The Curfew

By trashygirly

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Quand June s'interpose dans une bagarre entre Mason, le populaire du lycée et un inconnu, tout va changer. De... More

The Curfew: chapitre 1
The Curfew: Chapitre 2:
The Curfew: Chapitre 3:
The Curfew: Chapitre 4:
The Curfew: Chapitre 5:
The Curfew: Chapitre 6:
The Curfew: Chapitre 7:
The Curfew: Chapitre fucking 8:
The Curfew: Chapitre 9:
The Curfew: Chapitre 10 :o
The Curfew: Chapitre 11 // PARTIE I
The Curfew: Chapitre 11 // PARTIE II
The Curfew: ...Chapitre 12...
The Curfew: Chapitre 13:
The Curfew: Chapitre 15 (fin) *sobs*
Guess who's back, back again?
The Sunrise: chapitre 1
The Sunrise: Chapitre 2
The Sunrise: Chapitre 3
The Sunrise: Chapitre 4
The Sunrise: Chapitre 5
The Sunrise: Chapitre 6
The Sunrise: Chapitre 7
The Sunrise: Chapitre 8 (lol)
The Sunrise: Chapitre 9 (pls read me)
The Sunrise: Chapitre 10 // PARTIE 1
The Sunrise: Chapitre 10// PARTIE 2
The Sunrise: Chapitre 11 (hi)
The Sunrise: Chapitre 12 (hellohellohello)
The Sunrise: Chapitre 13. THE END.

The Curfew: Chapitre 14:

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By trashygirly

17/07/14

Bonjour! C'est le plus long chapitre que j'ai jamais écrit. J'hésitais vraiment à mettre la première partie du prix et tout ça mais bref, la voici. 

>>>>>>>>>> image d'une des culottes que June portait sur le côté. Choisissez celle qui vous plait x)

Bonne lecture! <3 et profitez bien de vos vacances.

_________________________________________________________________________________________

Nous sommes dans le stade de football de notre école, le soleil va bientôt se coucher et les gradins sont remplis à craquer. Je suis sur le terrain avec mon coach de natation, Mason, et les autres capitaines des différentes équipes sportives. Après que le maire ait fait un très long discours sur l'histoire des inter-écoles et de son importance et de blabla, il s'exclame:

-Je vais maintenant annoncer l'école vainqueur de cet événement!

Tout le monde applaudis et je sens que la pression monte.

-En troisième position est…

Je ferme les yeux en espérant que ce ne soit pas nous. Le maire sort un papier de la poche de sa veste.

-Acheter du pain et du fromage… ah non oups, je me suis trompé. C'est ma liste des courses…

Nous regardons tous le maire, l'air de dire "sérieusement?" tandis qu'il ricane nerveusement.

-Oui, donc en troisième position est…

Le maire annonce un lycée qui a toujours conservé sa place depuis des années, et je peux voir la déception sur le visage des élèves de ce lycée; Ils espéraient surement progresser, depuis le temps. J'entends Mason soupirer de soulagement tandis qu'ils distribuent des médailles de bronze à ces élèves. Le maire reprend le micro:

-Maintenant, voici la deuxième place…

Tout le monde croise les doigts, la pression est à son comble. Si on gagne, j'aurais le sentiment que tout soit tout rentré dans l'ordre, ces maudis 500 points n'auraient pas compté, je me serais réconciliée avec la proviseure puisque son plus beau rêve était de vaincre le proviseur de Trinity. J'aurais le sentiment d'avoir accompli quelque chose. Si on arrive deuxième, je serais extrêmement déçue. En plus, on gagnera un prix, et on m'a dit que soit c'était un chèque, soit c'était un voyage. Dans tout les cas, ce serait super. Un silence pesant règne dans tout le stade, et certain semblent s'impatienter. Cela fait cinq minutes et le maire n'a toujours pas annoncé le nom, Mason et moi nous nous regardons en fronçant les sourcils. Le maire se balance d'un pied à l'autre, en souriant mais pourtant un peu gêné.

-J'essaye de faire un peu de suspens, dit-il en hochant la tête.

Encore une fois, nous regardons tous le maire l'air de dire "sérieusement?!" puis il grommelle "oh, ça va…" et approche le micro de sa bouche.

-En deuxième place, nous avons… le lycée Trinity!

Tout le stade se lève en criant de joie et Mason me prends dans ses bras, puis se détache rapidement en rougissant un peu. Le maire prend des confettis et les lance partout sur les représentant de notre lycée. Les élèves de Trinity affichent une mine triste, ils ont l'air très déçu. C'est la première fois que nous gagnons face à eux depuis plusieurs années. Notre proviseure ricane au nez du proviseur de Trinity puis celui-ci fait mine de bouder. Ce n'est pas possible, de vrais gamins!

-C'est grâce à toi, me crie une fille que je ne connais pas.

-Oui, c'est vrai ça! Me dit un garçon.

Une foule de personne me porte et rapidement, je me retrouve en hauteur, en riant la gorge déployée. Les élèves de ma classe m'acclament et à ce moment là, je me sens très heureuse. Lorsque qu'ils me redescendent, la proviseure arrive vers moi.

-Vous vous êtes bien rattrapée, mademoiselle Cass.

-Merci, madame.

-La pièce de théâtre n'a pas servie à rien, finalement, me dit-elle en me faisant un clin d'œil.

