ALISON
Aujourd'hui,
Je fixe d'un mauvais œil l'horloge suspendue au mur en face de moi qui émet un son à chaque seconde qui défile, comme un tempo avant la fin de ma patience. Je tente vainement de me remettre les idées en place tandis que mon esprit tout entier est en pleine panique. Depuis hier soir, rien ne va plus. Tout est brouillé.
Je ne parviens toujours pas à réaliser la situation ; je n'arrive pas à la concevoir.
Je ne peux tout simplement pas croire que tout ça est réel, que ce soit bien produit et que ça ne vient pas de mon imagination. C'est tout bonnement impossible que Takeshi se soit fait enlever. Impossible que j'aie été là pour le voir. Impossible que ça se soit produit au sein de la maison des Davis alors qu'une fête avait lieu à seulement quelques mètres.
Les images de son enlèvement tournent en boucle dans ma tête où je vois son manque de résistance et sa confiance qui perdure malgré tout. Takeshi s'est juste rendu en me laissant seule face à tout.
Je ne peux m'empêcher de penser à lui et ce que cet inconnu est en train de lui faire. Je m'inquiète. J'essaie tant de bien que de mal de me rassurer en me disant qu'il ne risquerait pas de le tuer avant que Fenikkusu san ait eu son mot à dire, mais je ne peux pas non plus effacer l'idée qu'il puisse lui faire quelque chose d'autre. Qu'il puisse lui faire du mal.
Takeshi a été préparé pour ça, il a été confronté à ce genre de situations, mais je m'inquiète pour lui. Je m'inquiète de ce à quoi il peut penser, de ce qu'il peut ressentir, seul, et de sa patience qui diminue au fil des minutes. Ça fait déjà neuf heures qu'il est tenu prisonnier, comment savoir s'il va bien ?
Tout ce que j'ai pu faire depuis, c'est contacter son père qui est venu ici avec ses hommes en tout juste deux heures. Depuis, ils se sont tous retrouvés dans l'hôtel de Fenikkusu san qui a aussi une filiale à Seattle. Ça fait des heures que j'attends tandis qu'ils sont en train de débattre derrière cette porte qui ne me permet pas d'entendre ce qu'ils racontent – j'ai tenté d'y coller mon oreille, mais rien.
Me noyant dans mon angoisse, je ne me rends même pas compte que je viens de glisser ma main dans la poche de ma veste à capuche. Ce n'est que lorsque je sens mes doigts en contact d'une surface froide que j'en prends conscience. Je lâche un soupir, sachant déjà de quoi il s'agit.
Depuis hier, je n'ai pas cessé de l'examiner, pensant que ça pouvait être un indice. Je l'ai contemplé de tous les côtés afin d'y trouver quelque chose qui pourrait m'aider à retrouver Takeshi, mais tout ce je vois, c'est le collier que Takeshi m'a offert le jour où nous nous sommes mariés.
Mon cœur se serre en le voyant ; il laisse du regret s'échapper de moi. Il est difficile de me dire que je ne reverrai sûrement plus jamais celui qui me l'a donné. C'est peut-être pessimiste de ma part de m'attaquer tout de suite au pire, mais je ne vois rien d'autre qu'une fin tragique sous mes yeux.
Lorsqu'il m'a livré ce bijou, c'était comme la plus belle chose au monde pour moi. Après mon départ de la SSBA, je me sentais coupable de le garder alors que je partais sans rien dire, alors je l'ai laissé dans sa chambre. Je ne pensais pas qu'il le garderait. Je ne pensais pas qu'il aurait eu le courage de le conserver auprès de lui après ma fuite.
Je ne parviens pas à comprendre pourquoi il me l'a glissé avant de se rendre, mais ça doit forcément signifier quelque chose. Takeshi ne fait rien sans but précis, il fait face aux choses jusque dans le moindre détail. Je pourrais le confondre à un romantique, mais ce n'est pas non plus son style. Il ne laisse jamais rien au hasard, tout chez lui est planifié.
Chaque action, chaque mobilité, chaque parole est contrôlée. Il ne réfléchit que par la raison.
