Félins

By Mataraxie

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Un connard m'a renversée avec sa BMW. Ce qu'il ignorait, c'est que mon corps, c'est mon outil de travail. Je... More

Avant-Propos
Prologue
Chapitre 1 « Les deux plus gros cons de Paris »
Chapitre 2 « On va te ramener »
Chapitre 3 « Il a une tête de rappeur ? »
Chapitre 4 « Tu as cinq minutes ? »
Chapitre 5 « Un vrai con celui-là »
Chapitre 6 « T'as vu la Vierge ou quoi ? »
Chapitre 7 « Je ferai de ta vie un enfer »
Chapitre 8 « On y va ! »
Chapitre 9 « Wesh t'es sah là ? »
Chapitre 10 « Tu bois comme un trou. »
Chapitre 11 « Tu me fais des câlins maintenant ? »
Chapitre 12 « C'est un jeu d'ado ça »
Chapitre 13 « t'es revenue pour castrer Mékra ? »
Chapitre 14 « On dirait deux schlags. »
Chapitre 15 « Oh Mékra c'est ta meuf ? »
Chapitre 16 « Ta chambre ? »
Chapitre 17 « Dégage tes sales pattes »
Chapitre 18 « N'y pense même pas. »
Chapitre 19 « Elle est belle la jeunesse ! »
Chapitre 20 « Fais pas cette tête, Tigrou. »
Chapitre 21 « Bon les guignols, c'est fini ? »
Chapitre 22 « Oh j'te cause ! »
Chapitre 23 « Bsahtek l'ambiance entre vous »
Chapitre 24 « Putain Lucie ! »
Chapitre 25 « Je veux partir d'ici »
Chapitre 26 « Tu roules vite »
Chapitre 27 « Oh c'est trop mignon »
Chapitre 28 « Qu'est-ce que tu fais là ? »
Chapitre 29 « J'aime pas quand t'es comme ça »
Chapitre 30 « C'est la dernière fois »
Chapitre 31 « Toi t'es mort »
Chapitre 32 « Tu viens toujours, n'est-ce pas ? »
Chapitre 33 « Tu as bien fait de les inviter »
Chapitre 34 « Toi tu fermes ta gueule ! »
Chapitre 35 « Tu sens rien ? »
Chapitre 36 « Dis moi la vérité. »
Chapitre 37 « Bah qu'est-ce qui t'arrive ? »
Chapitre 38 « Je prends ce qui me revient. »
Chapitre 39 « Toi et moi, faut qu'on parle. »
Chapitre 40 « Arrête toi »
Chapitre 41 « Fous moi la paix »
Chapitre 42 « Je veux pas le voir... »
Chapitre 43 « Je vais le buter »
Chapitre 44 « Tu peux parler »
Chapitre 45 « Fais pas genre Mékra »
Chapitre 46 « C'est quoi l'étape deux ? »
Chapitre 47 « Vous vous êtes vengé ? »
Chapitre 48 « On est où ? »
Chapitre 49 « C'est vraiment dommage »
Chapitre 50 « Nam, tu pleures ? »
Chapitre 51 « pourquoi faut être bien sapé ? »
Chapitre 52 « Ça suffit maintenant »
Chapitre 53 « Vous êtes ensemble ? »
Chapitre 54 « Tu m'aides pas là »
Chapitre 55 « Où est ton frère ? »
Chapitre 56 « Je sais ce qu'il faut faire »
Chapitre 57 « Hakim, s'il te plaît. »
Chapitre 58 « Arrête de faire le bébé »
Chapitre 59 « Non mais regarde la ! »
Chapitre 61 « Il a dit quoi Mékra ? »
Chapitre 62 « Finalement, t'as gagné »
Chapitre 63 « Y'a walou, Namira »
Chapitre 64 « Comme une lettre à la poste »
Chapitre 65 « T'as l'air mordu d'elle »
Chapitre 66 « Tu m'étouffes »
Chapitre 67 « Bravo Maya ! »
Chapitre 68 « On est là pour toi »
Chapitre 69 « Fais belek Namira »
Chapitre 70 « C'est magnifique »
Chapitre 71 « Elle me donnait de tes nouvelles »
Chapitre 72 « Hakim, on a plus quinze ans. »
Chapitre 73 « C'est quoi le projet ? »
É P I L O G U E
Plein de bla-bla
Bonus #1
Bonus #2
Bonus #3
Bonus #4

Chapitre 60 « T'as qu'à partir alors »

18.6K 860 195
By Mataraxie

Yo les petits potes !
I'm baaaaack !! Ça m'a trop manqué de publier cette semaine ! Mais me voilà de retour avec un un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture !
Bisouuus

❤️

J'allais retourner sur les planches. Laure, la remplaçante de Solange avait finalement accepté. Elle considérait qu'on ne pouvait plus se passer de moi et c'était avec plaisir que j'avais accepté de danser pour le premier rôle d'un ballet contemporain.

