La sonnerie retentit enfin dans la salle de cours, annonçant le début des vacances de Noël. Tout le monde saute de joie, tandis que madame Richard tente d'attirer l'attention de tout le monde, pour nous communiquer les devoirs que nous devrons réaliser durant les vacances.
—Et n'oubliez pas le bac blanc à la rentrée, termine madame Richard. Sur ce, bonnes fêtes.
Nous lui souhaitons de même, puis sortons rapidement de la classe. Thomas m'attend à la sortie. Lorsque j'arrive à son niveau, il m'embrasse rapidement et me demande :
—Je te raccompagne ?
—Désolée, j'ai promis à Ambre et Naomie d'aller prendre un café.
—Pas de soucis. On se voit ce soir ?
Je hoche la tête, lui vole un baiser et m'en vais rejoindre mes amies. Depuis l'annonce de mon couple avec Thomas, l'ambiance est vraiment tendue entre Naomie et moi. Je sais qu'elle m'en veut de sortir avec son ex et de mon côté, je n'ai aucune idée de comment me faire pardonner. Ambre est la seule à me soutenir et tente de nous rapprocher de nouveau avec Naomie. Le café est d'ailleurs son idée.
Je retrouve Ambre devant sa salle de cours. Quand elle m'aperçoit, elle me serre contre elle et s'exclame :
—Trop contente d'être enfin en vacances !
—Moi aussi.
Ambre m'attrape par les épaules et nous nous dirigeons vers la classe de Naomie. Sur le chemin dans les couloirs, nous croisons Seb. Ce dernier nous sourit et alors que je compte lui souhaiter de joyeuses fêtes, Ambre m'attrape par le bras et me tire loin de lui.
—Que se passe-t-il ? interrogé-je mon amie.
—Ne lui parle pas s'il te plaît. C'est un profond idiot. Depuis qu'Eugénie s'est désintéressée de lui pour Lisandro, il pense qu'il peut revenir faire les yeux doux avec moi.
J'arque un sourcil interrogateur. Décidemment, je ne comprendrai jamais la relation de ces deux-là. Je ne parviens pas à suivre lorsqu'ils sont ensemble ou non.
Naomie sort de son cours au moment où nous arrivons au niveau de sa classe. Quand elle nous voit approcher, elle dessine un sourire sur ses lèvres. Or, je connais trop bien Naomie pour y croire. Elle m'en veut encore et elle s'efforce de me sourire.
—On y va, indique Ambre à Naomie et moi.
—Je ne peux pas, répond la jolie métisse en baissant les yeux.
—Pardon ? s'indigne Ambre. Naomie, tu m'avais promis...
Ambre semble vraiment déçue, tandis que je suis super mal à l'aise. J'ai la sensation que tout cela est de ma faute. J'ai gâché notre amitié pour un garçon, cela n'aurait pas dû arriver.
—Naomie, tenté-je. Je suis désolée si c'est de ma faute, mais j'aimerai que l'on discute et ...
—Non Cassandra, ce n'est pas toi.
Une nouvelle fois, je détecte du mensonge de la part de Naomie. Cette dernière se justifie :
—Mes parents m'ont appelée, pour qu'on parte en Guadeloupe pour les fêtes. Je vais retrouver ma famille là-bas.
Ambre et moi hochons doucement la tête, mais nous savons très bien que je suis la cause de ce départ précipité. Après un silence assez gênant, Ambre le brise :
—Bon, passe de bonnes fêtes en tout cas.
—Profite bien, rajouté-je.
Naomie nous sourit, avant de nous serrer brièvement dans ses bras et sort du lycée. Lorsqu'elle disparaît de notre champ de vision, un sentiment de mal-être m'envahit. Je l'exprime à Ambre :
—C'est de ma faute si elle est aussi distante.
—Ne dis pas n'importe quoi, Cass. Naomie n'a jamais été une bavarde.
—Je suis au courant, mais là elle est froide. T'as vu, elle ne me regarde même plus dans les yeux. Je suis une personne horrible.
Ambre me rassure en me faisant un câlin :
—Cass, ça va lui passer. Laisse-lui un peu de temps.
J'acquiesce, puis nous sortons du lycée.
Finalement, je n'ai pas la tête à prendre un café ou à voir Thomas. Je décide alors de rentrer chez moi et de me morfondre seule, sous ma couette avec un pot de glace (bien qu'il fasse très froid dehors) et un film débile.
En arrivant à la maison, je suis surprise de constater la voiture de mon père, garée devant la maison. C'est rare qu'il rentre aussi tôt. Il n'est de dix-huit heures.
—Je suis rentrée, annoncé-je en passant le pas de la porte.
Seconde surprise : je découvre trois grosses valises dans l'entrée. Ma mère accourt, le sourire aux lèvres. Je la questionne :
—On déménage ?
—Non ma chérie, rigole-t-elle. Viens dans le salon. Ton père et moi avons quelque chose à t'annoncer.
Le stress commence à parcourir mon corps. Je n'ai aucune idée de l'annonce que peuvent bien faire mes parents. Dans le salon, je découvre mon père tout sourire, lui aussi.
—Cassandra ! s'exclame-t-il lorsque j'arrive.
Wow. C'est vraiment étrange. En général, quand mon père rentre du travail, il se plaint. Jamais il n'est aussi joyeux.
Mon inquiétude doit clairement se lire sur mon visage, car mon père remarque :
—Détends toi ma puce, ta mère et moi avons une bonne nouvelle...
—Excellente nouvelle, corrige ma mère.
—Oui, une excellente nouvelle à t'annoncer.
Je m'assieds sur le canapé, car je sens mes jambes se dérober. Cela provoque l'hilarité de ma mère, puis celle de mon père. Quant à moi, je reste dans l'incompréhension la plus totale. Après quelques minutes à s'esclaffer, mon père se décide enfin à m'éclaircir la situation :
—Cassandra, te souviens-tu à la Toussaint lorsque nous n'avions pas pu partir en vacances à cause de mon travail ?
Je hoche peureusement la tête. S'est-il fait viré ? Non, ce n'est pas logique. Il ne serait pas aussi joyeux. A moins qu'il ait acheté une pizzeria comme Tom Scavo, dans Desperate Housewives.
—Et bien, poursuit mon père, je suis fier de t'annoncer que j'ai été promu au poste de directeur financier !
—Et les valises ? interrogé-je en oubliant de félicité mon père.
—Grâce à sa prime, explique ma mère, nous partons demain matin à New-York !
Je me lève d'un bond et vais embrasser mes parents. Je suis si heureuse ! La tension redescend, mais mon cœur palpite toujours aussi rapidement. Thomas avait raison, je me faisais des films pour rien en novembre. Je suis si heureuse d'avoir eu tort sur ce coup-là.
Après le dîner, je monte dans ma chambre et partage la nouvelle à Ambre, Naomie et Thomas. J'ai eu une longue conversation téléphonique avec ce dernier, étant donné qu'il part à Londres demain matin, en même temps que moi, je pars à New-York. Nous nous sommes promis d'essayer de nous donner des nouvelles le plus souvent possible.
Cela me fait réellement plaisir de voir que Thomas s'engage vraiment dans notre relation. Il fait de vrais efforts. Je m'endors paisiblement, en songeant à notre avenir, tous les deux.
***
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📌Comprenez-vous le fait qu'elle veuille prendre du recul ?
📌Cassandra s'est finalement inquiétée pour rien, que va-t-il se passer à NYC ?
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