— Ils faut les comprendre Galenn ! reprend Kalya à bout de patience.
— Non ! riposte le Guerrier en enfilant sa chemise fraîchement lavée dans la rivière qui lui colle sur la peau. S'ils font cela, c'est un abandon, c'est de la faiblesse, au pire de la lâcheté...
— Je te défends de les traiter de lâches ! grogne la Capitaine. Ces hommes et femmes sont de mon équipage. Ils m'ont suivie dans les coins les plus dangereux des mers et des océans. Ils se sont battus pour notre sauvegarde et pour le bien du Géant...
— Mais ils abandonnent le navire ! crache Galenn avec dédain
— Tu es injuste envers eux, ce monde de magie n'est pas leur habitude.
— Pourtant ils t'on vu faire : l'Auditrice de la Mer ! Ils en ont l'habitude, non ?
— Pour eux, c'était moi, pas Handkili, pas d'autres Mages. Ils avaient le Géant comme refuge. Il n'y avait surtout pas des rivières et des forêts qui disparaissaient !
— Ce sont des couards, murmure Galenn en s'assoyant près du foyer.
Il tourne le dos à Kalya et ne voit donc pas l'aura rougeâtre qui englobe soudain la jeune fille.
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Dans la matinée, le retour de Galenn et Kalya de la dimension magique est une source d'émerveillement pour tous les membres de leur groupe. Le paysage qui s'est soudainement modifié, lors de leurs actions sur les piliers, étonne et ravi leurs compagnons.
La rivière est fraîche et douce, elle leur fournie du poisson en abondance lors des tous premiers lancers de leurs filets de fortunes, la végétation est riche en petits fruits et comblée de vie. Bref, le retour de la forêt autour de la montagne et de la rivière qui la valse entre les rochers est un bonheur pour tous. Galenn, une fois qu'il passe la crête de la montagne, retrouve , malgré les années écoulées depuis sa tendre jeunesse, rapidement ses repères.
Ses pas le dirige instinctivement. Il passe à gauche de la grosse roche, contourne l'arbre aus trois fourches – plus grand que dans son souvenir –et enjambe un creux de rivière, maintenant envahis par des buissons. Finalement, en fin de journée, il escalade trois série d'éboulis de roches pour atteindre un terre plein.
Là, Galenn découvre les vestiges de ce qui fut « sa » maison durant plusieurs années dans sa jeunesse. Kalya le rejoint en même temps que les Shoof. Le jeune guerrier leur dit simplement :
— Voici le demeure de Leylias la Breïss, ma Mia durant mes jeunes années.
Puis, il s'avance, pose son ceinturon et ses armes sur un rocher portant des marques d'usures spécifiques, puis il nettoie rapidement le sol avec un fagot de branchailles en guise de balai. De son action se découvre un coin avec un rocher fendu en deux, qui a servi de foyer et deux plats de terrain qui sont d'une hauteur agréable pour s'assoir et d'une surface assez grande pour se coucher.
— Allez chercher du bois, commande Galenn, nous mangerons chaud ce soir. Et si vous cherchez derrière les arbres juste là, sur le plateau rocheux, vous trouverez facilement l'emplacement pour compléter trois grands lits avec du foin, en plus des deux que l'on a ici. Il n'y a plus de toit au-dessus de nos têtes, mais c'est déjà mieux que le fond de la forêt, grâce à ces murets qui tiennent encore debout.
— Moi, j'adore ce lieu, déclare Ja en sautant de son épaule,
Sous les yeux incrédules de Galenn, Ja se dépêche de creuser près d'un des lits, celui attitré naguère à Leylias.
— Ja ? Que fais-tu ? demande Galenn.
— Je crois que ce n'est pas poli de creuser quand on... arrive chez les gens, hésite Val en questionnant du regard les deux autres Shoof indécis.
— Il ...y...a... quel...ch.... répond la petite Ja tout en grattant le sol si dur.
La surface ne résiste pas aux griffes de la Shoof qui exhibe bientôt une pierre noire de suie. Elle l'apporte révérencieusement à Galenn :
— Tu es chez toi, cela t'appartiens je crois, dit-elle.
Au même moment, Kalya apporte du bois et le dépose dans le trou à feu. Grâce à l'action rapide de Len, un joyeuse flambée s'épanouit bientôt dans le foyer. Cette ancienne hutte, sans toit et munis seulement de demi murs de pierres semble reprendre vie autour de Galenn et de ses compagnons. Le jeune homme s'assoit près du feu et reçoit l'offrande de la petite Shoof :
— Ja... Tu as trouvé la Pierre de Leylias.
