Voici le premier des cinq chapitres du jour. Et oui, ils sont courts alors j'ai décidé de tous les poster à la suite ! J'espère que cela vous fait plaisir ^^.
Avant de commencer, je voulais vous adresser un petit mot. Certains, et moi compris, je l'avoue, trouve que la fin a été très rapide et presque "baclée" si je mets des mots sur l'impression que vous avez eue. Sans pour autant être du "baclage", j'ai effectivement accéléré. La raison est très simple, je commençai à me lasser. Décrire tout ce que l'on voit dans le jeu, les donjons, l'histoire... J'en avais marre et j'ai presque failli abandonner l'écriture à un moment, à cause de l'insatisfaction et la longueur de la fiction. Soyons clairs, une fiction aussi longue et répétitive est ennuyante à écrire. Je ne prenais du plaisir que sur les chapitres "libres". C'est pour cela que je voulais en venir à la fin où je vous ai fait 5 beaux chapitres de clôture !
Alors, voilà, excusez-moi pour cela. De plus, j'ai déjà commencé autre chose... Vous le verrez à la fin de cet épilogue. Et je voulais y passer.
C'est pour cela que je vous préviens que dans les prochains tomes : I, II et IV, je serais plus dans l'histoire que dans le récit du jeu à proprement parlé. Voilà, voilà, je ne ferais pas des donjons qui sont peu "convaincants" dans la vraie vie. Juste des boss cachés et qui pourrissent le lieu, etc... Afin de laisser plus de place, de clarté et de compréhension à l'histoire en elle-même.
Sur ce, bonne lecture !
---o0o---
C'est fini... Tout est fini...
Après avoir soufflé ces mots, Zelda s'écroula au sol, les yeux mis-clos. Un poids semblait quitter ses épaules.
« Hyrule est sauf... » murmura-t-elle. Elle leva les yeux au ciel et un beau sourire orna ses lèvres. « Ses habitants vont pouvoir vivre en paix... » Je sentis un certain soulagement m'envahir aussi mais j'étais encore en proie au stress des derniers jours. Sentir la fatalité se rapprocher de nous m'avait mis les nerfs en boule. Il faisait bon... La pluie semblait avoir lavé Hyrule de toute la noirceur qui l'envahissait. La terre était humide et diverses odeurs s'élevaient dans les airs. Les animaux sortaient de leurs tanières et les hordes d'oiseaux recommençaient à voler de part et d'autres. La nuit tombaient et les douces lueurs du crépuscule réchauffaient l'atmosphère. Nos ombres s'étiraient à leur maximum, projetées par le soleil couchant. Soudain, j'entendis de doux tintement dans mon dos et je me retournai. Link fixait déjà les quatre esprits de lumières qui se trouvaient sur la colline, plus loin. Ils étaient penchés sur une petite forme au sol. Elle me semblait vaguement familière...
« Mi... Midona ! » hurla Link. Il n'attendit pas une seconde et se rua vers elle. J'écarquillai les yeux et jetai un coup d'œil à Zelda.
« Vas-y, je ne risque rien ici » sourit-elle en comprenant mes sentiments partagés. J'hochai la tête et partis rejoindre le héros auprès de notre compagne de voyage. Seulement, en arrivant vers eux, ce n'est pas la petite forme noire et bleue que j'aperçus mais une silhouette longiligne drapée dans une cape.
« Midona ? » s'étonna Link. Un petit rire échappa à la twili qui se tourna vers nous. Les couleurs du soleil couchant contrastaient avec sa peau noire et bleue parcourue par des tatouages luminescents. Ses longs cheveux roux encadraient son visage et était retenus en un chignon grâce à une broche accrochée à la capuche de sa cape. Elle nous offrit un beau sourire plein de grâce, plissant ses grands yeux orange.
