Chapitre 24
Ibou poussa doucement sa femme qui s’allongea à côté de lui…
Mberry : Ibou toi aussi pourquoi tu fais cette tète ? hein ??? en plus on n’a rien fait donc c’est très normal que…
Il l’interrompit : mberry…. Non ne dis rien.
Mberry : franchement tu exagère, ce sont des choses qui arrive qu’est-ce que tu crois ???
Il ne répondit pas, ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait ; En réalité, il n’avait jamais eu ce problème et avec mberry c’était encore plus actif. Mais il n’arrivait pas à comprendre le pourquoi du comment de ce phénomène.
Mberry : parfois c’est dû au stress…
Ibou : …
Elle ne savait plus quoi lui dire. Elle était gênée, en même temps avait de la peine pour son mari. Elle se blottit tout contre lui et dans un silence total, elle arrivait à ressentir le désarroi de son homme, qui pourtant, n’a pas de raison de s’inquiéter pensait elle.
Elle décida de se lever et d’aller prendre une douche. Elle voulait passer une bonne journée avec lui et essayer de lui faire oublier ce moment. Elle finit en un temps record, et le trouva toujours dans leur lit, manipulant son téléphone : Ibou ?
Ibou : Oui …
Mberry : qu’set ce que tu veux manger ?
Il soupira et se leva : prépare tout ce que tu veux, je vais sortir mais je reviens dans un moment.
Mberry inquiète : tu comptes aller où ?
Ibou : je vais voir quelques amis et si possible voir si doulaye va bien…
Elle ne voulait pas qu’il aille voir doulaye, car après tout ce qui s’est passé, mberry savait que c’était de sa faute à lui. Mais en même temps, elle connaissait son mari, elle ne voulait pas qu’il retourne à ses vieux démons et pour cela, elle était preste à tout, oui… elle ne voulait pas qu’il retombe dans la débauche, comme au moment de leur rencontre… c’était incroyable, mais vrai…
Mberry : ok je t’attends de toutes les façons, je ne mangerai pas sans toi.
Il avait l’air déprimé et elle essayait de faire de son mieux pour l’aider. Mais elle le connaissait très bien, il suffisait de peu pour lui saper le moral.
Ibou quant à lui avait prit une douche rapide et s’était habillé en vitesse. Il décida de se rendre dans la boite d’un de ses anciens promotionnaires, espérant trouver quelque chose. Il ne savait pas pourquoi mais il avait peur. Oui il se connaissait, il n’avait jamais été aussi mou que ce matin et il en avait peur pour sa libido.
Bien évidemment, il croyait au fait que cela était du au stress, mais pour l’instant, il s’inquiétait.
Il arriva dans la boite en question et y entra. Il s’approcha de la réceptionniste, une jeune femme très belle… elle était penché sur ses dossier quand Ibou toussota. Els sursauta…
Ibou : bonjour…
Elle avait l’air soudain intimidée: euh. Oui bonjour, que puis-je faire pour vous ?
Ibou : je voudrais parler à Mr David bey. Il est là ?
La jeune femme hésita un moment puis répondit : il est en réunion. Vous pouvez l’attendre ou lui laisser un message si vous voulez.
Ibou : ah non, ce n’est pas grave je repasserai demain.
La jeune femme l’intercepta : laissez votre numéro, il vous rappellera…
Il sourit sachant ce que la jeune femme voulait faire ; Mais il le prit à son jeu : il a déjà mon numéro, mais je vous le donne quand même au cas ou il dira l’avoir perdu. Dites-lui que Ibrahima Sow, est passé.
Il lui tendit sa carte de visite et sortit. Il soupira ne sachant même pas où aller. Il se mit donc à marcher dans les rues de la ville, cogitant sur sa vie et son futur, mais en même temps, pensant à tout ce qui lui était arrivé dernièrement.
Il savait que s’il ne réagissait pas avant la fin du mois, que s’il n’avait pas un travail avant le 30, il pouvait dire adieu à ses deux appartements. Il se souvint que sa maison dans la banlieue était presque prête. Oui, il avait tout fait pour donner à l’entrepreneur, tout le budget nécessaire à la construction. Il lui faisait confiance, car c’était son demi-frère.
