Bonjour à tous, voici le chapitre d'aujourd'hui. La série que j'ai appelé "réminiscence" se compose de trois chapitres et j'espère qu'ils vous plairont. Pour moi, il s'agit du : ça passe ou ça casse. Je vous révèle l'intégralité de la timeline que j'ai imaginée dedans et vous comprendre tout au même titre que l'héroïne (que vous êtes en passant).
Certes, je m'éloigne totalement de l'idée de base du jeu sur certains points et cela embêtera peut-être certains mais plus j'y réfléchissais, plus j'aimais mon idée. Sachez que j'ai longtemps hésité mais que la décision a été prise il y a de cela des mois. Voiyons si j'avais raison... Alors, désolée à tous ceux qui trouveront cela tordu, impossible, ou je ne sais quoi, mais c'est ainsi que je vois mon histoire et que je l'ai adaptée à ma façon.
Sinon, je vous souhaite une bonne lecture !
De plus, ce chapitre est rédigé à la troisième personne car Tp vit les souvenirs de "l'extérieur".
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Création du monde
Au commencement, il n'y avait rien... Le monde était vide. C'est alors que les trois déesses d'Or, femmes de lumière et créatrices de toute chose, décidèrent de façonner le monde. Elles quittèrent le domaine céleste, créèrent les cieux et descendirent encore plus bas...
Din, déesse de la force, commença par façonner la terre pour la rendre accueillante, cultivable grâce à ses bras puissants.
Farore, déesse du courage, créa toute forme de vie, des animaux aux plantes en passant par le peuple des Hyliens, modelé à leur image.
Nayru, déesse de la sagesse, instaura l'ordre et la loi, procurant l'équilibre aux habitants de la terre afin que les civilisations se développent.
Une fois leur travail finit, elles remontèrent dans les cieux, ne laissant derrière elles qu'un infime fragment de leur pouvoir : la Triforce. Epuisées par leur dur labeur, elles laissèrent la responsabilité de veiller sur la terre à une autre déesse nommée Hylia. Il s'agissait de la déesse de la lumière.
Cette dernière fit un don aux Hyliens, ses protégés. Elle leur offrit la capacité d'entendre les chuchotements des dieux grâce à leurs oreilles effilées.
Ere de la déesse Hylia
Cependant, cette quiétude ne pouvait pas durer éternellement. Un jour, le mal surgit des profondeurs... L'Avatar du néant voulait s'emparer de la Triforce afin de dominer le monde. Hylia usa alors de ses pouvoirs divins. Elle exila un pan de terre ainsi que ses derniers habitants dans les cieux. Elle y cacha la Triforce et scella l'entrée à ce royaume grâce à une barrière nuageuse infranchissable.
Une fois certaine que son œuvre garderait la Triforce loin de toute convoitise, elle se consacra au combat contre l'Avatar du Néant. Elle fut rejointe par la déité de la guerre et un clan de combattants afin de pouvoir gagner. Ainsi, elle réussit à sceller le mal dans un vallon à l'endroit exact où se trouvait l'île qu'elle avait arrachée au sol.
Ses pouvoirs venaient d'être entièrement consumés et elle savait qu'elle n'en avait plus pour très longtemps. Malheureusement, elle comprit rapidement que son sceau ne durerait pas pour toujours. Il n'y avait qu'un seul moyen de pouvoir venir bout de l'Avatar du Néant : la Triforce. Cependant, elle était inutilisable par les divinités. Seuls les humains étaient capables d'employer sa force. De plus, si elle était touchée par un être qui ne possédait pas un cœur puissant et un équilibre parfait entre les trois dons des déesses, elle se divisait et la personne qui l'avait touchée ne gardait que le morceau avec lequel il avait le plus d'affinité. Les deux autres partaient alors à la recherche de porteurs dignes d'eux.
Elle confia donc sa décision au clan des Sheikah qui l'avait assistée dans sa lutte. Après s'être rendue une dernière fois au royaume céleste, elle abandonnerait son statue de déesse pour renaitre sous forme humaine ou du moins, désigner une personne qui hériterait de son don. C'est Impa qui fut choisie comme future guide de l'émissaire des déesses.