Dans les mains de l'homme bronzé, dont les yeux brillent d'émotion, le caillou noir se recouvre de reflets magnifiques alors que l'homme frotte et détache une croûte de suie. Dans toute sa splendeur, la pierre de Labradorite brille de ses reflets de bleu, d'argent et d'or, près des flammes du foyer.
La chaleur qui comble l'âme du guerrier ne vient pas seulement du feu qui flambe au centre de la hutte.
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Galenn dépose une nouvelle bûche de bois dans l'âtre d'un geste brusque. Il ne comprend pas l'attitude des marins. Il se sent agressé par l'atmosphère qui règne dans l'ancienne hutte. C'est maintenant la nuit et tous les hommes et femmes sont allés se coucher après la discussion houleuse entre eux : rester ici en sécurité ou continuer pour compléter avec Galenn et Kalya la quête de l'homme mercenaire ?
— Je comprends que tu veuilles les protéger Kalya, commence l'homme, mais avoue que nous aurions besoin de leur présence pour...
Un réflexe le fait se retourner juste à temps pour pouvoir repousser la main de Kalya armé de son couteau et qui voulait l'attaquer à la gorge !
— Kalya !
Il la reçoit dans ses bras et ils roulent sur le sol, traversant même le feu. La chemise de Kalya prend feu mais le roulement sur le sol éteint le vêtement. Galenn se sépare d'elle et tente de la raisonner :
— Kalya... c'est moi, on peut parler calmement.
— Arrrrrgh !
La jeune femme le charge encore avec une force remarquable et inexplicable. Le couteau se plante dans le bras de Galenn, qui gronde sous la douleur tout en attrapant l'arme et en la lançant vers l'entrée. Elle tombe aux pieds de deux hommes qui faisaient le guet à l'extérieur et qui sont venus aux nouvelles, en entendant la bataille.
— Capitaine ! Arrête Galenn ! Lâche la !
— C'est elle qui est... rispote l'homme.
Il remarque alors la lueur rouge qui émane de la peau de la jeune fille et en particulier de son dos.
— Sortilège, murmure-t-il.
— Blan ahely vrui bidr, articule Kalya avec une voix basse et lointaine.
Accroupi face à face, Galenn s'approche d'elle comme d'un ennemi, en observant chacun de ses gestes et en cherchant la faiblesse. Mais, il ne veut surtout pas lui faire du mal.
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Ils ont passé une bonne partie de la jeune soirée, sous les rayons des deux Lunes à rebâtir les murs et les toits des deux huttes. Une tâche assez facile, surtout qu'ils n'envisagent pas d'y demeurer longtemps.
Assit près du feu, alors que Jaïa est monté dans le ciel, Galenn tiens la pierre de Leylias dans sa main. Elle lui semble plus petite que dans son souvenir. Mais surtout plus froide. Il faut dire que Leylias la Breïss en prenait grand soin. Elle la lavait avec de l'eau de pluie et la faisait sécher au soleil du matin. Et chaque soir, Galenn a toujours vu cette pierre près du feu, sur une roche transparente. Leylias disait que la Pierre se rechargeait. Qu'ainsi elle serait en mesure de les protéger et de les avertir des malheurs, d'éloigner les mauvais esprits qui rôdent.
Nous avertir... pourtant, tu es allée au village malgré tout. Maintenant, cette pierre est morte sans tes soins.
— Val, tu m'as dit tantôt que tu me donnerais un autre cristal de Lave ? demande le guerrier.
— Ah oui, Galenn, dis la petite Shoof en battant des cils sur ses beaux yeux intelligents, le voici.
Elle lui donne un beau cristal miroitant. Galenn le pose sous la pierre de Labradorite et les mets tout deux prêt du feu. Le cristal de Val est immense, remarque-t-il, se modelant, sous la chaleur du feu en un petit écrin pour la pierre de Labradorite qui est grosse comme un petit poing.
— Mais, c'est mon dernier, à part celui que chaque Shoof porte à son cou. Mais si tu permets, nous allons nous promener un peu sous terre, j'en rapporterai d'autres.
— Vous promener ! Vous quatre ?
— Oui, oui. dit Xen, voilà longtemps que nous n'avons pas été dans notre élément.
— Et je sens une coulée pas très loin, ajoute Len frétillant sur place.
— On peut, dit ? demande Ja, avec le pied qui tape sur le sol.
— Vous n'avez pas à me demander de permission les Shoof. Seulement me promettre de veiller les uns sur les autres.
— Promis Galenn, fait Xen qui désigne un coin de la hutte, on peut passer par là ?
— Pourquoi pas, on saura par où vous reviendrez !
— À tantôt ! fait Ja en déposant un baiser rapide sur la joue du Guerrier.
— À tan...
Mais les Shoof se sont déjà enfouis sous terre à une vitesse plus rapide qu'une danseuse de folichtria. Kalya rigole en voyant l'air démuni de Galenn :
— On dirait que tu as perdu ton autorité au nom de la Lave et des pierres.
