ABEL ET LA BÊTE

By Celinha74

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Que se passe t-il quand le conte de fées devient réalité ? Le dénouement sera t-il le même ? L'amour triomphe... More

Synopsie
Prologue
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49 suite
49 suite
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50 suite
50 suite
50 suite et fin
Épilogue
Épilogue (fin de l'histoire)
Extrait de ma prochaine histoire

5

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By Celinha74

Inès (la bête)


J'avais oublié l'espace d'un instant que je devais encore m'aventurer en plein milieu de la cage au lion. J'essaye de faire comme si leurs regards ne me touchaient pas, mais lorsque je lève la tête et que je donne nez à nez avec plein d'yeux rivés sur moi, je ne peux m'empêcher d'exploser.


— Vous n'avez décidément rien d'autre à faire ! Si c'est le cas, je ne vais pas tarder à vous envoyer vos lettres de licenciement !, je les menace.


Je n'ai trouvé que ça, pour leur faire peur ! Comment je peux travailler dans un lieu où je suis l'attraction de l'année sinon ? Je suis obligée d'être la personne qu'on craint. Car si je les laisse faire et que je leur montre mes angoisses, c'est carrément fichu ! Je dois me montrer forte et sans faille, face à mon personnel ! C'est la règle numéro un pour que je puisse continuer à travailler dans de bonnes conditions.

Ils baissent tous, sans exception, leur tête tandis que je file direction mon bureau prendre le dossier dont j'ai besoin pour la réunion. Une fois tout en main, je me dirige vers la grande salle qui se trouve à moins de trois mètres de moi. A peine j'arrive près de la porte, j'entends à nouveau que je suis la risée des gens qui s'y trouvent.


— Tu l'as vu avec ses airs de supériorité. Elle se croit vraiment tout permis ! Il ne faut pas qu'elle oublie, jusqu'à preuve du contraire, que c'est son père le patron et non elle !

— Tu as fini de dénigrer ta responsable ! Si tu n'es pas contente, tu n'as qu'à partir, je ne pense pas qu'on te retiendra !, prend ma défense l'unique ami que j'ai.


David est mon assistant. Je sais que je peux compter sur lui. Il est toujours prêt à m'aider en toutes circonstances. Je suis fière de l'avoir dans ma vie. C'est mon confident et meilleur ami, avec lui je me sens en sécurité. Je sais que rien de grave ne peut m'arriver en sa présence. Il est tout à fait le type d'homme que j'apprécie, il est beau, charmant, gentil, intelligent, généreux et il a un regard de braises qui fait craquer plus d'une femme, mais malheureusement pour moi, il est gay ! Détrompez vous, je suis très heureuse pour lui, car il semble très heureux dans sa vie mais pour une fois qu'un homme me plaisait et que ce n'était pas un crétin de première, il faut qu'il aime les hommes. C'est bien ma veine !


— C'est la première à se jeter sur nous lorsqu'on a deux petites minutes de retard et maintenant tu prends sa défense ? Je savais que tu étais un idiot mais à ce point là !

— Premièrement, elle ne te tombe pas dessus pour un simple retard, il faut dire que tu les as accumulé ses derniers temps et deuxièmement je ne suis pas un idiot, l'idiote ici, c'est toi ! Tu ne peux pas attendre assise sur ta chaise qu'elle arrive, au lieu de t'emporter comme une gamine de cinq ans à qui on a promis un jouet et qui finalement ne l'aura pas ! On est pas dans une cours d'école ma vieille, ici, c'est les durs lois du travail !


Waouh ! J'aurais pas fait mieux ! Ça le mérite de lui avoir cloué le bec à cette garce de Julietta. Et ni une, ni deux j'entre dans la salle, ce qui met immédiatement un point final à cette conversation.


— Bonjour à tous ! Désolée pour mon retard, le boss a voulu s'entretenir avec moi.


Le faite que j'étais avec mon père cela met fin à l'énervement de certains vis à vis de moi. On ne dit pas non au patron !

Je m'assieds et la réunion débute. Je ne suis pas grand chose à vrai dire, cela m'ennuie à mourir. Ils étaient censés me montrer des chiffres et leur seul conversation porte uniquement sur la matière à produire. Je me fous de savoir s'ils vont utiliser du tissu, du cuir, du liège ou de la paille pour fabriquer la nouvelle collection, moi j'ai besoin de savoir à combien va s'élever les coûts de production, un point c'est tout !


— Si je comprends bien vous n'avez pas encore de chiffre à me soumettre aujourd'hui ?

— Si on se met d'accord sur la matière, on peut vous transmettre dès ce soir le coût de revient !

— Dites-moi qu'est-ce que je fous là alors ? Vous ne pouviez pas me le dire ? Ma présence ici n'est pas indispensable ! Je vous laisse à vos chiffons et dès que vous aurez les chiffres que j'attends alors on marquera une prochaine réunion et de préférence avant la fin de la semaine.