Hein? Ça veut dire quoi ça? J'ai l'énorme impression qu'il y a beaucoup de sous-entendus dans ce qu'elle vient de dire. Est-ce qu'elle parle de sa réussite, ou est-ce qu'elle parle de ma déclaration d'amour? Impossible qu'elle ai deviné, même ma mère n'y a vu que du feu.

-Maintenant, je vais annoncer votre prix! S'exclame le maire dans le micro.

Un camion entre dans le stade. Woah, ça doit être un énorme prix, alors. La proviseure applaudis, toute excitée, telle une enfant recevant son cadeau d'anniversaire. Je me demande si c'est vraiment une adulte.

-Votre lycée a gagné cent kilos de tomates gratuites! S'exclame le maire, tout fière.

Au même moment, les portes du camion s'ouvrent offrant des bacs entiers de tomates.

-C'est l'entreprise "Vive les tomates, c'est bon pour la santé" qui nous a offert ceci, ajoute t-il.

Oh pitié, faites moi taire ce vieux maire dégueulasse. Tout le monde observe ces horreurs incrédules et l'ambiance, auparavant chaude et joyeuse, se refroidit immédiatement. La proviseure met une main devant sa bouche, choquée. Adieu énormes chèques, adieu fabuleux voyage. Trois secondes après, la seule chose qu'on entend se sont les éclats de rire des élèves de Trinity.

*

Je descend les escaliers, avec trois milles bagages en mains. Lorsque j'arrive dehors, je balance tout dans le coffre sans me soucier de comment les placer. Quand ma mère voyage, on peut penser qu'elle déménage.

-June! T'as tout mit dans le coffre?! Me crie ma mère depuis le premier étage.

Bizarrement, aujourd'hui, elle est de bonne humeur.

-Ouais! Crié-je en retour.

-Rajoute ça aussi!

Quatre autres sacs font des roulades depuis le haut des escaliers en produisant un vrai vacarme et arrivent à mes pieds lentement. Je soupire, puis crie à ma mère:

-On va partir que pendant un week-end, tu le sais?!

-Arrête de poser des questions et emmène les! C'est pas possible les jeunes d'aujourd'hui…

-Je peux vous aider? Demande Mason depuis le salon.

La mère de Mason, Hélène, est en quelque sorte la "patronne" de ma mère. Maman lui a demandé deux jours de congé et Hélène a accepté, à condition qu'on emmène son fils en voiture avec nous. Emma et Ryder sont également ici. "Si on prend une voiture, ça fait moins de pollution!" avait dit Emma, et Ryder a acquiescé. En fait, elle ne veut pas avouer que sa voiture est vraiment tombée en panne depuis l'épisode de la fête. Au même moment, maman termine de descendre les escaliers.

-Oh, tu es un amour… c'est gentil de proposer, mais on va y aller.

Finn pénètre dans le salon, les mains derrière le dos, et le regard doux. Généralement, quand il fait ça, c'est qu'il veut obtenir quelque chose de Maman. Finn a insisté hier pour nous accompagner.

-Maman, est-ce qu'on a la place pour deux autres passagers?

-Bien sur! Qui est-ce?

Cara arrive derrière Finn en souriant, suivit de Aaron. Oh non… non! Ce n'est pas possible! Qu'est-ce qu'il fait là?! Je comprends… Finn a invité Cara qui a emmené son frère avec elle, c'est tout à fait naturel. Je regarde Emma, paniquée, et elle a l'air aussi paniquée que moi. Hier j'ai pas arrêté de lui dire à quel point j'étais angoissée qu'il me rejette, et que j'avais peur qu'il m'évite et qu'on ne se parle plus comme avant.

-Bonjour, dit-elle à tout le monde en souriant.

Aaron nous salut tous en nous faisant un signe de main. Nos regards se croisent et je rougis à la milli seconde qui suit. Je me détourne rapidement en m'intéressant à la mouche qui vient de se poser sur la table. Qu'est-ce que c'est intéressant.

*

C'est le trajet le plus long de toute mon existence. Avez vous déjà eu envie de vous enterrer dans le sol et de ne plus jamais en sortir? C'est ce que j'ai envie maintenant. Du vieux Madonna qui date du moyen-âge passe à la radio et ma mère est de si bonne humeur, qu'elle met le volume à fond puis elle commence à bouger la tête partout, du "headbang" on appelle ça.

-Écoutez ça les enfants! C'est ma jeunesse ça! Ah j'adore!

-June, pousse toi un peu, tu prends toute la place là, me dit Finn en me donnant un coup de coude.

-Je suis collée à la portière, tu déconnes?! Répondis-je en lui donnant un coup de coude à mon tour.

Ma mère et Aaron étaient assis devant tandis que Emma, Ryder, mon frère, Cara, Mason, et moi, étions derrière. Six personnes derrière, c'est tellement illégal.

-Les enfants, s'exclame ma mère en tournant sa tête vers nous, si les flics nous choppe, ils vont m'enlever tellement de points que je vais perdre mon permis et on ira en taule!

Elle nous souris puis Emma s'exclame:

-Madame, regardez la route!

Ma mère se retourne rapidement et nous évitons de peu un camion.

-Wow! C'était chaud! S'écrie t-elle.

-Oh mon dieu, souffle Mason en fermant les yeux.