— Ils ont quitté leur milieu pour me suivre par l'air et l'eau, il est normal que leur monde les appelle.
— Ils sont chanceux d'avoir toujours le leur à portée de main.
— En effet, affirme Galenn.
Un des marins se présente à l'entrée de la hutte.
— Capitaine, deux hommes sont revenus du village et ils veulent vous rencontrer.
— Le village ! s'exclame Kalya. Nous devions y aller tous ensemble demain.
— Nous étions trop pressé de voir ce qu'il en était. Désolé.
— Et nous avons bien fait, ajoute l'autre. Nous avons de bonnes nouvelles.
Kalya réfléchit un instant, puis soupire :
— Conseil sur le pont... devant les huttes.
— Entendu, Capitaine.
Les deux hommes sortent.
— Qui parle d'autorité ? demande Galenn avec un sourire narquois.
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— Tenez-la bien mais ne lui faites pas mal, ordonne Galenn aux deux hommes.
Devant la hutte, la dizaine de rescapés observent la scène.
Capturée par les deux hommes, Kayla se démène comme un animal sauvage en proférant des paroles inintelligibles, son corps englobée par une lueur rougeâtre. Le premier geste de Galenn, lorsqu'il l'a immobilisée a été de lui bander les yeux. Cela a en quelques sorte ralenti ses gestes, comme un destrier sauvage.
Maintenant, sous son assurance se cache une grande incertitude.
Que dois-je faire ? Je ne veux pas lui faire du mal. Leylias... Virko... J'aurais tant besoin de vous. Un mage ?!
Il se précipite devant le trou des Shoof :
— Lenn ! Lenn ! Les Shoof ! J'ai besoin de vous !
Il se relève puis regarde les deux hommes qui peinent encore à garder Kalya la furie, qui les fait valser dans toute la hutte.
— Attachez-la aux deux pics juste là.
Les deux hommes prennent de la corde de cuir et attache leur Capitaine à deux pics au fond de la hutte, le dos vers l'entrée de la porte. Ces pics servait à Leylias pour fabriquer des tissages d'herbes et de lianes pour en faire des vêtements et des couvertures pour le temps froid. Jamais il n'aurait cru s'en servir pour attacher quelqu'un... surtout pas Kalya.
À ce moment, les Shoof débarquent en trombe. D'un coup d'œil, Lenn comprend la situation.
— Val, fait bouillir de l'eau. Xen transporte-y le plus gros des cristaux bruts qu'on a trouvé... c'est un bon hasard qu'on en a remonté pour recharger la pierre de Leylias. Donne aussi un cristal à Galenn. Ja, il nous faut des mousses d'herbe bien verte.
— Tu arrives à temps, fait Galenn. Qu'est-ce que c'est ?
— Un sortilège qui s'est réveillé. Regarde son dos... il rougeoie et embrase tout son corps.
— Artei val friutus baillu lilt ! grogne Kalya en se tendant sur ses liens.
— Et cette langue ?
— Cela dépasse mes connaissances, mais Virko m'a parlé d'une langue des essentiels qui capturent un corps à la demande d'un mage. Ils s'expulsent par la réalisation de l'action demandée par le Mage ou sinon par le langage ou les sens. Tu as bloqué les yeux... bonne idée. Ils ne peuvent plus se diriger.
— Elle a tenté de m'égorger.
— Un échec apparemment, constate Lenn en pointant le bras de Galenn.
— Ce n'est rien.
— Mais les essentiels, s'ils ne peuvent réaliser leur mission, useront les forces de l'hôte et le consumeront en épuisant toutes ses forces.
— Le consumeront ! Hors de question ! Fais quelque chose, Petit Mage !
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Galenn toise les figures décidées des hommes et des femmes de l'ancien équipage du Géant. Deux d'entre eux ont rapporté du Village des légumes et des fruits qui y poussent maintenant à l'état sauvage. Ils ont croisés des volatiles et du bétail en liberté.
Bref, le village n'est pas mort en entier. Il attend que des humains reviennent en prendre soin. Et pour ces marins, la chance est trop belle. Les arguments fusent, Galeen les entends qui s'expriment en une suite de complaintes :
« Nous ne vous suivront pas plus loin. » « Il y a le vestige de ce Village que nous désirons faire renaître. » « Nous ne sommes pas d'ici. Nous avons un nouveau défi. » « Je ne suis pas à l'aise avec la magie et tout ça. » « Je veux fonder une famille. » « Nous avons assez perdus dans le naufrage. » « Je ne veux plus retourner sur notre continent. » « Mon temps sur le Géant était fini. » « Je veux m'arrêter ici. »
À la fin, l'équipage a demandé un vote. Il était unanime moins un : la Capitaine ; Galenn et les Shoof n'étant que passagers n'ont pas eu droit au suffrage.