Ainsi, Hylia remonta dans les cieux. Arrivée là-haut, elle fut accueillie par les trois déesses d'Or qui avaient eu vent du massacre qui s'était déroulé sur terre. Dans leur mansuétude, elles accordèrent plus de temps à Hylia afin qu'elle puisse réaliser ce qu'elle était venue faire ici.
La déesse rassembla ses dernières forces et créa un être de lumière pure. Une entité issue de son pouvoir divin qu'elle changea en chair et en sang. Elle demanda aux déesses de bénir cet enfant, ce qu'elles firent avec joie. Elles lui accordèrent chacune leur bénédiction et force, créant un être parfaitement équilibré.
« Toi... Mon enfant... Fille de mon pouvoir et de mes prières auprès des déesses. Tu seras la porteuse de ma lumière sacrée à travers les ères et les âges. J'abandonne ici mon pouvoir afin de devenir mortel à mon prochain passage. Tu en es le réceptacle. Sois fière de toi ma fille... Tp... Je t'aime... » chuchota Hylia au creux de l'oreille du poupon qu'elle tenait.
La déesse venait d'abandonner toute trace de pouvoir qu'elle contenait encore. Elle savait que la prochaine fois qu'elle quitterait le domaine céleste, elle ne serait plus capable d'y revenir. Elle ne s'en rappellerait même plus.
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Les deux femmes se baladaient dans un des jardins du royaume céleste. A présent, Tp était âgée d'une vingtaine d'années et il aurait été compliqué de dire que l'une fut la fille de l'autre si Hylia ne la couvait pas du regard.
La jeune fille maniait à merveille ses pouvoirs mais elle profitait du temps qu'elle avait avec Hylia. Elle était au courant depuis toujours qu'un moment viendrait où tout ce bonheur s'éteindrait. Plus rien ne serait pareil. Plus rien ne pourrait l'être. Hylia, sa mère, disparaitrait, abandonnant sa jeunesse éternelle, son immortalité, ses derniers maigres pouvoirs et ses souvenirs. Elle ne pourrait même pas reconnaitre sa fille.
Tp savait qu'elle suivrait le même chemin que sa mère. Tel était son destin, être l'envoyée des déesses et la porteuse de la lumière sur terre afin de s'assurer que la réincarnation de sa mère réussisse à sceller le mal à l'aide de la Triforce. Cependant, elle retrouverait ses souvenirs et devrait regarder silencieusement une mortelle usurper le nom de sa mère à cause d'un don.
Sa seule consolation restait la promesse des trois déesses de conserver l'esprit d'Hylia avec elles, dans le royaume céleste. Ainsi, elle n'aurait pas à s'effacer totalement de la surface du monde. Sa réincarnation ne serait qu'une émissaire héritant de son affinité avec la magie céleste. Tel était le sacrifice que devait faire Hylia. D'ailleurs, cette dernière s'était souvent excusée auprès de sa fille pour le destin triste qu'elle lui réservait. Tp n'avait jamais osé répondre.
« Mon enfant ? Que t'arrive-t-il ? Tu fixes cette même fleur depuis des heures » souffla Hylia à l'intention de Tp. La jeune fille sursauta et fit demi-tour vers sa mère. Elle paraissait continuellement malade. Le temps arrivait à son terme...
« Je ne faisais que penser mère » répondit-elle en souriant faiblement.
« A quoi donc pouvais-tu bien songer aussi profondément ? » s'étonna la déesse.
« Au futur... » avoua Tp en baissant les yeux vers ses pieds nus.
« Ma fille tu- » commença Hylia avant de se faire couper par cette dernière.
« Je sais ! Je ne peux pas y penser sans arrêt au risque de gâcher les moments qu'il nous reste. Vous me l'avez assez répété ! » s'exclama-t-elle en relevant la tête alors qu'elle serrait ses poings. « C'est juste... que tout cela est injuste. J'ai observé les Hyliens. Ils sont tous heureux, sur leur île que vous vous êtes efforcée de créer. Ils vivent dans la bonne humeur et loin de toute inquiétude alors qu'un monstre s'éveille sous leurs pieds... Ils ne savent même pas que nous allons partir d'ici pour les aider et nous oublier mutuellement. Nous allons retourner au stade de nourrisson et réapprendre à vivre... C'est tellement injuste... » finit-elle dans un chuchotement inaudible. Hylia s'approcha d'un pas et caressa doucement sa joue.
