ABEL ET LA BÊTE

By Celinha74

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Que se passe t-il quand le conte de fées devient réalité ? Le dénouement sera t-il le même ? L'amour triomphe... More

Synopsie
Prologue
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49 suite
49 suite
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50 suite
50 suite
50 suite et fin
Épilogue
Épilogue (fin de l'histoire)
Extrait de ma prochaine histoire

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By Celinha74

Abel


Quel déjeuner ennuyeux !

J'ai eu la chance de pouvoir m'éclipser de cette maison de vieux croûtons, dont le seul thème de conversation était la politique du pays. Qu'est-ce que je m'en fous de ceux qui nous gouvernent, du moment qu'ils ne viennent pas me casser les pieds.

J'ai tout bonnement prétexté une urgence pour quitter cet enfer, car sinon, j'y serais encore, en faisant mon sourire d'hypocrite et acquiesçant à tous leurs dires, même si la plupart du temps je n'étais pas d'accord avec leurs propos débiles.

Je me retrouve actuellement, sans savoir pourquoi, devant la paroisse dans laquelle Inès doit s'affairer à aider les autres, si elle est encore là ? Car l'endroit me paraît être désert.

Je sors de mon véhicule, me dirige vers l'entrée et je stoppe dans mon élan. Qu'est-ce que je fiche ici ?

Avant de la revoir, il faut que je trouve une bonne explication à lui fournir pour mon absence de toute à l'heure.

Je suis sur le point de rebrousser chemin jusqu'à ma voiture, lorsqu'une porte s'ouvre sur une Inès très remontée. J'espère que ce n'est pas contre moi...


— Que faites-vous ici ?


Et si ! C'est bien ma veine ! Je savais que s'était une idiotie de me présenter maintenant devant elle, sans une belle excuse plausible.


— Je... je suis... je bégaye cherchant des mots, qui ne viennent pas.


Me revoici, en mode crétin ! Je dois me ressaisir ! Ce n'est pas comme si ma vie en dépendait, à vrai dire un peu, tout de même ! Si je ne parviens pas à la convaincre de me pardonner, je suis mal, même très, très mal. Mon existence en sera bouleversée au point de provoquer ma perte, voire ma mort...

Je ne suis pas dupe, si mon père insiste pour que j'épouse cette saleté de Barbara, je n'ai plus qu'à m'enfermer dans un caveau.


— J'ai pu me libérer plus tôt. Donc, j'ai pensé pouvoir arriver à temps, pour vous aider à nettoyer.


Pas mal pensé n'est-ce pas ? Parfois, j'ai de bonnes idées !


— Vous pensez mal ! Nous avons pu nous débrouillez sans vous ! Le prestigieux Abel Faro n'est pas irremplaçable, que cela vous plaise ou non !


Allez Abel, prends ça dans les dents !

Elle me fixe de son regard afin d'observer ma réaction, mais elle est déçue de constater que je n'en ai pas. Elle se retourne, ferme la porte à double tour puis se dirige vers son auto, ou devrai-je dire une vieille antiquité, car il n'y a pas d'autre mot pour définir une telle épave.


— Vous l'avez emprunté à votre grand-père ?

— Quoi ? me jette t-elle froidement un méchant regard.


Je viens de la froisser, mais ce n'était pas mon intention. Je voulais juste relancer la conversation.


— Votre véhicule date de la guerre de 14-18. C'est impressionnant, qu'il roule encore !

— Il faut savoir les bichonner comme les femmes. Chose que vous ne devez pas connaître !


Elle a tort à ce sujet ! Je m'occupe à excès parfois de ma Aston Martin. Je l'emmène au garage pour une révision complète et un nettoyage tous les mois. Elle est comme neuve, un vrai bijou !


— Détrompez-vous ! Je peux être très minutieux quand je le veux. Je prends généralement soin de ce qui compte pour moi.

— Vous parlez certainement de votre bolide ?

— Pas que !


Je la sens dubitative.

Mais sous mes airs de je-m'en-foutisme, je tiens réellement aux personnes que j'aime, mais il est vrai, que je ne le montre que très rarement. Je préfère garder mes sentiments pour moi. J'ai l'impression de moins souffrir ainsi.


— Laissez-moi devinez ?... Votre console de jeu... Non ! Le machin... qui pendouille... entre vos cuisses, finit-elle par exprimer mais pas sans une petite gêne.


Je donne vraiment une sale image de moi. Il faut vraiment revoir tout ça, mais pas maintenant ! De toute façon, le mal est déjà fait ! Elle pense que je suis un obsédé sexuel et elle n'a pas tout à fait tort. Mais, j'ai tout de même un cœur. Et à l'inverse de ce que pense les gens, je suis quelqu'un de bien ! Oui ! Je suis plutôt une bonne personne !