Je vois Cara prier en tenant fermement la main de mon frère tandis qu'Emma s'accroche à la portière et à Ryder.

Dieu, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça? Soudain, la voiture de devant ralentis, et comme nous roulions à cent-vingt kilomètres à l'heure, ma mère appuie sur le freins brusquement, ce qui vaut un bousculement général. La température monte et rapidement, on commence à transpirer et à s'énerver. Pour couronner le tout, Madonna part dans un horrible solo qui nous crève les tympan.

-Maman, éteint moi cette fichue radio! S'écrie Finn.

Elle se retourne et le regarde sombrement.

-Si tu n'aimes pas la musique que j'écoute, mon fils, eh bien je te laisse volontiers sur le tro…

-Maman, regarde la route! M'écrié-je.

Je vais vraiment mourir.

*

Nous arrivons au chalet de Becky deux heures plus tard. Ce fut laborieux, mais nous avons réussit. Il fait un froid de loup dehors, et honnêtement, son chalet est vraiment au milieu de nul part. Nous sommes entourés de neige et de foret et il nous a fallu un bon bout de temps avant de le trouver. Mais sérieusement, c'est le plus grand chalet que j'ai jamais vu de ma vie. Elle doit facilement être milliardaire pour posséder un si grand et luxueux bâtiment comme celui là.

-Oh mon dieu, dit Mason en mettant ses deux mains sur le capot de la voiture, je crois que je vais gerber mes testicules.

-Pauvre Mason, dis-je en posant une main sur son épaule.

Il me sourit et je fais de même.

-Si tu fais ça, je te les fais bouffer, dis-je en perdant mon sourire.

-Vous êtes dégoutants vous deux! S'exclame Emma.

-Mason! Hurle quelqu'un avec une horrible voix.

Becky cours et saute sur le dis Mason.

-Tu m'as tellement manqué, si tu savais!

-Je vais vraiment vomir là, grommelle Mason.

-On s'est vu il y a deux jour, dis-je à Becky en souriant.

Depuis qu'on s'est réconcilié, j'ai l'espoir qu'on puisse devenir amie, un jour.

-Toi, tu ne m'as pas manqué par contre, dit-elle sans se détacher de Mason.

L'amitié, ça attendra, visiblement.

-Becky… lâche… respire plus…

-Quoi? Quoi? Je n'entends pas? Dit-elle, sans pour autant le lâcher.

-Alors c'est toi, Becky, dit ma mère en mettant ses poings sur ses hanches.

Elle se détache de Mason (celui-ci s'écroule par terre sur la neige en prenant une énorme bouffée d'air) puis lisse les pans de sa magnifique robe en satin.

-Enchantée, madame, je m'appelle Becky Philips, deuxième du nom et je suis très heureuse de vous accueillir dans ma résidence secondaire, dit-elle innocemment d'une voix douce.

-Ah, qu'est-ce qu'elle est mignonne! Moi qui pensais que c'était une délinquante comme vous me l'avez décrite! S'écrie ma mère en tapant des mains, les yeux pétillants.

Nous nous regardons tous dans les yeux en secouant la tête. Becky sait vraiment bien jouer la comédie.

-Venez, dit-elle, je vais vous faire visiter! Paul? Paul?!

Au même moment, un vieux monsieur arrive en costume.

-Que puis-je faire pour vous, madame?

-Peux-tu ramener les valises de ses gentils jeunes gens à l'intérieur, s'il te plait?

-Bien-sur, madame.

-Paul est mon majordome, ajoute t-elle en esquissant un sourire.

Elle prend la main d'un Mason très pâle et gravit les marches qui montent à l'entrée de l'énorme chalet rapidement.  Nous la suivons et je ne peux m'empêcher de pousser une exclamation quand j'entre. L'intérieur est majestueux. Un énorme hall s'offre à nous où est installé une grande table à manger au centre et une vingtaine de chaise autour. Juste en face, une grande cheminée en pierre est allumée et des canapés et fauteuils sont également installés autour, me donnant une envie pressante de m'y allonger et d'y passer toute ma journée. Au coin, il y a une cuisine moderne et aménagée, bâtie de pierre et de bois, se fondant alors dans l'atmosphère conviviale du chalet. À ma droite, un grand escalier s'enfonce profondément, menant sans doute au sous-sol. Je lève la tête et vois deux étages superposés, formant une certaine mezzanine autour du hall du chalet, comme des balcons tournés vers l'intérieur. Un grand lustre débute du centre du plafond et s'arrête juste au dessus de l'énorme table à manger.

-Ça brille tellement que j'ai mal aux yeux, dit Emma.

-Il y a dix-sept chambres, d'une capacité de deux places, chacune a sa salle de bain, dit Becky en s'avançant vers la cheminée.

Pour la seconde fois, je relève les yeux en haut et observe les deux étages.

-En bas, il y a une piscine chauffée et puis des vestiaires où vous pourrez trouver des combinaisons de skis, mais attention, il faut les rendre après, ajoute t-elle en s'asseyant sur un canapé.

-Becky, dis-je en observant l'énorme lustre, je ne sais pas quoi dire.

-Oh, je ne t'ai rien demandé, tu sais.

En fait, elle me hait véritablement.

-Merci de nous avoir invité, dit maman en souriant.

