Bonjour les amis !
Tout d'abord, je vous dois un grand merci pour tous les commentaires du dernier chapitre qui m'ont fait immensément plaisir ! Vous êtes tous géniaux et je suis contente d'avoir des lecteurs comme vous !
Par ailleurs, je suis désolée mais ma rentrée en prépa c'est faite en début de semaine et je travaille de 7h à 22h non-stop avant d'aller me coucher. Je n'ai donc pas le temps de répondre aux commentaires, de poster et encore moins d'écrire. Cependant, ayant quelques chapitres d'avance (comme toujours) je peux continuer à poster les samedis quand je rentre chez moi. (A savoir que je suis en DST de 4h tous les samedis matin.) L'histoire ne s'arrête donc pas. Elle ralentit mais je trouverais des petits espaces pour vous répondre, écrire et finir par poster, soyez en sûrs !
Sur ce, je vous laisse avec ce deuxième chapitre de réminiscence ^^. Bonne lecture !
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La première chose dont je me souviens... je dirais un ciel bleu... Tellement bleu que la lumière qu'il produisait me brûlait les yeux. Pourtant, je ne savais pas ce que voulais dire brûler. Je ne savais pas non plus ce qu'était le ciel. Je n'avais pu que pleurer... Pleurer à tel point que mes poumons de nourrisson me brûlèrent et que ma peau rougit à cause de l'afflux de sang.
Pleurais-je à cause de la perte de mon ancienne vie de joie et d'amour ? De la disparition de ma mère ou du fait que Link m'ait suivie malgré mes avertissements ? Ou pleurais-je à cause de ma nature de bébé puisque je n'avais plus aucun souvenir de ma vie antérieure... J'étais seule... abandonnée à mon sort.
C'est là que m'avait trouvée des patrouilleurs de la garde sur leurs célestriers. Ils avaient crus qu'un enfant était perdu ou coincé alors ils avaient accourus. Quel avait été leur étonnement de trouver un bébé posé sur les mains de la statue de la déesse. Ils m'avaient ramenée et avaient fait des recherches. Mes parents n'avaient jamais été trouvés... Peu étonnant, je n'en avais pas. Mon enveloppe corporelle était toujours celle d'une déesse. La marque sur mon front avait fini par les persuader que j'étais un don des divinités et qu'ils devaient prendre soin de moi. C'est pour cela que j'avais fini par devenir une habitante de l'île, fille de tous et de personne à la fois. Dormant dans les arbres, mangeant chez l'un ou chez l'autre... Je n'appartenais à aucun endroit précis.
Cette année-là, pleins d'autres enfants étaient nés. Parmi eux, se comptaient une dénommée Zelda un peu plus vieille que moi et un certain Link. Malheureusement, sa mère mourut en couche et son père chuta d'une île après avoir noyé son chagrin dans l'alcool.
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Célestourg, âge : 8 ans
« Link ! Regarde ! » s'exclama une petite fille aux cheveux c/c. Elle leva ses mains devant ses yeux et les ouvrit d'un coup. Un papillon en sortit et s'échappa en voletant, passant au-dessus de la tignasse blonde de son camarade de jeu.
« Pourquoi tu l'as laissé partir ?! » s'écria le petit garçon. « On aurait pu le revendre au marché et s'acheter des bonbons ! » Elle haussa un sourcil.
« Non ! Je veux pas ! Les insectes au marché ils finissent en bouillie ! » répondit-elle en imitant un bruit peu descriptible.
« Mais... Je voulais des bonbons moi... » bouda-t-il en s'asseyant brusquement, les bras croisés.
« Si tu veux je peux aller en demander, ils m'en donneront sûrement » dit-elle en souriant.
« Pfff, c'est même pas drôle, toi tu as tout ce que tu veux » râla Link en tournant la tête.
« Je partage tout le temps avec toi ! » dit-elle en le pointant du doigt. « Et Zelda aussi d'ailleurs ! » ajouta-t-elle.
« Oui, mais Zelda, elle a une famille pas comme nous ! Et toi, ils t'aiment tous ! » se plaignit le petit garçon. Tp s'assit à côté de lui et regarda le ciel.