— Mais demain on ne peut pas ! Je vous rappelle que c'est le jour que l'entreprise à donner aux employés pour faire leurs achats de Noël. Vous ne pouvez pas l'avoir oublié ?, se plaint un de mes collaborateurs et en plus c'est lui, qui n'a pas fait son travail comme il le fallait !

— Lundi matin dernier délai ! Si les chiffres ne sont pas sur mon bureau à midi, vous aurez du soucis à vous faire ! Le salon du modélisme est dans trois mois et rien est prêt. C'est la première année que je vois ça !


Je me lève et quitte la pièce. Je ne veux plus entendre une protestation. C'est toujours la faute des autres et jamais de la leur, ça en devient agaçant à la force. Au lieu de parler de ma vie derrière mon dos, ils auraient pu avancer dans leur réflexion... A force, on ne sera jamais prêt à temps ! Et tout ça, car ils ne font pas leur travail en temps et en heure ! C'est incroyable d'être entouré que d'incompétents !


***

— Tout va bien ? me demande David en me posant ma tasse d'eau chaude sur mon bureau. Des soucis ?... Ils se sont mis d'accord. Ils ont opté pour de la paille tressée plus léger à porter en été pour la collection prête à porter et la collection hiver haute couture, un cuir de bonne facture et du feutre en laine.

— Parfait ! Un problème en moins à gérer.

— Et si tout va bien, tu auras tous les chiffres sur ton bureau dès ce soir !, débite mon assistant sans que j'y prête attention.


Je n'arrive pas à me concentrer sur quelque chose depuis que mon père m'a fait cette fichue proposition. J'ai beau faire la liste des pour et des contre, je ne me décide pas !


— Inès, tu m'écoutes ?

— Non ! Tu disais ?

— Tu es sûre que ça va ?

— Non ! Je suis exténuée ! Je ne suis bonne à rien aujourd'hui !

— Tu devrais rentrer et te reposer ?

— Non ! Je ne veux pas que le personnel parle encore plus de moi sur mon dos !

— Tu n'as aucun compte à leur rendre ! Préviens ton père et rentres chez toi !


Je sais qu'il a raison mais je ne suis pas personne à se dérober face à ses responsabilités. J'ai une tonne de travail sur mon bureau. Je voudrais au moins terminer ce qu'il y a de plus urgent avant de partir.


— C'est gentil mais ça va aller !

— Ok ! Tu as quelque chose de prévue ce soir ?

— La même chose qu'hier !, je souris.


Mais ce n'est pas bien vrai ! J'ai l'impression que ma nuit va être très agitée. Comment je vais pouvoir m'endormir en ne sachant pas quoi faire ? Dois-je au moins rencontrer Faro ou pas ? Je secoue ma tête espérant que cela me donne plus de raison.


— Je ne sais pas ce que tu as, mais tu vas devoir me le dire autour d'un bon dîner. Vingt heures chez moi !

— C'est une invitation ? Attention ton homme va être jaloux ?

— De toi ? Aucune chance ma belle !


Oui ! Qui pourrait l'être d'ailleurs ? Personne ! Non personne, ne peut être jaloux ou jalouse de moi !


— Arrêtes tout de suite ! Ce n'est pas car tu as ton visage ainsi, je te rassure ! C'est seulement qu'il a confiance en moi et que tu n'es pas un mec ! C'est les bases d'une relation solide, la confiance !

— Je présume !, je m'efforce de sourire. Aller, laisses-moi travailler !


Il quitte la pièce pas sans un regard inquiet envers moi. Je sais qu'il n'a pas dit ça pour me chagriner. Parfois, il en oublie que j'ai pas de vie. Où si, mais... rien d'exaltant ! Je me remets au travail et finis le dossier dans lequel j'étais plongée, puis vient l'heure de quitter le bureau. Je rentre chez moi, ou plus précisément chez mon père, où je prends une douche avant de repartir chez David.


***

Je sors de ma voiture pour me rendre chez mon ami quand un homme me bouscule.


— Excusez-moi ! Je ne regardais pas où j'allais.

— Ce n'est rien ! Il n'y a pas de mal !, je déclare avant de me retourner.


Et là ! C'est la stupeur, tant pour moi que pour lui. Je suis subjugué par des lèvres aussi charnues que je me vois bien les embrasser longuement avec panache alors que l'individu, lui, est choqué.


— Mon Dieu ! Comment est-ce possible ! Vous êtes horrible !


Tous mes fantasmes s'évanouissent en un instant par les mots qu'il vient de prononcer. Je ne dis pas un mot de honte et file m'enfermer derrière les grandes portes de l'immeuble où réside David. Quand un bel homme me dit ce genre de chose, je deviens rouge écarlate et ne sait plus où me mettre. J'ai l'impression d'être à ce moment précis, le monstre dont tout le monde parle. Jamais personne ne pourra m'aimer telle que je suis aujourd'hui, non personne ! Et si un jour, je veux pourvoir me marier et devenir mère, il va sûrement me falloir accepter la proposition de monsieur Faro, d'épouser son fils...





Publié le mercredi 24 octobre 2018


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