-Ce chalet a été construit pour uniquement accueillir des amis et des invités, c'est normal.

Paul arrive, essoufflé comme jamais, et dépose nos sacs par terre. Je ne sais pas comment on a fait pour tout caser dans le coffre.

-Merci Paul! S'exclame Becky.

Elle se tourne vers nous puis dit:

-C'est le seul chalet que nous possédons où il n'y a pas de domestiques et de cuisiniers, à part Paul, donc c'est nous qui allons tout faire!

-Ouais! Nous nous exclamons faussement.

-Paul, peux-tu emmener tous ces bagages en haut, s'il te plait? Demande Becky.

Le majordome écarquille les yeux puis met une main derrière son dos, signe qu'il a mal.

-Laissez, on va monter tout ça, lui dis-je en souriant, l'arthrose c'est pas tip-top hein!

-Paul, vous savez que je suis professeur de yoga? Dit ma mère plus fière que jamais, je peux vous aider, si vous voulez!

-Merci mesdames, mais je pense que je vais aller faire une toute petite sieste, si vous me le permettez, dit-il en se tournant vers Becky.

Celle-ci lui sourit, puis Paul se dirige vers une pièce au fond du hall, que je n'avais pas remarqué. Nous prenons tous nos sacs respectifs (ma mère se retrouve vite très chargée) et nous choisissons nos chambres. Comme il y en a dix-sept, nos choix sont très larges et donc certain dorment au deuxième étage et d'autres au premier. Je ne connais même pas la chambre de ma mère ni celle d'Emma, tellement nous sommes éparpillés. Par contre, j'ai bien regardé quelle chambre Aaron a choisi. Bien sur, Emma et Ryder dorment ensemble, Finn voulait être avec Cara mais ma mère a refusé catégoriquement "Il est hors de question que tu deviennes père à dix-sept ans!" s'exclama t-elle ce qui a valu une atmosphère gênante entre ma mère, Finn et Cara pendant un certain temps. Cette dernière va donc dans la même chambre que Aaron. Finn, ma mère et moi dormirons individuellement. Becky a insisté et boudé pour que Mason dorme avec elle.

-June… à… l'aide… dit-il en suffocant.

-Tient bon Mason, au moins jusqu'au dîner, dis-je en me retenant d'éclater de rire.

*

La fondue… mon plat préféré, je crois. J'en ai pris tellement de fois que j'ai l'impression que mon ventre va exploser dans trois secondes, il faut dire que ce n'est pas une recette très légère.

-Mason, fait "aaah", dit Becky en tendant une fourchette de croute enroulée de fromage.  

-Becky, je…

-Fait "aaah"!

-Aaah… fait Mason après avoir soupiré.

Becky ricane, satisfaite, puis fourre la fourchette dans la bouche de Mason. C'était comme ça pendant tout le diner, je crois que Mason va bientôt mourir.

-Bon! S'exclame ma mère, j'ai vraiment bien mangé, remercie ton majordome de ma part Becky (celle-ci hoche la tête) je suis vraiment fatiguée, je vais aller dormir. Bonne nuit les enfants.

Elle se lève, puis monte les escaliers jusqu'à sa chambre.

-On débarrasse? Propose Emma en se levant à son tour.

-Je crois bien oui, dit Becky, mon majordome est vraiment fatigué, je crois qu'il ne faut pas compter sur lui pour la vaisselle non plus.

Je crois qu'il ne faut pas compter sur lui pour la vaisselle non plus… Je crois qu'il ne faut pas compter sur lui pour la vaisselle non plus… Les paroles de Becky résonnent dans les têtes de tout le monde pendant un certain moment et nous nous regardons en plissant des yeux. La vaisselle: la corvée… surtout après un diner gras comme celui là.

-Je crois que personne n'a très envie de la faire, annonce Finn en souriant nerveusement.

-On n'a qu'à tirer au sort? Propose Cara.

On se croirait vraiment dans les Hunger Games. Nous avons écrit tous les prénoms sur des bouts de papiers, et c'est Becky qui tire au sort. Elle mélange un peu puis tire un morceau. Elle lit le nom pendant longtemps. Très longtemps. Elle nous regarde un part un puis s'exclame:

-Et si on recommençait?

-Non. Quel est le prénom? Demande Emma.

-C'est… (elle soupire) c'est moi, grommelle Becky.

Nous soupirons tous de soulagement. Ouf! Ce ne sera pas moi qui ferai la vaisselle.

-Je refuse de le faire toute seule… June vient avec moi.

-Hein? Quoi? Non!

Mason attrape ma main, et je peux voir son teint pâlir.

-June, s'il te plait, fait le pour moi. Si tu n'y vas pas, je vais devoir le faire…  elle va me torturer.

Je repense à ce que Mason à enduré aujourd'hui avec Becky. Je soupire puis hoche la tête. J'ai un peu de peine pour lui.

-Très bien… de toute façon, si tu le fais seule, tu y seras encore demain, dis-je à Becky.

*

Un silence pesant règne dans la cuisine, seulement animé par les couverts et les assiettes qui s'entrechoquent. Elle, elle savonne, tandis que moi, je rince. Je me décide à lancer la discussion.

-Merci, Becky, pour ton hospitalité et pour nous avoir invité.

-Je ne l'ai pas fait pour vous, je l'ai fait pour Mason, me répond t-elle froidement.