« Je sais mon enfant... Je ne le sais que trop bien. Mais cela est notre devoir. Nous devons les protéger. Aucun d'eux n'en a la force. Je dois renaitre afin d'utiliser la Triforce et tu dois porter mon pouvoir afin de me supporter. C'est ainsi » dit-elle, récitant son laïus habituel. Tp ferma les yeux et respira profondément avant de se détourner.
« Excusez-moi. J'avais rendez-vous » lança-t-elle en partant d'un pas rapide.
« C'est cela, va donc voir ton copain ! » se moqua Hylia. Elle n'aurait jamais pensé que sa fille et le dieu de la guerre créeraient des liens aussi forts. Pourtant, ils étaient bel et bien tombés amoureux l'un de l'autre et cela depuis très longtemps. Ce dieu était le protégé de Farore, déesse du courage et son plus fidèle serviteur. Il était très puissant mais elle ne l'avait jamais vu aussi doux que lorsqu'il passait du temps avec sa fille. Et oui, les dieux pouvaient tomber amoureux. Seulement, ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. « Si tu savais comme je m'en veux mon enfant... Si seulement tu savais » souffla-t-elle tout bas. Un jour viendrait où elles perdraient tout. Tp devrait abandonner son être cher autant qu'elle devrait laisser la seule famille qu'elle n'avait jamais eue. C'était immuable.
De son côté, la jeune fille trottinait en direction des quartiers de son petit ami. Ils auraient pu être plus au vue de la durée de leur relation mais ils s'en fichaient bien. Les titres n'avaient pas d'utilité ici. Ainsi, elle toqua à la porte qui se présentait à elle. Le royaume céleste était façonné par la volonté des dieux. Ils n'avaient qu'à penser et les chemins s'ouvraient pour mener à leurs maisons. La jeune fille toqua une deuxième fois. Aucune réponse. Elle décida donc d'entrer sans se faire inviter. Ce sont des bruits de fer qui l'attirèrent dans la cour extérieure. Elle y trouva son compagnon en train de s'entrainer. Il ne tenait pas en place une journée sans bouger ! pensa-t-elle en riant.
Elle s'approcha à petits pas et, alors qu'elle allait se précipiter sur son dos, il disparut.
« Yah ! » hurla-t-elle en sautant dans le vide. Elle se redressa en comprenant qu'elle venait de se faire avoir mais deux bras transpirants s'enroulèrent autour de sa taille, la plaquant contre un torse.
« Combien de fois t'ai-je dit de ne pas tenter de m'avoir, tu n'es pas assez rapide » se moqua-t-il d'elle alors qu'un rire grave retentit à côté de son oreille. Elle baissa les yeux et remarqua l'épée qu'il tenait dans sa main gauche.
« Et combien t'ai-je dit de ne pas m'enlacer alors que tu tiens une arme ? Tu vas finir par me transpercer ! » s'écria-t-elle en boudant. Il la fit tourner dans ses bras afin de lui faire face et resserra son étreinte. Elle était légèrement plus petite que lui, elle dû donc lever les yeux pour le regarder en face.
« Tu sais très bien que je suis très habile avec une arme, je ne risque pas de te faire mal » chuchota-t-il en se rapprochant.
« En même temps, ce serait le comble pour un dieu de la guerre de ne pas savoir se servir d'une arme. Tu ne crois pas ? » Il sourit avant de réduire la distance qui les séparait à zéro. Elle entendit l'arme qu'il tenait tomber au sol pendant qu'il l'embrassait et il recula jusqu'à un mur pour la coincer entre lui et ce dernier. Ils arrêtèrent de s'embrasser après plusieurs secondes et elle rit.
« Je peux savoir ce que me vaut cet élan ? » se moqua-t-elle en regardant le peu d'espace qui lui restait.
« J'ai envie qu'on monte » dit-il en affichant un sourire radieux.
