Chapitre 7
Ibou caressait le ventre de mberry alors qu’ils étaient tous les deux par terre ; il y avait un silence de plomb qui régnait dans la pièce et tous les deux, essayaient de se remémorer ce moment intense qu’ils venaient de passer ensemble.
Ibou lui chuchota : j’aimerai tant que tombe de nouveau enceinte de moi.
Mberry sursauta comme si on lui avait dit quelque chose de grave. Ibou sourit et l’attira à lui de tel sorte qu’elle soit complètement couchée sur lui.
- Pourquoi tu sursaute ? qu’est ce qu’il y a ?
- Ibou tu sais qu’on est en instance de divorce ?
- Mberry c’est toi qui es en instance de divorce avec toi-même, je ne compte pas divorcer de toi.
Elle se leva pour essayer de reprendre ses vêtements, mais ibou les arracha et éclat de rire. Elle essaya de nouveau de les prendre, mais son mari était beaucoup plus réactif qu’elle. Finalement, elle tomba dans ses bras et tous nus tous les deux, ils s’enlacèrent de nouveau.
Mberry sourit à ce contact. Elle voulait stresser, elle voulait se sentir coupable mais elle n’avait pas envie de se tuer de remord. Elle lui caressa la poitrine et leva soudain les yeux vers lui. Il avait l’air plus heureux que la dernière fois qu’elle l’avait vu. Et elle évitait d’ailleurs d’y penser. Elle soupira puis lui caressa les lèvres.
Ibou : tu penses à quoi ?
- Je pense à la dernière fois que je suis venue ici et que tu étais…
Il l’interrompit : ivre ?
Elle hocha la tête. Et le silence s’installa de nouveau entre eux. Seulement, avec ce qui venait de se passer, ibou était encore plus sûr de sa décision. Il fallait qu’il le dise à mberry et c’était l’une des principales raisons pour lesquelles il voulait la voir dans la maison.
Il se redressa légèrement avant de la fixer droit dans les yeux : je veux te dire quelque chose.
Elle se redressa à son tour : je t’écoute…
Il lui caressa le dos et commença : il y a quelques jours, j’ai fait la connaissance d’un programme à l’hôpital fann. Ce programme est exclusivement destiné aux personnes qui souffrent de dépendance à l’alcool. J’ai pris leur brochure et à partir de lundi je commence une cure.
Elle fronça les sourcils, incapable de croire qu’ibou avait décidé cela tout seul. Mai voyant qu’elle ne disait rien, il bougea légèrement mais mberry se leva et lui fit face. Ibou remarquait qu’elle était encore plus belle. Elle n’avait plus sa tête boule a zéro non, elle avait des cheveux maintenant rire, mais elle s’était coiffé de manière très naturelle, se disait-il. Mais quelque chose sur son visage trahissait sa confiance, elle avait peur…
- Tu es sur de ta décision ? ils vont t’interner ?
- Je ne sais pas, mais d’après Doulaye, ils ne vont pas m’interner juste un traitement et un bon suivi. Et surtout de l’accompagnement…
- Ok je vois…
- Je voudrais que tu sois près de moi mberry, je n’ai pas envie de vivre cela seul. Je t’aime tellement et si tu n’’es pas à mes coté je ne pourrais pas surmonter cette chose…. A l’ instant où je te parle, je ne te cache pas qu’après t’avoir fait l’amour, j’ai juste eu envie de boire un bon coup. Mais tu es la, et rien qu’en sachant que tu es à côté de moi, cette envie se dissipe petit à petit.
A cet instant précis, mberry oublia tout ce que son mari avait fait. Elle avait de la peine pour lui mais en même temps elle voulait lui montrer qu’elle croyait en lui. Oui mais avant cela, il fallait qu'elle se prouve à elle-même qu’elle croit en lui.
- Ibou, je serai toujours là pour toi mais
- Ne dis rien, dis-moi juste que tu vas emmener tes bagages et revenir vivre avec moi. J’ai besoin de toi, j’ai besoin de vous deux pour aller mieux. Et en plus de cela, je ne pourrais jamais survivre si tu me laisse encore seule ici…
- Rire, ok, laisse-moi rentrer et en parler à mes parents, après je pourrais revenir je te le promets.
Il sourit et la serra de nouveau dans ses bras. Il était conscient de son erreur et l’assumait pleinement, mais ce qu’il ne savait pas c’était que le retour de mberry serait tout sauf facile. En effet, quand cette dernière en avait parlé à son père, papa badou avait demandé à ibou de suivre le protocole habituel.
Oui, il devait envoyer encore ses oncles et revenir ensemble pour demander pardon à sa fille. Bien sur la maman de mberry avait complément refusé qu’ibou demande pardon à mberry , disant que cela n’était pas bien pour leur enfant, mais personne ne pouvait quoi que ce soit pour son mari.
Maman soda : badou tu exagère, et je ne laisserai pas ibou demander pardon à mberry devant sa famille, si c’est ça, tu vas me passer sur le corps.