J'en oubliais presque les stress toujours présent qui concernait l'incarcération d'Hakim. Je dis bien presque car, le mariage de Clem et Ken approchant, nous étions tous inquiets de sa potentielle absence à cet événement. Ils s'étaient même posés la question de repousser l'événement. Mais le Kabyle avait refusé, même s'il était témoin de Ken.

Les témoins, vaste questionnement pour les deux fiancés. Je n'en étais pas revenue quand Clem m'avait proposé de faire partie des siens.

— S'il te plaît Mayou, je sais que nous ne nous connaissons pas depuis des lustres, mais j'ai vraiment peu d'amies féminines et... Tu comptes vraiment pour moi.

Je rejoindrais donc Mohammed, Camille et Lucie sur le rang des témoins de Clémentine. Ken s'était moins fatigué et contenté du S-Crew et de sa meilleure amie.

En attendant le mariage, Lucie, son ventre de baleine et moi aidions beaucoup la future Madame Samaras dans ses préparatifs. J'avais vu sa robe et étais déjà sûre que Ken ferait une syncope devant l'autel en la voyant arriver.

Elle ne tenait plus en place, et ne cessait de me répéter qu'elle n'avait jamais été dans un tel état de stress et d'excitation. Le pire dans tout ça c'est que ce n'était pas la première fois qu'elle organisait un mariage, étant donné qu'elle avait déjà été fiancée auparavant. Mais cela n'avait pas l'air de l'impacter. Je ne la comprenais pas vraiment, en bonne phobique de l'engagement, à sa place je serais déjà partie en courant.

— Tu verras quand se sera ton tour, me dit elle le samedi qui précédait la cérémonie, Ce sera à mon tour de me moquer de toi.

Je grimaçai, ces blagues me déplaisaient vraiment. Je refusais de l'avouer à Clem mais à chaque fois, elles touchaient à quelque chose de terrifiant pour moi.

Le soir même, après un escape game entre filles, Camille avait prévu un enterrement de vie de jeune fille pour son amie. Lucie étant bien trop fatiguée et enceinte, je me retrouvai avec Clémentine, Judith et la belle métisse dans un bar dansant.

Le projet était assez simple : c'était le dernier soir où Clem devait s'autoriser à dépasser les limites de l'acceptable.

Pourtant depuis le début, la reine de la soirée restait plus raisonnable que jamais.
Je trouvais son attitude vraiment étrange, cela ne lui ressemblait pas.

— Mais enfin qu'est-ce qui t'arrive ? lui demanda Camille, T'as à peine touché à ton champagne, tu veux pas fumer de spliff alors que pour une fois Ken n'est pas là pour te fliquer, c'est quoi le projet ? Soirée Scrabble avec une tisane ?

L'intéressée secoua la tête en signe de dénégation.

— Non, mais profitez, j'ai juste pas envie de prendre le risque de trahir Ken ou de lui faire du mal une semaine avant de l'épouser. Ce serait tellement con de tout gâcher alors qu'on atteint enfin notre but.

Je lui adressai une moue dubitative, se bourrer la gueule ne signifiait pas nécessairement trahir son fiancé.

— Putain Maya ! s'exclama-t-elle, Toi aussi tu t'y mets, c'est incroyable il déteint sur toi !

— Pardon ? demandai-je sans comprendre.

Un large sourire amusé fendit le visage de mon amie.

— T'as fais comme Haks avec tes lèvres là ! Sa tête qu'il fait tout le temps !

Elle mima la fameuse expression d'Hakim et je grimaçai.

Oh mon Dieu, quelle horreur ! Je n'avais aucune envie de me mettre moi aussi à faire cette moue insupportable.

— C'était une erreur, me défendis-je.

Au même moment mon portable vibra dans ma poche.

Quand on parlait du loup.

Hakim : Jvais pas rentrer de la nuit. Appelle si t'as besoin. Fais pas trop la ouf.

J'étais déjà au courant que les garçons passaient eux aussi, la nuit à enterrer la vie de garçon de Ken. Hakim n'avait pas voulu me dire un mot du programme, mais d'après ce que j'avais compris de ses conversations téléphoniques à voix basse avec son frère, ils avaient prévu une nuit avec tout l'entourage à faire le tour de Paris pour revenir sur leur plus belles conneries.

— Tu stresses pas trop ? me demanda Judith en zieutant sur mon écran, Moi j'aime pas trop savoir Théo dans ce genre de bail. Avec toutes les michtos qui leur tournent autour quand ils sortent quelque part...