Pourquoi alors m'avoir donné ce collier ? Pourquoi juste avant de se faire prendre ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi l'avait-il même sur lui ? Il y a tellement de « pourquoi » et pourtant si peu de raisons possibles à ses actions. J'essaie vraiment de faire fonctionner mon cerveau afin de régler ça rapidement, mais je ne me confronte qu'à des murs.
Bordel.
Ma patience s'éteignant peu à peu et ayant les nerfs légèrement tendus, je me mets à taper du pied. Je crois bien que c'est le premier indice corporel de mon impatience. Avec toutes les pensées qui cogitent dans ma tête, j'ai l'impression qu'elle va exploser.
Ça me dépasse ; je n'en peux plus.
Rester ici à attendre sans rien faire, ça me tue. Ça tue chacun de mes espoirs et abat mon assurance. Ça fait des heures que j'attends. Des heures que nous aurions pu passer à le chercher plutôt qu'à ne rien faire. J'ai besoin de savoir que nous pourrons faire quelque chose. J'ai besoin d'être rassurée que Takeshi n'est pas condamné.
Tout de suite, je me sens juste inutile et impuissante face à tout ce qui se passe autour de moi. Je dois agir. Je dois faire quelque chose. Je dois faire n'importe quoi pour qu'il ait une chance de s'en sortir. Est-ce stupide de ma part de penser que je peux y faire quelque chose ?
Je préfère y croire plutôt que baisser les bras.
Rangeant le collier à sa place initiale, je me lève d'un coup. Sans réfléchir plus d'une seconde, je me hâte donc sur la poignée et pousse le seul obstacle qui m'écarte de la vérité. Le bruit que je provoque en faisant irruption à cette réunion me vaut tous les regards de la pièce sur ma personne.
Sans m'arrêter plus longtemps sur eux, mon attention se voit attirée par la table ronde sur laquelle une carte du pays est déposée, parsemée un peu partout de croix rouges. Je m'avance de quelques pas de celle-ci dans l'espoir de mieux l'observer et déterminer ce dont il s'agit.
Seulement, le bruit d'un glissement de chaise me stoppe en pleine analyse et me pousse à détourner les yeux sur Nara san qui ne me porte apparemment toujours pas dans son cœur. Elle se lève et me jauge durement du regard.
— Tu n'as rien à faire ici.
— Je veux le retrouver autant que vous, fais-je en m'avançant d'un pas. Je tiens à lui.
Un mauvais rire lui échappe.
— Et c'est parce que tu tiens à lui que tu l'as laissé se faire enlever ?
— Tu sais bien que je ne pouvais rien faire.
Cette phrase sonne faux en moi parce que je sais que j'aurais au moins pu tenter de les retenir.
— Oui, bien sûr. Tu penses que tu es une personne fiable après la façon dont tu nous as quittés ? Il n'y a aucune chance que Fenikkusu san te pardonne ça.
— Je sais qu'aucun de vous me fait confiance, soufflé-je en me remettant à détailler la carte, mais je peux vous aider. C'est bien pour ça que Takeshi est venu me chercher, non ? Il a dit que vous aviez besoin de l'aide de tout le monde.
Sans attendre de réponse de quiconque, j'étudie un peu mieux le monde sous mes yeux et analyse les marques rouges qui la recouvrent. Ces derniers sont la position de quelque chose, mais j'ignore de quoi.
— Je n'ai pas envoyé mon fils parce que nous avions besoin de toute l'aide que nous pouvions trouver, intervient une voix grave dans mon dos. Pour qui nous prends-tu ? Nous sommes les Blood Avengers.
Je ferme les yeux quelques secondes avant de me tourner vers Fenikkusu san qui croise ses bras en me détaillant de haut en bas. Il me sonde durement, visiblement énervé contre moi et mon évasion. Lorsque je me suis échappée, jamais je n'ai réfléchi à ce que je ferais si jamais je me retrouvais de nouveau face à lui parce que dans mon esprit, jamais je ne le reverrais.
