Chapitre 6
Mberry attendit qu’Ibrahim arrive pour partir de cet hôpital. Elle était tellement sous le choc qu’elle avait les jambes qui tremblotaient encore. Qui l’eut cru, se demandait elle une fois dans le taxi. Et pourtant, elle n’avait pas voulu suivre le conseil de sa mère, elle allait tout simplement rester dans son coin et laisser aicha tranquille. Mais connaissant sa maman, elle était bien trop bonne pour ne pas lui demander de faire cela ; si seulement elle pouvait revenir en arrière. Mais en même temps, elle trouvait que cette situation était vraiment bien portée. Et rien ne pouvait prédire qu’elle allait emmener sa coépouse accoucher…
Elle murmura au conducteur de taxi : monsieur, on peut changer de direction ?
« Oui bien sur madame. Vous allez où ? »
Mberry : point e, vers le restaurant les ambassades s’il vous plait.
« D’accord, ça vous fera 1500f de plus. »
Mberry : ok…
En temps normal, mberry se serait mise à marchander avec lui comme toute bonne sénégalaise, mais elle n’avait vraiment pas la tête à ça pensait elle. Il fallait qu’elle aille voir sa mère, il fallait qu’elle lui parle, car ce qui venait de lui arriver était vraiment spéciale.
Elle arriva devant leur grande maison familiale quelques minutes plus tard. Elle paya le conducteur et descendit. Quand elle entra dans la grande bâtisse, c’est son père avec sa pipe qui l’accueillit en premier…
Mberry : papa, je pensais que tu avais arrêté de fumer.
« Ce ne sont pas tes affaires mberry Faye, laisse-moi tranquille. »
Elle éclata de rire, devant la défensive de son père ; même s’il était un éternel fumeur, mberry l’adorait malgré tout.
« Ou est maman ? »
Papa : à l’intérieur. Tu as l’air stressée, qu’est ce qu’il se passe.
Mberry soupira et s’approcha de son père. Avant de se marier avec Ibrahim, il était son meilleur ami et confident, et ce jusqu’à présent d’ailleurs. Elle s’assit à côté de lui : papa, tu sais, j’ai fait une bêtise avec… aicha…
Papa : euh attend c’est qui aicha ?
Mberry : la femme d’Ibrahim.
Il détourna le regard pour éviter celui de sa fille. En réalité, il avait mal parlé à son gendre le jour de son remariage et mberry lui en avait beaucoup voulu. Mais elle continua quand même : tu sais papa, j’ai été jalouse, j’ai été trop possessive et j’ai suivi les conseils de Fina. Ma belle-sœur. Elle m’a emmené à ma perte et m’a poussé à faire du mal à ma coépouse. Mais comme j’ai eu tort, maman m’a demandé d’aller me faire pardonner.
Il fronça les sourcils : quoi ???
Mberry : oui papa, je suis allée chez aicha ce matin pour lui demander pardon pour mon acte. Et bien je l’ai trouvé sur le point d’accoucher. Je l’ai emmenée moi-même à l’hôpital et attendu que notre mari arrive pour partir. Elle a eu une fille aujourd’hui.
Mberry observait la réaction de son père qui avait l’air un peu tracassé.
« Qu’est ce qu’il y a papa ? »
Papa : tu es partie seule chez elle ? tu n’as pas emmené ta sœur ou ton frère ?
Mberry : oui je suis partie seule. Pourquoi ?
Papa : il ne fallait pas ma fille, il fallait te faire accompagner. Tu sais ces histoires de rivalité n’augure rien de bon. Ta coépouse est enceinte, si quelque chose lui etait arrivé par hasard, tu aurais été salie ma fille.