— Non pas du tout. Hakim sait très bien que s'il se passe quelque chose avec une autre fille, je ne lui pardonnerai jamais et tout sera terminé entre nous, aucune deuxième chance possible. Donc s'il le fait c'est soit par ce qu'il veut me quitter, soit qu'il est complètement con. Dans les deux cas ça veut dire que j'ai rien à faire avec lui. Donc à quoi ça sert de stresser ?

Judith me considéra quelques secondes avec surprise.

— Donc tu lui fais confiance, ou juste tu le prends avec fatalisme ?

— Les deux.

C'était très étrange mais j'avais vraiment confiance en Haks, il était plus du genre à repousser les filles collantes qu'à les encourager.

Tout en engloutissant mon énième bloody Mary, je répondis brièvement au rappeur de ne pas s'inquiéter pour moi.

Pourtant quelques heures plus tard, je me rendis compte que l'alcool bu en quantité depuis le début de la soirée, ne me donnait pas le même sentiment d'euphorie qui habitait Camille et Judith. J'étais blasée, presque triste et aigrie et ne comprenais pas vraiment pourquoi. Mes paupières retenaient difficilement l'eau qui surchargeait mes yeux.

L'estomac noué et la gorge sèche, j'avais envie de partir. Les corps se déchaînaient dans la boîte, et je me sentais étrangère à la fête, comme s'ils n'étaient que des fantômes alcoolisés avec lesquels je n'avais rien en commun. Les filles riaient et je m'efforçai de garder une façade joviale pour ne pas les alerter.

Le pire, c'était que je ne comprenais même pas pourquoi j'étais soudainement aussi mal à l'aise.

Je jetai un regard à l'heure : 2h30.

La nuit allait être très longue.

Elle le fut, faire semblant était un exercice épuisant, quand le cœur rêvait d'appeler au secours, le maintenir silencieux monopolisait des ressources d'énergie assez énormes.

Ce n'est que vers 7h que je pus enfin me laisser tomber sur mon lit, totalement ivre et déprimée. À peine allongée, je dus me relever aussitôt pour aller vomir, le dernier verre était celui de trop.

Toussant et hoquetant, la tête dans les toilette, les larmes aux yeux, la gorge en feu et l'estomac douloureux, je me surpris à vouloir mourir.

Clémentine allait se marier, fonder une famille, Lucie aurait bientôt un enfant dans les bras, et moi dans tout ça ? La danse avait toujours été mon objectif principal et maintenant elle restait irrémédiablement associée à Benoit. Toute ma vie en franchissant les marches de l'opéra, je m'attendrais à l'entendre m'appeler.

Qu'est-ce qui me restait ?

Comme pour répondre à mon interrogation, la porte d'entrée claqua.

Une seule personne avait les clés de chez moi.

Affalée sur le sol carrelé de la salle de bain je vis une paire de Nikes se positionner sous mon nez.

— Bsahtek la schlag.

Je relevai lentement les yeux vers le visage mi-sévère mi-amusé de mon mec.

— Ma vie n'a aucun sens.

Il haussa les sourcils, à moitié surpris par ma réponse.

— Ah ouais, t'es au stade « c'est quoi le sens de ma vie ». Ça c'est le moment d'aller pioncer.

— Hakim... c'est sérieux, j'ai plus de but, plus rien. Je vais être une épave à trente-cinq ans si ça continue, tout le monde aura construit quelque chose, sauf moi. Même toi, tu vas finir par partir pour épouser une belle Kabyle qui voudra se reproduire avec toi.

Il ricana, se pencha et me saisit sous les épaules pour me relever.

— Commence pas à hebel. On dirait Nek, c'est flippant.

Voyant que je titubais, il me souleva pour m'emmener sur mon lit. Il sentait le tabac froid, le whisky et la transpiration.

— Tu devrais prendre une douche, grognai-je contre son cou.

— J'suis pas le seul.

Effectivement, je devais être encore moins fraîche.

— Pourquoi tu me portes tout le temps ?

— Je sais pas, ça t'arrive de tenir debout ?

Je ne répondis pas et soupirai lorsque la couette me recouvrit. Il s'en alla quelques instant pour aller chercher un verre d'eau immense qu'il me força à boire. Cela finirait par devenir habituel comme genre de gestes.

— Sah, t'es vraiment fatigante, murmura-t-il en reprenant le verre.

— T'as qu'à partir alors, j'ai pas besoin de toi.

Il leva les yeux au ciel et après avoir ôté ses vêtements, se glissa à côté de moi.

— Sale menteuse, viens pas me dire dans deux secondes que t'as froid.

Je savais d'expérience que je venais de griller ma seule chance de réconfort.

Il me tourna le dos et fit mine de s'endormir.

Quelle idiote, il m'énervait à toujours réussir à me désarmer. Je me demandais si un jour nous arrêterions de nous battre pour tout et n'importe quoi.