À présent que je me confronte au chef de la SSBA, il est difficile pour moi de penser clairement. J'ignore ce que je devrais réellement faire si ce n'est m'enfuir de nouveau afin de ne pas subir sa colère. Fenikkusu san a toujours su garder son sang-froid, exactement comme son fils, alors l'expression qui maquille son visage aujourd'hui est une indication que je l'ai réellement mis de mauvaise humeur.
Je ne pense pas que ce soit dû au fait que je sois partie, mais davantage parce que je l'ai fait derrière son dos. Il doit également m'en vouloir d'avoir laissé son fils quand nous avions entamé une sorte de « connexion » tous les deux – je ne sais toujours pas de quoi il s'agissait.
— Pourquoi alors ? demandé-je en me redressant de façon instinctive.
— Parce que tu connaissais Larry. C'est avec lui que tu as travaillé pour t'échapper, n'est-ce pas ?
J'entrouvre la bouche, surprise, mais me reprends rapidement.
— Peut-être.
— Pas de ça avec moi, Haruko san. J'en ai déjà eu la confirmation.
Je me mords la lèvre en évitant son regard.
— Qu'est-ce qu'il a à voir avec tout ça ? Ce n'est pas lui qui–
— Oh, je sais bien que ce n'est pas lui. Comment l'aurait-il pu depuis sa tombe ?
Mon cœur se stoppe. Le monde autour de moi s'immobilise. Mes pensées se figent. Je reste un moment paralysée, le temps que mon cerveau intègre ce qu'il vient de me dire. J'ai du mal à le comprendre. J'ai du mal à réaliser ce qu'il vient de me dire.
J'ai du mal à penser que c'est une blague quand Fenikkusu san ne ferait jamais une chose pareille. Il n'est pas en train de plaisanter. Il n'est pas en train de me faire marcher. Il n'est pas en train de me faire peur. Il dit vrai. C'est la vérité qui vient de sortir de sa bouche, j'en suis certaine.
Mon cœur réduit en morceau peut le confirmer : c'est bien réel.
— Quoi ? parviens-je à sortir d'une voix si faible que je peine à m'entendre moi-même.
Il fait un pas vers moi en me sondant durement.
— Je ne supporte pas être trahi, encore moins par quelqu'un qui essaie de détruire tout ce que j'ai construit. J'ai fait ce que j'avais à faire. Maintenant, dis-moi tout ce que tu sais de lui.
Je secoue la tête.
— Non, vous n'avez pas pu... Non.
Je ne veux pas pleurer, mais ça devient de plus en plus compliqué de retenir la douleur qu'encourent mes yeux.
— Je ne sais rien de lui, me reprends-je. Il ne m'avait rien dit sur lui, seulement qu'il faisait partie de la SSBA.
— Kuso-tsu !
Je ravale ma tristesse pour en revenir au sujet principal : Takeshi. J'aurais le temps pour Larry plus tard ; tout de suite, j'ai seulement besoin de faire une chose de bien et sauver Takeshi est la première tâche sur ma liste.
Pour le moment, nous savons seulement que l'homme qui l'a enlevé a une vendetta contre Fenikkusu san mais nous ne savons ni pourquoi ni ce qu'il souhaite lui faire. Tout ce qu'il a dit, c'est qu'il n'attendait plus que Fenikkusu san rapplique à Seattle afin de s'en prendre à lui. Takeshi n'est qu'un appât. Tout de suite, il doit alors le cacher quelque part en prévoyant de s'en prendre à son père.
Nous devons le devancer pour avoir l'avantage et éviter tout dommage collatéral. Seattle n'est peut-être pas aussi grand que Los Angeles, mais c'est déjà bien trop pour que nous puissions espérer le retrouver sans aucune information. Nous avons besoin d'une piste et c'est exactement ce que Fenikkusu san souhaitait de moi en pensant que je savais quelque chose sur la vie de Larry.
Seulement, je ne sais rien et je n'ai aucune idée de comment il pourrait être relié à tout ça.
— Pourquoi ramener Larry dans tout ça ? questionné-je alors en contournant la table. Vous savez bien qu'il n'en est pas responsable.
Il le sait que trop bien.