« Sauf que les adultes ils sont gentils parce qu'ils ont peur... c'est ce qu'Hergo a dit hier. Il dit que les gens sont gentils avec moi que parce qu'ils ont peur que la déesse se venge en leur faisant du mal... » avoua-t-elle en enserrant ses genoux dans ses petits bras. Link entendit un reniflement bruyant venant de son amie. Il redressa la tête et fixa sa petite moue qui était tournée vers le sol.
« Bah moi... je suis gentil parce que je t'aime bien » souffla-t-il. Instantanément, la petite fille se redressa et un sourire illumina son visage.
« Merci Link, moi aussi je t'aime bien ! » Puis, ils se mirent à rire bruyamment malgré l'heure tardive.
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Célestbourg, âge : 14 ans
« Tp ? Tu es là ? » l'appela-t-on en faisant le tour des arbres un chaud après-midi d'été.
« Link ? C'est toi ? » répondit-on. Aussitôt, une forme féminine descendit agilement d'entre les branches. Elle atterrit sur ses jambes et s'étira en baillant bruyamment.
« Tu sais qu'on est en plein après-midi et que le professeur te cherche encore ? Il râle en disant que tu n'en fais qu'à ta tête et qu'il allait finir par te punir » l'informa Link en se grattant l'arrière du crâne.
« Vraiment... Il est pas très drôle lui... » se plagnit-elle en rabaissant son tee-shirt. « D'ailleurs, comment tu as fait pour me trouver ? » demanda-t-elle en regardant autour d'elle.
« Tu es toujours aux mêmes endroits, pas compliqué quand on te connait » rit-il en désignant l'arbre d'un geste de la tête. Ils se trouvaient à l'arrière de la statue de la déesse. L'accès était aisé de jour mais Tp s'y rendait aussi la nuit, par un chemin détourné bien qu'un peu dangereux.
« Tu es vraiment trop perspicace toi » répondit-elle avec gêne alors que ses joues s'empourpraient. Un rire moqueur fut la seule réponse du garçon. « Sinon, je sais pas toi mais j'ai pas envie de retourner en cours. Ça te dit une balade ? » dit-elle alors que ses yeux se mirent à briller.
« Tu es impossible mais je suis incapable de te dire non... Où va-t-on ? » demanda-t-il avec sa gentillesse habituelle.
« Dans le ciel ? » proposa-t-elle avidement. Il hocha la tête. « Génial ! » s'écria-t-elle en sautillant sur place. « C'est quand tu veux » dit-elle en tendant sa main. Link avança vers elle et saisit la paume ouverte de l'envoyée divine.
« Allons-y alors ! » Il la tira derrière lui et ils sautèrent dans le vide sans se lâcher. Après quelques secondes, Link siffla et un cri aigu lui répondit. Un célestrier vermeille, espèce rare et légendaire, apparut à leur côté afin de les récupérer. Ils filèrent comme le vent à travers le ciel et s'amusèrent à virevolter dans tous les sens sur la monture de Link. Tp appréciait ces escapades car elle ne possédait pas de célestrier.
Personne n'avait jamais su pourquoi. Elle était un cas à part, aucun oiseau n'avait jamais répondu à son appel. C'était ainsi. Elle s'y était faite. Heureusement, Link était un ami très proche d'elle depuis toujours. Il était celui qui l'emmenait faire des tours ou sur d'autres îles lorsqu'elle lui demandait. Pourtant, elle détestait le faire trop souvent, elle ne voulait pas le gêner. De plus, elle savait que le célestrier du jeune homme répondait aussi à son appel. Il le faisait depuis plusieurs années déjà sans que personne ne sache pourquoi... Peut-être avait-il compris et essayait de l'aider ?
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Célestbourg, âge : 16 ans
« Vainqueur ! Link ! » s'écria une voix. Le jeune homme se retira du torse de son adversaire et baissa son épée en bois. Aussitôt, il tendit sa main en direction de la vaincue qui l'accepta avec joie. Il la redressa avec facilité d'un coup de bras.
« Tu es vraiment de plus en plus fort. Je ne vais jamais réussir à te rattraper » se lamenta Tp en essuyant la sueur sur son front. « Aucun doute que tu vas pouvoir rentrer dans la garnison » souffla-t-elle en jetant son arme factice sur le tas après être sortie du cercle d'élèves, suivie par son compagnon d'arme.
« En même temps, je m'entraine beaucoup. Je suis sûr que si tu n'avais pas tant d'autre chose à faire, tu serais à mon niveau » la rassura-t-il. La jeune fille soupira et haussa les épaules.