Sa réponse me refroidit directement et je n'ose plus ouvrir ma bouche. Un ange passe, et quinze minutes plus tard, nous arrivons à la fin de notre corvée, puis après ce qui me semble une éternité, et à mon plus grand étonnement, c'est elle qui parle:

-Je vais me confesser, dit-elle sans me regarder.

-Pourquoi? Tes pêchés?

-Mais non, idiote. Je vais dire à Mason que je l'aime.

Je ne peux m'empêcher de sentir mon cœur battre un peu plus fort.

-Très bien, dis-je en faisant un sourire gêné. Mais entre nous, Becky…

-Fait attention à ce que tu vas dire, Cass.

Je voulais juste lui dire que Mason le savait surement mais je n'ai pas envie de risquer ma vie.

-Rien…

-Si ce n'était pas Mason, jamais je ne vous aurais invité, tu le sais? J'ai des tonnes et des tonnes d'autres amis.

-Je le sais, oui…

-Bien.

Nous finissons la dernière assiette puis nous nous séchons les mains.

-Prie pour que ça marche, dit-elle en posant la serviette sur la table.

Elle respire un bon coup et se dirige vers le salon, où tout le monde était assis près de la cheminée à discuter, sauf ma mère et Aaron. Ils sont surement montés dormir.

-Mason, puis-je te parler en privé, s'il te plait? Demande t-elle en offrant son plus beau sourire.

Je vois Mason hésiter un instant, ses yeux faisant des allés et retours entre moi et elle.

-Euh, oui… dit-il, incertain.

Ils montent les escaliers jusqu'en haut et on ne les entend plus. Peu de temps après, Finn, Cara, Ryder et Emma montent à leurs tours, et à ma demande, ils éteignent la lumière. Le hall est éclairé seulement par le feu de la cheminée et je reste un peu à contempler les flammes et à penser à ce qui va se passer si Mason accepte les sentiments de Becky. Et moi? Qu'est-ce qui va se passer si Aaron accepte mes sentiments? Va t-on sortir ensemble? Va t-on s'embrasser comme tous les couples le font? C'est tellement bizarre de penser ainsi, sachant que je suis déjà sortie avec des garçons. La différence, c'est que cette fois, je suis vraiment amoureuse alors qu'avec Ben et mes autres copains, ce n'était pas le cas. Je m'apprête à me lever, lorsque soudain, il arrive. Aaron.

Et quand je l'aperçois, je sursaute. Oh non… oh non… c'est trop gênant. Je le vois un peu rougir malgré le peu de luminosité, puis il s'assoit au bord du fauteuil. Loin de moi. Vraiment loin de moi. Il ne m'aime pas, c'est bon, c'est fini. La seule fois de ma vie où je suis amoureuse, je casse tout. Nous sommes tous les deux rouges et l'atmosphère est plus qu'embarrassante. Je ramène mes genoux vers ma poitrine et les enroules de mes bras. Pitié dieu, fait quelque chose! Je songe à me lever et à partir lorsque mon téléphone vibre. Je fronce les sourcils quand je vois que le numéro est inconnu.

"C'est ton numéro, June?"

Mon cœur bat à la vitesse de la lumière et je suis proche de l'hyperventilation. C'est Aaron. Comment il a eu mon numéro? Qu'est-ce qui vient de se passer? Je suis bien sur terre? Mon téléphone vibre une seconde fois.

"Je ne sais pas comme je l'ai eu."

Soit j'ai parlé à voix haute, soit il est médium. Dans tous les cas, j'ai peur. Je me retrouve clouée sur le canapé, le cœur battant.

-Psst! Fait quelqu'un.

Je lève les yeux vers le premier étage, et je vois Emma qui me lève un pouce. C'est son œuvre, c'est elle qui a mit mon numéro dans son téléphone. Mais comment as t-elle fait? Je ne sais pas si je dois la remercier ou la détester. Je ne peux pas nier, maintenant.

"Oui, c'est mon numéro." Envoyé-je à Aaron.

J'attends un peu et prie pour que tout se passe bien.

"Je peux te poser une question qui peut t'énerver?"

"Oui."

"Étais-tu sérieuse ou j'ai manqué une ligne dans le script?"

Oh mon dieu! Mon cœur! Étais-je sérieuse quand  j'ai dit que je l'aimais? Ceci est une occasion de tout recommencer à zéro. Il me suffit de lui dire que c'était une blague de la part de Madame Williams et tout rentrera dans l'ordre. Mais au fond de moi, je veux qu'il sache vraiment ce que je ressens, et même si il ne ressent pas la même chose,  au moins il le saura. Bon sang, je suis vraiment amoureuse de lui.

"J'étais sérieuse" envoyé-je.

J'aurais pu lui parler à voix haute comme on faisait, mais c'est juste trop gênant, je ne peux pas. C'est plus facile comme ça.

J'attends sa réponse, pendant un long moment. Un très long moment. Je lève les yeux vers lui et je fronce les sourcils quand je vois que son regard est toujours fixé sur le SMS que je viens de lui envoyer. Est-ce qu'il est choqué de ma réponse, ou est-ce qu'il ne sait pas quoi répondre? Enfin, je reçois un message.

"June, réponds moi honnêtement. C'est une blague?"

Je fronce les sourcils encore plus en sentant la colère monter.