« Allons, vous ne dites rien ? Êtes-vous soufflés par ma beauté ? » s'amusa-t-elle en s'avançant vers nous. Sa démarche était chaloupée et d'une élégance sans borne. Il s'agissait bel et bien de la princesse du crépuscule, ce ne pouvait en être autrement...
« Midona... » répéta Link la voix cassée. La twili rit. Elle s'arrêta devant nous et nous dûmes lever la tête pour la voir entièrement. Elle était grande.
« C'est bien moi Link, je suis heureuse de te voir enfin sous ma vraie forme » dit-elle légèrement. Elle leva les yeux vers le ciel flamboyant. « Je suis heureuse de voir que les couleurs du crépuscule sont aussi chaleureuse chez vous que chez nous » souffla-t-elle. « N'est-ce pas magnifique de voir le monde s'embraser quelques instants ? » demanda-t-elle. Je me décalai d'un pas et regardai l'immensité de la plaine d'Hyrule baignée dans le feu du soleil couchant.
« Si, c'est magnifique... » répondis-je. Une larme coula sur ma joue. « Lorsque je suis apparue ici, c'est l'une des premières choses que j'ai vu en entrant à Toal... Ce ciel rougeoyant comme le feu. A l'époque, je me disais qu'il était annonciateur d'un mauvais présage car je savais ce qui allait se passer. Il m'angoissait et me terrorisait... Maintenant... Il m'apaise, je pourrais le regarder des heures durant... » avouai-je. Je sentis une présence juste dans mon dos.
« Ce que tu viens de me dire me fait plaisir » sourit Midona en posant ses mains sur mes épaules. Elle s'approcha de mon oreille. « J'ai un cadeau pour toi ma jolie » souffla-t-elle tout bas, m'arrachant un frisson. Elle sembla fière de son manège et m'enferma dans ses bras. Je vis des petites particules du crépuscule nous entourer jusqu'à bloquer entièrement ma vision.
« Midona ? » l'appelai-je, curieuse de ce qu'elle faisait.
« Chuuu... » murmura-t-elle. Je sentis une brûlure démanger l'intérieur de mon avant-bras droit. Je fermai un œil sous la douleur et, juste après, les particules disparurent, nous reconnectant au monde réel.
« Qu'as-tu fait ? » grommelai-je comme si elle avait fait une bêtise. Elle était toujours dans mon dos et j'enlevai ma protection de bras pour remonter ma manche. J'y trouvai des arabesques finement gravées, luisant d'un doux bleu turquoise. Midona tendit son bras droit à côté du mien et le retourna pour que j'en voie l'intérieur. Sur ma peau se trouvait une exacte réplique d'une petite portion des tatouages qu'elle portait. Je m'éloignai d'elle. « Pourquoi ? » m'étonnai-je. Elle sourit.
« Seuls les membres d'une même famille peuvent, par hasard, porter les même tatouages de naissances » m'apprit-elle. « Ce sont des marques avec lesquelles nous naissons et qui restent pour toute notre vie. Ils sont unique chez chaque individu » continua-t-elle. « Que tu portes les mêmes que moi revient un peu à nous lier par le sang » finit-elle. J'écarquillai les yeux. « J'espère qu'ils te plaisent... » hésita-t-elle en voyant ma réaction. Une deuxième larme roula sur ma joue.
« Midona... c'est magnifique... » soufflai-je en fixant la marque brillante. Ils étaient bien plus discrets que les siens, comme des veines. J'étais flattée du présent qu'elle venait de me faire. Je n'aurais jamais pu rêver plus beau souvenir. « Je suis honorée » murmurai-je. Elle s'inclina légèrement.
« C'est moi qui suis honorée d'avoir pu combattre à vos côtés héros » dit-elle en se tournant vers Link. « Sans vous, je n'aurais jamais pu sauver mon peuple et lever ma malédiction. Votre histoire sera contée dans notre royaume et je saurais que, quelque part, malgré les époques, un morceau de moi subsiste pour vos donner du courage. » Elle fixa mon bras et j'hochai la tête en rabaissant ma manche. A cet instant, Zelda nous rejoignit et ses yeux rencontrèrent ceux de Midona.
