« L'homme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l'homme. » -Oscar Wilde
<<Summer Paradise – Simple Plan feat. Sean Paul.>>
A la fin de l'oral, je rejoignis mes amis à la cafétéria, et bien évidemment Harry était là. Au début, je me sens irritée qu'il se soit si facilement entendu avec mes proches. Je veux dire, c'est comme si ma vie n'avait plus aucun secret pour lui et que je n'avais plus de jardin privé. Bien qu'il soit mon âme-sœur, je n'allais certainement pas refouler ma liberté pour lui. Mon corps voulait peut-être s'emboiter avec le sien, mais rien de plus pouvait en être tiré. Je dépendais autant de lui qu'il dépendait de moi, ce qui veut dire que nous ne sommes rien. Ce n'est pas parce que leur soi-disant 'race' connaît une âme-sœur et doit vivre à travers elle que je vais me limiter à cela toute ma vie. Je n'allais certainement pas éprouver des sentiments pour quelqu'un qui m'a autant mal traité dès le départ. Nous ne nous connaissions même pas à l'époque !
Pourrions-nous devenir sexfriend ? Le désir qui m'éprend à chaque fois qu'il est proche de moi est si puissant que je suis sûre d'être tombée amoureuse de ses formes et ses coups de reins. Ses mains sont si grandes qu'elles atteignent le moindre recoin de mon corps suppliant pour ses caresses. J'aurai pu avoir honte de m'être emportée la dernière fois – le matin où j'avais guidé ses doigts vers ma partie inférieure – mais s'il y a bien une chose qu'il s'était efforcé de me faire comprendre qu'aucune de mes envies n'était à retenir. Il m'avait murmuré que j'avais un corps magnifique et que c'était avec plaisir qu'il prendrait soin de moi.
Cette idée me rendit soudainement légère. Un sourire s'installa sur mes lèvres alors que mes longs cheveux bruns flottaient au-dessus de mes épaules. J'étais heureuse en ce moment, je n'en connaissais même pas la raison. Peut-être les hormones. J'avançai alors à pas légers et courus directement sur ma meilleure amie. Elle rigola tandis que j'entourai mes bras autour d'elle et lui déposai un baiser sur la joue. De l'agitation se fit sentir parmi la bande alors que soudain, deux mains se posèrent sur mes hanches et me levèrent en l'air. J'eus un hoquet de surpris. Qui est-ce qui me portait comme ça ? Je voulais baisser la tête mais je sentais que j'allais tomber si je le faisais. Alors, je laissai les deux mains me maintenir dans les airs, et rigolai. Puis brutalement, elles me lâchèrent et mon dos heurta quelque chose de dure. Un cri m'échappa tandis que deux bras s'enroulèrent autour de ma taille et qu'une voix pesta derrière moi. Mes idées n'étaient plus vraiment en place, m'empêchant de prendre pleinement conscience de la situation.
« Ne pose plus tes mains sur elle, compris ? Fit une voix rauque, mon ventre étant pris en otage comme dans un étau. »
Un court silence prit place dans la bande, bien que la cafétéria soit assez bruyante à elle-même.
« Calme mec, c'est seulement ma sœur de cœur. Répondit une autre voix plus douce en levant les mains au-dessus de sa tête. »
Mes idées redevinrent claires et c'est alors que je captais enfin ce qu'il venait de se passer. Venait-il réellement de m'arracher des bras de Matt ? Mes yeux se levèrent vers le concerné et j'y vis une sorte de tristesse. Je m'avançai et voulus le prendre dans mes bras, mais l'emprise qu'Harry exerçait sur mon torse m'en empêcha.
Dégage tes mains de là, ou je te jure que mon talon va bientôt te saluer.
Mon humeur venait littéralement de dégringoler. Jamais, ô grand jamais, je ne laisserai mon frère de cœur dans cette attitude parce que le garçon derrière moi se croit tout permis.
Tu n'oserai-
J'allais pour appliquer ma parole mais ses mains vinrent se poser sur mon bas-ventre et une soudaine chaleur me brûla les entrailles. Un couinement sortit d'entre mes lèvres, ma douleur restant invisible pour les autres, tandis que ses lèvres se baissèrent vers mon oreille gauche. A l'aide de son nez, il déplaça quelques mèches de mes cheveux et respira dans mon cou. Me yeux se levant vers les gens autour de nous, je remarquai Sophie sourire tendrement et les autres s'être remis à discuter. Matt avait disparu au comptoir, sûrement pour prendre nos commandes, et Bethany me fusillait du regard. Qu'est-ce qu'elle veut, elle ?
Un sourire méchant s'inscrit sur mes lèvres tandis que je lui rendais son regard. Je sais exactement comment la faire sortir de ses gonds. Je suis sûre que de la frapper me ferait le plus grand des biens. Harry se raidit soudainement et sa respiration se fit plus lourde.
