Chapitre 34
Mberry se leva et se dirigea doucement dans sa chambre. Heureusement qu’il n’y était pas car après avoir fait son exploit, il était sorti de la maison. Elle fit descendre ses deux valises, sans oublier celle de son fils. Elle sortit toute son armoire et fit descendre ses vêtements qu’elle engouffra dans l’une des valises. Elle mit ses effets de toilettes et ses sous-vêtements dans l’autre puis entama de ranger les affaires de son fils quand on toqua à la porte. Elle murmura : entrez !
Aicha entra dans la chambre mais surprise par ce qu’elle voyait. Elle avait babacar dans les bras, qui dormait à poing fermé. Elle le coucha dans son berceau et se dirigea vers mberry : qu’est-ce que tu fais ?
Elle ne répondit pas. Elle avait le cœur trop lourd pour parler. Oui, elle n’avait pas envie de crier, ni d’éclater en sanglot.
Aicha lui prit soudain la main, la forçant à la regarder. ; Elle avait les yeux complètement rouge qu’elle sursauta : qu’est-ce que tu as mberry ? Dis-moi, parles moi.
Mberry lui chuchota : laisse-moi ranger mes affaires et je pourrais t’expliquer après.
Aicha : non tu ne vas rien ranger. Tu ne peux pas partir sans me dire ce qu’il se passe quand même.
Mberry soupira, mais n’écoutait pas aicha. Elle avait pris sa décision et ne comptait pour rien au monde revenir en arrière. Elle fit tout pour ne pas pleurer devant aicha, car après tout, elle était sa coépouse.
Elle entra dans la salle de bain, vida ses affaires et finit de tout ranger devant le regard toujours stupéfait d’aicha.
Mberry : assied toi…
Elle obéit et s’assit sur le lit de mberry. Celle-ci commença : ibou m’a frappé tout à l’heure.
Elle sursauta : quoi ? Mais pourquoi ?
Mberry : parce que j’ai découvert qu’il couche avec Yacine. Je le lui ai dit et il m’a giflé, m’interdisant de la traiter de pute…
Aicha écarquilla les yeux, incapable de croire en ce qu’elle disait. Mais elle l’écoutait toujours et attendit qu’elle finisse pour lui demander : et tu vas ou comme ça ?
Mberry : chez mes parents.
Aicha soupira de dépit. Au fond d’elle, elle voulait bien avoir son mari à elle seule, oui secrètement c’était ce que toute femme voulait. Mais elle n’aimait pas les circonstances présentes. Non, elle ne voulait pas de ça.
En réalité, les quelques jours qu’elle avait passé avec mberry, sans l’influence ni les conseils de personne, elle avait su apprécier sa valeur et sa présence. En réalité, même si ibou ne le disait jamais, même s’il n’en parlait pas, il n’était rien sans mberry, se disait-elle.
Elle soupira pour la millième fois et se tourna vers elle : tu as appelé ta mère avant ?
Mberry : elle m’accueillera chez elle. Elle comprendra si je lui explique.
Aicha réfléchissais très vite. Oui il fallait qu’elle trouve une solution rapide avant que mberry ne sorte de la maison. Elle se leva brusquement : je vais dans ma chambre. Si tu finis tu m’appel pour que je te trouve un taxi.
Mberry acquiesça. Mais la jeune femme sortit pour s’enfermer dans son appartement. En réalité, elle ne voulait pas qu’elle parte. Car elle trouvait beaucoup plus amusant le fait de partager son mari avec elle qu'avec une autre. En plus de cela, elle savait que si elle partait ibou ne sera plu jamais le même, plus jamais, pensait elle.
Elle n’avait pas d’autre solution que d’appeler sa belle-mère. Elle prit son telephone et composa son numéro. Celle-ci décrocha : allo…
Aicha : maman… comment tu vas ?