Il s’arrêta et composa son numéro. Il décrocha aussitôt…
Ibou : allo, Abdoulaye ???
Abdoulaye : wow, mon frère daigne enfin m’appeler. Moi qui avais l’impression que tu m’as offert ta maison…
Ibou sourit. En réalité, Abdoulaye était le seul demi-frère qu’il avait. Oui, il n’avait pas voulu entre en contact avec lui, mais il n’avait pas le choix. En plus, ce dernier avait voulu coute que coute être proche de lui ; du coup, il s’était proposé de lui construire sa maison et de se charger de presque tous les services. Il ne faisait qu’acheter le matériel de construction…
Ibou : comment tu vas ?
Abdoulaye : je vais bien. En fait, je voulais te dire qu’on a bouclé ta maison… et que j’attend ton aval pour commencer à la louer…
Ibou : tu sais j’ai perdu mon travail…
Abdoulaye : quoi ???
Ibou : et oui, comme ça d’un coup. Et je pense que je vais venir habiter là-bas, moi aicha et mberry.
Abdoulaye hésita un moment : tu es sûr que tes deux femmes vont accepter de vivre ensemble ?
Ibou soupira : elles n’ont pas le choix Aboul.
Abdoulaye : bon je vais te mettre en rapport avec quelqu’un. Il faut que tu sache que je suis là pour toi. Et n’hésite pas à me solliciter au besoin…
Ibou : merci…
Il n’avait jamais imaginé que son grand frère serait différent de leur père. Oui, il avait eu de la haine pour Abdoulaye pendant toute la durée de son enfance à cause des leur père. Aujourd’hui, il était comme un père pour lui.
Ibou : si je décide d’emménager là-bas, je le fais quand ?
Abdou : si tu veux aujourd’hui même c’est possible. Et… tu sais tu peux vendre les meubles qui sont dans tes appartements car j’ai déjà meublé la maison…
Ibou : quoi ???
Abdou : ce n’est pas vraiment cher, et comme je vend des meubles ces temps-ci, j’ai voulu laisser jouer ma créativité, tout en espérant que tu vas aimer. Si tu veux on peut le voir ensemble demain, si tu ne fais rien.
Ibou n’en croyait pas ses oreilles : merci Abdou… MERCI
Abdoul : ne me remercie pas. Tu sais je serai toujours là pour toi, et rien de ce que je ferai pour toi ne pourra effacer tout ce que notre père vous a fait endurer ma tante et toi. On se reparle demain. Fais-moi signe…
Ibou acquiesça et raccrocha… il avait de la chance d’avoir un frère comme lui. Il continua de marcher et un moment seulement, il aperçut doulaye entrer dans une sorte de bar…
Il fronça les sourcils et le suivit. Il entra aussi dan l’endroit…
Ibou : hey, doulaye ?
Ce dernier sursauta : Ibou…
Il s’assit en face de lui : qu’set ce que tu fais ici ?
Doulaye soupira : tu devrais partir Ibou, je ne te cause que des problèmes…
Il fit signe au serveur qui arriva avec une bouteille de quelque chose qui ressemblait à de l’alcool. Ibou se souvint de leur vie il y quelques années. Avec doulaye, ils avaient tout fait ensemble et il avait soudain de la peine pour lui…
Ibou : ne t’en fais pas Dou. Je sais que tu ne voulais pas me faire perdre mon job.
Doulaye soupira, et versa une partie de la bière sur un verre : tu sais Ibou, je m’en veux tellement que je n’arrive plus à dormir ; on est les deux plus grand chômeur du pays aujourd’hui…
Ibou : on avait juré de ne plus toucher à l’alcool Dou…
Doulaye : c’est vrai. Mais une tasse ne gâche rien. Il faut que j’oublie Ibou…
Ibrahima soupira de faiblesse , regarda son ami et puis il bafoua toute résolution puis prend le verre en face de lui, mit une partie du liquide et le but d’un trait…
A suivre.