"Je te dis que je t'aime et toi, tu penses que c'est une blague?"

"Désolé, je n'aurais pas dû… mais je ne comprends pas. Un coup tu me détestes, et un autre tu… m'aimes?"

D'ici, je le voyais buter sur le dernier mot de la phrase. Je fronce les sourcils quand je vois le mot "détestes".

"Je ne t'ai jamais détesté..."

Je soupire quand je réalise qu'il fait allusion au fait que j'ai dit à tout le monde qu'il était muet. Il croit que j'ai fait ça parce que je le déteste et que je veux me venger. Il est l'heure que je m'explique, apparemment. Que la force soit avec moi. Dieu, s'il te plait.

"Lis bien, Aaron. J'étais à cette fête, et c'était ma première de toute mon existence. J'ai bu, et puis je me suis fait des amis bizarres et il y avait cette atmosphère entrainante… J'ai dit des choses que je ne pensais pas. Pardonne moi. Je ne veux pas te faire peur mais… tu me donnes des crises cardiaques. J'ai le cœur qui bat très vite à chaque fois que je te vois ça ne m'ai jamais arrivé, je ne sais pas si tu te rends compte. Aaron, je suis vraiment amoureuse de toi, ce n'est pas une blague, ce n'est pas écrit dans le script."

La force n'était pas avec moi. Pas du tout même. C'était le pire texte que j'ai jamais écrit. Dénudé de sens et dépourvu de solides arguments, mais pourtant, c'est la vérité. J'aurais aimé savoir écrire des déclarations comme Augustus Waters dans The Fault In Our Stars. Malheureusement, je n'ai pas son intelligence et son sens du romantisme. Très rapidement, désespérée, je vais sur Google et tape "déclaration d'amour svp urgent". Rien de m'aide, et je décide d'attendre sa réponse. Ses yeux sont toujours fixés sur le message que je lui ai envoyé. J'ai l'impression qu'il le relit et le relit des dizaines de fois. Soudain, ma mère apparaît en haut des escaliers.

-Vous n'allez pas dormir?! Il est une heure du matin nom de dieu! S'exclame t-elle.

L'art de briser l'ambiance. Pour une fois, je suis contente que maman intervienne. On sursaute tout les deux puis j'attends qu'il monte pour y aller à mon tour. Il ne m'a pas répondu, je ne sais pas ce qu'il pense. J'ai l'impression que ça le perturbe beaucoup que je sois amoureuse de lui. Il a relus plusieurs fois mes messages, comme si il n'en revenait pas. Je me rends compte que c'est vraiment dur d'attendre la réponse d'une personne. C'est encore plus dur de se faire rejeter, et c'est ce dont j'ai le plus peur.

J'entre dans ma chambre, et je vais directement sous la douche. Toute cette discussion m'a fait transpiré.

Je me brosse les dents, et lorsque je fini de mettre mon pyjama, une robe de nuit d'hiver, on toque à ma porte.

-Oui? Fais-je en l'ouvrant.

-Ju…june…

Je baisse les yeux et sursaute quand je vois Mason par terre, le teint pâle et les vêtements déchirés.

-Qu'est-ce qui t'es arrivé?!

Je le porte en usant de toutes mes forces et le fait entrer dans ma chambre. Je l'allonge tant bien que mal sur mon lit et je me dépêche d'enlever mon soutient gorge qui jonchait par terre.

-Bouge pas, je t'apporte de l'eau, dis-je en me dépêchant d'aller dans la cuisine.

Lorsque je reviens, il n'a pas bougé d'un pouce et ses yeux sont ouverts comme si il était paralysé. Il s'assoit sur le lit, tandis que je m'agenouille en lui tendant le verre.

-Ça va? Lui demandé-je.

-Oui, je crois…

-Qu'est-ce qu'il s'est passé?

-C'est Becky, dit-il en m'attrapant par les épaules, elle… elle… elle m'a dit qu'elle m'aimait et… j'ai refusé et… elle s'est énervé puis elle m'a littéralement sauté dessus! C'était horrible…

Il a l'air carrément effrayé et j'ai même l'impression qu'il tremble. Je sais pas cce que Becky lui a fait, mais en voyant ses vêtements déchirés et son teint, ça n'a pas du être sympathique. Cette fille est une malade mentale.

-Tu devrais dormir, lui dis-je en me levant, t'as l'air super fatigué.

Après avoir enlevé ses chaussures il se glisse dans les draps. Je ne peux m'empêcher de rougir.

-Je voulais dire, dormir dans une autre chambre… pas la mienne, dis-je embarrassée.

-S'il te plait, me dit-il implorant, j'ai besoin de compagnie sinon je vais faire des cauchemars! Tu es la seule chambre dont j'ai retenu le numéro. Il est deux heures du matin.

Je rougis encore plus et mon cœur s'accélère. Tu es la seule chambre dont j'ai retenu le numéro… Je me retourne vers lui et il me fixe innocemment. Il ne s'est pas rendu compte de ce qu'il vient de dire. Je soupire puis hoche la tête.

-Très bien, je dormirais par terre, alors.

-Hé! Non, ça ne se fait pas! C'est moi qui dormirai par terre!

Après un long débat sur le sujet, nous en arrivons à une conclusion: nous dormirons dans le lit. Je me glisse dans le lit en gardant une bonne distance de lui.

