a demandé pour moi, je n'ai pas pu me rendre à Paris pour te rencontrer moi-même. Elle t'as laissé une carte de ma part.
- Tu n'as pas pu venir à moi alors c'est moi qui viens à toi, dit-il en rigolant.
- Pourquoi as tu choisir mon île pour tes vacances ?
Enfin je peux lui poser la question et j'éclate de joie intérieurement quand je me rends compte que nous nous parlons comme deux amis et surtout que je peux m'adresser à lui sans bégayer.
- Ton île est tellement belle et elle a l'air reposante sur les photos, donc j'ai décidé de venir passer quelques jours avec ma mère.
- En parlant de photos, ce livre est pour toi. Je l'ai fait pour que tu puisses voir les endroits que l'on peut visiter ici. Certains coins ne sont connus que par quelques personnes de l'île mais ils sont aussi magnifiques que les autres. Et ça peut aussi faire un souvenir de ton voyage ici.
Cette fois c'est Saint qui me regarde avec un air surpris. Je pense qu'il ne s'attendait pas à ce genre de cadeau de la part d'une minger. Il affiche un large sourire en parcourant le livre ce qui m'indique que mon intention le touche.
Je le laisse regarder le livre tranquillement mais après quelques minutes Saint le ferme et commence à parler. Je sais que je ne suis pas prête de quitter la villa parce que Saint est un vrai bavard, une vraie pipette comme dirait Mamie Jo. Je suis qu'elle l'aurait adoré si elle était là.