— Parce qu'il faisait partie d'une autre organisation, m'apprend-il d'un ton sec. Une qui voulait nous faire tomber. Avec toi, il a simplement voulu s'infiltrer. Cet homme ne fait que terminer son travail.
Avec Larry, nous avons essayé d'accéder à mon dossier, mais n'y sommes jamais parvenus ; une chose que ce pirate informatique a réussi. Je ne peux donc pas nier que Larry a joué un rôle dans tout ça et que je l'ai aidé à y parvenir. Cette possibilité devient alors la plus plausible – en fait, c'est celle que j'aurais dû considérer dès le départ.
Avec quelqu'un comme le chef de la SSBA, il est évident qu'un nombre important d'ennemis vont intervenir en chemin. S'ils savent déjà de qui il s'agit, je me demande pourquoi ils n'ont toujours pas enquêté sur eux au point qu'ils connaissent leurs moindres faits et gestes. Exactement comme ils l'ont fait avec moi, je m'attendais à ce qu'ils les suivent afin de les arrêter, mais ils n'ont rien fait de tout ça.
Ça m'inquiète. Ça m'inquiète qu'ils soient suffisamment bons pour cacher leurs traces au point où même les meilleurs agents de la SSBA ne peuvent pas les retrouver.
Comment alors espérer retrouver Takeshi ?
— Nous sommes de retour à la case départ, intervient une femme derrière moi.
Je me mords la lèvre en tentant de trouver quelque chose de mon côté, mais si même eux ne savent pas quoi faire, je ne vois pas ce que je pourrais leur apporter.
— Nous allons nous rapporter à notre plan initial, dans ce cas, réplique Fenikkusu san. Ça nous prendra plus de temps, mais on devrait nous en sortir.
Avec désespoir, je m'assois sur une chaise vide en plongeant ma main dans ma poche pour récupérer le collier de Takeshi. D'une oreille distraite, je tente d'écouter ce qui se dit, mais je suis davantage concentrée sur ce bijou qui apporte bien trop de questions.
D'un autre côté, je m'en remets à ce collier parce qu'il est la seule chose qui me rappelle le bon, en ce moment. Je dois apaiser mon esprit embrouillé par la négativité des derniers événements. Il est déjà difficile de me dire qu'il pourrait lui arriver quelque chose d'une seconde à l'autre ; j'ai besoin de me concentrer sur une chose qui me rassure quelque peu le concernant.
Si quelque chose de grave le touchait...
Je ne veux pas y penser. Je veux uniquement en revenir aux bonnes choses qu'il a laissées en moi. Takeshi est... Je crois qu'il est la première personne que j'ai vraiment aimée. Loin des béguins que j'ai pu avoir, ce que je ressentais pour lui était profond.
Je ne veux pas le perdre.
— Où est-ce que tu as trouvé ça ?
Je sursaute en entendant la voix de Fenikkusu san aussi près de moi. Je lève les yeux vers lui et les siens sont déposés sur le collier.
— C'est Takeshi, il... Il m'a donné ça avant de se...
Pas la peine de finir ma phrase, il comprend.
— Pourquoi ferait-il ça ?
— Je ne sais pas..., fais-je en me mordant la lèvre. C'est ce que j'ai essayé de comprendre, mais... Je n'en sais rien.
Renforçant son regard sur le collier, il en vient à me le prendre des mains ; j'ai envie de protester, mais me retiens pour ne pas paraître plus pathétique que je ne le suis déjà. Il est intrigué par le bijou et l'examine au millimètre près.
— J'ai placé une puce dans ce collier, m'apprend-il en fronçant légèrement les sourcils, quand j'ai découvert qu'il comptait te l'offrir.
— Quoi ? Mais pourquoi ?
Plissant des yeux, il fait tourner l'objet afin de le scanner de tous les côtés.
— Tu agissais étrangement et je voulais simplement m'assurer que ces soupçons étaient infondés. Toutefois, mon instinct me fait rarement faux bond.
— Alors c'est pour ça qu'il me l'a donné ? lâché dans un ricanement rempli de frustration. Pour qu'on puisse me localiser ?