-Bon eh bien… bonne nuit, fais-je en rougissant plus que jamais et en pensant a ma robe de nuit avec des motifs de licornes ridicules.

Le fait est: je n'ai jamais dormi dans le même lit qu'un autre garçon que mon frère. L'autre fait est: Mason est très populaire, ce qui fait qu'il a trainé avec beaucoup de filles, ce qui fait que ce n'est pas la première fois qu'il dort avec quelqu'un du sexe opposé, ce qui fait qu'il n'est peut-être plus vierge, ce qui fait que…

-On dirait que tu vas faire une crise cardiaque, me dit Mason d'un ton nonchalant, toi aussi tu devrais dormir.

Lui, il s'en fout carrément. Ne t'inquiète pas June, ne réfléchit pas trop, pas la peine d'être aussi stressée. Je me retourne de son côté et fronce les sourcils quand je vois qu'il est en tout en vêtement. Au même moment, il enlève son t-shirt.

-Qu'est-ce que tu fais?! M'écrié-je en me redressant brusquement.

Oh mon dieu! Il veut qu'on le fasse?! Non! Jamais de la vie! Mon pouls s'accélère rapidement.

-Non mais je veux dire, c'est confortable aussi de dormir habillé… ça a son bon côté! Dis-je en essayant de me rattraper.

-Je ne vais pas dormir avec mon t-shirt déchiré, quand même…

Je me met dos à lui rapidement pour ne pas lui montrer la couleur pivoine de mon visage. Les minutes passent et un silence pesant règne.

-June, dit-il brusquement.

-O-oui?

-Raconte moi une histoire… je suis encore traumatisé de Becky.

-Eh bien, commencé-je sans hésiter, c'est l'histoire d'un homme qui s'appelait Bob et qui était allergique aux moustiques…

Je me mets à raconter mon conte favori sans pour autant me retourner vers lui. Il s'est endormi pile au moment où bob se rend compte qu'un horrible moustique tourne autour de lui. Ce n'était pas si horrible que ça. Au fond de moi, j'ai encore peur qu'il m'attaque durant la nuit.

*

Une fine brise d'air glaciale parcours mon corps et je sens mes poils s'hérisser. J'ai terriblement froid. J'ouvre lentement les yeux et entre deux fentes horizontales,  je vois un visage familier légèrement flouté. Je frotte mes yeux et lorsque je les ré-ouvres, je manque de tomber par terre. Mason Mead. Dans mon lit, et torse-nu, et toute la couverture est sur lui. Mais ce qui me choque le plus c'est son pouce proche de sa bouche, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Il ne le suce pas, mais quand même! Mon horrible rire résonne dans toute la pièce et lentement, ses yeux s'ouvrent aussi.

-June? Qu'est-ce que tu fais ici?

-Tu es dans ma chambre actuellement, dis-je en  essayant d'arrêter de rire.

-Quoi?! Il se redresse brusquement, puis il baisse les yeux sur son torse nu.

Ses yeux font l'aller-retour entre le lit, son torse nu et moi.

-Ne me dit pas que… on a…

-Ugh! Non! Ne dit pas ça! Je réserve ma virginité pour après mon mariage.

C'est à son tour d'éclater de rire.

-Tu es encore vierge?!

-Oui, et… il n'y a aucun problème à ça, il me semble, dis-je en levant mon menton pour sauver un peu ma dignité.

C'est vrai. Je veux dire, pourquoi se presser? Il soupire puis sort du lit tranquillement. Quel réveil animé! Je n'arrive pas à croire que je viens de dormir avec Mason Mead, le plus populaire du lycée, moitié-nu, dans le même lit. Je sens une pointe de soulagement quand je me rends compte qu'il ne m'a pas attaqué. Je me lève à mon tour et éternue bruyamment.

-Tu as attrapé froid? Me demande t-il en prenant son t-shirt déchiré.

-Je crois bien, oui. Tu m'as pris toute la couverture cette nuit, je te rappelle.

- Tant mieux parce que j'ai pu voir ta culotte sous ton superbe pyjama. (image sur le côté, huhuhu) Évite de porter une robe la prochaine fois.

-Pardon?!

-Je me suis réveillé en plein milieu de la nuit, et tu n'avais pas de couverture sur toi. Ta robe était un peu soulevée et j'ai pu voir ta culotte Dora l'Exploratrice. Je ne me sens même pas désolé.

Merde! Je savais que c'était une mauvaise idée de l'apporter! Mais c'est ma culotte fétiche, et je me sens bien quand je la porte. Étant dans mes pensées, je ne me suis pas rendue compte que Mason s'était dangereusement approché de moi.

-Comme ça, commence t-il, si tu fait quelque chose contre moi, je saurais comment me venger.

-Oh, intéressant de voir combien notre amitié est fragile! Si tu fais ça, je dirais à tout le monde que tu suces encore ton pouce.

Il rougit à vue d'œil, puis détourne rapidement le visage.

-Je ne le suce pas! C'est juste que... j'ai encore cette manie… Bien, marché conclu.

-Quelle heure est-il? Demandé-je.

-Il est… (Il écarquille les yeux) il est onze heure!

-Quoi?!