« Tu as sûrement raison mais là tu dis ça uniquement pour me réconforter... » souffla-t-elle en se tassant sur place.
« Ecoute Tp, tu es l'envoyée des déesses et tu as découvert tes pouvoirs il y a peu de temps. Tu ne vas pas me dire que tu as plus important à faire qu'apprendre à les maitriser ? En plus, tu préfères le tir à l'arc non ? Tu en fais depuis des années. Personne ne t'arrive à la cheville dans ce domaine » lui rappela-t-il en souriant gentiment. Elle soupira avant de sourire.
« Tu as raison... D'ailleurs, je dois aller m'entrainer un peu avant que le soleil ne se couche. Je ne verrais plus rien après » constata-t-elle en levant les yeux vers le ciel.
« Vas-y » dit-il en ébouriffant ses cheveux. « Je viendrais te chercher après le coucher du soleil et on ira manger une bonne soupe » dit-il. Elle hocha la tête.
« Merci, tu es le meilleur » répondit-elle en lui faisant un clin d'œil. « Même si je sais que tu profites du fait que j'ai le droit à de la soupe gratuite » lança-t-elle sans se retourner. Elle ne vit pas le petit sourire sur le visage de Link.
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Célestbourg, âge : 19 ans
« Tp ! Je te l'interdis, tu ne peux pas faire ça ! » hurla Zelda en marchant derrière la jeune fille qui s'approchait du bord de l'île principale. La menace qui pesait sur le monde avait été levé depuis plusieurs mois maintenant et ils ne risquaient plus rien. Cependant, la porteuse de lumière ne semblait pas l'écouter et fit la sourde-oreille. Elle était une déesse ! Elle avait tous ses souvenirs ! Pourquoi ne pouvait-on pas lui ficher la paix ?!
« Laisse-moi Zelda ! J'ai le droit d'essayer de nouveau ! » grogna-t-elle en tentant de la distancer.
« Non ! Tu as déjà failli mettre Célestbourg en danger une première fois. Je ne l'accepterais pas une seconde fois ! » brailla-t-elle en la rattrapant. Tp força sur ses jambes pour atteindre le vide au plus vite.
« Fiche-moi la paix, je vais aller trouver une île plus loin ! » lança-t-elle en se stoppant au niveau du dernier centimètre de terre.
« Link est d'accord avec moi, il pense que tu vas trop loin ! Tu ne peux pas te permettre de risquer la vie de centaines de personnes pour quelque chose qui ne marchera sûrement pas ! » hurla-t-elle en la voyant chuter dans le vide. Elle ne répondit pas et se contenta de siffler pour appeler le célestrier de Link. L'oiseau vermeille appartenant au héros lança un cri perçant et se précipita à la rencontre de la jeune fille afin de la récupérer au vol. Puis, il s'éleva dans les cieux. « Tp ! » s'écria Zelda en manquant de tomber. Elle fit de nouveau celle n'ayant pas entendu et s'éloigna à tire d'aile.
Après que les héros aient vaincu le mal sur Terre, la statue de la déesse s'y était écrasée. Cependant, Célestbourg était encore peuplé d'Hyliens. Beaucoup avaient grandis ici et ne souhaitaient pas partir. Ils rendaient régulièrement visite à ceux vivant en-dessous des nuages mais continuaient leur routine dans le ciel.
Quant à Tp, elle avait retrouvé sa mémoire et avait redonné la sienne à Link. Leurs retrouvailles avaient été renversantes. Ils avaient décidé d'explorer la terre entière et de faire des découvertes sur d'anciennes civilisations l'ayant peuplée. C'est ainsi que des dizaines de groupes d'explorateurs s'étaient formés et sillonnaient le sol.
Cependant, aujourd'hui, l'envoyée des déesses détenait le trésor ultime. Celui qu'elle avait traqué pendant des semaines après l'affrontement final : le joyau de Ghirahim. Il lui avait coûté des centaines de rubis mais ce n'était pas grave. Elle voulait le sauver. Elle avait déjà tenté de lui redonner un corps mais ce dernier s'était brisé et l'avait exposée. Link et Zelda l'avait arrêtée de peu, avant qu'elle ne commette l'irréparable. C'est pour cela qu'elle recommençait, loin et avec ses pouvoirs. Elle lui forgerait un réceptacle elle-même.