« Ne joue- »
Il n'eut le temps de finir sa phrase que ma main se glissa derrière mon dos et longea son torse. Il lâcha un 'oh, putain' et se contracta à mon toucher. Son visage était toujours enfoui dans mon cou alors que je le sentis s'affaisser un peu plus contre moi. Je descendis plus bas et avant même qu'il ne puisse reculer, j'entrai la main dans son pantalon. Il se crispa instantanément et je l'entendis retenir son souffle.
« Lay, s'il te plaît- »
Encore une fois, je ne lui laissai aucun temps de répit et serrai sa verge entre mes doigts, le faisant doucement gémir près de mon oreille, réveillant ma propre excitation. Mon dieu.
Heureusement pour nous, nous étions si collés – sans apparence sexuelle – que personne ne pouvait se douter de ce que j'étais en train de manigancer dans le but de faire exploser de rage la courtisane que j'avais devant moi. Mon sourire s'agrandit alors que je la vis plisser les yeux.
« - Tu vas le regretter. Me menaça-t-elle, les poings serrés contre sa poitrine.
- Oh ? Fis-je un haussant un sourcil. Vraiment ? Continuais-je en remontant le long du pénis de Harry et en pressant fortement le gland, lui provoquant un tressautement. »
Mon ton de voix était léger et mon humeur s'était égayé maintenant que je pouvais jouer avec elle comme elle s'amusait à berner mon 'frère'. Je détestais par-dessus tout que l'on s'en prenne aux personnes que j'aime, alors je me dis que ce n'est que rendu. J'avais directement capté qu'elle était intéressée par lui dès la minute où il avait pris place à la table d'extérieure. Si seulement elle savait que c'était seulement pour être en face de moi et me torturer mentalement... En même temps, comment ne pas le voir ? Elle le mangeait du regard et se léchait les lèvres dès qu'il bougeait. Sale pute en manque.
« - Ton vocabulaire. Gronda le bouclé derrière moi, se retenant de pas exploser devant tout le monde.
- Tu n'as pas eu ton compte, toi aussi ? »
Mes doigts saisirent alors sa verge et la firent passer en dehors du boxer. Il gémit fortement, faisant dériver certains regards curieux, ne se doutant à aucun moment de ce qu'il se passait réellement, et je ris. Je lui en voulais pour son comportement de tout à l'heure et comment il a essayé de me berner devant ma meilleure amie à propos de mon témoin. Je savais très bien pourquoi il avait décampé. Il avait sûrement dû le menacer de ne plus s'approcher de moi à cause de toute cette merde d'âme-sœur.
« Eglantine. Siffla-t-il dans mon oreille alors qu'il se mit à me mordre. Je te jure que si tu ne retires pas ta main tout de suite, tu ne vas plus pouvoir bouger pendant quelques jours. Et dommage, ta sortie en boîte serait compromise. »
Je me tendis alors que ses dents m'attaquaient la peau de manière agressive, aucune tendresse ici. Il cherchait à me faire craquer parce que j'étais en train de l'humilier. Pour moi, ce n'était en aucun une humiliation puisque personne ne savait ce qu'il se passait, mais sûrement le fait qu'il se sentait contrôlé par moi le rendait furieux. Un grognement sortit du fond de sa gorge lorsque j'exerçais une plus forte pression, rendant mon toucher aussi douloureux que le sien. Il siffla puis soudain, tout autour de nous devint étouffant. Tout s'arrêta et les couloirs perdirent de leur nuance. La cafétéria avait comme été mise en standby. On pouvait encore discerner les couloirs mais elles étaient devenues plus fades.
Je lâchai alors Harry, retirant ma main de l'endroit où elle logeait depuis une bonne dizaine de minutes, et entrepris une marche dans la grande salle. Ma bouche était grande ouverte en me rendant compte que toutes les personnes présentes s'étaient stoppées net dans leur action. Certaines étaient en train de bailler, et donc avaient leurs traits déformés, d'autres mangeaient, et donc étaient figés dans une action de mastication, et encore d'autres qui marchaient, et donc avaient leur pied en supent dans le vide. J'étais choquée de ce qu'il venait de se passer.
« - Comment-
- Regarde ce que tu m'as fait faire, putain. Grogna Harry derrière moi en passant les deux mains sur son visage.
- Comment ça 'moi' ? Fis-je en me tournant vers lui, complètement espantée de ce que je voyais.
- Mes pouvoirs se sont activés à cause de ma frustration.
- Ta frustration ?
- N'était-ce pas évident ? Cracha-t-il en me regard droit dans les yeux.
- Non. Pas pour moi, en tout cas. Répondis-je en haussant les épaules, continuant mon observation. »
Je sentais sa présence derrière moi tandis que je regardai alentour. C'est fou comment tout autour de nous paraît sans vie.