« Princesse » dirent-elles en chœur en s'inclinant. Link et moi regardâmes la scène, plutôt comique. Les deux s'en rendirent comptent aussi et se redressèrent en riant doucement. Elles paraissaient être de vieilles amies...
« Je suis heureuse de te revoir saine et sauve Midona » souffla Zelda en souriant. La concernée s'approcha et posa sa main dans celle de Zelda.
« De même Zelda, cela faisait longtemps, tu as bien grandi » sourit-elle. J'haussai un sourcil.
« Vous vous connaissiez d'avant ? » s'étonna Link. Les deux princesses se tournèrent vers nous en se jetant un regard en coin.
« Pas vraiment... » mentit Midona en secouant la tête. Je ne répondis rien même si son mensonge se voyait comme le nez au milieu de la figure. Après tout, c'était leur vie, leur secret et leur droit de ne rien dire. « Il se fait tard, il est temps pour moi de rentrer, mon peuple m'attend » dit-elle. Elle claqua des doigts et nous fûmes transportés jusqu'au fait de la tour du Jugement.
« Tu veux vraiment partir tout de suite ? » s'étonna Zelda. Midona sourit tristement.
« L'ombre et la lumière ne font pas bon ménage Zelda. Nous le savons tous. Mais, n'oubliez pas qu'il existe un monde aux côtés du vôtre... »
« La lumière et l'ombre sont un même monde. Nous ne pouvons pas exister l'un sans l'autre. C'est pour que nous puissions nous rencontrer que les dieux nous ont laissé ce miroir » souffla Zelda en le regardant. « J'en suis convaincue. »
« Zelda... Hyrule est un véritable trésor et tu en es le plus brillant. Si tous les habitants sont comme toi, vous pourrez vous en sortir... » Elle monta les marches et se posa sur la plateforme de téléportation. « Adieux... » Elle tendit la main vers le miroir et claqua des doigts. Ce dernier se fissura en son centre avant d'éclater en mille morceaux. A cet instant, Midona disparut à travers le portail et ce dernier se referma pour toujours.
« Midona ! » hurla Zelda en s'approchant du rebord. « Pourquoi ? » s'attrista-t-elle.
PDV Link
Je posai ma main sur l'épaule tremblante de la princesse.
« Elle devait sûrement penser qu'il en serait mieux ainsi » dis-je. « Peut-être pense-t-elle avoir déjà causé trop de problème... » La princesse hocha la tête et se redressa, digne. Je fus soulagé d'avoir pu apaiser quelque peu ses peines quand une voix qui m'était bien familière lâcha un cri.
« Non ! » Je me retournai vivement vers la déesse dans mon dos.
« Tp, qu'est-ce qu'il y a ? » m'exclamai-je, apeuré.
« Je ne veux pas partir, laissez-moi ici, j'ai fait mon choix, ne me forcez pas encore à retourner là-bas ! » s'écria-t-elle en fixant ses mains. Je jetai un coup d'œil à Zelda qui regardait la jeune fille aussi étrangement que moi. « Non, non, non, non, non ! » scanda-t-elle en regardant ses gants. Elle les prit et les jeta au sol en fixant ses doigts. Je m'approchai d'elle et elle leva des yeux larmoyants vers moi. « Link... » souffla-t-elle, la voix cassée. Je replaçai une mèche de cheveux derrière une de ses longues oreilles.
« Qu'y a-t-il ? » redemandai-je. Elle plaça ses mains entre nous deux, juste devant mes yeux. Mon souffle se coupa net et mes pupilles se dilatèrent.
« Je disparais... encore... » sanglota-t-elle. Je restai interdit.