« Sauf qu'aujourd'hui, tu flancheras » promit-elle en serrant le joyau et les débris d'épée.
Le célestrier la déposa sur un pan de terre à des kilomètres de toute habitation et elle descendit. Elle caressa l'oiseau avant de le faire partir pour le mettre à l'abri. Ici, elle pouvait retenter de dominer le démon qui résidait dans ce bijou.
Elle s'assit en tailleur et disposa les morceaux métalliques devant elle avant de porter le joyau carmin à ses yeux. Elle y projeta un brin de son pouvoir auquel il répondit immédiatement en s'illuminant. Des volutes de fumées s'élevèrent dedans et un rictus fendit les lèvres de la jeune fille.
« On est debout Ghirahim ? » lança-t-elle en renforçant son action afin de l'irriter. Une vibration agita l'objet et elle serra les dents, reprenant mon sérieux. « C'est parti alors, recommençons notre affaire » conclut-elle en fermant les yeux. Elle convoqua son pouvoir et referma son poing sur la pierre qu'elle tenait. Elle devait chasser les ombres.
Des raies de lumières s'échappèrent de sa main pendant que des chuchotements malsains s'immiscèrent dans ses oreilles.
« Tu ne m'auras pas deux fois » souffla-t-elle malgré la fatigue. « Je vais t'attraper... » Elle fronça les sourcils et se stabilisa. Un point rouge dansa devant ses yeux, au fin fond de son esprit. Il s'agissait de lui, enfin. Il était entièrement noir, la peau carbonisée et craquelée de toute part. Il faisait peur à voir.
« Laisse-moi sorcière ! » siffla-t-il en serrant les poings. « Je ne veux pas de ton aide ! Je ne sers que mon maître, l'Avatar du Néant ! Tu ne peux pas prétendre le remplacer ! Tu ne lui arrives pas à la cheville ! » cracha-t-il en faisant serpenter sa langue sur son visage. Elle frissonna en maintenant sa barrière mentale. Cette fois-ci, il n'arriverait pas à la déconcentrer. « Ou alors, donne-moi ton corps et je le ferais renaître de nouveau ! » cria-t-il en riant. Elle contracta sa mâchoire et se concentra pour parler.
« Laisse-moi t'aider ! Je peux te sauver ! » lui dit-elle en voulant l'apaiser. Cela eut l'effet inverse.
« Je ne veux pas ! » hurla-t-il en envoyant une vague de chaleur s'abattre contre son esprit. Tp accusa dûrement le coup. Elle avait peur qu'en forçant, le joyau se brise.
« Pourquoi Ghirahim ? Qu'est-ce que cela t'apporte ? » demanda-t-elle avec tristesse.
« Ne me pose pas de question, je hais les gens qui posent des questions ! » cria-t-il. « Je ne suis que les puissants ! Je ne suis pas les faibles personnes aux bottes des déesses ! » La porteuse de lumière commença à s'énerver et son poing se resserra autour du joyau.
« Bien, tu n'aimes pas les questions, alors je vais te donner un ordre : obéis-moi ! Tu n'aimes pas non plus les faibles ? Alors ne viens pas te plaindre ! » s'écria-t-elle mentalement en projetant toute sa force magique contre l'être démoniaque. Sa présence fut effacée par la présence divine qui le submergea et Tp ouvrit les yeux. Devant elle se trouvait une rapière parfaitement reconstituée et Ghirahim, assis.
« Tu es plutôt ennuyante » souffla-t-il. « Mais je veux bien t'accepter comme maîtresse. Tu m'as prouvé que tu étais assez forte pour ça. Et puis, je n'avais pas trop le choix là... Si je n'entrais pas là-dedans, tu allais me détruire. »
« Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas te retourner contre moi ? » Il ricana.
« Ta magie est celle qui a forgé cette rapière. A ton avis, que se passera-t-il si tu disparais ? » Tp fixa le réceptacle qu'elle avait créé et comprit. Elle venait de le forcer à rester avec elle. Elle lui offrit un grand sourire.
« Magnifique ! Tu es sauvé comme ça ! » s'écria-t-elle.
« Les caprices des déesses sont incompréhensibles » soupira-t-il.
« Comment ça ? »
« Je ne comprends pas quel destin elles t'ont donné pour que tu finisses avec moi comme serviteur » lança-t-il.