Je lui propose de lui prêter un large t-shirt que j'ai apporté pour qu'il ne porte pas son t-shirt déchiré. Même si il a ses propres vêtements, il accepte, puis après avoir fait notre toilette, nous descendons à la vitesse de la lumière dans le salon. Cara est assise dans le salon avec un chocolat chaud à la main, le regard perdu dans les flammes de la cheminée. Lorsque nous arrivons au bas de l'escalier elle nous dit:

-Je ne vous apprécie pas vous deux, mais je vous conseille de courir très très vite si vous ne voulez pas vous faire découper par une tronçonneuse. Becky est en colère après vous.

Mason et moi nous nous regardons, le regard inquiet et il a l'air d'avoir très peur.

-Où sont les autres? Demandé-je, tendue.

-Ils sont tous allés skier… sauf Becky, elle est partie couper des arbres pour se soulager un peu, dit-elle tranquillement.

Je déglutis en essayant de ne pas penser à ce qu'elle vient de dire. Je me retourne vers lui et pose mes mains sur ses épaules.

-Écoute, c'est toi le plus en danger maintenant. Fait semblant d'aller prendre ta douche et prépare tes valises. Ensuite, va dans ma chambre et ouvre la mienne. Dans une petite pochette, tu trouveras un plan, de l'argent et les clés de la voiture. Prend tout avec toi et tire toi. Sur le plan tu trouveras le numéro de mon oncle Alejandro qui est mafieux et mon oncle fermier. Choisis un des deux, ils sont tous sympathiques, ils s'occuperont de toi. Change de nom et d'apparence, elle ne pourra pas te retrouver. C'est une question de temps, vas-y!

Il hoche la tête puis monte les escaliers quatre par quatre. Je soupire puis m'assoit sur un des canapés. Je suppose que je vais mourir ici, alors. Un silence pesant s'installe entre Cara et moi brisé par l'arrivée de Paul, le majordome de Becky.

-Excusez moi mesdemoiselles, mais puis-je vous demander un service?

-Bien sur, dit Cara en souriant.

Je pense qu'on ressent tous un peu de sympathie pour ce vieil homme qui essaye de bien faire son boulot. Alors finalement, Cara a du cœur. 

-J'ai besoin que vous fassiez une toute petite course pour moi, dans le village à côté. Ce n'est pas très loin.

Il tend une liste de course à Cara et celle-ci se lève après avoir fini son chocolat chaud. Je me lève à mon tour en prenant mes testicules à deux mains.

-Cara! Je peux t'accompagner? J'aimerais échapper à Becky le plus longtemps possible.

Elle soupire puis me toise de haut en bas. À ma plus grande surprise, elle hoche la tête.

-Très bien, mais tâche de te faire petite.

*

Cara conduit et je suis sur le siège passager. Cela fait un quart d'heure qu'on roule et on ne trouve toujours pas ce fichu village.

-Pourquoi on ne trouve pas ce village? Demandé-je en regardant par la fenêtre.

-Crois-tu vraiment que je sais? Dit-elle, irritée.

Un silence pesant s'installe seulement animé par les chansons de la radio. Brusquement, elle dit:

-De quoi avez-vous parlé, hier, toi et Aaron?

Je sursaute puis rougis jusqu'à la moelle épinière en pensant à ce qui s'est passé.

-De tout… et de rien…

-Je ne te crois pas. Il était vraiment préoccupé hier soir. Son cerveau était en surchauffe tellement il réfléchissait.

-Je ne peux pas te dire de quoi on a parlé, dis-je en fermant les yeux.

-Je le saurais, de toute manière.

La neige tombe et rapidement on ne voit plus très clairement. C'est surement une tempête de neige, il ne faut pas s'étonner d'une météo comme celle-ci à la montagne. Les essuie-glaces sont en vitesse supérieure et pourtant, nous sommes toujours aveuglés par les flocons qui tombent en masse. Dix minutes plus tard, nous ne sommes toujours pas arrivés.

-Mais où est-il?! S'exclame Cara en parlant du village.

La radio qui était anciennement en marche, s'effrite puis s'éteint brusquement. Je sors mon portable et soupire quand je vois qu'il n'y a plus de réseau. On doit vraiment être au milieu de nulle part pour qu'il n'y ait plus de réseau.

-Regarde la route avec moi, me dit Cara, j'ai l'impression qu'il y a un ravin à côté de nous.

Je me penche près du pare-brise et fixe la route, l'esprit en alerte, essayant de voir à travers la tempête de neige. 10 minutes plus tard, mes yeux son rouges du fait que je ne cligne pas souvent. Un horrible silence règne entre nous, et l'angoisse monte. La tempête a pris encore plus d'ampleur et rapidement, nous prenons la décision de revenir en arrière quand soudain, je  vois une figure juste devant nous, dans le paysage grisâtre. C'est un animal, la forme d'un daim!

-Cara! Attention! Un daim! Hurlé-je, le cœur battant.

Cara laisse échapper un petit cri d'horreur et tourne le volant brusquement. Rapidement, elle n'arrive plus à reprendre le contrôle de la voiture et j'ai l'impression que nous tombons dans le ravin que Cara avait senti. La voiture fait des tonneaux, et le fait que nous ne voyons rien accentue notre peur et notre effroi. Je ferme les yeux en protégeant ma tête et fait une dernière prière. Les dernières choses que j'entends sont les hurlements de Cara et le son d'une vitre qui se brise. J'ai perdu connaissance.

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:(

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