« Link... » soupira-t-elle en lui attrapant l'oreille. « Tu crois franchement que je suis venue uniquement pour ça ? »
« Pourquoi pas ? Je le fais bien moi ! » se défendit-il en fermant un œil sous la pression exercée sur son oreille.
« Tu n'as pas tort » avoua-t-elle en le lâchant.
« Tu dois vraiment perdre cette habitude de me tirer l'oreille ! » se plaignit-il en la frottant. Elle lui tira la langue.
« N'y pense pas, il s'agit du seul endroit où tu es un peu vulnérable ! » s'exclama-t-elle.
« Toi alors... » râla-t-il.
« Quoi ? »
« Tu es impossible » continua-t-il en levant les yeux au ciel.
« Je sais, c'est pour ça que tu m'aimes ! » dit-elle en haussant les épaules.
« Non, je t'aime parce que tu es bonne au... » Elle plaqua ses mains sur sa bouche et le fusilla du regard.
« Finis cette phrase et je te fais griller sur place » menaça-t-elle. Il secoua la tête et elle retira ses mains sans le lâcher des yeux, les sourcils froncés.
« J'allais dire combat ! » répliqua-t-il en levant les bras.
« C'est ça, fous-toi de moi ! » répondit-elle en s'échappant sur le côté. « J'ai failli te faire chauffer sur place ! » grogna-t-elle en s'éloignant. Cependant, il réapparut devant elle et l'arrêta. « Je te maudis toi et ta vitesse hors norme ! » grogna-t-elle en cherchant une autre échappatoire.
« Oh, arrête de dire ça » souffla-t-il en levant les yeux au ciel. « En plus, est-ce que moi je te maudis quand tu me fais griller un fusible parce que tu es en colère ? » lui rappela-t-il. Elle se mordit la lèvre et se figea. Il est vrai que lorsqu'elle s'énervait ses pouvoirs devenaient un peu... têtus ?
« Ok, pardon » souffla-t-elle.
« Excuses acceptées ! » lança-t-il en la ramenant vers lui. Cependant, alors qu'il allait l'embrasser de nouveau, une secousse ébranla le royaume céleste. Des dizaines de cris résonnèrent à travers les galeries qui le constituaient et les deux amants se regardèrent avec panique. « Qu'est-ce que c'était ?! » s'écria Link en reprenant une attitude défensive. Il garda Tp près de lui et attendit quelque seconde pour s'assurer que l'évènement ne se reproduisait pas. Le sol resta immobile.
« Il faut aller voir les déesses ! » s'exclama Tp en s'arrachant à son étreinte protectrice.
« Je te rejoins, vas-y fonce ! » hurla-t-il en partant de son côté. Elle hocha la tête et se précipita vers le palais divin. Là, elle trouverait certainement Farore, Din et Nayru. Tp usa de ses pouvoirs afin de se repérer plus vite dans les galeries et d'éjecter les serviteurs de son passage. Ce n'était pas très gentil mais l'heure était grave. Elle arriva rapidement dans la salle du trône et les trois déesses étaient debout et parlaient activement avec Hylia. A son arrivée, elles se retournèrent et la mine grave qu'elles affichaient ne lui dit rien qu'il vaille. Sa mère posa ses yeux sur elle et un sourire triste envahit son visage. Le cœur de la jeune fille se serra et sa gorge se noua.
« Est-ce le moment ? » demanda-t-elle avec appréhension. Hylia hocha doucement la tête avant de parler.
« Le temps est venu mon enfant, l'Avatar du Néant est proche de l'éveil. Même les fondations des cieux ont été touchées. Nous devons partir pour être prêtes le moment fatidique... » annonça la déesse de lumière. Tp baissa la tête et un sanglot la parcourut. Elle devait être forte.
« Allons-y alors... si tel est notre destin... » répondit Tp, la voix éteinte. Elle releva des yeux vides vers sa mère et s'avança vers les trois déesses qui paraissaient stressées.
« Nous vous remercions encore de votre sacrifice. Sans vous, le monde courrait un grave danger. Nous espérons de tout cœur que vous réussirez à les sauver » déclara solennellement Nayru. Les deux autres s'inclinèrent à leur tour pour les encourager et Hylia descendit les marches pour rejoindre sa fille. Elle se plaça en face d'elle et posa sa main sur sa tête en détaillant les traits de sa création.
