ABEL ET LA BÊTE

By Celinha74

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Que se passe t-il quand le conte de fées devient réalité ? Le dénouement sera t-il le même ? L'amour triomphe... More

Synopsie
Prologue
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49 suite
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50 suite
50 suite
50 suite et fin
Épilogue
Épilogue (fin de l'histoire)
Extrait de ma prochaine histoire

45

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By Celinha74

Inès (la bête)


— Inès, attends ! me court après Lili, alors que je suis sur le point d'aller m'enfermer dans ma chambre.


Qu'est-ce qu'elle me veut encore ? Ça ne lui a pas suffit de me casser les pieds avec Abel pendant tout l'office et tout le trajet jusqu'à la maison. J'en peux plus ! Qu'est-ce qu'elle ne comprend pas, quand je lui dis que je ne veux plus entendre parler des Faro ? Je dois lui dire en quelle langue pour qu'elle le comprenne ?

Je m'arrête, me retourne, et la scrute en attente qu'elle se décide enfin à me dire ce qu'elle me veut...


— Tu ne peux pas aller te cacher dans ta piaule ! C'est Noël enfin !


Cette année, Noël n'est pas tombé très bien. Je n'ai pas le moral pour fêter quoi que ce soit. Mon cœur est en mille morceaux et je n'ai qu'une seule envie, c'est que cette foutue année se termine. Dans l'espoir que la suivante m'apporte bien mieux...


— Elle a raison, viens boire un verre avec nous ? me demande mon père qui ne sait plus comment me gérer.


Je sais qu'il se sent impuissant, qu'il voudrait m'aider, mais n'y arrive pas. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer. Il a tout fait pour que je retrouve le sourire, mais c'est plus fort que moi, je ne parviens pas à aller mieux. Même mon visage de façade que j'ai l'habitude de mettre quand tout va mal a disparu. Rien n'y fait ! Je reste triste à en mourir. Sans solution contre mon mal-être.

Je ne pensais pas que je l'aimais autant. Je croyais que c'était qu'une passade, qu'il me plaisait car il s'intéressait à moi, à mes envies, à mes loisirs... Mais non, j'étais bel et bien amoureuse ! Et je le suis toujours !

Je voudrais pouvoir l'effacer de mon esprit, de mon cœur, et de mon corps tout entier à l'aide d'une gomme, mais ce n'est pas possible. Je l'ai dans la peau !


— Inès, tu ne peux pas te laisser aller ma chérie ! revient mon paternel à la charge.


Il s'obstine à me dire comment je dois me comporter. Je n'ai pas besoin qu'on me le dise, je le sais. Mais ce n'est pas si simple ! Je suis anéantie par le chagrin. Si le premier jour, j'ai réussi à tenir à peu près bon, ces dernières quarante-huit heures, on été un vrai supplice. Pourquoi ? Je n'en ai pas la moindre idée !

David et mon père, on l'air de penser que c'est car je réalise enfin qu'il ne reviendra pas ! Et que malheureusement, je vais devoir vivre avec. Mais j'étais préparée à ça, en tout cas, je l'imaginais...


— Va pour un verre ! je finis par abdiquer afin de ne plus avoir cette pression sur les épaules.


C'est trop lourd à porter ! Je ne veux pas être celle qui a gâché le noël de toute sa famille avec ses propres problèmes.

Les sourires qui s'affichent sur leur visage me donnent tout de même du baume au cœur. Je suis ravie d'avoir pu les contenter avec si peu.


— Mais un seul ! je poursuis pour qu'ils comprennent tous les deux, que je suis prête à faire des efforts, mais qu'il ne faut pas trop m'en demander pour autant, du moins, pas tout de suite !

— Pour l'occasion, je vais ouvrir une bouteille de champagne ! s'esclaffe mon père en se dirigeant vers la cuisine.


***


Installées sur le canapé, nous attendons que notre père daigne se présenter avec son breuvage de luxe. Ça fait plus d'un quart d'heure qu'il nous fait poireauter.


— Il a peut-être besoin d'aide ? je me lève afin d'aller voir ce qu'il fait.

— Non ! Assieds-toi ! me tire ma sœur par le bras afin de me retenir, et me force à me rasseoir auprès d'elle. Il doit sûrement chercher les flûtes à champagne. Chaque année, il nous fait le même cirque. Il pense les avoir rangé à un endroit, puis les retrouves à l'opposer, où elles sont toujours !

— Mais là, il en met du temps ! je m'inquiète.


Mais cela ne perturbe pas plus Liliana qui se lance dans une autre conversation, qui me saoule.


— Dis-moi plutôt, comment tu te sens ? Ça t'a fait quoi de le revoir ?