— Oui, vous avez raison ! Il faut le maintenir en forme ! j'avoue.


Même si cela est entièrement faux ! Je voulais seulement la voir rougir. C'est trop mignon ! Je constate avec stupéfaction que j'ai encore toutes mes chances avec elle.


— Vous êtes incroyable ! Vous n'avez peur de rien ! s'offusque t-elle.


Puis elle monte dans ce qui pourrait être l'ancêtre de la voiture et me lance un dernier regard avant de claquer la portière.


— Au revoir monsieur Faro !


Je contourne le véhicule et m'assoie côté passager avant même qu'elle démarre.


— Qu'est-ce que vous faites ?

— Ça ne se voit pas ?

— J'aimerais bien rentrer ? m'explique t-elle comme si je ne le savais pas.

— Pas avant que vous m'ayez pardonné !

— Je n'ai rien à vous pardonner ! Veuillez sortir !


Elle doit absolument me donner une autre chance. Et je suis prêt à tout pour que cela arrive. Ma vie en dépend !


— Je suis un idiot, même un crétin, si vous préférez ! Mais, ce matin quand je vous ai proposé de vous accompagner ici pour vous aider, j'étais très sincère. J'avais juste oublié, que j'avais déjà un autre engagement, que mon père a eu un malin plaisir à me rappeler, dès mon arrivé à la maison. Je suis vraiment désolé !

— Et vous croyez que vos excuses bidons vont me suffire ? Je me suis fait un sang d'encre, je pensais qu'il vous était arrivé quelque chose, mais non ! Vous n'êtes qu'un abruti qui ne pense qu'à sa personne !

— C'est trop sympa ! je débite en faisant abstraction de sa dernière remarque, puis me justifie tant bien que mal. Pourtant, je vous ai envoyé un message, vous ne l'avez pas reçu ?

— Vous parlez de cet SMS ?


Elle me tend son portable afin que je vérifie, si c'est bien ce que je lui ai envoyé : Je ne peux pas venir. A bientôt ! Avec un smiley qui fait un petit clin d'œil.


— Vous parlez d'un message ? En plus, il est arrivé un quart d'heure trop tard !

— Oui, j'ai cherché comment m'excuser...

— Pas assez visiblement ! Je ne vois aucune justification ou regret dans votre phrase.

— J'ai opté pour la simplicité !

— L'hypocrisie ! Voilà, ce que vous avez choisi ! Vous auriez pu me dire tout bonnement la vérité ! Vous n'êtes pas quelqu'un d'altruiste, non, vous êtes tout le contraire !

— Non... Si... Non ! J'étais bien décidé à venir vous offrir mon aide, je vous le jure !


Peut-être pas, pour les bonnes raisons, je dois l'admettre, mais j'avais bien l'intention de me prêter au jeu. Rien, que pour attiser ses faveurs. Et je compte bien lui prouver !


— Je n'ai pas pu être présent aujourd'hui, mais je vous promets que dimanche prochain je serais là ! Et tous ceux où vous aurez besoin de moi, j'ajoute en espérant que cela semble plus vrai.

— Ne promettez rien, que vous ne pouvez pas tenir !

— Je serai... je me plonge dans ma mémoire, pour être certain que je ne suis pas encore passé sur un autre de mes rendez-vous, avant d'attester : Je serai là la semaine prochaine, promis ! Pour le reste, on verra !

— Nous verrons bien ! D'ici là, vous pouvez rentrer chez vous !


Rien n'y fait ! Elle est toujours en colère contre moi. Je n'ai pas intérêt à oublier, de me présenter à cette fichue association, le week-end qui vient. Inès n'est pas une personne qui pardonne facilement. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot !


— Vous avez quelque chose de prévue pour cette après-midi ?

— Rien avec vous, si mes souvenirs sont bons !

— Touché ! Mais cela pourrait changer... Que diriez-vous d'aller boire un petit café ?

— Je comptais y aller justement, mais sans compagnie !


Elle est coriace la petite ! Mais si elle croit que je vais en rester là et baisser les bras aussi rapidement, c'est mal me connaître.


— Je connais un endroit très charmant où ils servent le meilleur café du pays.

— Rien que ça ! Vous êtes prêt à dire n'importe quoi pour que je vous suive ?

— Je vous assure que cela vaut le détour !

— Va pour un café, mais un seul ! me prévient-elle d'avance.


Je lève mes bras pour lui signifier ma résignation. C'est tout ce que je voulais, rien de plus ! En découvrant, le lieu que je m'apprête à lui dévoiler, elle ne pourra qu'être enchantée et oubliera à coup sûr le lapin que je lui est infligé ce matin. 






Publié le vendredi 15 mars 2019


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