Les filles ont eu raison de m'emmener à cette fête. On s'éclate trop. Quasiment tout le lycée s'y trouve, mais tous les regards sont tournés sur ma personne. Je me déhanche sur la piste de danse. J'ai totalement oublié mes problèmes et ma douleur. Je profite simplement du moment présent. Bien que l'alcool m'ait aidée.
Essoufflée à force de danser, je me dirige vers le bar prendre mon troisième verre. A moins que ce soit le cinquième... Ou bien le sixième...
Je bois mon verre vers d'une traite et me concentre sur la sensation de l'alcool qui descend dans ma gorge. C'est assez étrange, le liquide me brûle, mais à la fois me rafraîchit. Suite à cette pensée, je commence à rire. Je crois que je ris toute seule, ce qui me rends hilare. Je cherche Ambre et Naomie du regard, pour leur partager mon fou rire, mais je ne les aperçois pas. Je cesse instantanément de rire. Soudainement, je ressens de la tristesse. Où sont mes amies ? Est-ce qu'elles vont bien ?
Je me dirige vers l'étage de la maison de Seb, à la recherche de mes amies. J'espère seulement que rien ne leur est arrivé. Et si jamais elles sont mortes ? Que vais-je faire ?
Arrivée en haut de l'escalier, ma tête commence à tourner. Le sol lui, fait d'étranges vagues, ce qui me fait rire. Mon euphorie revient, ce qui manque de me faire tomber dans les escaliers. Heureusement que quelqu'un me rattrape à bout de bras, tandis que je ris de plus belle.
—Merci, ricané-je à l'attention de mon sauveur.
—Cassandra, ça va ?
Je plisse les yeux pour essayer de reconnaître mon interlocuteur, qui ne m'a pas lâchée. Mais il s'avère être une mission impossible, il ne cesse de bouger. Je lui demande :
—Tu peux arrêter de bouger dans tous les sens ? Je n'arrive pas à te voir.
—C'est moi, Thomas.
—T'es drôle, rétorqué-je.
Je l'entends soupirer, avant qu'il m'accompagne dans le couloir de l'étage. Il m'indique :
—Viens, on va trouver un endroit pour que tu décuves.
—Je vais bien, l'assuré-je entre deux éclats de rire.
—Bien-sûr...
Thomas m'attrape par l'épaule et m'entraîne à la recherche d'une pièce. Je suis consciente que c'est l'alcool qui me met dans cet état d'euphorie, cependant, le contact chaud de la main de Thomas sur mon épaule me calme.
Alors que nous sommes à la recherche d'une pièce dans laquelle je pourrai me reposer, je suis prise de nausées. Je m'arrête et Thomas m'interroge :
—Tout va bien ?
—Je... non...
Je pose mes mains devant ma bouche et accours dans la salle de bain, me vider de tout cet alcool ingurgité durant la soirée.
***
Thomas revient avec un cinquième verre d'eau, dans la chambre de Seb.
—Merci, mais ça va aller, le rassuré-je allongée sur le lit.
—Bois-le quand même, m'indique mon ex.
Je m'exécute et le remercie d'un sourire sincère.
Thomas s'assied sur le bord du lit et détaille mon visage. De mon côté, j'essaie d'échapper à son regard, trop honteuse suite à ce qu'il vient de se passer. Thomas constate ma gêne et m'assure :
—Il n'y a pas de raison pour que tu sois mal à l'aise...
—Je viens de vomir devant toi...
—Je ne le dirai à personne.
Je plonge mon regard dans le sien et devine sa sincérité. Je l'en remercie.
Nous restons ainsi, assis chacun de notre côté, dans le silence. Pour la première fois depuis qu'on s'est séparé, il ne semble pas avoir d'hostilité entre nous. Je joue nerveusement avec le verre vide, ne sachant quoi faire ou quoi dire. Thomas brise finalement le silence en me proposant :
—Tu veux un autre verre ?
—Non merci. Ça va aller.
Il passe une main dans son épaisse chevelure. Ce geste me fait littéralement fondre, mais il me blesse tout autant. C'est à ce moment que je réalise vraiment que j'ai perdu quelqu'un d'extraordinaire. Quelqu'un capable de passer outre les atrocités que j'ai pu lui balancer, pour m'aider alors que j'allais mal.
—Qu'est-ce qu'il y a Cassandra ?
—Rien, pourquoi ?
—Je connais cette tête. Quelque chose te tracasse. Dis-le.
C'est incroyable la manière dont on est encore connecté. J'avoue donc :
—Pourquoi maintenant ? Pourquoi veux-tu seulement m'adresser la parole maintenant ?
—Tu ne vas pas recommencer, soupire Thomas.
J'oublie mon mal de crâne et d'estomac. La seule chose qui m'importe, c'est d'avoir une réelle discussion avec Thomas. Notre situation ne peut plus durer. J'insiste :
—Si Thomas, il faut que nous discutions à propos de tout ça.
—A propos du fait que tu m'aies lâché comme un moins que rien alors quelques jours auparavant nous nous déclarions notre amour passionnel ? Excuse-moi de l'avoir un peu mauvaise.
Thomas se lève du lit, plus énervé que je ne l'ai jamais vu en colère. Instinctivement, j'attrape son poignet, pour le garder auprès de moi. Je le supplie :
—Je t'en prie, reste.
Nous nous analysons mutuellement. Je tente le tout pour le tout :
—Je t'aime.
Thomas ferme les yeux et se mord l'intérieur de la bouche. Je le vois à ses joues qui se creusent. Il se laisse tomber sur le lit et souffle :
—Moi aussi, mais...
—Il n'y a pas de « mais » dans ce cas-là, dis-je en me rapprochant doucement de lui.
—Cassandra, tu ne peux pas revenir comme ça. Pas après ce que tu m'as dit.
Je me mords la lèvre inférieure, afin de retenir mes sanglots. Il a raison, si je veux le récupérer, il lui faudra bien plus qu'un « je t'aime ».
Thomas tourne doucement la tête vers moi, le visage tiré par la fatigue et toutes les questions qu'il se retient de poser. Je dépose doucement ma main sur sa joue et dessine de petits cercles, du bout des doigts. Je lui chuchote :
—Tu me manques terriblement.
—Toi aussi, admet-il.
Ces deux mots me mettent du baume au cœur. Je le sens que je ne suis qu'à quelques pas de le récupérer. Il ne reste qu'une chose à faire :
—Je vais tout te raconter.
—Qu'est-ce que ça veut dire ? interroge Thomas.
—Je vais te parler de mon premier vrai amour : Hugo.
***
Hi !
📌Votre avis sur le chapitre ?
📌Et surtout à propos de cette dernière phrase ?
📌J'attends vos dernières théories sur CETTE histoire, car les révélations arrivent !
📌Des idées pour la suite ?
SI ON ATTEINT 15 VOTES AVANT DEMAIN, JE POSTE LA PREMIÈRE PARTIE DU CHAPITRE AVANT !
Quoi qu'il en soit, à demain !
xoxo❤️