Par fatigue et flemme d'engager un nouveau bras de fer, je laissai tomber. Après tout, j'étais certaine qu'il serait frustré et d'une certaine façon ce serait une victoire pour moi.

Pourtant, ce ne furent pas les bras de Morphée qui se refermèrent les premiers autour de moi.

— Comment tu veux que je parte alors que toutes les deux minutes, j'me demande si c'est pas toi qui va me filer entre les doigts. T'es tellement imprévisible, c'est un challenge de ouf de te garder.

Un sourire se dessina sur mes lèvres en l'entendant me murmurer ces paroles rassurantes. Pour le coup j'avais vraiment remporté cette partie, même si au fond, cela n'avait plus vraiment d'importance.

(...)

Hakim aussi pouvait être surprenant, si parfois j'avais la sensation qu'il était plus entreprenant que moi en ce qui concernait notre relation, cela changeait du tout au tout quand il s'agissait de sa famille.

J'avais compris qu'il ne voulait pas que ceux-ci apprennent qu'il fréquentait quelqu'un et alors que nous étions tous deux chez Idriss et Lucie, la veille du mariage, mon impression se confirma.

— Alors kho, demain c'est les grandes présentations ?

Hakim se ferma aussitôt en entendant la remarque de son frère.

— C'est rien du tout, répondit-il.

Je fronçai les sourcils et échangeait un regard chargé d'incompréhension avec Lucie.

— Haks, comment tu vas faire pour lui cacher ? Sah, elle grille toujours ces trucs là.

— Elle grillera rien.

Leur discussion privée commençait à m'agacer.

— Bon si on vous dérange on se casse hein ! À moins que vous vous décidiez à nous donner des explications ?

Un sourire amusé naquit sur les lèvres d'Idriss.

— Il t'a pas dit ? Demain tu vas faire la connaissance de notre chère grand-mère.

Ah. Ni lui ni Clem ne m'avaient précisé ce détail.

— Elle fera la connaissance de personne, trancha Haks à côté de moi.

Je lui lançai un regard scrutateur, mâchoires serrées, il avait l'air vraiment tendu.

— Ah ouais ? Tu crois pas qu'elle va vouloir parler avec la meuf avec qui t'es venu au mariage de ton reuf ? En fait elle va même être surprise de savoir que t'as une meuf.

Hakim fusilla son frère des yeux. La discussion me plaisait de moins en moins.

— Khlass, elle saura pas que c'est ma meuf. C'est la témoin de Clem, c'est tout.

Ah ouais d'accord. Je serrai les poings.

— Ah vous allez faire comme si vous étiez des étrangers ? demanda Lucie, étonnée, Eh bah, t'es cool d'accepter ça Maya.

Ce n'était pas vraiment comme s'il m'avait demandé mon avis.

— Je suis pas cool, répondis-je, Tu comptais m'en parler à un moment donné ou juste m'éviter toute la journée de demain sans me donner d'explications ?

Hakim comprit aussitôt au ton de ma voix que j'étais... très en colère. Il parut un peu gêné.

— Bah vu que t'es pas trop démonstrative, je pensais pas que ça te poserait problème qu'on reste distants pour une journée.

Ah mais carrément, il pensait à ma place maintenant ? Il avait vraiment fini de m'énerver, j'étais hors de moi.

— T'aurais au moins pu m'en parler, sachant que je suis « pas trop démonstrative », j'aurais pu comprendre. Mais bon, très bien, tu décides tout pour moi, tu veux jouer les étrangers pendant une journée, allons-y. Par contre ça commence ce soir, chacun chez soi. Et d'ailleurs je pense que c'est pas plus mal que ça reste ainsi. Je ne vais pas habiter avec toi si c'est pour me planquer sous le lit à chaque fois que quelqu'un de ta famille se pointe.

Sur ces bonnes paroles, je me levai. Idriss était à moitié mort de rire. Hakim se maîtrisait, conscient que la moindre réponse entraînerait un déferlement de haine à son encontre. Consultant mon portable en récupérant ma veste, j'informai Lucie de ma destination.

— Je vais dormir chez Clem, elle est tétanisée par le stress. Tu veux venir ?

Mon amie acquiesça et se redressa avec difficulté pour aller récupérer ses affaires.

— Allons-y, dit elle en revenant.

Elle embrassa un Framal toujours hilare, et sous les rires du couple, je fis la bise à Hakim en effleurant à peine ses joues.

— Ravie d'avoir fait ta connaissance, peut-être qu'on se croisera demain, dis-je d'une voix doucereuse.

— Maya...

J'ignorai son murmure et suivis mon amie avant de claquer la porte derrière nous.

— T'es une tueuse, me fit-elle une fois dans la rue.

— Et t'as encore rien vu.

Connard de rappeur.

Il allait clairement passer le mariage le plus frustrant de sa vie.

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