— Rien ! je m'exaspère.


Je ne l'ai pas vu ! Je n'ai pas voulu augmenter mon stress plus qu'il ne l'était déjà. Avec ma sœurette qui n'arrêtait pas de me souffler à l'oreille :


— Il est là !... Il est vraiment là !


Je ne savais plus où me mettre et surtout je n'ai rien écouté de ce que monsieur le curé racontait. Je suis une piètre religieuse ! Perturbée par sa présence et par Lili, je n'ai pas su me concentrer sur le sermon du prêtre, seule une question m'obnubilait : Que faisait-il dans cette Église ? Ce n'est pas du tout son genre.


— Vraiment ? Alors pourquoi tu t'énerves ainsi ?

— Car je n'en ai plus que marre qu'on me parle d'un mec qui ne veut pas de moi ! C'est bon, j'ai compris ! Je ne suis pas bête à ce point, même si mon visage prouve le contraire !

— Stop ! Jamais, tu m'entends ! Jamais personne ne peut te traiter de bête, tu es la gentillesse incarnée, une femme merveilleuse ! S'il ne veut pas de toi, c'est lui le perdant !

— S'il ne veut pas de moi ? Liliana dois-je te rappeler ce qui s'est produit ?


Elle a la mémoire courte ! Il a été clair avec son message à deux balles : Je suis trop bien pour lui. Qu'est-ce que cela veut dire ? Moi ? Trop bien pour quelqu'un ? C'est vraiment du n'importe quoi ! Si moi je le suis, qu'en est-il de lui ? Il est beau, séduisant, riche, travailleur, bon cuisinier, généreux,... l'un des meilleurs partis du pays, qu'est-ce qu'il veut de plus ?


— Il est certainement chamboulé, comment aurais-tu réagi à sa place ? Il lui faut peut-être un peu plus de temps pour se faire à l'idée...

—...que je suis un monstre !

— Non ! Que tu es différente de ce qu'il pensait... Inès, tu lui as menti ! Il ne s'attendait pas à découvrir que tu étais une toute autre personne.


Je suis une créature hors du commun, je ne peux pas le nier. Mais il y a une certitude, Abel n'est pas prêt à assumer !


— Lili, je voudrais pouvoir y croire, mais ça ne serait pas bien pour moi. Je souffre déjà assez ! Je ne veux pas garder espoir le concernant, car le final sera le même, voire pire encore !

— Alors tu baisses les bras ? Moi, si j'étais toi, j'irai le voir et je lui montrerais qui tu es vraiment, pas seulement tes cicatrices, mais la battante que tu es !


Je ne sais pas pourquoi elle pense que je suis une femme forte, car je n'ai pas la même impression qu'elle. Je me suis battue pour survivre, oui ! Mais cela a été un vrai calvaire, une torture lancinante qui me broyait à petit feu. J'ai voulu des centaines de fois en finir... Vous avez bien entendu ! J'ai dit, je ne sais combien de fois à mon père, alors que j'étais entre deux opérations de me laisser mourir. J'en pouvais plus ! Et si je suis encore là, en vie, c'est grâce à lui, à ma sœur et à Rosa, qui n'ont jamais baissé les bras pour moi. C'est eux les battants, pas moi ! Je ne suis qu'une rescapée, à qui on a tendu la main. Je leurs dois tellement !


— Inès, ça va ? Je ne voulais pas t'importuner avec ça. Je sais que tu ne veux plus parler de Faro et je respecte ça ! A partir de maintenant, je ne parlerais plus de cet homme, promis !

— Merci !

— Je t'aime ! m'attire t-elle dans ses bras. Tu es la meilleure personne que je connaisse !

— Alors tu ne connais pas grand monde de bien... je plaisante.

— Si ! Toi ! C'est déjà ça !

— J'ai beaucoup de chance de t'avoir dans ma vie Lili ! je la prends à mon tour dans mes bras. Je t'adore petite sotte !

— Bien sûr ! Comment ferais-tu sans moi ? Il faut bien quelqu'un pour t'embêter, et te faire rire aux éclats !


Il n'y a pas mieux qu'elle pour faire le clown de service. Sans elle mon existence aurait été plus terne, plus morose, sans artifice. Liliana est un boute-en-train.


— Et si on allait voir ce que papa fabrique ? je propose alors qu'il n'a toujours pas fait son apparition.


Cela commence vraiment à beaucoup m'inquiéter, surtout qu'il ne dit rien.


— Oui, allons lui donner à coup de main.


On se lève et c'est à ce moment là qu'il intervient :


— J'arrive ! 





Publié le dimanche 1 septembre 2019

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