« Oh, ça ? Ne t'en fais pas. Elles n'ont rien décidé, je suis une déesse » dit-elle en lui faisant un clin d'œil. Ghirahim écarquilla les yeux avant de se tourner dos à elle.
« Bref, tu m'ennuies, salut ! » Il claqua des doigts et disparut.
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Statue de la déesse, âge : 90 ans
Le soleil se couchait sur la forêt de Firone et le couple de personnes âgées était assis au pied de la statue de la déesse. Ils n'étaient plus assez aguerris pour monter tout en haut de la sculpture comme lorsqu'ils étaient jeunes. Alors ils attendaient, en bas, sur les marches qui menaient à ses pieds. Les ombres, peu menaçantes comparées à ce qu'ils avaient connues, les berçaient dans leur intimité.
La vieille femme était ridée et n'arrivait plus à se tenir droite. Elle était courbée, appuyée sur sa canne callée entre deux dalles pierreuses. Elle laissait ses yeux se perdre dans les lumières flamboyantes du crépuscule. C'était envoûtant. Elle entendait la respiration sifflante de son mari et compagnon de toujours à ses côtés. Elle n'avait pas besoin de le regarder pour savoir à quoi il ressemblait. Elle l'avait assez contemplé pour le savoir sans le voir.
Leurs mains étaient entrelacées et leurs yeux rivés dans la même direction.
« Dis Tp... » commença une voix grave et rouée par l'âge.
« Oui ? » lui répondit-on. La voix gardait des traces de féminité et de douceur malgré le raclement continu qu'elle émettait.
« Tu es sûre que nous nous reverrons encore ? » demanda Link, inquiet. « J'ai peur que nos destins ne se recroisent jamais... »
« Link... Tu le sais, nous sommes descendus pour une raison. Tu avais promis de me protéger et tu l'as fait. N'avons-nous pas vécu une vie heureuse ? Nous avons eu une famille, des enfants et des petits enfants. Nous avons pu visiter toute la surface pendant des dizaines d'années... N'est-ce pas beaucoup demander que de nous rencontrer de nouveau ? » souffla-t-elle.
« Je sais mon amour, je sais mais... Je veux t'aimer encore... Je veux te voir encore. Je veux recommencer à explorer des contrées inconnues et sentir l'adrénaline d'une course... Je veux t'aimer au-delà du temps... » confessa-t-il. « Est-ce égoïste de vouloir que mon âme retrouve la tienne ? » Un soubresaut trahit son émotion et les doigts calleux de Link se resserrèrent sur la main de sa femme.
« Je suis certaine que nous nous reverrons Link... Après tout, ne sommes-nous pas des dieux condamnés à vivre des centaines de vies ensembles ? » dit-elle en retenant ses larmes.
« Tu appelles peut-être cela une malédiction, je le vois comme une bénédiction. Je vais pouvoir t'aimer vie après vie. » Le silence envahit le couple qui regardait leur dernier couché de soleil. Ils le savaient. Le temps était venu pour leurs âmes de trouver le repos avant de s'élancer dans une nouvelle bataille.
« J'espère que tu penses à la même chose que moi Link. A tout ce que je t'ai dit, tout ce que je n'ai pas pu te dire... Tout ce que je voudrais te dire... » Tp sentit la pression sur sa main s'amenuiser alors que la tête de son mari se reposa doucement sur son épaule.
« Je t'aime Tp... Je t'aime tellement... tellement... tellement que les mots ne m'aident pas... » chuchota le feu héros en fermant les yeux. Elle posa sa tête sur celle de son mari et ferma ses yeux à son tour.
« Je t'aime Link... » commença-t-elle.
« Pour toujours et à jamais » souffla-t-il pour la dernière fois. Elle sentit un sourire s'étirer sur ses lèvres sèches alors que sa conscience s'engourdissait. Elle avait le cœur lourd. Elle savait qu'ils disaient adieu à leur vie et qu'ils ne se rencontreraient pas avant des centenaires. Ce qui passerait peut-être comme une seconde ou une éternité. Elle ne savait pas. Mais elle attendrait. Ils attendraient pour se revoir.
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Voici un chapitre que j'ai encore adoré écrire et dans lequel j'ai essayé de mettre tous mes sentiments ^^. A samedi prochain mes loulous ! Je vous adore !
Luna