Je me sens trompée, comme si on m'avait menti. Pour moi, Takeshi m'avait apporté ce collier parce qu'il le voulait, parce que j'avais ne serait-ce qu'une petite importance à ses yeux.
Découvrir que son père était impliqué...
Ça me met en colère. Ça me donne envie de le retrouver tout de suite pour afin de lui régler son compte pour m'avoir fait croire que je comptais à ses yeux. Ce collier n'a jamais été anodin pour moi et c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai laissé derrière moi en partant. Je pensais que c'était la meilleure chose à faire, la chose la plus correcte et qui lui ferait moins de mal.
J'aurais dû juste prendre ce collier et le vendre pour récupérer la fortune.
— Non, il ne le savait pas à l'époque, mais...
Il se coupe subitement et enfonce ses yeux dans les miens. La lueur qui s'en émane me laisse penser qu'il a une idée derrière la tête – bien plus intelligente et efficace que le plan qu'ils ont déjà préparé.
— Ne me dis pas que...
Il dépose le collier sur la table et se dirige vers l'un des ordinateurs qu'ils ont ramenés et indique quelque chose à la personne qui se trouve devant sans que je ne comprenne quoi que ce soit.
Je jette un regard à tous les autres membres présents autour de la table avant de reprendre le collier et de m'approcher du chef qui scanne chacun des gestes de l'informaticien qui est en train d'effectuer plusieurs manipulations qui sont bien trop rapides pour que je ne puisse y voir quoi que ce soit.
Pendant qu'ils poursuivent leur découverte, Nara san vient à mes côtés, elle aussi, simplement pour récupérer un fil branché à un projecteur qu'elle enfonce ensuite dans l'ordinateur afin que nous puissions voir ce qu'ils sont en train de faire.
Quelques secondes plus tard, une nouvelle carte du pays apparaît, exactement comme celle de la table, sauf que cette fois-ci, il s'y trouve des points bleus à la place des croix rouges. Ces points sont éparpillés un peu partout, mais mon regard s'intéresse à celui présent à Seattle.
Dans un ordre, Fenikkusu san fait en sorte qu'on zoome sur la ville et le nom de son fils apparaît donc près du point. Un soupir d'apaisement s'échappe de la bouche du chef et, sans patienter plus longtemps, il ordonne à ses hommes de se préparer tandis qu'il s'en remet une nouvelle fois à la carte. Près de lui, je m'avance de l'écran sans réellement comprendre ce que ça signifie.
— Après un petit dérapage avec Takeshi, je lui ai donné quelque chose de similaire à ton collier qui contenait lui aussi une puce, m'explique-t-il sans pour autant me considérer du regard. Il a fini par l'apprendre et a cessé de le mettre, mais j'imagine qu'il se préparait au pire en le prenant avec lui. Ton collier était sa simple façon de nous le faire savoir.
Sacré Takeshi. Il avait vraiment tout planifié ? Je ne sais pas ce à quoi il s'attendait exactement, mais il a été suffisamment intelligent pour avoir un plan de secours. Grâce à lui, nous savons où lui et celui qui l'a enlevé se trouvent et nous pourrons donc agir plus rapidement que prévu.
J'ignore si je vais prendre part à ce plan, mais je n'en demande rien, préférant patienter qu'on me dise quoi faire si jamais on a besoin de moi. Je m'en veux de ne pas avoir découvert ce qu'il voulait dire plus tôt, mais il était aussi difficile pour moi de savoir que le cadeau qu'il m'a offert des mois plus tôt était empoisonné.
J'ai toujours été admirative de Takeshi et ce qu'il vient de faire ne fait que davantage m'impressionner. J'admire son intelligence et sa détermination, autant que son courage. Rien ne l'effraie et c'est pourquoi il ne recule jamais face aux problèmes qu'il rencontre. J'aimerais un jour être comme lui afin d'affronter tout ce qui me terrifie.
Aujourd'hui, j'emprunte un peu de son courage pour me lancer dans son sauvetage. Parce qu'il est certain qu'aujourd'hui, nous le récupérerons.
Mission : sauver Takeshi.
***
ok, ok, let's gooo
LOVE ∞