- Mais soda toi c’est quoi ton problème ???? tu ne peux pas me laisser faire ?
Elle s’approcha délicatement de son mari et lui prit la main : écoute badou, je sais à quel point tu tiens à mberry, mais tu sais ça ne se passe pas comme ça. Laisse leur faire leur protocole et partir. Il ne faut pas qu’ibou se rabaisse devant sa famille. C’est un responsable et il n’aura plus jamais d’autorité dans sa propre maison…
Il se tourna vers sa femme : je ferai ce que tu veux soda, mais mberry a le droit d’être heureuse. Si elle pense que cet ivrogne fera son bonheur, elle se trompe. Je n’ai pas le droit de m’immiscer dans sa vie, mais je ne suis pas d’accord avec ce qu’elle veut faire.
- Shuuuuutt badou parle doucement, elle risque de venir à tout moment et elle ne sais pas que nous sommes au courant de cette addiction . Soutenons-la car je sais qu’elle aime ibou. Si elle l’aime elle pourra l’aider et l’épauler à aller mieux. Moi je crois en elle, je crois en leur couple, laissons les vivre dans la paix et la sérénité je t’en prie.
Il soupira puis pressa la main de sa femme. Malgré le caractère sombre et dur de papa badou, maman soda était le seul être capable de le calmer, même s’il ne voulait pas le reconnaitre. Il soupira : tu as raison soda, tu as raison. Allons les accueillir, je ferai ce que tu dis…
En effet, il l’avait fait. Il était resté dans son coin regardant sa femme diriger le protocole. Et après cela, il avait donné ses recommandations à son gendre et à sa fille, qui enfin avait rejoint son domicile conjugale…
.
Quand mberry entrai dans sa voiture, tenant leur fils dans ses bras, ibou avait cru être dans un rêve. Il ne savait même pas ce qu’il avait fait pour mériter une seconde chance, mais il comptait bien en profiter et devenir quelqu’un de meilleur. Pendant tout le trajet, il parlait, faisait des plan, papotait avec sa femme. Oui ils étaient seuls dans la voiture car il avait laissé ses oncles prendre le taxi : ingrat ! Lui avait dit l’un d’entre eux…
Mberry : tu as appelé aicha ?
- Non
- Tu devrais le faire ibou ;
- Tu sais je l’ai appelé la semaine passée pour qu’on parle, et elle m’a demandé de passer à autre chose qu’elle va divorcer. J’ai signé le papier du divorce.
Mberry sursauta : quoi ?????
Ibou : je suis définitivement divorcé d’aicha….
Elle n’en revenait pas. Elle voulait se réjouir, elle voulait sauter de joie, car elle ne partageait plus son homme avec qui que ce soit, mais elle avait le cœur lourd. Elle avait du mal à aller bien. Pourtant, aicha avait changé, elle était devenue quelqu’un d’autre….
Ibou : arête de réfléchir, c’était mieux ainsi. Et je sais pourquoi…
Babacar bougea légèrement sur mberry et celle-ci le dorlota. Ils arrivèrent à la maison aux alentours de 20h. Mberry avait apporté de quoi faire à manger à son fils et quand celui-ci fut au lit, elle avait rejoint son mari au salon. Il était sur le canapé regardant un match. Elle s’assit à côté de lui, mais ibou l’attira complément à lui. Elle se coucha sur sa poitrine….
Ibou : tu sais que tu me rends complètement fou, j’ai l’impression qu’on vient de se marier…
Mberry : rire, tu Sais qu’on n’a pas encore mangé ? Je prépare quoi ?
- Il se fait tard ma puce, commandons et on nous fait livrer c’est plus simple
- Tu as raison….
Il prit le telephone et commanda. Quand il raccrocha, il se tourna vers sa femme : j’ai envie qu’on recommence sur de nouvelles base et je veux que tu saches que je ferai tout pour qu’on soit heureux. Je ferai de mon mieux pour que tout redevienne comme avant. Je te le promets.
Mberry déposa un doux baiser sur ses lèvres avant de répondre : j’ai confiance en toi mon amour.
Ibou : je t’aime….
Mberry : je t’aime aussi…
Il lui donna un chaste bécot sur le front avant de se lever. Son mari se redressa : tu vas ou ?
Mberry : j’ai envie de passer une nuit de rêve avec toi, en attendant que le diner arrive je me prépare.
Ibou : rire Abraham Lincoln est debout rien qu’en entendant ça, court vite…
Il lui donna une tape sur les fesses faisant sourire mberry jusqu’àux dents. Il s’allongea sur le canapé remerciant Dieu de lui avoir permis d’espérer à une seconde chance. Mais sa victoire fit de courte durée, car mberry cria à l’autre bout de la maison : IBRAHIMA SOW !!!!
Il allait se lever quand elle entra dans le salon en trombe, une bouteille de cognac entre les mains : Tu peux m’expliquer ?????
A suivre.
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A bientôt pour la suite gros bisous la bas...