Kalya s'est soumis à la décision et a dissout son équipage.
Galenn a quitté l'assemblée en rage !
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— Galenn, soulève le dos de sa chemise, ordonne Lenn un bol d'eau cristallisé dans les mains.
L'homme s'approche, Kalya le sent comme un animal et tente de le mordre. Il tente d'approcher sa main en douceur.
— Miuntf gra Kalyaaaa !
— Quoi ? Qu'est-ce qu'elle dit ?
— Je ne sais pas ! Mais je crois qu'on doit se dépêcher d'agir.
— Aaaaaaargh !
Le corps de Kalya s'arque entre les pics, les bras et les jambes tendus. Proche d'elle, Galenn voit les larmes qui coulent sur ses joues.
— Lenn !
— Soulève sa chemise, je veux être certain de ce que je pense !
Galenn immobilise avec force la tête de Kalya qui tente de le mordre, puis il soulève la chemise. Dans le dos de Kalya, on voit le tatouage que Galenn a deviné dans l'autre dimension mais aussi une stigmate sanguinolente aux reflets carbonisés, tracé dans la chair, une blessure atroce. Galenn, en serrant les dents de rage, comprend qu'il s'agit d'un sévice du Mage envers Kalya, alors aveugle et sans ressource, liée et emprisonnée par un sort dans la dimension magique, durant tant de temps.
Le tracé est rouge comme de la lave et brûle la peau blanche de Kalya. L'homme entend les plaintes de la jeune fille et cela le fait souffrir comme si c'était dans sa chair. Sous ses doigts qui maintiennent toujours la jeun femme immobile, il sent le corps de Kalya qui s'affaiblît et son souffle qui s'espace. Il constate que la bouche de la jeune fille se crispe en un cri silencieux, alors que ses muscles sont tétanisés. Tout son corps semble brûler et sa peau est recouverte d'un film de transpiration.
— Lenn ! Dépêche-toi !
— Xen, prend l'autre bol qu'on a préparé en premier et asperge le dos de Kalya.
Le Shoof s'exécute et Kalya lance un grand cri d'une voix inconnue. Alors que Galenn immobilise toujours la silhouette, Val vient ensuite asperger le dos avec un bol contenant une mixture mousseuse comme celle que le géant Virko utilisait contre les maux.
Les cris cessent et la silhouette de Kalya tombe entre les pics. Galenn se dépêche de la soutenir et la m'intiment contre sa poitrine. dans le dos de la jeune femme, la lueur rouge disparaît, les plaies dans le dos cicatrisent et laissent, en couleur bleuâtre,un tracé indélébile.
Galenn libère hâtivement Kalya et la soulève dans ses bras. Il l'étend doucement sur le ventre sur une des couches et relève en entier sa chemise mouillée. Le dos meurtri de la Capitaine lui fait mal au cœur. Doucement, Ja vient poser des mousses imbibées d'eau de cristal. Galenn prend alors la pierre de Leylias et la dépose doucement avec un petit cristal de roche sur le dos de la jeune femme.
Sous leurs yeux, une réaction se fait entre les deux pierres. Le cristal doucement se désagrège alors que sa poussière est absorbée par la Labradorite qui se met doucement à briller dans ses zébrures et volutes argentés et dorés.
Kalya bouge à peine mais tente d'une main faible d'enlever le bandeau de ses yeux. Galenn lui enlève totalement le tissu imbibé de larmes de son visage.
— Galenn, murmure-t-elle, c'est affreux ce que j'ai voulu faire ! Pardon !
— Kalya, n'y pense pas. Ce n'était pas toi.
— Et si je recommence ?
— Non, on y veille. Pourquoi ne pas m'avoir parler de ce que le Mage t'avait fait ?
— J'avais honte... de m'être laissée faire.
— Kalya la Dure...
— Hum.
— Si on doit continuer tous les deux cette quête, on a besoin d'être honnête l'un envers l'autre, d'accord ?
— Humm.
— Entendu, fait l'homme sachant bien que la femme ne l'écoute plus vraiment. On va faire comme ça, plus de cachotterie entre nous.
— Tu as.. v.. dos.
— Quoi ?
— Tu as réussi à voir mon dos...ne pas se faire d'idées... pas encore.
Elle ferme les yeux avec un petit sourire en coin alors que Galenn soupire en replaçant les mousses sur son dos. Il ose essuyer de son doigt la joue mouillée de la jeune femme.
Celle-ci tombe dans un sommeil profond. Réchauffée par la magie des pierres , la présence et les soins de ses compagnons de route.