« Tu es magnifique » dit-elle en embrassant la marque sacrée sur son front, témoin de leur lien. « Ma fille... » ajouta-t-elle, les lèvres tremblantes. Tp ferma fortement les yeux, refusant de se laisser aller à ses émotions. Elle était née pour ce jour. Pour cet instant. Pour cette destinée. Il était hors de question qu'elle s'enfuit maintenant. Elle eut une petite pensée pour Link, il allait rester seul ici. Elle ne se rappellerait pas de lui avant un long moment et ils ne pourraient jamais se revoir... Din s'approcha d'elles et Hylia s'éloigna de sa fille. La déesse de la force leva son bras, faisant chuter ses voiles rouges de sa peau. Elle prit la main d'Hylia qui lui sourit tristement.
« Merci ma sœur » chuchota Din avant de s'incliner bassement devant Hylia. La déesse d'Or porta la main qu'elle tenait à son front et prononça quelques mots avant de se redresser. Hylia commença à devenir translucide et ses mouvements se confondaient avec le mur derrière elle. Tp s'approcha d'un pas, ne pouvant pas s'empêcher de vouloir la retenir. Elle sentit son corps, lourd, se diriger vers l'ombre qu'était sa créatrice.
« Mère... Mère ne partez pas... Mère... » pleura-t-elle en tentant de la prendre dans ses bras. Seulement, elle passa au travers du corps à présent immatériel de la femme qui lui avait donné la vie. Elle tomba au sol, à bout de force, les bras resserrés autour de son propre buste alors que son étreinte n'avait touché que du vide. Pas une once de douceur ou de chaleur que renfermaient d'ordinaire les embrassades d'Hylia.
« Tp... » l'appela une voix claire. « Regarde-moi mon enfant... » La jeune fille leva ses yeux larmoyants vers sa mère qui s'abaissa devant elle. « Je t'aime... » sourit-elle en sentant ses dernières forces disparaitre. Son esprit se dissocia de son corps et elle vit une lumière s'élever vers le plafond tandis qu'une autre, plus petite, traversa le sol en direction des cieux situés sous le royaume céleste. Elle allait rejoindre les mortels. C'en était fini... Elle n'avait prononcé qu'un dernier mot : Zelda.
Pourquoi donc ? Qu'est-ce que cela voulait-il dire ? Etait-ce une énigme ? Les pleurs de la jeune fille redoublèrent et elle s'effondra. Toutefois, alors qu'elle voulait se noyer dans son chagrin, une main se posa sur son épaule.
« Il te faut aussi y aller... » souffla Din, peinée de devoir remuer le couteau dans la plaie. « Si tu tardes, les époques ne seront pas les mêmes. Le temps ne s'écoulent pas de la même façon ici et là-bas... » Tp renifla bruyamment et se redressa en titubant. Elle devait partir. De toute façon, elle ne souffrirait plus, elle ne s'en rappellerait plus alors elle pourrait peut-être être heureuse. Enfin, jusqu'à ce qu'elle se rappelle.
« Je suis prête. Faites ce que vous avez à faire » répondit-elle gravement. Din fut triste de la voir aussi atterrée. Pourtant, elle ne dit rien. Elle n'avait pas le droit d'interférer. Elle leva sa main et attrapa celle de Tp avant de s'incliner comme avec Hylia. Soudain, les portes de la salle claquèrent contre les murs et les quatre femmes sursautèrent en se tournant vers la source du bruit.
« Tu ne voulais quand même pas partir sans moi ?! » s'indigna une voix. Tp retint un cri d'étonnement et écarquilla les yeux.
« Link ?! Que fais-tu ici ? » demanda-t-elle perdue.
« Je t'accompagne, quoi d'autre ? » répliqua-t-il comme une évidence.
« Tu... ? Non, non, non ! Tu ne peux pas venir, tu dois rester ici ! » cria-t-elle en secouant violemment la tête. Elle se retrouva aussitôt bloquée par deux mains et fut contrainte de s'immobiliser.