« Pourquoi ? »
« Hylia avait promis de me renvoyer chez moi une fois mon devoir ici terminé, comme lors de notre dernière rencontre... » avoua-t-elle.
« Mais, la dernière fois... tu es revenue ? » rappelai-je.
« Oui, mais... je ne sais pas si elle l'acceptera cette fois... » murmura-t-elle, comme hors de son corps. « Je ne veux pas partir ! » hurla-t-elle en explosant en sanglot. Elle se jeta dans mes bras et je voulus la serrer contre moi, malheureusement, elle commençait déjà à perdre consistance. Elle n'était plus qu'un amas de particules lumineuses. Ma gorge se noua. Ne pouvions donc pas vivre en paix ? Devions-nous toujours lutter ?
« Je t'aime Tp, pour toujours et à jamais » soufflai-je alors que je me mettais à pleurer à mon tour. Elle leva ses yeux vers moi et compris rapidement qu'il était trop tard. Son image se dissipa et il ne resta plus rien d'elle. Je restai là, prostré, en train de pleurer. Pourquoi m'était-elle arrachée à chaque fois ? Je levai mes yeux vers les cieux alors que la nuit commençait à être bien avancée. « Parfois, j'en viens haïr les dieux... » Puis, je m'essuyai rageusement les yeux avant de me tourner vers Zelda. « Il y a un long chemin jusqu'au château princesse, si vous le souhaitez, nous pouvons partir dès maintenant et espérer atteindre le lac Hylia dans deux jours. » Elle hocha la tête et je commençai à descendre les marches pour revenir au rez-de-chaussée quand une petite voix me surprit.
« Elle... est vraiment partie ? » Je reconnus Navi et me mordis la lèvre pour ne pas pleurer de nouveau.
« Oui » répondis-je difficilement.
PDV Tp
J'avais l'impression d'émerger du fond de la terre, d'avoir dormi pendant des jours entiers et tout mon corps me paraissait lourd. J'avais mal à certains endroits, comme si des fourmis l'envahissaient et je ne sentais pas correctement mes extrémités. Mes mains étaient posées sur quelque chose de plutôt doux, avec pleins de sortes de poils. Etais-je endormie sur une fourrure ? Ou alors un animal ? Je fronçai les sourcils malgré mes yeux fermés et me concentrai. Non, il n'y avait pas de respiration. Je ne craignais rien, enfin, normalement. Puis, soudain, un bruit métallique mit mes sens en alerte. Il y eut plusieurs cliquetis et mes muscles se contractèrent. Une attaque ? Un autre bruit plutôt étrange suivi puis des bruits de toiles. J'ouvris précipitamment les yeux et mon esprit se figea.
J'étais dans une maison... dans ma maison... sur un tapis. Je tournai la tête au ralenti vers la gauche et tombai sur ma mère qui venait d'utiliser ses clés pour ouvrir la porte afin de rentrer les courses.
« Bonjour ma chérie » sourit-elle en se démenant pour rentrer les sacs et refermer la porte. « Tu veux bien m'aider avec les courses ? » Je ne bougeai pas d'un pouce. Elle alla dans la cuisine et tous les bruits qu'elle y fit me parurent étrangers. Comme si je n'avais jamais vécue ici. Que s'était-il donc passé ? Elle me rejoignit après quelques minutes et fixa l'écran en mettant ses poings sur ses hanches. « Ne me dis pas que tu as joué toute la journée au point de finir le jeu ? » s'énerva-t-elle faussement. Mes yeux se levèrent sur l'écran de la télé. Il y avait une fenêtre de dialogue ouverte qui disait : 'Félicitations, vous avez fini avec succès la version hardcore RA !'
---o0o---
Et voilà, chose promise, chose due, les déesses d'Or ont renvoyé (T/p) sur Terre. Je sais, je suis horrible, vous allez vous demander s'il peut y avoir une happy end avec moi à un moment XD.
Luna, qui promet que le happy ending sera là