« Bon, souffla-t-il en m'attrapant par le poignet, je n'ai pas fait ça pour que tu fasses ta marche de trente minutes. Dit-il rudement alors qu'il me tira contre lui et balança les affaires rassemblées sur l'une des tables vides de la cafétéria sur le sol. Mais pour te baiser. »
Et avec ceci, je fus posée brutalement dessus puis immobilisai. Mes jambes pendaient dans le vide tandis que mon torse était plaqué contre la surface lisse et froide. Je fronçai des sourcils à la soudaine douleur que m'envoya mon dos et regardai Harry dans les yeux. Je ne comprenais pas son acte plutôt violent sur moi. Pourquoi me balancer comme un vulgaire objet sur une table ? Son expression reflétait la mienne, mais lui semblait plus énervé qu'étonné. Son corps me surplombait bien qu'il gardait une certaine distance. Il me dévisageait avec une supériorité apparente puis appuya plus ses hanches contre les miennes. Je couinai à la dure sensation de sa ceinture contre ma partie sensible, mais cela ne sembla pas l'arrêter. Voire pas du tout.
« - Harry-
- Tais-toi. Je ne veux pas t'entendre. »
Que lui arrivait-il, bon sang ? Pour qui se prenait-il pour m'ordonner des choses comme le ferait mon Père ? Que se passait-il dans sa tête ?
« Tu m'as défié. Dit-il, ses doigts commençant leur ascension de ma mâchoire vers mon cou. Puis, tu as tenté de m'échapper devant ton examen. Continua-t-il en franchissant l'espace entre mes clavicules puis la vallée mes seins. (Mes yeux ne quittent pas les siens et mon souffle accélère considérablement à chaque seconde.) Tu as pris un malin plaisir à me faire passer pour un éjaculateur précoce.
- Mais-
- Et tu m'as provoqué devant d'autres hommes. Poursuivit-il en faisant frissonner mon ventre avant de s'arrêter à la braguette de mon jean. »
Mon regard s'écarquilla alors que mon esprit resta brouillé, l'incompréhension toujours présente. Je voulus me débattre mais son corps s'appuya contre le mien. Son bassin s'abaissant contre le mien, sa main gauche vint plaquer mes épaules contre la table.
« Qui t'a dit de bouger, putain ? Grogna-t-il avant de rapidement déboutonner mon pantalon et de le glisser le long de mes jambes. »
Je poussai un cri de panique tandis que ma culotte rejoignit le reste et que mes mains furent attrapées par la sienne et mises au-dessus de ma tête. Je le regardai, incrédule, ne comprenant pas le pourquoi il faisait cela, et la peur commença à couler à travers mes veines.
« Tu appréhendes, peut-être ? Sourit-il, sa main libre remontant mon t-shirt blanc jusqu'à mon soutien-gorge, qui ne resta pas longtemps en place. »
Un cri de surprise et d'effroi m'échappa tandis que j'étais nue devant ses yeux désireux. Ils lorgnèrent de ma poitrine à mon ventre, puis plus bas. Mes joues rougirent instantanément alors que je détournai les yeux et fléchis les genoux, tentant de me cacher un minimum. Mais apparemment, cette action le convint puisque je l'entendis siffler.
« - Tu es encore plus baisable dans cette position. On dirait une réelle femelle prête à être engrossée.
- Harry ! M'offusquais-je, la colère montant en moi. Pour qui te prends-tu ? Tu penses que parce que tu es un démon, tu peux me traiter comme un objet et-
- Je te considère comme ma femelle.
- Ta femelle ? As-tu fumé avant de venir ici ? M'exclamais-je en essayant de me redresser mais il me plaqua une seconde fois contre la table.
- Ma race ne connait pas cette distinction 'homme', 'femme'. Il est encore à une certaine primité sur certains points.
- Vous êtes fous, ma parole... Soufflais-je.
- Ne critique pas ma civilisation sans la connaître. Grogna-t-il en me pinçant le clitoris, me faisant hurler.
- Dégage de là ou je jure que tes testicules vont voir le soleil. Pestais-je, le faisant rire.
- Tu es tellement sauvage. Roucoula-t-il en se penchant vers moi. Tu as besoin de discipline, bébé. »
J'optai pour une mine offusquée tandis qu'il rigola. Ses mains rejoignirent rapidement la ceinture de son pantalon avant que tous ses vêtements ne se mélangent aux miens. Je tentai de m'extirper de sa prise, mais il me saisit les cuisses et les posa sur ses épaules. De cette manière, j'étais complètement ouverte et offerte à lui.
« Bien. Sourit-il, satisfait de me voir soumise à lui, les jambes écartées et les mains emprisonnées dans l'une des siennes. Maintenant, laisse-moi te montrer qui domine ici, se stoppa-t-il en me regardant droit dans les yeux, comme s'il testait ma réaction, mon amour. »
A la seconde où le surnom glissa sur sa langue, mon cœur sauta.