« Hors de question que je te laisse partir seule. Il te faudra bien quelqu'un pour te défendre en attendant que tu t'éveilles non ? »
« Mais ! Tu ne vas pas garder tes souvenirs ou ta force divine ! Tu vas devenir un simple mortel, aussi talentueux sois-tu maintenant ! » contredit-elle. « Je dois partir, c'est mon destin, tu n'as pas à en subir les conséquences ! » s'excita-t-elle. Link la fit taire en plaquant sa main devant sa bouche. Il reporta son attention sur Farore qui le regardait avec attention.
« Je peux l'accompagner, n'est-ce pas ? » demanda-t-il. La déesse tourna son regard vers ses consœurs qui haussèrent les épaules.
« Si tel est ton choix... » dit-elle avec nonchalance. « Je doute que l'on te dissuade de toute façon. Tu vas nous harceler pendant des milliers d'années si nous refusons. »
« Ce n'est pas faux » avoua Link en souriant. « Alors c'est décidé, tu ne pars pas sans moi ! » déclara-t-il en regardant Tp. « Tu as cru que je t'abandonnerai là-dessous sans lever le petit doigt ? » se moqua-t-il de la jeune fille. Elle tomba des nues et des larmes lui montèrent aux yeux.
« Tu... veux vraiment venir ? Même si tu perds tout ? » sanglota-t-elle en s'accrochant à sa tunique verte.
« C'est si je reste que je perds tout » déclara-t-il en la fixant amoureusement. Elle sourit et Farore s'avança vers eux pour se placer de la même manière que Din.
« Bien, alors ne tardons pas » s'impatienta-t-elle en saisissant la main de son protégé. Il attrapa celle de Tp qui lui envoya un sourire avant de faire face à Din. Les deux déesses s'inclinèrent et le couple sentit une décharge les traverser.
« Faites juste en sorte que nous ne soyons pas de la même famille ! » lança Link avant que son corps de disparaisse. Tp hoqueta et ne put s'empêcher de le fusiller du regard, ce qui le fit rire de bon cœur. « Je t'aime pour toujours et à jamais... » chuchota-t-il avant que leur conscience ne s'étiole et qu'ils filent vers la surface.
« Enfin une bonne chose de faite » déclara Din alors que les trois 'élus' avaient disparus. « Tu savais que Link partirait ? » demanda-t-elle en se tournant vers Farore. Cette dernière hocha la tête.
« Je l'avais prévu depuis quelques années maintenant en le voyant avec Tp. Il m'en avait déjà parlé et je savais que je ne le retiendrai pas... » avoua-t-elle.
« Je vois... »
« Cependant » intervint Nayru qui avait observé la scène de loin. « Tu n'aurais pas triché sur les bords en lui laissant un peu de son essence divine et en le bénissant ? » claqua-t-elle, acerbe. Farore se gratta l'arrière de la tête en souriant bêtement.
« Je n'ai pas été assez discrète je pense... » souffla-t-elle.
« Tu as fait quoi ?! » s'écria Din en posant ses mains sur ses hanches.
« Ecoutez, il voulait protéger Tp ! Ce n'est pas avec la constitution et la force d'un Hylien classique qu'il y arriverait ! » protesta-t-elle. « Alors oui, je lui ai laissé un fragment de sa puissance divine. Ça ne changera presque rien ! » se défendit-elle.
« A part lui donner une aptitude martiale hors norme, une constitution à toute épreuve, une force et une vitesse au-dessus de celle des humains classiques et tout le reste ainsi qu'un courage surhumain, on se le demande effectivement ! » cria Din.
« Tp avait bien tous ses pouvoirs divins... » râla la déesse du courage en croisant ses bras faisant virevolter ses étoffes vertes.
« Il n'y a pas à chercher d'où ton protégé tiens son entêtement » lança Nayru en se rasseyant alors qu'elle soupirait. « Maintenant, il ne reste plus qu'à prier pour qu'ils réussissent à sauver la terre... » chuchota-t-elle alors que les trois déesses les observait évoluer.
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Voilà, tout est dit.
Et vous, que dites-vous ?
Luna, l'historienne x)